Une personne habitant le Québec m’a montré un article d’un quotidien réputé.
La phrase la plus problématique de l’article est celle-ci :
« La douance partage aussi des traits avec le TDAH et d’autres qu’on trouve dans le spectre de l’autisme. »…
Pardon, ai-je bien lu ?
La fin de l’article est édifiante.
« connaître leurs besoins, comme un enfant qui aurait besoin de lunettes. »
Il faut savoir qu’un enfant qui a besoin de lunettes, c’est qu’il a un trouble de la vision. Or la douance n’est pas un trouble, certainement pas. Jusqu’à preuve du contraire.
Beaucoup de gens ont chaussé des lunettes brouillées, ces dernières années. il sera difficile pour elles d’y voir plus clair, et d’accepter la réalité. Si leur enfant a des troubles, ce n’est pas le haut potentiel qui les cause.
Pour tous ceux qui pensent que parfois j’exagère dans certains de mes articles ou dans mon livre, lisez cet article. Ça dépote. On peut remarquer que M. Julien Roche, conseiller auprès du recteur d’académie, est « chargé de la scolarisation des élèves en situation de handicap ». Il a des critères singuliers et semble être contre les sauts de classe, qui résolvent pourtant pas mal de difficultés. On découvre le pot aux roses.
Par ailleurs la stigmatisation de ces élèves par le terme « sans pote » est des plus incongrues pour les enfants surdoués qui ont plein d’amis et des relations sociales très satisfaisantes. Peut-être, ces personnes ne font pas la différence avec le syndrome d’asperger. C’est possible, mais cessez de stigmatiser ces enfants, et informez-vous.
SVP.
Les enfants surdoués n’ont pas à payer les pots cassés de toute cette désinformation.
De la vulgarité dans le blog les tribulations, écrite noir sur blog :
copie d’écran les tribulations d’une aspirgirl (15. 08.2019)
6 années plus tard, l’auteur de ce blog réitère dans un quasi même discours « vulgaire » et sans raison apparente, ce qu’elle avait écrit à la jeune femme asperger de mon livre « Des femmes surdouées« , en 2013 donc, dans un mail.
A l’époque, la jeune fille demandait de l’aide , au blog Les tribulations d’un petit zèbre , très poliment, dans ses recherches pour se faire diagnostiquer asperger. Elle a obtenu en retour une fin de non recevoir avec un discours surréaliste, quasiment identique à la copie d’écran ci-dessus (datant de 15. 08.2019). Sans aucuns ménagements et même avec de la méchanceté. Les mots n’étaient pas exactement les mêmes, mais l’idée générale était là. Très choquée, et on le serait à moins, la jeune femme m’avait informée de ces mails salaces, en 2013, lorsque nous préparions son témoignage pour le livre. En 2013, il s’agissait « d’un jeune » (et non pas de porcs) et d’autres termes sexuels si choquants que je ne peux pas les recopier sur mon blog !
Je n’ai jamais pu informer mes lecteurs de tout cela, puisque j’avais promis la discrétion à cette jeune fille. Et croyez-moi, je le regrette ! Parce que je crains que la jeune femme asperger de mon livre ne soit pas la seule dans ce cas, à subir de telles dérives humiiantes.
Aujourd’hui, c’est public sur ce blog des tribulations d’une aspergirl, je peux en parler et « expliquer », si on peut dire, l’inexplicable. Je suis au courant donc, depuis très longtemps, que la webmaster de ce blog Les tribulations d’un zèbre envoie balader certains de ses lecteurs et questionneurs avec une vulgarité et une incohérence difficilement compréhensibles. Effectivement, on ne suit pas très bien le processus d’association entre des questions très polies et très pertinentes de lecteurs et lectrices de blogs et des harceleurs de rue mal élevés et vulgaires.
Le lien qui est fait « Exactement comme les porcs » n’a aucun sens.
Mais nous sommes rassurés, toutes ces horreurs vont s’arrêter :
« Et je travaille aujourd’hui sereinement sur de nouveaux projets d’écriture, sans plus répondre à aucun des messages que l’on continue à m’adresser. «
Il faut ajouter que ce blog les tribulations diffuse des informations non scientifiques et paradoxales sur le haut potentiel, comme le continuum entre haut potentiel et syndrome d’asperger, qui n’a pas de fondement scientifique. Ce blog tribulations d’une aspergirl fait croire que la courbe de Gauss est créée par les tribulations, alors qu’elle est recopiée sur les livrets des tests de l’ECPA.
Encore une fois, l’esprit critique est plus que jamais indispensable, quand on parcourt le net.
Est-ce qu’un chef d’entreprise aura vraiment envie d’embaucher un surdoué après avoir lu ce genre d’article ?
Pourquoi diable, les surdoués auraient-ils davantage de « vulnérabilités » ? Les études montrent qu’ils en ont plutôt moins.
Il est admissible de lire une telle phrase dans un média grand public. Quant à placer le terme surdoués après le terme de « zèbres », cela en dit long sur la pertinence du propos :
« Derrière la performance, l’énergie, la résilience, l’engagement et la capacité d’entraînement des hauts potentiels, se cachent aussi des vulnérabilités que certains environnements et pratiques professionnels peuvent exacerber. »
Les conséquences à plus long terme ne sont pas négligeables…imaginons le pire…tel recruteur qui aurait l’intuition qu’il a un surdoué en entretien ne l’embauchera pas, car il imaginera que cette personne n’apportera à son entreprise « que des problèmes » ! On comprend à cette seule idée qu’il faut raison garder et être mesuré dans tout ce que l’on écrit et dit au sujet de la douance. Car évidemment, des adultes surdoués performants et bien dans leurs baskets, il y en a beaucoup. Les témoignages du chapitre « des femmes en réussite » en sont une preuve. Le misérabilisme actuel qui fait passer la douance pour une malédiction est délétère. Alors que l’intelligence collective voudrait que l’on ne délaisse pas des talents si précieux pour la société.
Sur un site de vente en ligne, les livres sur les surdoués sont souvent en tête des ventes, en psychologie clinique, comme on peut le constater sur cette copie d’écran. Alors que les surdoués ne représentent que 2.5 % environ de la population.
Des livres dont les théories sont hasardeuses et épinglées dans l’article La pseudoscience des surdoués, sont très vendus, très lus.
A croire que tout le monde se croît ou s’espère surdoué. L’effet barnum fonctionne à fond.
Définition de wikipedia :
L’effet Barnum, « effet Forer », « effet puits », « effet de validation subjective » ou « effet de validation personnelle », désigne un biais subjectif induisant toute personne à accepter une vague description de la personnalité comme s’appliquant spécifiquement à elle-même.
C’est dommage, car cela prête à confusion, et certaines personnes passent à côté d’un diagnostic plus probable, qui pourrait les aider.
Le livre de Cécile Bost « Etre un adulte surdoué » (2019) est (bien) classé en « psychopathologie » ; c’est dire.
Il est conseillé de lire ce livre « Psychologie de la connerie » qui regroupe des textes de différents auteurs.
« Brigitte Axelrad, co-auteur du livre, écrit que « s’il est peu probable que l’on puisse augmenter son intelligence, on peut apprendre à développer avec méthode son esprit critique. »
Un article est paru hier, rappelant le talent de 7 femmes qui n’ont pas obtenu le prix Nobel, parce qu’elles étaient des femmes.
« Dans la série des injustices, il existe celles de certaines femmes scientifiques. Ayant pourtant fait avancer le monde, elles n’ont jamais reçu de prix Nobel pour leurs travaux. Au fil des années et à travers le globe, les scientifiques féminines ont été nombreuses à avoir été « oubliées », afin de conserver une « élite masculine » dans les sciences. »
France culture ne brille pas souvent lorsqu’elle propose des reportages sur les surdoués-zèbres. Elle propose un partenariat pour ce documentaire avec France télévisions dans lequel, encore une fois la douance est présentée comme un fardeau et une malédiction.
Le ton est pesant, lourd, triste à mourir, alors que cela est (et devrait être) une joie d’avoir un haut potentiel. Évidemment, ces journalistes non-avertis croient que la théorie de J Siaud-Faccin est LA référence française (c’est ce qui est dit dans ce reportage malheureusement).
Le résultat est un reportage affligeant et navrant, malgré des témoignages touchants. Si seulement, on avait laissé ces jeunes avancer à leur rythme lorsqu’ils étaient en MS ou au CP.
On constate que ces personnes-témoins « zèbres » ont intégré une théorie qui n’est pas scientifique, par méconnaissance du sujet. Comme le prêtre à 41 mn qui explique que les gens vont dans le mur, et qu’il y va en fait. Triste.
Depuis quelques jours, je vois passer l’article de Charlotte Parzyjagla sur les réseaux sociaux ; il est largement approuvé par de nombreuses personnes, et ce qui est très étonnant, même par des blogs qui désinforment sur le sujet depuis des années :
« Mais je sors de ma torpeur (euh.. vu comme je m’active, c’est tout sauf de la torpeur) pour vous partager cet article qui m’a mis du baume au coeur »
Mais, mais…Attendez je dois me pincer ! Cet article explique exactement le contraire de tout ce que ce blog diffuse depuis des années ; à savoir que l’hypersensibilité n’est pas une caractéristique de douance, que l’arborescence y est dénoncée, de même que l’auto diagnostic. Charlotte Parzyjagla explique les conséquences de la désinformation sur le sujet de ces dernières années.
Or ce blog cheval à rayures a désinformé, en imputant des caractéristiques d’autisme au haut potentiel. Nous l’avons appris récemment. Certes, il n’est pas le seul, soyons justes. Ni le pire.
Plusieurs personnes ont alerté depuis des années :
« Je m’efforce depuis une bonne trentaine d’années de confronter cette hypothèse doltoïenne : les enfants ou adolescents en échec scolaire ne signent que fort rarement un potentiel très au-dessus de la norme. Ils manifestent, au contraire, une incapacité à accepter les exigences de l’apprentissage. Il existe donc une grande « intolérance aux frustrations » qu’il nous faut prendre en compte avant de conclure à une quelconque « surdouance ». Mais que préfèrent les parents : entendre un psy qui leur leur dit qu’une intolérance aux frustrations chez un « apprenant » relève de l’éducation parentale ou un psy qui leur annonce que leur progéniture est « génétiquement » géniale ? » [p. 157] Didier PLEUX, Françoise Dolto, la déraison pure (Editions Autrement, 2013)
La désinformation sur le haut potentiel est dénoncée par une psychothérapeute dans un long article étayé. Charlotte Parzyjagla explique les conséquences de la désinformation sur le sujet de ces dernières années.
Elle dénonce plusieurs points que je traite très régulièrement sur ce blog et je la remercie. Exemple l’auto-diagnostic .
Nous ne sommes pas assez nombreux, mais, soyons optimistes, cela viendra avec le temps. La lucidité est l’apanage des surdoués, paraît-il.
Les temps changent.
En 2019, Charlotte Parzyjagla peut dénoncer cette théorie romancée de l’arborescence, et avoir des soutiens, alors que cela a valu à mon livre Des femmes surdouées d’être blacklisté pour un tout petit paragraphe sur 216 pages, lors de sa première parution en 2014. Il fallait que la situation devienne catastrophique (ce qu’elle est actuellement).
« l’idée d’une hyperréactivité des sens chez le surdoué, relayée dans de nombreux ouvrages et articles (problème avec les étiquettes qui grattent, hypersensibilité à la lumière, au bruit, etc.) sont des caractéristiques qui sont propres à l’autisme, pas au haut potentiel.
Quant à cette idée de pensée en arborescence, on ne sait pas ce que cela renferme puisque ce n’est pas un concept aux contours clairement théorisés. Chacun y met ce qu’il veut dedans. »(Charlotte Parzyjagla )
J’avais zappé cet article fâcheux écrit en dépit du bon sens le 15 juin 2019.
En 2019, on écrit encore des fausses informations sur les chiffres d’échec scolaire des enfants surdoués, (France 3 France info, quand même). Le 30 % d’échec scolaire est toujours diffusé par « la journaliste » entre guillemets.
« Selon les statistiques, un enfant EHP sur trois a l’étiquette de mauvais élève. Un enfant sur deux vivra un moment de dépression plus ou moins intense durant sa scolarité. » « On estime à environ 30% les enfants à haut potentiel qui échoueront dans leur cursus scolaire avant le baccalauréat. »
Mais d’où viennent ces chiffres FAUX ?
« Or en France, le haut potentiel n’est pas reconnu comme un handicap comme en Belgique ou au Canada. Il n’y a donc pas de dispositif particulier pour les enfants précoces. »
Ces propos sont inadmissibles.
Pour ces personnes (mal) bien intentionnées, les enfants surdoués sont harcelés, qu’à cela ne tienne, on les parquera dans des SESSAD, plutôt que de s’occuper des harceleurs.
ON PLACE DES ENFANTS QUI SAVENT LIRE A 4 ANS, EN CP A 6 ANS, POUR ENSUITE S’ ÉTONNER QU’ILS AILLENT MAL.