Témoignages d’adultes – Page 2

Les adultes surdoués

J’ai créé cette page 2 pour que ce soit plus lisible, car la page 1 est assez longue. Merci à tous pour vos témoignages qui rendent ce site si vivant.  Continuons ce feuillet virtuel !

Les adultes à haut potentiel sont peu étudiés. Peu d’études relatent le devenir des enfants doués. Dans ce site je relate des témoignages d’adultes et j’en cherche toujours pour pouvoir mieux comprendre les adultes surdoués.

Je vais donner quelques pistes de réflexion dans lesquelles les personnes en questionnement peuvent  s’y retrouver. Tout en sachant qu’il faut se diriger  vers les psychologues compétents spécialistes de la question. Les psychologues peuvent vous faire passer un test pour adultes , le WAIS. Mais, comme pour les enfants, ce test est un paramètre, et un entretien clinique très approfondi avec un professionnel sera indispensable pour bien tenir compte de tous les indices. Si vous rencontrez des professionnels qui ne vous proposent que de passer un test sans entretien, il vaut mieux chercher ailleurs.

Adultes surdoués reconnus dans l’enfance.

Ils ont le moins de problèmes apparemment, surtout s’ils ont réussi leur vie professionnelle. En général ils vont bien , ils ont appris à gérer cet état de fait. parfois néanmoins, ils peuvent se sentir seuls, en décalage malgré tout,  surtout s’ils n’ont pas trouvé l’âme sœur dans leur vie affective.

Ceux qui n’ont pas réussi leur profession, c’est–à dire une profession à la mesure de leurs capacités, se sentent très frustrés, très déçus, désabusés. Ils ne comprennent pas pourquoi ni comment cela s’est passé. Avec leur grande lucidité, ils ressentent d’autant plus le sentiment de gâchis.  Dans leur profession parfois ils ont été rejetés parce qu’ils font de l’ombre à un chef ou à des collègues, et ils ressentent cette injustice doublement. Ce n’est pas juste effectivement, car se sentant rejetés, ils se disent qu’ils sont nuls et le cercle vicieux s’enclenche inexorablement.

Adultes surdoués non reconnus dans l’enfance

Les adultes surdoués se sentent souvent en décalage avec le monde qui les entoure, avec les autres adultes. Ils se demandent ce qui ne va pas chez eux, mais ne savent pas le définir exactement. Parfois ils ont fini par se retrouver assez seuls à force de buter contre l’incompréhension des autres, se disant qu’il vaut mieux être seul plutôt que de toujours souffrir. Certains se découvrent un haut potentiel à l’âge adulte et cela les bouscule quelque peu.

Les femmes surdouées

Elles ont un problème différent des hommes. Les parents ont souvent plus testé leurs frères plutôt qu’elles. Les psychologues expliquent qu’ils ont dans leur clientèle des parents qui viennent plus volontiers pour tester leur garçon que leur fille. On pourrait en déduire que les parents font plus attention à la réussite des garçons à l’école en général. Dans le monde professionnel, les femmes à haut potentiel sont dévalorisées du point de vue de la féminité. Il faut choisir, être intelligente ou être féminine …parfois. Dans les postes de direction, en politique, on retrouve moins de femmes. Il y a très peu de femmes chefs d’orchestre.

 

Voici quelques caractéristiques qui correspondent aux adultes, c’est une liste non exhaustive et toutes ne sont pas forcément présentes.

Les adultes doués se présentent souvent comme des personnes que l’on remarque, que ce soit parce qu’elles sont très brillantes ou alors parce qu’elles sont très introverties, éteintes si on les compare à ce qu’elles étaient lorsqu’ils étaient enfants.. Ils ont quelque chose de spécial, mal défini mais présent.

Ils ou elles se questionnent sans cesse, ne sont jamais satisfaits, très exigeants pour eux-mêmes et pour leur entourage. Ils ou elles ont besoin de challenge.

Ils ou elles ont une grande mémoire.

Ils ou elles ont une grande sensibilité, une grande compréhension des autres, de la compassion, ou au contraire ils paraissent froids et distants.

Ils ou elles montrent une très grande susceptibilité.

Ils ou elles ont un caractère entier, pas de demi-mesure. Ils sont passionnés.

Ils ou elles ont un humour décalé, ils peuvent avoir des réflexions à côté de la plaque.

Ils ou elles présentent une grande curiosité, parfois dans des domaines étonnants.

Ils ou elles sont un peu « trop » en tout, dans des domaines très variés.ils sont caractérisés par leurs excès. Ils ou elles sont plus facilement dépendants , à l’alcool, aux drogues.

Ils ou elles peuvent se concentrer sur quelque chose avec une ténacité hors du commun jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce à quoi ils croient intensément. La persévérance est une des grandes caractéristiques de ces adultes, ils ou elles sont sur motivés dans un projet s’ilsou elles sont sûrs d’avoir la bonne idée.

Ils ou elles développent une hyperesthésie (très réactifs au niveau des cinq sens, que ce soit l’ouïe, la vue, le toucher, l’odorat et le goût).

Ils ou elles ont une naïveté, un enthousiasme déconcertants parfois, qui peuvent  être pris à tort pour de l’immaturité.

Ce sont de très grands lecteurs, un ou plusieurs livres par semaine. Ce qui les rend très cultivés. Ils ou elles ont un langage, une façon de parler peu commune. Ils ou elles ont parfois appris à lire très jeunes, avant le CP.

Ils ou elles aiment apprendre les langues étrangères et les apprennent facilement.

Ils ou elles ont une grande imagination, une grande capacité de travail et de raisonnement.

Ils ou elles ne tolèrent  pas l’injustice, pour eux et pour les autres.

Ils ou elles s’adaptent rapidement dans le monde professionnel, mais s’y ennuient rapidement. En conséquence ils changent souvent de travail, d’où une certaine instabilité et insatisfaction permanente.

Ils ou elles ont souvent de bonnes intuitions mais en même temps peuvent douter de tout et surtout d’eux-mêmes, car ils ont une grande lucidité sur tout.

Ils font preuve d’une grande créativité.

Ils ou elles sont en réussite malgré une adversité flagrante.

ils ou elles somatisent à l’extrême face aux difficultés de la vie.

Ils ou elles ressentent un ennui profond.

Dans leur vie, ils ou elles ont vécu des histoires peu banales, hors des sentiers battus, ceci dû à leur extrême curiosité.

Ils ou elles manifestent  peu d’importance aux différences d’âges dans leur relations et leurs amitiés.

Pour lire d’autres témoignages :

Témoignages d’adultes – Page 3

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43 réflexions sur « Témoignages d’adultes – Page 2 »

  1. Merci beaucoup pour vos commentaires. Ils sont touchants , profonds. Les interactions entres les personnes qui écrivent et celles qui lisent sont très positives ! En dehors de MENSA je n’en connais pas mais il y a quelques fora de discussions sur le net et sur facebook.

    La page 2 est trop longue, je bloque les commentaires sur cette page.

    La page 3 est disponible pour de nouveaux témoignages et commentaires , n’hésitez pas !

  2. Bonsoir,

    Recherchant des coordonnées de spécialistes faisant passer le WAIS sur la région parisienne, je viens de découvrir ce blog et de lire attentivement les commentaires.

    Mes deux enfants de 10 et 8 ans sont « intellectuellement précoces » (terme politiquement correct)et mon mari et moi qui avons tjs été hypersensibles et avons du mal à nous faire des amis façon M. Tout le Monde, nous interrogeons sur notre éventuelle précocité.

    Personnellement, j’ai longtemps mis mes particularités sur le compte de mon identité pluriculturelle et de mon histoire familiale (3 langues apprises dans l’enfance + 2 langues au collège) mais je me rend compte que ma frustration intellectuelle et mes difficultés à fonctionner égoïstement comme tout le monde au boulot, ainsi que mon attachement aux valeurs en général, qui font que je me sens constamment décalée ne sont peut-être pas dûs à cela seulement.

    Mon mari, lui, a tjs été l’enfant « différent » de la famille, l’incompris, très bon à l’école sans efforts et considéré abusivement comme « indépendant » dès l’enfance parce qu’il ne fonctionnait pas comme les autres enfants, n’acceptait pas le chantage psychologique etc.

    Lui est matheux et moi littéraire nulle en maths, ce qui fait que comme bcp de femmes, j’ai tjs pensé que c’est plutôt lui l’EIP, mais je commence à envisager l’éventualité qu’on le soit tous les deux (il paraît en plus que les EIP s’attirent).

    Existe-t-il un « club » informel d’adultes EIP (hors Mensa) pour échanger en plus de ce blog ?
    D’avance merci.

  3. Je ne sais pas si je suis « surdoué ». Comme beaucoup je n’aime pas ce terme, car il est discriminant avec une connotation bien déformée.
    Les surdoués sont-ils heureux, sont-ils malheureux. Je pense qu’il n’y a pas de juste milieu, et que l’état de bonheur ou l’état de malheur peuvent se rencontrer dans une même vie avec des alternances, voire pas d’alternance.
    Depuis que je m’intéresse au sujet, à savoir le printemps 2012, j’ai parcouru beaucoup de sites, d’ouvrages sur le sujet. Les écrits qui me touchent le plus sont incontestablement ceux d’Arielle Adda. Je ne sais toujours pas si je suis surdoué. J’ai passé un test , mais « raté » peut-être en raison d’un état cognitif assez dégradé, même si ce test lève des doutes sur une possible « douance ».
    J’ai 2 enfants dont un précoce, et c’est d’ailleurs pour cela, comme beaucoup de parents dans ce cas, que je me suis posé la question pour mon cas car cela pouvait expliquer des caractéristiques bizarres, ou « anormales » de mon comportement, de mon caractère.
    J’ai la quarantaine, et, je pense qu’il est trop tard pour beaucoup de choses, mais aussi reste-t-il d’autres choses à faire.
    Je me retrouve plus ou moins globalement dans l’ensemble des témoignages que j’ai pu lire ici et là.

    Comment devons-nous accompagner nos enfants pour les armer face à un monde où les apparences sont importantes, où les comportements cruels et violents sont si répandus, où l’individualisme l’emporte sur l’intérêt collectif …? Selon moi il faut y aller progressivement et surtout, surtout être vigilant sur ce que l’enfant découvre par lui-même, car immanquablement, il découvrira des aberrations et des choses qui pourront le questionner, le heurter, le choquer. Je pense que Boris Cyrulnik a pas mal abordé ce point, ne serait-ce que par son expérience personnelle.
    En ce qui me concerne, je suis pour le moment assez déprimé et j’ai l’impression de prendre pleinement conscience de l’absurdité de ce monde. Au-delà de cette souffrance de cet « à quoi bon ? » qui tourne et retourne dans ma tête, il faut essayer de trouver des personnes qui partagent cette vision, pour au moins essayer de faire quelque chose. Je souhaiterais faire quelque chose, à mon très modeste niveau, ne serait-ce que pour mettre quelques points de couleurs dans cette grisaille triste et oppressante.
    C’est ce vers quoi je veux tendre, surdoué ou pas. Et même si ce n’est qu’un rêve, au moins cela me permet-il de me détourner pour trouver une voie, ne serait-ce que pour la montrer à mes enfants, et que eux aussi sachent qu’il est encore possible de rêver.

  4. Bonsoir, après avoir visité et participé à d’autres sites ou forum sur le sujet de la douance et m’en être lassée assez vite, je trouve que celui-ci ressemble à un nid douillet où j’ai lu des témoignages bouleversants.

    Je me suis également reconnue dans bien des aspects que vous développez sur les adultes surdoués : entière, hypersensible, rêveuse, ayant créé des mondes parallèles pour contrer une trop grande angoisse envers le monde réel.

    Je me pose des questions sur moi-même depuis trois ou quatre ans et surtout depuis quelques mois, en fait depuis que deux de mes trois enfants ont été détectés précoces par une psychologue scolaire et je me reconnais dans certaines de leurs expériences et de leurs questionnements.

    Presque dès le début de ma scolarité, j’ai eu des problèmes : en CE1 j’étais la souffre-douleur de la classe car l’enseignante ne me supportait pas car j’avais eu l’audace de la contredire sur certains de ses dires en classe car en plus, je ne suis pas très diplomate.

    Ensuite, cela s’est calmé et j’ai réussi à avoir mon bac après avoir redoublé deux fois, je n’ai jamais été brillante en classe et participait que très peu. A une époque, j’avais même une peur panique de passer au tableau.

    Je n’étais pas une enfant maltraitée ou vivant dans des conditions indignes, loin de là, mais j’ai quand-même l’impression de n’avoir jamais été comprise et que mes problèmes (j’ai passé au moins deux ans au collège sans avoir une seul amie) n’ont jamais pris au sérieux.

    Après mon bac, j’ai fait une formation accélérée et je me suis retrouvée à Paris à faire un modeste travail d’employée chez le revendeur français d’une société de ferries irlandaise. Pendant deux ans, ça s’est bien passé mais il semble que tout a commencé à basculer après un voyage en Irlande que la société m’avait offert. Voyage qui m’avait enchantée, je suis revenue avec plein de connaissances mais l’ambiance a commencé à changer pour moi, et après que j’ai eu refusé de travailler tout un week-end sans être payée, j’ai été prise en grippe par d’autres employées. j’ai donc quitté ce travail pour une autre entreprise de voyages où je suis restée trois ans et où je me suis beaucoup ennuyée sans compter que la vie en région parisienne ne me convenait pas.

    Me voyant dépressive, mes parents m’ont proposé de revenir auprès d’eux en Auvergne et là-bas, j’ai commencé des études en Anglais. Ma vie devint plus agréable, j’ai rencontré des gens intéressants, des étrangers et j’ai séjourné un an en Grande Bretagne, une expérience qui m’a permis de prendre un peu de recul sur moi-même mais qui m’a fait comprendre que je n’étais pas faite pour le métier d’enseignant (car cela avait été mon but jusque là), en rentrant j’ai déménagé encore (en PACA où je suis toujours) ai passé ma licence d’anglais mais elle a été immédiatement suivie par plusieurs mois dans un état pitoyable où je ne faisais plus rien et faisais pas mal d’excès (notament un rythme de vie déréglée) et je voulais revenir à l’étranger car mes mini expériences professionnelles étaient toujours des échecs car je ne comprenais pas la façon de faire des employeurs, j’avais l’impression que quoi que je fasse, c’était jamais bien.

    Puis je suis restée car j’ai rencontré mon compagnon avec qui je suis toujours. Nous avons eu trois enfants mais je n’ai jamais eu de nouveau de vie professionnelle depuis lors, mes tentatives de réinsertion récemment se soldent par des crises d’angoisse. J’ai contracté aussi une fibromyalgie.

    Depuis 2009 et une rencontre pendant des vacances a bouleversé mes priorités intellectuelles : je renoue avec mon intérêt pour l’Irlande que j’avais enfoui jusque là ainsi que pour la langue anglaise sans compter bien des questions que je me pose plus qu’avant…. Trop long à expliquer…

    Je ne sais pas quoi faire de tout ce que j’ai dans ma tête de façon concrète d’autant plus que je n’arrive rien à faire de concret avec, ayant été trop longtemps écartée du monde du travail, je ne me pense pas incapable mais les conditions actuelles me découragent un peu…

    Ma maladie m’a permis d’avoir un suivi psy depuis deux ans qui me fait avancer un peu, je ne sais pas si je suis concernée par la douance ou pas mais je voudrais éventuellement faire des tests pour cela.

    Celà dit, je ne me considère pas comme malheureuse car j’ai la chance d’être entourée par mon compagnon et nos trois enfants qui m’apportent beaucoup.

    j’espère ne pas avoir été trop longue et ne pas être hors sujet sur ce site. Merci de votre écoute.

  5. Bonjour,
    Me posant énormément de questions depuis un moment, je pense pouvoir trouver certaines réponses ici. Je ne sais pas ce que signifie exactement etre surdoué,mais depuis toujours je me pose trop de questions sur tout. Ca me pourrit la vie. Je ne suis pas cultivée, je ne lis pas énormément de bouquins. Bref, ce que j’aimerais savoir en venant ici, c’est quelle vision du monde donnez-vous à vos enfants, pour ceux qui en ont. J’ai un petit garcon de 2 ans et demi, et si l’on est lucide sur le monde actuel…
    Avec son père on lui fait découvrir ce que l’on aime et qui nous parait essentiel comme la nature, les animaux; les seules choses à mes yeux qui me paraissent à peu près saines sur cette planète. Mais pour le reste c’est un peu plus compliqué. Je ne supporte pas la puissance, la guerre, la relation de l’homme à l’argent, le profit sur la pauvreté humaine, bref, comment expliquer à mon fils qu’il y a de belles choses sur cette planète,mais qu’il y a énormément de choses qui ne sont pas normales, et que l’on ne peut rien y faire. Voilà, je ne viens pas vers vous pour parler d’intelligence, parce que je ne me sens pas intelligente, mais plutôt des réponses. Certaines personnes ici, ont peut-être la même vision du monde, et ont peut-être réussi à expliquer ce monde à leurs enfants de manière positve quand même. Ou peut-être que des personnes plus agées que moi (32 ans) ont eu le temps de murir cette réflexion et d’en arriver à comprendre ce monde, ou encore l’expérience de la vie. Si vous pouviez partager avec moi votre vision des choses. Merci

  6. bonjour
    detectee à 45 ans, j’ai pas mal souffert et n’ai pas pu aider mes enfants, j’ai integré l’asso Mensa et cela m’a beaucoup aidée de n’être plus seule
    nous essayons de faire connaitre la douance pour que les HP soient acceptés et puissent mieux s’adapter
    nous apprenons à nous accepter et à nous réaliser tels que nous sommes, cela devient notre famille ou nous ne devons plus faire semblant et ca fait du bien

  7. Qui rase les murs ? pas les surdoués qui écrivent sur cette page , me semble-il. Il ne faut pas confondre hypersensibilité et victimisation ,. Quel est ce besoin de hiérarchisation entre les humains, Apocaypse ? cela n’a pas vraiment de sens , en tous cas pour moi…

  8. bonjour
    je ne sais pas du tout si des études avec les animaux existent .
    J’ai déjà raconté mon histoire avec la douance sur « chemins de traverse » sur ce site . vous pouvez le lire , si vous ne l’avez pas déjà lue. vous cliquez sur catégories , à doite. Je raconte aussi les déboires que nous avons eus pour nos enfants.

  9. Tant que les surdoués continueront de raser les murs et de demander pitié aux autres, ils seront victimes.

    Il y a un moment où il faut « assumer » sa supériorité, et tant qu’on a pas compris ça, on n’a rien compris.
    Que des gens vous surpassent en force physique, vous dominent par leur éloquence ou leur volonté de puissance, ça ne vous dérange pas…
    Supériorité, ce n’est pas de la morale, moi je parle de conscience et de sensibilité.

    Il faut sortir des dogmes et de la morale. Personne n’aidera jamais les surdoués, il faut que vous le compreniez…Il n’y a que les surdoués eux-mêmes qui peuvent gagner le respect qu’ils méritent !

    Aujourd’hui je suis encore obligé de m’adapter.Mais mon objectif est de pouvoir être moi-même 90% du temps voire 100% du temps…J’ai le droit de vivre !
    On ne peut pas être heureux si on est pas soi-même.

    Moi je crois que les surdoués n’ont pas besoin d’aide, ils ont besoin d’un ennemi.

    Un être conscient se rend compte qu’il est plus intelligent qu’un autre organisme…
    Visiblement beaucoup de commentateurs en manquent de conscience et continuent de suivre bêtement des dogmes et des idéologies…

    On est « TOUS » intelligents et égaux…gnnnn gnnng gnn

    Foutaise…

    Grâce à vous ! les vrais méchants, les pervers, les injustes répandent le mal.

    Pour ceux qui veulent me sauter au cou pour ma prétention et mon arrogance…je vous réponds que vous comprendrez peut-être un jour, quand vous aurez été poussés jusqu’à vos limites.

    J’espère avoir suscité un peu de curiosité dans vos esprits.

  10. Bonjour à tous

    Une courte video montre Hélène Grimaud disant qu’elle n’avait pas l’intention de chercher et d’expliquer les raisons de ses facultés de « contact » avec les animaux. Je devrais bien, quand même trouver quelque chose; deux ou trois scientifiques ont bien dû se creuser la cervelle sur cette curieuse tendance des animaux à se rapprocher de quelques rares humains ?

    Nadine, SVP. Parlez-nous de vous, pour relancer un peu le forum.

  11. Ne craignez rien pour l’orthographe ! je me permets de corriger selon mes possibilités. vous aurez remarqué que j’ai quelques principes concernant l’orthographe … Evidemment je ne suis pas infaillible comme tout le monde.

  12. il n’y a pas de quoi nadine
    mais ce que je veux dire et je pense parler pour les gens doués en général
    c’est que nous avons tous le sentiment de gâcher nos talents à des tâches qui ne sont pas à notre mesure
    n’est il pas dommage de ne pas utiliser ce site pour résoudre des problemes (projet,énigme,invention,etc…)
    j’ai aussi raté beaucoup de choses dans ma vie ,mais n’est il pas parceque on ne trouve pas un domaine qui nous va très bien
    pour ma part je fais partie des gens du voyage
    j’ai été balladé d’école en école jamais plus de 15 jours au même endroit
    ce qui veut dire aussi que je n’ai pas fait de hautes études (et je le regrette)
    je me rend compte que je suis intellectuellement au dessus de mon entourage
    je suis très bricoleur (on me dit un mcgyver)
    je me cultive devant la tv
    je déteste lire car je ne retiens pas toujours ce que je lis (peut être dû à un mauvais suivi scolaire)
    mais là je vois ici des gens comme moi
    qui se ressemble s’assemble
    continuez à dialoguer je me régale de vous lire
    ps
    exusez moi pour mon orthographe

  13. Merci Martial. N’exagérons pas , douées oui , mais les plus intelligentes… , il faudrait déjà définir l’intelligence. Je ne me sens pas du tout être dans les plus intelligentes puisque j’ai raté beaucoup de choses . Mais j’accepte votre compliment sur le site . On peut discuter indéfiniment sur cette question de l’intelligence.
    Merci J François pour votre commentaire. Le contact avec les animaux m’a fait penser à Hélène Grimaud , auteur de « variations sauvages « . Livre que je recommande , d’ailleurs, elle a un contact avec les loups hors du commun. et elle était une enfant précoce .

  14. bonsoir à tous les utilisateurs du site
    et merci à nadine de l’avoir créé
    il ne fait pas de doute que toutes les personne qui commentent sont douées
    il ne fait pas de doute également que ces mêmes personnes s’ennuient,se sentent seules,ont l’impression de ne rien faire de leur vie,etc..
    vous rendez vous compte que vous êtes au sein d’un site qui rassemble les personne les plus
    intelligentes de france
    vous avez l’occasion de dialoguer avec ces gens doués
    arrêtez de pleurer sur votre sort
    utiliser votre potenciel à améliorer la vie courante
    2 idiots ne font pas une personne intelligente
    par contre un groupe de personnes comme vous peuvent créer de grandes choses
    on a là une puissance d’intelligence surnaturelle
    utlisez là
    il n’existait pas d’école qui nous rassemblait
    nadine l’a créée
    voici mon adresse mail martial27@orange.fr
    bien cordialement

  15. Bonjour,
    Après un petit coup d’oeil, votre site m’a paru très bien.
    Je me présente,j’habite à Bourgoin (Isère) et j’ai (hélas) 56 ans. Je vis seul, célibataire dans une grande baraque avec 2 chats à demi-sauvages, ma mère est décédée, mon père est dans un foyer personnes âgées, je n’ai pas de frères ni de soeurs, seulement des cousins éloignés qui ne savent pas si j’existe encore…
    Je ne m’annonce pas comme un surdoué, mais bien avant mes premiers pas à l’école, j’avais lu la préhistoire et autre, j’ai absorbé des tas de bouquins, je suis un type qui noircit du papier. Je me situe à la frontière de l’asperger et de la personnalité évitante. Donc, j’ai hérité d’un soupçon de mauvaise attitude et de finition des gestes, typique aux asperger avec, en prime le fait de se tenir en retrait et se dévaloriser des évitants.
    D’autre part, jeune, je n’ai jamais été souffre-douleur, gardant une bonne dose d’agressivité, face à une société ou je voyais déjà qu’il n’y avait guère de place pour moi et pas grand-chose à y faire…
    Depuis l’enfance, ma vie est un calvaire, malgré tous mes efforts (j’ai la parole facile quand il le faut), je suis au rebut de l’espèce « Sapiens », rien n’y fait, ni l’argent, ni le meilleur bon mot ou raisonnement. Ma voix qui n’a rien de particulier n’est pas entendue dans un groupe, elle est secondaire, elle ne porte pas, elle passe au dernier rang… Par contre, en tête à tête, j’apporte de l’intérêt à mon interlocuteur, pas très longtemps, car le langage des yeux est malade (relativement); comme bien des aspergers, j’aime les grandes questions existentielles qui deviennent vite pénibles à suivre pour les autres, qui mènent une existence classique…
    Je suis rejeté par 90/100 des femmes qui sont visuelles et se fient en général au « premier aspect », sans trop approfondir. A leur insu, c’est l’héritage du cerveau archaïque, reptilien, toujours présent qui dicte les lois de la survie et de l’indispensable instinct de reproduction de l’espèce. Comme il y a 500 000 ans, la femelle Ergaster ou Erectus repérait en deux, trois regards le mâle potentiellement mauvais reproducteur, donc à éloigner. Bref, du côté des femmes, c’est le néant, l’anéantissement, certaines me détestent, parfois sans jamais m’avoir parlé, elles me vouent aux gémonies,sans que je n’ai commis le moindre faux-pas. J’ai absorbé quantité de manuels de psychologie, bien sur, sans résultat, le constat brut des femmes reste que je suis l’individu relativement gentil, spécial, mais quand même à éviter et à ne pas fréquenter. Je vous épargne la suite et mes conclusions…
    Côté masculin, c’est un peu moins catastrophique, je suis refoulé par environ 70/100 des gars, sauf : Les homosexuels non féminisés qui m’acceptent, tous les autres, féminisés me rejettent à l’unanimité (donc, même rapprochement qu’avec les filles); Souvent, les drogués qui aiment mes écrits noirs et ma vision désespérée de la vie et une petite partie des alcooliques, ceux qui sont aptes à saisir mes jeux de mots et mon sens de l’humour. Voilà le joli tableau du déroulement de mon parcours !! Et je vous fais grâce des petits plus qui viennent s’ajouter…
    J’oubliais un point important, très important (pour moi), j’ai le « contact » avec les animaux, comme nombre d’autistes; je l’ai moins maintenant, à cause du stress et de l’adrénaline dégagés que véritablement, ils « sentent ». Autrefois, étant jeune, enfant, tous venaient vers moi, chiens, chats, chèvres, poules… même ceux réputés méchants, voire inapprochables. Comment expliquer ça, franchement ?
    D’autre part, point particulier, qui va sans doute me faire « lapider », je peux dire que je suis une des rares personnes de ce monde que l’alcool aurait pu sauver (entre guillemets) et qui m’a permis de résoudre une bonne partie des phobies sociales, sauf deux, celle du premier contact immédiat et surtout celle de la séduction et le fait de plaire aux femmes -à l’époque, la psychologie nous était presque inconnue- Sans l’abus d’alcool, vers 19 ans, je ne trouvais pas le moindre ami, ni la moindre solution et moi qui n’était pas vraiment d’un tempérament suicidaire, j’avais déjà engagé « la brenneke » dans le canon. Il était temps…
    Mes excuses à toutes et à tous pour ce message interminable. Vous qui êtes plus ou moins proches de cette personnalité calamiteuse, si vous voulez bien, dites-moi si vous avez trouvé des parades à cet état des lieux et ce comportement en partie défaillant et surtout inguérissable ?
    Je ne suis pas CG. Young ni Lacan, en revanche, en vieux briscard des dévastés de l’existence, si je peux apporter quelques « tuyaux ou combines » – pour remédier en partie – à celui ou celle sujet à ce genre de complcation sans nom, je n’y manquerai pas.
    Rasurez-vous, mes prochains messages seront nettement plus courts !!

    Merci pour votre écoute.

  16. Bonjour à tous
    après une enfance normale, des études au sein d’un lycée de renom, mais déjà solitaire dans mes jeux et mes lectures, je me passionnais pour toutes les connaissances, et les rêveries occupaient mes moments de détente, l’hiver la neige apaisait mon esprit par les sons étouffés et l’uniformité des paysages immaculés. Une orientation en section scientifique malgré mon goût pour l’histoire la géo et la littérature, par conformisme de groupe , me mena à obtenir un bac s sans mention, les prépas ne m’ouvraient donc plus leurs portes, et je tentais sc po paris, échouant de quelques points malgré un quinze en Histoire, de ce fait j’arrivais en fac d’économie à Tolbiac, où une jeune femme me fit plonger dans les affres de l’amour à sens unique, tandis que l’ésotérisme trouvé dans des livres et sans doute un terrain prédisposant aboutirent à une affection intestinale à une dépression puis psychiatres, bilan psychologique , 138 de qi . La chimie fut essayée, au bout de quatre ans ,un psy de clinique adapta le traitement et je connus une rémission . C’est alors que je réussis des admissibilités en concours administratifs, avant de stopper le traitement à cause des effets secondaires et de rechuter en 99, traitement, je me rétablis, fis quatre ans d’hôpitaux de jour, vis des camarades mourir, et, en 2004 allant beaucoup mieux je repris mes études, obtenant en 2008 une maîtrise de géo et une licence d’histoire en Sorbonne, mon dess de géopolitique ne fut pas validé faute de stage par le fait de mon profil atypique. 2010 mon frère chuta aussi, j’entamais une dépression, retrouvant l’univers psy. Je tentais après l’administration fiscale par la filière handicapée. Pris en entretien mais échouant à être admis. je continue à m’instruire et à explorer la pensée humaine par le biais de la philo de la théologie, des sciences humaines et sociales en général. Je cherche une certaine reconnaissance sociale, je vais bien malgré la solitude heureusement, j’ai une amie intime, j’arrive à trouver des moments de détente, pour ne pas sombrer dans le désespoir face au monde, à la société, bien que quelques amis hors du moule me font garder confiance en la nature humaine. Je me sais perfectible, trop sage pour me croire sage, assez intelligent pour ne pas me croire supérieur, cherchant en la vie des extases de joie que celle -ci offre rarement. L’univers, le cerveau me fascine, les relations humaines, la philosophie, c’est bien cela mon drame et ma qualité principale, ma confiance en la nature humaine malgré ma connaissance approfondie des travers de l’esprit des gens.
    c’est le passé, j’ai terriblement souffert dans mon esprit, et dans mon corps, cela peut effrayer, personnellement, je dirais que j’ai survécu, et j’en apprécie d’autant plus les bons moments! Je ne suis pas maudit je ne crois pas à ce genre de chose, ce fut ma voie, j’en suis devenu profondément humain et compatissant à la souffrance d’autrui, j’ai mes convictions, je n’ai peur que de faire du mal à quelqu’un, si je dois de nouveau souffrir un jour, et bien , j’aurais l’habitude, j’espère cependant que ma seconde moitié de vie sera l’envers de la première! On parle de destinée de ‘fatum » qu’en penser? quelque part si j’avais dû partir de cette vie ce serait fait depuis longtemps, non j’ai une force intérieure énorme. Cyrulnik parle de « résilience » cela n’empêche pas les rechutes , les coups de blues, je suis comme un ludion, je remonte immanquablement à la surface.

  17. Merci beaucoup William. les préjugés sont difficiles à combattre, mais c’est possible , et sinon, eh bien tant pis. Mais pour les enfants , comme vous le soulignez, c’est très important d’expliquer, enfin , de tâcher d’expliquer.

  18. Très intéressant l’article. Je me reconnais dans beaucoup de ces caractéristiques ^^.

    Il est vrai que le regard des autres peut être pesant, ce côté « bête de foire » à qui on veut absolument faire résoudre un Rummix Cube en moins de 30 sec (après tout il est surdoué !).

    Certes je me dis qu’on a de la chance d’être comme ça. Mais il est important de faire comprendre aux gens qu’on est très loin des « clichés » actuellement ancrés dans la société.

    Les réflexions comme celles de Marc Aurèle, loin d’être uniques, sont la preuve d’un manque d’information.
    Tant de stéréotypes qui ont bercé ma jeunesse … Enfin maintenant j’ai 21 ans, passionné de dynamique sociale, de psychologie comportementale, et cela m’a plutôt aidé dans mes interactions je dois l’avouer. Le plus dur à passer c’est l’enfance d’un point de vue intégration sociale. Enfin là je parle pour ce qui est de mon passé.

  19. Non Madame KIRCHGESSNER je ne viens pas sur ce site pour lire la prose « subtile » de monsieur VARLOT, simplement pour alimenter ma curiosité suite à une personne qui m’a dit d’aller sur ce site et que je m’y amuserais bien. C’est le cas ! Nous sommes plusieurs à nous amuser.

    Je suis très honoré que vous daigniez laisser mon dernier post à la lecture de tous pour que ma prétendue « agressivité » s’y affiche de manière ostentatoire. C’est un honneur de sous-doué !

    Marc Aurele est bien mon nom ne vous en déplaise. Il rappelle un empereur romain dont je ne serais pas digne ? La belle affaire et quelle galanterie de le rappeler comme le fait sieur Varlot.

    L’agressivité ce n’est pas d’utiliser nécessairement une tonalité belliqueuse, ni même la grossièreté, elle se définit beaucoup plus simplement par une attitude qui voudrait faire valoir ce que l’on pense être et avec cela tout ce que ça charrie d’idées préconçues. Le plus bel exemple c’est ce blog : pléthore d’âneries de personnes aigries et qui se rassurent entre elles à défaut d’être comprises – ou simplement lues – par les autres.

    De grâce Madame KIRCHGESSNER ne vous sentez pas obligée de répondre, vous vous rabaisseriez au niveau « normal » que je suis.

  20. Oh j’en suis bien consciente! J’ai sûrement dû mal m’exprimer, mais justement, je me suis permis de prendre la parole pour montrer que les dépendances « communes » (l’alcoolémie ou la drogue) sont souvent liées à un ou plusieurs système(s) de fonctionnement et que c’est pour cela que c’est très difficile à gérer. Et que malheureusement, comme nous l’a montré Macanivet, un « simple » sevrage pendant une période donnée ne résout pas les choses sur le long terme. Mais, connaitre son fonctionnement, je vous l’accorde, ne résout pas non plus les choses.

    Je vous souhaite beaucoup de courage!

  21. Merci beaucoup Charlotte pour vos analyses! pensez que les problèmes de dépendance ne sont pas simples et qu’il ne suffit pas de se dire « aujourd’hui, j’arrête ».

  22. Marc Aurèle, je n’ai pas détruit votre commentaire bien qu’il soit très déplaisant à lire , et que vous employez un langage agressif . Et effectivement irrespectueux, chacun peut s’en rendre compte. Je le montre à tous pour que tous voient et lisent la violence à laquelle certainement Jacques et d’autres surdoués ont pu être confrontés dans leur vie d’enfant et aujourd’hui d’adulte. Et non , ce n’est pas le vocabulaire soutenu qui fait la douance. Il se trouve que Jacques a passé le WAIS , et il se trouve qu’il est surdoué. Ne vous en déplaise. Et il se trouve qu’il a un vocabulaire soutenu et qu’il écrit parfaitement et que ses écrits sont non seulement agréables à lire, mais plus que cela , ils sont riches de connaissances, de subtilité. Sans doute , les trouvez-vous, vous aussi lisibles, car vous venez les lire sur le site. Personne ne vous oblige. Alors s’il vous plait, cessez ce jeu qui ne vous honore pas . je demande aussi à Jacques de ne pas répondre. C’est inutile, Vous ne changerez pas d’idée, je ne publierai plus vos attaques, Marc-Aurèle. Je n’ai pas créé ce site pour publier des joutes verbales anti surdoués. J’ai créé ce site pour aider les enfants et adultes à haut potentiel. Ces deux pages adultes surdoués aident des personnes à se reconstruire (c’est ce qu’ils me disent) après des parcours très douloureux dûs à des rencontres malheureuses avec des personnes malveillantes, ignorantes du problème de la douance. Je ne refuse pas le débat, mais un débat argumenté dans le respect des personnes. Et posez-vous une question : qu’est-ce qui fait que vous êtes (caché sous un pseudo), aussi virulent envers Jacques ? Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui ne pas chez vous ?

  23. Bonjour à tous,

    Je reviens encore ajouter mon grain de sel ici, mais il faut dire que les deux derniers témoignages m’ont particulièrement touchés.

    Pour Mcanivet tout d’abord.

    Déjà je m’excuse de sombrer hypothétiquement dans la moralisation, mais si c’est ainsi, c’est que je n’ai malheureusement pas trouvé d’autre moyen de vous parler.
    Il y a quelque chose qui m’étonne chez vous. C’est qu’on a l’impression que le regard que vous portez sur vous même, est un peu un regard normalisé, de celui qu’il vous faut être. Par exemple, pourquoi n’assumiez vous pas de fumer des joints à longueur de temps? Parce qu’il y a une morale à ce propos, tout comme le fait d’être sportif et avoir une vie saine. Parce que c’est « bien vu », c’est faire partie d’une sorte catégorie de personnes au dessus de la masse.
    On croirait que vous avez été déçu d’apprendre que les surdoués n’ont pas un aura magnifique pour réussir leur vie, alors vous cherchez à pallier ça. A combler ce manque par votre recherche de la sagesse comme vous l’avez si bien dit.
    Mais n’interprétez vous pas la sagesse comme, de la même manière que votre haut potentiel, une « méthode miracle » pour réussir sa vie? Cela expliquerait que vous vous détestiez à votre retour en tant que « prétentieux ».
    Et une fois que vous avez réussi à maintenir votre objectif, vous pensez que vous êtes « invincible » non? C’est pour cela que vous sombrez à nouveau dans l’alcool et les drogues. N’êtes vous pas à ce moment en train de mettre à l’épreuve toute la force accumulée à l’issue de vos expériences, plus que de vous accorder du réconfort? Comme pour être bien sur que vous avez trouvé la bonne voie pour être le meilleur? C’est comme un passage obligatoire, les épreuves finales.
    Il me semble que ce système porte un nom, celui de la destruction positive. Se mettre en danger au maximum pour se prouver que l’on est capable. N’est ce pas cela qui vous enferme dans ce cercle infernal? La dynamique semble donc être positive, il ne faut pas voir vos abus dans le seul prisme de la négativité, ils ont une utilité pour vous.
    Mais, il semblerait juste que vous ne sachiez pas les gérer. Ce n’est pas pour cela que vous ne devez pas en sortir, ne serait ce que pour votre santé physique et mentale.
    Mais, j’espère qu’à la lecture de ce commentaire, vous allez pouvoir trouver d’autres moyens de vous prouver votre force. La rationalisation de ses propres systèmes de comportement parfois aide à trouver des solutions bien plus claires que tout ce que je pourrai vous proposer. Mais votre système est plus complexe que cela:
    La base de votre système de comportement, semble t il, c’est l’excès et non pas seulement le dépassement des limites par l’alcool ou la drogue. Le sport tout comme la volonté de s’alimenter sainement sont également des symptômes ne croyez vous pas? Pourquoi refuser de manger du pain par exemple? Le régime alimentaire que vous prônez, est comme pour le reste, extrême. Il semblerait que vos « bonnes résolutions » soient toujours fortes et vous mettent dans un état, peut être pas de frustration totale, mais peut être partielle. C’est comme si vous aviez besoin de voir (et de montrer?) que vous faites quelque chose d’extraordinaire dans ces résolutions.
    C’est ainsi que je reviens au début de votre témoignage, lorsque vous parlez de votre éloignement avec votre mère quand vous êtes arrivé en France et votre besoin d’affection et de sentiment d’appartenance à votre environnement (d’autant plus complexe vu qu’il change souvent semble t il), qui sont tout à fait normaux, ne s’expriment ils pas par ce biais tout à fait particulier de vos efforts si lourds?
    Evidemment, je ne me base que sur votre commentaire, et de mon intuition, j’espère ne pas vous avoir dit n’importe quoi. Mais je pense que vu que ma démonstration semble se tenir correctement, vous allez pouvoir en faire quelque chose. Je n’ose pas vous dire comment en finir avec votre cycle, je pense que vous allez trouver par vous même, et surtout, je ne vous connais pas. Et, si cela est un peu complexe, je vous conseille simplement la lecture d’Épicure.
    J’espère avoir mis le doigt sur quelque chose, ou même, si c’est à côté, j’espère vous avoir fait prendre conscience d’autre chose qui puisse régler votre problème.
    En tout cas, bon courage, faites attention à vous, et si mon explication n’est pas la bonne, je crois que d’essayer de rationaliser ses actes dans un premier temps est un bon pas vers votre sortie de ce système aliénant.

    Ensuite, pour Basna,
    Je crois que vous n’attendez pas que je vous dise que votre témoignage m’a touché, même si c’est le cas. Je ne reviendrai pas sur votre passé, je n’ai qu’une incroyable admiration envers vous. Une réelle admiration, celle qui vous force l’esprit, et qui ne vous quitte pas rapidement.
    Mais je reviendrai sur vos deux derniers paragraphes. La solitude doit s’effacer, je sais très bien que je serais exactement dans le même cas que vous si je n’avais pas rencontré D.
    Je veux vous mettre dans l’erreur, je souhaite de tout coeur que vous rencontriez des personnes, peut être pas comme vous, mais tout simplement intéressantes (ce que je m’apprête à faire est très prétentieux, mais peu m’importe: si vous le souhaitez, nous pouvons entrer en contact, je ne suis peut être pas à la hauteur de vos désirs, mais si je peux vous faire changer un rien d’avis, cela me fera plaisir).
    La douance me semble simplement être un immense avantage pour comprendre le monde. C’est l’indifférence du monde qui nous heurte tous les jours, ne croyez vous pas, pas seulement le fait que nous soyons un peu « au dessus » du monde? Je comprends tout à fait cette peur de souffrir, le monde est devenu bien trop violent à mon goût, alors que, je n’ai sûrement vécu qu’un centième de votre vie.
    En tout cas, vraiment, vous semblez être une personne extraordinaire.

    Bien à vous tous.

  24. Non mais est-ce que c’est une plaisanterie ? Mais qu’est-ce que c’est que ce sieur Jacques VARLOT qui encore une fois nous assomme d’une logorrhée syntaxique parfaitement indigeste et qui par-dessus le marché évoque – je cite – mon prétendu « irrespect » quant à mes intrusions ? L’irrespect parce que le comble du narcissisme pseudo littéraire c’est bel et bien d’assommer le lecteur avec des « moi je » patentées.

    Maintenant lire à la suite le commentaire de Madame KIRCHGESSNER qui justifie la « douance  » de Monsieur VARLOT par l’utilisation d’un vocabulaire « soutenu », est-ce en effet une plaisanterie ? Alors on est doué parce qu’on utilise un vocabulaire soutenu ? N’importe quoi ! Il y en aurait alors des surdoués !

    Non Madame KIRCHGESSNER ce n’est pas comme vous semblez le croire l’utilisation d’un vocabulaire soutenu qui m’énerve dans les commentaires de Monsieur VARLOT, c’est beaucoup plus simplement le monsieur qui se regarde écrire et qui fait la roue dans chacune de ses phrases. Ça se sent plein nez. La simplicité n’est visiblement pas le moteur de la phrase de ce monsieur.

    Ce monsieur VARLOT est d’une fatuité sans nom et son phrasé à la cheville de son auteur.

    Bien cordialement

  25. Beaucoup de témoignages en quelques jours !
    Formidable, Charlotte. Vous avez pris ce qu’il y a de plus positif dans ce site ! les interactions avec les autres sont très bénéfiques pour vous. Vous ne voulez être catégorisée, on le comprend. J’ai apprécié cette phrase « J’ai le choix de la multiplicité de mon être » !
    Mcanivet, vous avez eu beaucoup de chance , et j’espère que vous en avez conscience, d’être diplômé, d’avoir réussi vos études, d’aimer votre travail, alors ne gâchez pas tout ça avec de l’alcool. Je crains de ne pas savoir trouver les mots justes, autres que ceux d’une moralisatrice, mais que dire d’autre, quand de nombreux surdoués n’ont pas les diplômes à la hauteur de leurs capacités ? Lisez le témoignage de Basna qui suis le vôtre , et vous comprendrez la formidable chance que vous avez eue. Ne la gâchez pas, et faites le plus vite possible une désintoxication.
    Basna, merci pour ce témoignage. vous êtes une grande résiliente, et ce que vous nous racontez force l’admiration.

  26. Bonjour à tous,

    J’ai découvert votre site il y a 2 semaines environ. J’ai pris le temps de lire tous les témoignages, de réfléchir… et aujourd’hui j’ai juste envie d’écrire à mon tour, de partager, un peu, mon histoire…

    Alors déjà, pourquoi me retrouver ici ? Il y a quelques temps que je me demande… et si jamais « mon problème » venait simplement du fait que, peut-être, je faisais moi aussi partie de ce petit pourcentage de personnes dites « surdouées ».

    J’ai fait 2 ou 3 tests de « QI »… qui même si je ne suis pas sûre qu’ils soient très fiables indiquaient toutefois, à chaque fois, que je me situais dans la fourchette haute des résultats. Et puis, curiosité oblige, je tape surdoué sur un moteur de recherche, et je vous découvre ! Alors, je lis déjà les caractéristiques énoncées par Nadine sur les adultes hp, et là, surprise, je me dis que je suis sur la bonne voie… Je me sens moins seule…

    Enfin, je me reconnais aussi dans certains de vos témoignages. Alors, c’est le moment de partager, pour une fois sans peur des commentaires ou de l’incompréhension de l’auditoire !

    Je suis issue d’une famille modeste ouvrière, d’un père absent presque toujours et d’une mère dépressive, malade physiquement et moralement, éternelle insatisfaite… décédée il y a à peine 2 mois…

    Fille unique, mes parents ont divorcé quand j’avais 7 ans.
    7 ans… avant aucun souvenir ou presque et d’un coup le début d’une vie difficile, lourde, pesante. Confiée à ma mère, et 1 weekend sur 2 et la moitié des vacances scolaires à mon père. Très vite, un sentiment d’injustice, d’abandon. J’étais le putching ball idéal entre mes 2 parents qui réglaient leurs comptes.

    Le but du jeu pour eux étaient de se débarrasser de moi autant que possible. Mon père a pris un travail qui le faisait beaucoup voyager… alors au lieu de me garder près d’elle lorsqu’il était absent, ma mère m’envoyait chez ma tante. Mon père se contentait de passer une fois par mois pour payer la facture à ma tante des frais de garde !!!

    Ensuite, plusieurs périodes où j’étais confiée à droite à gauche lors des fréquents épisodes hospitaliers de ma mère pour cause de maladie, ou autre.

    Si je devais tout raconter, ça prendrait des heures, alors disons que pour finir de planter le décor, j’ai été élevée par une mère qui n’a eu de cesse de me rendre responsable de tous ses malheurs, de me dévaloriser en me disant que je n’étais bonne à rien, de me frapper, et par un père qui a passé son temps à ne pas s’occuper de moi en m’annonçant un jour très froidement que de toute façon s’il n’avait tenu qu’à lui, il n’aurait jamais eu d’enfant.

    A 15ans, je me retrouvais dans un foyer de la DDASS, sans mère, sans père et sans plus aucune estime pour moi-même et le monde des adultes en général… J’en voulais à la terre entière !

    Inutile de vous dire, que déjà là, je me trouvais en décalage avec tout le monde. Mais très vite, l’instinct de survie sans doute m’a fait prendre une issue de secours pour me sortir de cette situation. J’ai arrêté l’école à 17 ans pour « m’enfuir » de la DDASS et me suis retrouvée serveuse dans une pizzeria minable.

    Pas le temps, ni les moyens financiers de faire des études, il fallait que je gagne ma vie…
    Et puis les choses s’enchaînent, le temps passe et d’autres petits boulots minables ont suivi, la pizzeria minable avec une énorme épée de Damoclès au dessus de ma tête… gagner l’argent du loyer pour ne pas sombrer.

    Impossible de me fixer professionnellement ni sentimentalement, et puis j’étais bonne à rien comme me l’avais si souvent répété ma mère… alors à quoi bon !

    Un grand tournant dans ma vie, à 26 ans je tombe enceinte d’un homme de passage… un de plus… pour qui je n’étais qu’une distraction dans sa petite vie bien rangée… Contre toute attente, je garde cet enfant, ce miracle que j’aime déjà en sachant que je l’élèverai seule.

    Quelques mois après sa naissance, je retourne à Paris avec en tout et pour tout 2 valises et mon fils sur les bras. Et je me débrouille comme je peux au début, j’enchaîne encore les petits boulots mais je décide de retourner à l’école !
    Et là, autre miracle, en parlant avec une cliente dans un magasin où je travaillais, je décroche un travail un vrai, dans une administration.
    Je passe plusieurs concours, je gagne bien ma vie et enfin, je me stabilise dans la vie.

    La colère s’est apaisée, je n’ai plus de problèmes matériels mais je me sens toujours aussi seule. J’ai du mal à me fondre dans le moule, j’ai du mal à communiquer avec les autres, je m’ennuie dans ce job qui ne m’intéresse que très moyennement.

    J’ai soif d’apprendre, je suis curieuse de tout, je lis énormément mais ma vie sentimentale est toujours un fiasco.
    Par contre, mon fils me comble, me grandit chaque jour, je veux me battre pour lui, le protéger (trop ?). A la maternelle, on le diagnostique « précoce »… il sait déjà lire… On lui fait passer des tests, il saute une classe.

    C’est le premier signe qui me fait me remettre en question. Et si jamais je n’étais pas si bonne à rien… Je fais des recherches pour moi, comprendre, et puis en passant les concours et des formations je suis confrontée au regard des autres… On me dit « brillante »…

    Alors officiellement, je n’ai pas fait les tests dont certains ont parlé, je ne sais pas si je suis une adulte hp, mais une chose est sûre je me sens toujours en décalage avec les gens, je me sens seule, incomprise. Je voudrais « refaire le monde » voyager , écrire peut-être… Mais je suis seule, toujours, trop sensible. J’ai peur aussi de partager, de souffrir alors plus le temps passe et plus je m’efface…

    Cette supposée douance n’est-elle finalement qu’une source d’incompréhension, de solitude et de souffrance ? C’est mon constat aujourd’hui , j’espère me tromper et découvrir au contraire que c’est une force qui me permettra encore de faire de belles rencontres et d’autres découvertes…

    Bien à vous

  27. Bonsoir,

    Je découvre ce site et surtout tous les merveilleux témoignages d’adultes surdoués.

    Mon histoire est beaucoup trop longue à raconter, et je préfère contenir ce besoin de m’exprimer le jour où je serais allé au bout des choses et ressentirai l’envi de faire partager mes expériences.

    J’ai par contre le besoin urgent de parler d’alcool et de drogues, et surtout d’avoir un retour de votre part à ce sujet. J’ai passé il y a 2 ans les tests de mensa, et à ma surprise, j’ai été déçu d’apprendre que beaucoup de surdoués sont effectivement plutôt perdu et qu’ils n’ont pas vraiment réussi leur vie (du point de vue de la normalité).

    J’ai aujourd’hui 25 ans. Ma vie professionnelle a pris un très grand tournant à la fin de mes études (je suis passé d’ingénieur mécanique à consultant en décisionnel, je trouvai que la mécanique était beaucoup trop mature comme secteur pour permettre à des gens créatifs de ne pas se retrouver frustrés par la division du travail qui les réduit à devenir experts en vibration des boulons d’un certain type de moteur par exemple. Enfin, aujourd’hui mon travail me plait car il reste énormément à faire dans le secteur dans lequel je suis aujourd’hui).

    J’ai commencé à fumer des joints lorsque je suis arrivé en France à 18ans, et rapidement je me suis mis à fumer tous les jours, et ce pendant 2 ans, avant de constater que j’en étais devenu esclave, et le pire c’est que je ne l’assumais pas (je ne voulais que personne le sache). J’ai pris peur, et malgré de réels efforts, je déprimai terriblement et d’une manière ou d’une autre je replongeai. J’avais besoin de me redécouvrir. Je venais de faire mes pas en école d’ingénieur, bien évidement très loin de ma famille et surtout de ma mère qui m’apportait beaucoup de tendresse et d’affection, et j’en étais arrivé à la conclusion que je devais quitter cet endroit temporairement vers un endroit dépourvu de toute forme de tentation. De nature sportive, avec un réelle admiration pour la « sagesse », j’ai interrompu mes études 6 mois pour partir à l’aventure dans un temple shaolin en Chine, où le tabac et les drogues ne seraient pas à ma portée.

    Arrivé en Chine, j’ai pu arrêté 2 mois ces gâteries avant de rencontrer évidement certaines personnes qui avaient trouvé refuges dans ce temple (tout comme moi) et qui fumaient… Néanmoins le sport, la solidarité avec certains de mes camarades beaucoup plus âgés que moi m’a redonné confiance en moi, et à mon retour j’avais pris de bonnes résolutions, résolutions qui se sont évidement petit à petit dégradées. J’étais devenu plutôt frimeur (du fait d’être devenu très très sportif) et trop confiant, et me sentant imbattable, j’ai petit à petit recommencé à faire dans le vice, en pensant au début que je pouvais le contrôler, et me retrouvant à faire face aux mêmes problèmes qu’il y a quelques années. La Mongolie pour un trek solo à cheval de 1 mois et demi, le Népal pour un trek jusqu’à 5600m pendant la mousson, toutes mes résolutions visent à une seule chose: avoir le contrôle de moi-même.
    S’en est suivi une période, il y a à peu 1 an et demi, lorsque j’étais chez mon père à Perpignan pendant l’été, et qui est décédé d’un cancer, et qu’on a appris par surprise, car il ne l’assumait pas et nous le cachait (il prétendait être à l’hôpital du fait de son dos, et je l’assistai dans ces activités professionnels (il tenait une petite entreprise)). Je suis tombé amoureux pendant cette même période avec une fille qui était tellement jolie, fine, heureuse. Je l’enviai, je l’avais… Cela n’a duré que trois semaines avant que réagisse de manière violent suite à un excès d’alcool. Au lycée déjà suite à une déception amoureuse je m’étais déjà montré agressif, agressif de voir que je ne pouvais pas modifier le cours des choses, et de peur de vivre un chagrin d’amour, moi qui croyait que le bonheur était à ma portée. Au fond, j’avais juste peur d’assumer mes échecs, et je m’enfonçais d’autant plus que j’essayais de corriger l’incorrigible.

    Cet été, suite à une consommation excessive, je m’étais encore une fois montré violent avec un colocataire, et ça m’a obligé de changer de colocation. La semaine dernière encore avec le nouveau colocataire également. Je bois et je fume, je m’en veux, et je remets la faute sur les autres, et je leur en veux.

    Pourtant, je pars toujours de très bonnes résolutions. J’avais revu ma consommation d’alcool tout un mois, je mangeai sain (pas de pain, peu de pâtes, 5 fruits et légumes, des tisanes pour lutter contre l’asthme et la nervosité) et je me sentais tellement bien. Toujours est-il que cette force que je ressens quand je suis en harmonie avec moi, j’ai du mal à la contrôler et je me sens inatteignable, indestructible et petit à petit, je crois que je me permettre un petit réconfort, réconfort qui devient de plus en plus fréquent et qui finis par détruire cette confiance en moi et me rends à nouveau instable… jusqu’à aller recommencer à nouveau, ailleurs, ce nouveau cycle, laissant derrière moi un mauvais souvenir que je préfère à chaque fois enterré.

    Je suis certain que beaucoup d’entre vous doivent se reconnaitre à travers mon récit, tout comme je me suis reconnu à travers les vôtres. Je suis de nature très généreuse, très câline, entrepreneur, j’ai beaucoup à donner, mais j’ai sans cesse besoin d’affection, de reconnaissance et me sentir accepter dans mon environnement. Là où je vais, tout change à chaque fois (dans mon entreprise actuelle, j’ai renversé l’ordre des choses suite à un abus d’autorité d’un de mes collègues qui s’était montré très réticent à mes capacités de compréhension, mon ambition de vouloir atteindre la perfection, etc… en bref, il a quitté l’entreprise parce que je l’avais dépassé en l’espace de quelques mois, lui qui s’était cru être l’élite de notre entreprise…), et moi je recommence tous le temps pareil.

    J’espère que vous saurez utiliser les mots qui me permettront de sortir de ces cycles infernaux…
    J’aimerai tellement avoir la sagesse d’esprit pour contrôler au mieux ce potentiel et éviter de très grandes dérives, qui des fois auraient pu, à certains moments, me coûter la vie.

    Merci à vous.

  28. Bonjour à tous,

    Je ne m’attendais pas à tant de réactions, je vous remercie très sincèrement. J’ai été touchée, à chaque fois.

    Il me semble que je dois vous répondre, au moins sur un point, celui du test. Après mon témoignage, tous mes soucis se sont réglés. J’ai simplement fait abstraction. Et puis, après la lecture de la réponse de Valérie, je me suis sentie bien, vraiment bien. Je ne pense pas que vous mesuriez l’impact de cette phrase: « En vous lisant, les doutes sur votre douance me semblent tellement négligeables, je vous assure ! »

    Wahou! J’en ai presque eu les larmes aux yeux. Je n’ai plus besoin de faire le test, de savoir. Parce que savoir entraînera l’idée et la volonté d’une reconnaissance, et je n’en ai pas besoin (et puis la, au final je l’ai bien eu).
    Je me suis faîte à l’idée qu’il y a une probabilité de réponse positive (et négative), et cela me convient. Cela n’a plus d’importance, j’ai oublié tout ça.

    Aujourd’hui, j’ai eu un starter pour vraiment mener à bien mes projets, ils prennent tout mon temps et je n’ai jamais été aussi bien depuis. L’écriture et la réflexion sont vraiment mes meilleures amies. Je me mets en danger en ce qui concerne ma licence (la tripler ne me ferait pas rire, mais je ne suis pas d’une motivation extrême concernant ma scolarité), mais j’ai décidé que mon dessein était plus important, tout simplement parce qu’il a le droit de s’exprimer (ce qui ne se passe pas à la fac), même si je ne suis pas surdouée (ce qui change tout comparé au mois d’Août par exemple).

    Mon bonheur se place dans un flou de mon intelligence. Je n’ai pas besoin d’une catégorisation, au contraire, laissez moi croire que j’ai les capacités pour apprendre tout et (surtout?) rien. Et enlevez moi cette culpabilité quand je fais des remarques ou mêmes des choses débiles, « indignes » d’un adulte hp. J’ai la liberté d’être qui j’ai envie. Je m’amuse, quand j’écris, à me dire que je suis surdouée et que c’est pas trop mal, et je m’amuse à penser que je suis vraiment bête quand je fais des blagues vraiment « particulières ». J’ai le choix de la multiplicité de mon être. Je me construis moi même, sans avoir à passer des tests.

    Le monde s’est adapté à ma personne, j’ai appris à être indépendante, et à me ficher du monde entier quand il ne comprenait pas mes réactions, mes idées. D. m’a donné foi en moi, alors tant que nous continuerons à être ensemble, je n’aurai pas le besoin de faire ce test. J’ai sa reconnaissance, et la vôtre. Ce test ne m’apportera pas plus de choses. Sachant que je le cacherai. Je n’ai pas envie de m’ennuyer à me catégoriser, j’ai des choses plus importantes à m’occuper. J’essaye de mettre un enfant au monde (pas un vrai n’est ce pas? héhé).

    Ah oui, et pour vous reprendre Steph, je ne me suis jamais sentie « malade » avant ma prise de conscience. J’ai toujours fait avec, sans jamais me restreindre. J’ai toujours su, du moins je le crois, faire preuve d’un petit nihilisme dans ce monde très normalisé. J’ai toujours refusé les codes sociaux, surtout en ce qui concerne les sentiments et les réflexions. Personne n’a jamais pu me réguler, tout simplement parce que je n’ai jamais voulu me soumettre à des règles que je n’admettais pas pour des tas de raisons.

    Et puis, j’ai assez rêvé avec les hauts potentiels. Je reste humaine, un grain de sable sur un univers, je suis évidemment super heureuse de faire hypothétiquement partie de vôtre communauté, mais ce n’est plus nécessaire pour moi. J’ai d’autres choses à m’occuper. Je dois sauver le monde haha! Même si parfois, il ne veut pas être sauvé. C’est comme ces enfants qui mettent les doigts dans les prises « pour voir » et ne veulent surtout pas que les parents interrompent leur expérience de vie. Essayer d’apporter sa pierre à l’édifice de construction d’un monde meilleur, voila tout ce qui me motive, et fait de moi cette jeune femme hyper épanouie au moment où elle vous écrit.

    Je voudrai vous faire passer le merci le plus chaleureux qui puisse exister, mais derrière un ordinateur c’est compliqué. Merci pour tout, pour cette écoute et pour vôtre participation aux fondements d’une nouvelle Charlotte qui, je l’espère sincèrement, fera de(s) (grandes?) choses pour vos enfants, et peut être même pour vous.

    Vraiment, Merci pour tout. Merci de me donner la force d’essayer de changer les choses.

  29. Un petit message pour Charlotte. Vous êtes jeune, profitez-en! Moi aussi je me dis souvent qu’on n’a qu’une vie et qu’elle est si éphémère comparée à l’univers. C’est peut-être pour cela que j’ai voulu passer le wais. « Savoir » qu’on est doué, quelle différence cela fait-il? Déjà, cela permet sans aucun doute de prendre conscience que l’on n’est pas pathologiquement malade. La révélation faite, il est possible de se sentir comme « obligée » d’en faire quelque chose pour soi-même mais surtout pour d’autres en fait (souvent ceux dont nous attendons une reconnaissance). Mais quoi??? Peut-on passer des heures et des heures à se demander. En ce qui me concerne, la réponse est simple : la vie est courte et les trésors de la créativité de chacun ,tellement prolifique, que les chemins se créent pour notre plus grand bonheur et celui des proches qui comptent pour nous.

  30. Bonjour Charlotte,

    votre témoignage m’a profondément émue. Je me suis reconnue dans certains passages.

    Je comprends parfaitement votre désarroi et aussi que la reconnaissance de votre intelligence vous paraisse essentielle.

    C’est bien plus qu’une simple question d’égo. C’est la reconnaissance de votre moi profond que vous recherchez (surtout après avoir été maltraitée intellectuellement par des professeurs n’ayant strictement rien compris à votre profonde quête de sens).

    Vous n’avez vraiment pas eu de chance de tomber sur ce psychanalyste. Mauvais et dangereux, qui plus est…

    Ce qui s’est passé est proprement scandaleux mais je vous assure qu’il y en a des biens. Il y a des listes de psychologues (pas des psychanalystes) fournis par certaines associations d’enfants et adultes précoces (de type ANPEIP par exemple).

    J’espère que vous ne vous arrêterez pas sur cet échec et que vous trouverez en vous le courage de passer le test.

    Pour ma part, moi aussi, j’ai connu la peur… la peur de ne pas être reconnue et de tomber de très haut…

    C’est pourquoi il est plus que fondamental de très bien choisir votre psychologue…

    Mais une fois que l’on a franchi le pas, quel bonheur, quel soulagement de comprendre enfin ce qui n’allait pas. Tout s’illumine quand on comprend enfin son propre schéma de fonctionnement.

    Vous verrez vraiment votre vie sous un autre jour.

    En vous lisant, les doutes sur votre douance me semblent tellement négligeables, je vous assure ! Tout votre texte respire l’intelligence et la sensibilité.

    Bien sincèrement

    Valérie

  31. merci beaucoup pour ce touchant témoignage criant de vérité.
    Ce n’est pas être égocentrique que d’apprendre à bien se connaître.
    Pour des témoignages sur la prise de conscience à l’age adulte de sa « douétude », lisez le témoignage de Steph dans la page étude (entres autres).

    « une personne très créative, intelligente, très drôle, et trop idéaliste. Oui, que de beaux adjectifs »
    l’idée que vous soyez surdouée ne me semble pas incongrue, non.
    Vous êtes jeune, vous apprenez à vous connaître et savoir si vous êtes à haut potentiel est important me semble-t-il. Sans que cela prenne toute la place dans votre vie et sans le clamer partout. Si vous achetez des lunettes, vous les ajustez à votre vue, vous aurez quelques chiffres en main. Et ainsi vous aurez une vision pour cheminer dans votre vie en voyant où vous allez et cela donne une force. Il faut concevoir les tests de cette façon. Et évidemment, rencontrer les professionnels compétents. Vous abordez votre entrevue négative avec une psychanalyste. De nombreux psychanalystes ne sont pas formés pour repérer la douance et la comprendre.
    Vous abordez le problème de l’alcool. Savoir que l’on est surdoué est important , car les personnes à haut potentiel sont plus facilement dépendantes aux drogues et alcool (voir les études de J. P Tassin).

  32. Bonjour,

    Après de nombreuses consultations (oui, le terme médical est bien choisi pour rendre compte de mes visites incessantes sur votre site), je me décide enfin à prendre la parole. Car suite à une très désagréable expérience (avec une « psychanalyste ») je sens que j’ai besoin de témoigner, simplement pour montrer à ces autres lecteurs muets, qui sont peut être dans le même état que moi, qu’ils ne sont pas seuls.

    Pour ne pas vous mentir, je ne sais pas si je suis adulte hp. Ma vie se portait très bien jusqu’à la semaine dernière. Je ne savais rien sur mes capacités intellectuelles. Je me savais intelligente (dans une relativité certaine), pertinente dans des débats (je ne tiens pas cela de moi, mais de dires extérieurs, je suis (du moins j’espère) loin de ce personnage égocentrique qu’a dépeint Marc-Aurèle) et très originale dans les productions qu’on me demandait de rendre.
    On me décrit volontairement comme une personne très créative, intelligente, très drôle, et trop idéaliste. Oui, que de beaux adjectifs donnés par des amis, alors dans quelle mesure pouvez vous me croire?
    Surtout que l’école m’a toujours dit le contraire. « Illogique, avec de grosses difficultés de compréhension, rêveuse, pas faite pour les études, n’aura ni son brevet, et encore moins son bac, ne doit pas envisager des études longues… » Ce genre de choses qui vous détruisent quand l’essentiel de votre vie est basée sur la reconnaissance de votre intelligence. Quoique, qui vous rendent également très forte. Oui, car j’en suis sortie avec un dégoût profond pour le monde scolaire, bien que je n’en sois toujours pas sortie, et que je compte y rester pour un bon bout de temps.

    Tout cela pour en venir où, vous demandez vous surement à ce point de lecture? Parce qu’à part avoir raconté ma vie sur un ton presque victimisant, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. C’était le récit de mon inconscience.

    Voila, la partie « intéressante »: mon meilleur ami est adulte hp et il en a conscience (des tests, évidemment, quel programme aliénant) depuis sa plus tendre enfance, il a été, comme je m’amuse à le dire, « dépisté ». Nous sommes très très proches, nous sommes l’un pour l’autre les seuls êtres avec qui nous nous sentons libres, libres de ressentir aussi intensément que nous le voulons (sauf ce qui nous concerne personnellement, ça, c’est censuré, nous savons que nous nous aimons, mais les seuls moments ou nous l’avouons sont les moments alcoolisés) et surtout libres de parler de sujets vraiment intéressants, libres de développer des théories juste pour le plaisir ou dans la perspective d’objectifs larges, mais aussi libres par la simple idée que nous pouvons nous laisser aller à nos états d’âme un instant, en sachant que l’autre va nous permettre de remonter la pente.
    A la recherche de reconnaissance de mon intelligence depuis toujours, cette amitié avec D a vraiment été bénéfique pour moi, surtout à l’époque ou j’entendais de toute parts que je n’aurai pas mon bac (l’histoire et la spécialisation mathématiques n’étaient pas suffisants parait il).
    Nous avons développé ensemble des connaissances parallèles, on a commencé à mettre en commun nos lectures, nos films, nos connaissances en fait, et on réfléchissait beaucoup. Comme maintenant. C’est dans nos conversation que je me trouve la plus belle (dans le beau sens du terme). Ce qui vint à faire dire à sa mère, que, soit dit en passant, je n’ai jamais rencontrée, que je devais probablement être également surdouée.

    Je suppose qu’à la lecture de ce paragraphe, l’idée ne vous semble pas entièrement incongrue. Et, à force d’y penser, elle ne me semble pas l’être non plus.

    Quoique. Je ne crois pas avoir lu beaucoup de témoignages sur la prise de conscience à l’âge adulte de son haut potentiel. C’est mon cas, et je suis (très) loin de n’être que « bousculée un peu ». Evidemment, cela est dû à l’une de mes volontés fondamentales: la reconnaissance de mon intelligence. Que se passe t il dans ce cas? Deux heures de folies, le bonheur qui s’engage dans toute votre vie, une légitimité dans l’écriture, la réflexion, et le désir de sauver le monde. Bref, tout ce que j’attendais dans ma vie.
    Et après, vient le temps des regrets, comme disait l’autre. Entre l’absurdité d’une « sur-normalité » (pardonnez moi ce vilain barbarisme), qui n’existe que par rapport à une normalité et cet immense sentiment de solitude et la vision de la fin de ses capacités, la vie devient de plus en plus difficile.
    Pourquoi j’ai eu besoin de ça, de m’entendre dire ça? Et maintenant qu’est ce que j’en fais? Déjà, depuis gamine j’ai toujours voulu sauver le monde, et cela ne m’a jamais quitté. Enfin, d’un sens, à 22 ans, heureusement que mes rêves ne sont toujours pas partis (et je ne compte pas les laisser s’en aller!). Me voila donc investie d’une mission divine sur un palier encore plus élevé que celui que je me donnais déjà. Et ce sentiment de solitude. Je n’avais jamais ressenti une si grande détresse (mon truc, c’est plutôt le sentiment d’absurde, ce n’est pas de la dépression, c’est un peu plus facile à gérer je pense. Mais le vrai , pas celui d’une adolescente qui remet le monde en cause. Je suis, à l’image de Meursault, capable de tuer dans certains temps, vu que rien n’a plus d’importance, ni les amis, ni la famille, ni mon projet. C’est un sentiment, que j’aime beaucoup chez moi, quoiqu’on puisse en penser).
    Mais, cette solitude. Tout d’un coup, vu que je suis « intelligente » (paraîtrait il), la vie prend un sens, j’existe, j’agis, je deviens une personne « importante ». Très rapidement, je commence à me sentir mal, personne ne peut me comprendre, j’instaure une auto ségrégation. Pas même Dorian. Très doué en milieu scolaire, sa vie d’élève est un long fleuve tranquille, il ne peut pas comprendre le renversement de situation qui me saborde.
    Oui, car j’ai l’impression d’avoir saboté mon navire. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je me sens de plus en plus souvent malheureuse. Moi qui avait déjà des difficultés pour me mettre au travail, c’est presque devenu impossible maintenant. Je broie du noir toute la journée. La seule idée qui me maintient dans un état à peu près convenable, c’est celle que je ne suis rien dans l’univers. Je me renseigne sur l’étalement de l’univers, sur l’idée de temps, ce genre de choses. Ce sont les seules choses qui me calment, avec mes livres (hors ceux scolaires évidemment).

    J’ai tenté d’en parler, à ma mère tout d’abord. Elle a été la première personne que j’ai appelée pour lui annoncer la « bonne nouvelle » (j’aurais préféré lui parler de la station de métro), et sa réaction ne fut pas celle que j’attendais. Je crois que naïvement, j’attendais un « Félicitations », ou « je suis fière de toi maintenant », comme si je ne savais pas que mes parents étaient fiers de moi. Ce genre de réaction m’énerve, je m’exaspère d’avoir pensé ainsi. Quelle aliénation cette volonté d’être toujours intelligente. Mais en tout cas, j’ai été déçue. Bref, je vous épargne toutes les (autres) questions d’ordre métaphysique ou de simple philosophie de comptoir, mais je me trouvais dans une situation complexe.

    Car, au final, je ne faisais que des hypothèses, rien, absolument rien ne me disait que je pouvais être une adulte hp. A y réfléchir, oui, sûrement, toutes ces réactions peuvent être un symptôme. J’avais simplement fait le self test de Mary Rocamora (si le lien vous intéresse: http://douance.be/douance-ahp-self-test.htm) et, après avoir erré sur des dizaines et des dizaines de sites consacrés aux adultes hp, je me disais qu’il y avait de fortes (voire très fortes, car je me retrouve dans près de 92% des caractéristiques énoncées pour des adultes hp sur tous les sites) chances que je fasse bien « partie des vôtres ».

    Mais quelle marginalisation! Voila aussi, pourquoi, il me semble, que les adultes qui apprennent qu’ils sont hp sont un peu « bouleversés ».

    Pour confirmer ou infirmer cela, je dois donc faire le test WAIS me semble t il. Mais, vous vous imaginez les conséquences pour un être qui base tout son être (justement) sur l’intelligence ? C’est prendre le risque d’être pour de vrai marginalisée (dans ma tête, certes, mais cela reste une marginalisation), mais aussi de tomber de haut, d’apprendre qu’on s’est plongé dans un égocentrisme bercé de fantasmes enfantins (être « la plus intelligente », oui, car c’est cela aussi que j’entends dans « adulte hp », je suis plus intelligente que certains de mes amis enseignants par exemple. Cette pensée même me dégoûte. Ne me jugez pas, parait-il qu’il faut passer par cette phase égocentrique et prétentieuse dès qu’on apprend qu’on a (dans mon cas, un hypothétique) haut potentiel).
    Alors, faire le test, ou non? La question me taraude pendant tellement longtemps. Mais elle ne fait pas que me tarauder, elle me prend tout mon temps, empiète sur mon sommeil, sur ma réflexion, me rend distraite. Cela fait presque 5 jours (mon état s’empire de jours en jours) que je multiplie les fautes d’orthographes pendant mes prises de notes sur des erreurs de logiques (l’accentuation des « a » par exemple, la mise à l’infinitif de noms communs, enfin, des bêtises aberrantes. Je ne sais pas me recentrer là dessus, je me demande de me concentrer, et dix secondes après, c’est de nouveau bêtises sur bêtises), et même du bon sens (regarder le mauvais sens de la route pour traverser, partir sans manteau alors que je sais qu’il fait froid par exemple).
    Parallèlement, je ne sors plus non plus, ma sociabilité s’en trouve vraiment touchée. Une journée seule me semble être une semaine, et quand je retourne voir des amis (à qui je n’en ai pas parlé), il me faut un temps d’adaptation à la conversation, je suis encore plus illogique et distraite que d’habitude, je perds très souvent le fil des sujets, enfin bien plus qu’ordinairement. C’est vraiment traumatisant. La reprise des cours m’a un peu fait du bien.

    Et voila, enfin, l’évènement tragique de toute cette aventure. Face à mon sentiment de perte face aux tests, je me dis qu’en parler avec un spécialiste ne pourra que me faire du bien.
    Déjà, je m’adresse à un médecin pour lui demander s’il connait un psychologue ou autre spécialisé dans le haut potentiel. J’ai eu le droit à un merveilleux « Vous pensez que vous êtes surdouée? Ah! » très narquois. Et bien oui, je le pense, ça expliquerait mon besoin d’instabilité, mes sauts d’humeurs fréquents, ma capacité à développer de nouvelles idées, et surtout mon hyper sensibilité (même si je me soigne). Enfin, bref, absolument pas prise au sérieux. J’avais envie de lui cracher à la figure. Même si elle le pense, le dire devant moi, de la sorte, c’était comme me rabaisser à un statut d’animal, comme si je n’avais pas la « tête à ça », que « ce n’était pas fait pour toi ». « Est ce de ma faute si tu es frustrée parce que tu as fait dix ans d’études et que je ne trouve pas intelligente, ou plutôt, que tu ne te trouves pas intelligente ? Dois-je y voir un hypothétique échec aux tests? » M’écriais-je intérieurement. Alors qu’en soi, j’ai toujours eu un immense respect pour les docteurs, les bons médecins de famille qui savent avant tout écouter ce qu’on a à dire, avant d’émettre un jugement, ici basé sur… Le néant.

    Cet incident ne fut que le prologue. La partie vraiment intéressante arrive (enfin!). J’appelle une psychanalyste hier, et la vois ce soir. Rendez vous à 17h30, je manque le sport, j’espère que c’est pour une bonne raison, j’attendais mercredi tellement impatiemment. Pas de plaque sur la porte, ni dans son bureau. Elle me fait patienter dans le couloir, aménagé comme une salle d’attente. Enfin, « aménagé ». Je sens mal la chose, son visage ne m’inspire rien. Une psychanalyste, j’aurai dû m’en douter, ces spécialistes qui ont un certificat après une auto-psychanalyse. Bon, heureusement qu’elle ne me fait pas payer la première séance. J’entre, son patient précédent ne me salue même pas, « non je ne suis pas plus fou que toi » me mis-je à penser. Il y a une pièce après un couloir très oppressant avec un masque romain accroché au mur. De très mauvais goût à mon sens, la psychanalyse n’est pas l’art d’enlever ses masques justement? Bref, sa pièce est trop chargée. Un divan, des chaises, un ordinateur, des tables, directement, on ne se sent pas à sa place. Du moins, je ne me sens pas à ma place. Ah oui, elle ne m’a pas serré la main à l’entrée. J’ai trouvé ça vraiment déplacé. Ne pas instaurer le climat de confiance dès la première approche, mais au contraire conclure par cela, comme un contrat qui a été passé entre nous, j’ai trouvé ça… Dégoûtant. Déjà que j’y allais à « deux pas en avant, un en arrière », j’avais envie de vomir dans cet endroit. Et tout commença quand elle se mit à parler. Elle me fit m’asseoir sur une chaise, et se mit en diagonale face à moi installée dans un fauteuil (belle façon d’instaurer une relation de domination ne trouvez vous pas?), et me posa des questions. Nom, prénom, âge. Ce genre de banalités. Elle fit comme si elle se souvenait de mon problème, d’ailleurs, elle se souvenait du fond, pas de la forme, ce que je ressenti dès le départ. La question réelle c’est simplement, faire le test ou non. J’ai commencé à lui expliquer, ma relation à l’intelligence. Ma perception du temps est peut être mauvaise, mais j’ai l’impression qu’au bout de trois phrases, elle me balança cette vérité universelle « c’est un FAUX problème ».
    Oui, c’est pour ça que je me mets dans des états pas possibles. Les faux problèmes, je me crois assez douée pour les reconnaître. Je ne viens pas parler de mon copain qui m’a trompé. Je me crois assez libertaire pour savoir ce qui en vaut vraiment la peine. Je me retrouve, il me semble, face à un problème identitaire, j’ai la sensation d’avoir séparé mon âme en deux entités opposées et similaires. Ce problème identitaire fait tout de même écho avec ma perception du monde, des autres, de mon avenir, de mes projets. C’est un FAUX PROBLÈME donc. Parce que l’intelligence ne doit pas être au centre de mes préoccupations. Après avoir cherché pendant des années, c’est la solution la plus viable qui m’est apparue. Il semble que pour s’élever, il faut un leitmotiv, et bien c’est le mien et c’est le moins malsain à mon sens. Et je refuse de la changer.
    J’avais envie de lui mettre le bazar dans cette pièce ridicule. Mais quelqu’un l’avait fait avant moi. Cette pièce était à vomir. Je confirmai en même temps mon avis sur la profession de l’écoute. Ce sont bien les gardiens de la normalité contemporaine. J’ai eu le droit au couplet sur la régulation de mes émotions. J’aime mes émotions folles et divergentes, plus que tout. C’est ma porte de sortie quand je suis dans l’Absurde. Ma grande joie et mes grandes peines me font me sentir vivante, et surtout me font réfléchir. Expliquer mes émotions, en tracer des concepts, c’est l’une des choses que je préfère faire au monde. Alors, les réguler? Mais pourquoi faire ? Mieux m’adapter au monde ? Je refuse de m’adapter au monde.

    J’ai toujours cru être normale, alors, j’ai toujours fait en sorte que le monde s’adapte pour moi. Voila sûrement ce que j’ai oublié, et ce qui m’a rendue si mal.

    Elle m’a dit de ne pas faire le test. En gros, que de toute manière, il allait être négatif (je m’amuse vraiment à faire ces métaphores médicales, elles sont vraiment pertinentes pour moi). Elle m’a parlé de test « G », qui peuvent se trouver dans des magazines. Mais pour qui me prend-t-elle? Elle est à côté de la plaque. Enfin, à côté de moi surtout. Elle n’entend que ce qu’elle a voulu entendre, soit, une jeune adulte en crise de conscience avec un rapport pervers avec la notion d’intelligence. Elle n’a pas tort, mais si je viens, c’est en dernier recours. C’est que je ne peux plus le gérer, pourtant, j’ai su gérer des choses, à mon sens plus complexes que cela.

    Simplement, j’ai cru qu’elle se sentait touchée dans son ego. C’est dommage. Elle faisait semblant d’être très heureuse de ne pas tout comprendre (avec pour exemple les mathématiques), et voulait que je sois ainsi. Oui, sauf que je suis une capitaliste humaine convaincue. Je rentabilise tout mon temps, par n’importe quel moyen, je veux tout comprendre. Parait-il que je n’ai qu’une vie. Une vie pour changer le monde, pour avoir le plus de connaissances pour changer au mieux le monde. « Désolée si ta vie ne tourner autour de ton petit ego » me dis-je tristement.

    Bref. Bien que ce fut loin de l’être (bref). Si, je suis adulte hp, j’espère que ce témoignage vous sera utile. Il a eu une dimension cathartique, je ne peux le nier, mais comme dit l’usage, n’est-il pas agréable de (justement) « lier l’utile à l’agréable »?
    Et si, je ne suis pas hp, ce témoignage, aura eu la bonne idée de s’inscrire dans une thématique parallèle « une semaine dans la vie d’une adulte hp ». Le retour à la normalité (si j’en reviens), sera difficile !
    Parce que oui, comme c’est tout nouveau, c’est un peu comme une maladie avec qui on doit vivre ! Mais une douce maladie!

    C’est comme les supers pouvoir de Superman, très marginalisant (à part dans Smallville, je ne crois pas que l’enfance de Clark Kent ait été des plus douces avec vraiment beaucoup d’amis), mais quand même… Quelle chance! Et puis, à ce que je sache, on a pas vraiment de kryptonite en plus!

    En tout cas, merci pour tout, pour chaque personne qui a témoigné, et merci Marc-Aurèle, c’est grace à lui que je sais que mon secret va bien être gardé, parce que, je n’ai, ni la force, ni l’envie de me battre contre ces Macriens de pacotille (qui pour le coup, n’arriveront jamais à usurper la pourpre impériale héhé! Allez, un peu de prétention ne fait jamais de mal! Surtout quand c’est dit avec la Rome Antique! C’est peut être de mauvais goût, mais je sais que vous vous amusez un peu de votre, quoiqu’on en dise, « supériorité »)!

    Bien à vous tous. Portez vous tous bien, faites attention à vous et soyez heureux.
    « Tant que tu es heureuse, c’est que tu n’as pas raté ta vie ». FL
    Charlotte

    ps: J’ai bien conscience que mes rencontres médicales ont été particulières et qu’il ne faut pas généraliser, mais, il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, la société est dominée par l’ego, et qu’ainsi, cette différence est très mal perçue. Ma « psychanalyste », à l’entendre parler, ne savait pas ce qu’était un réel adulte hp. Elle m’a dit que je n’étais pas surdouée, mais que j’avais de nombreuses caractéristiques comme une forte imagination, une pensée divergente etc etc. Bravo. Félicitation d’être tombée sur la bonne pochette surprise!
    Et puis, dites-vous tous que la différence fait terriblement peur. Nous sommes l’autre profondément similaire et en même temps si différent. C’est aussi difficile à gérer pour nous que pour eux.
    Quand à mon test, je ne sais pas si je vais le faire finalement, je ne me sens plus très concernée à la suite de ce mail. J’ai décidé que le monde devait s’adapter à moi. Et que je ne voulais surement pas m’enfermer dans un cadre, je suis trop libertaire pour ça! Alors, je vais me croire ahp quand je n’aurai pas le moral. Et sinon, je vais simplement vivre, avancer dans mes projets et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes!

  33. Merci Jacques pour ce lyrisme inégalable. Vous avez été déçu par un commentaire, mais il faut souligner que je n’ai quasiment pas de commentaires négatifs. Je ne les bloque pas , car je ne voudrais pas nier la discussion et la controverse. Elle est utile et nous donne des pistes de réflexion. Je ne les publie pas lorsqu’ils sont irrespectueux ou que je n’en comprends pas le sens. Vous nous montrez à quel point , savoir que vous étiez doué a changé votre vie et votre regard sur vous-mêmes. Vous avez compris que vous étiez hors-normes en capacités verbales, vous êtes créatif, et vous êtes une preuve que l’on peut être « doué » sans être un matheux. Ce que Marc- Aurèle vous « reproche », c’est que vous employez un vocabulaire soutenu . Or c’est justement cela qui fait votre douance. C’est comme si l’on reprochait aux myopes de ne pas voir au loin…

  34. Bonsoir Nadine,
    Bonsoir à toutes et tous,

    Après quelques mois où je n’avais pas donné ma voix aux si intéressants commentaires que la première page a comportés, et que la seconde commence aussi dans la même veine de densité, bien qu’allant régulièrement visiter cet excellent site que Nadine nous a offert, afin de tant nous instruire concernant la douance, mais aussi et afin de pouvoir y avoir la latitude de témoigner et d’échanger, sans honte ou regards désobligeants, entre personnes proches qui doutent ou sont plus assurées, mais et je trouve celà capital dans le respect, la politesse, l’intelligence et l’écoute des autres, ce qui est vraiment un rare plaisir.

    Et ce contrairement à bien d’autres sites repères de prétentions accumulées, de suffisances insupportables, de volontés de puissances nauséeuses et rien de plus hélas, desquels on ne peut que décrocher leurs harnais de peur de s’en voir accrocher un également.

    Il est apparement visible que lorsque l’esprit est médiocre voire peu riche et stimulé, non éclectique, ni argumentatif face à autrui, que l’on se retrouve rapidement dans ce type de personnalités tyranniques et manquant d’acuité.

    De petites gens restrictives, amères sur elles-mêmes à un détour de leur vies d’adultes qu’inconsciemment ou non elles sentent avoir raté, incapables d’introspections, et qui ne pouvant se l’avouer, vont rejeter leur faute sur d’autres en les agressant et les incriminant à tort, tout en se positionnant de fait en allures équivoques et pseudo donneuses de leçons, comme certains autres abondent dans la victimisation.

    Il m’apparaît plus clairement aujourd’hui,… qu’après marches, seuils, travaux accomplis sur moi-même, par les apports livresques de natures croisées, comme des voies ouvertes par ma psy, de Mme Siaud-Facchin, du passage des tests Wais comme des bouleversements de natures sysmiques incroyables qu’ils provoquèrent chez moi il y a maintenant presque sept mois… que la vie est si différente après qu’avant.

    Comme, et encore un grand merci à Nadine et la source nourricière qu’est son site, et dans le fait enfin de trouver sa réelle et juste famille, après tant d’années de quêtes et questionnements non résolus.

    Là où le passé ne fut qu’accumulations de douleurs, marginalisations constantes, incompréhensions et rejets du monde des « autres », pour en atteindre des états addictifs et dépressifs.

    En un point où tous ces négativismes vous montent à la gorge, jusqu’à des états de culpabilités sans cesse répétés, en arrivant à la frontière ultime d’où la sanction fatale tombe violemment, infligée à l’enfant innocent que l’on se pensait être, mais qu’en fait l’extérieur ne cessait de stigmatiser car trop différent de la moyenne où il semblait normal de s’en aller naviguer.

    Aussi, et je pense que certains l’auront bien compris, je souhaitais faire référence au témoignage, (s’il en est un) mais plutôt un paquet de nerfs et d’amertume non digérée, que nous envoya ce Marc Aurèle, qui du haut de son titre impérial s’en est venu nous tancer vertement, comme si lui avait
    … (en ne lisant qu’en diagonale je le cite, ce qui est d’autant plus irrespectueux et donnant d’autant moins le droit à la critique surtout lorsqu’elle est de ce cru si peu correcte pour nous tous), contre la presque totale majorité des justes et très sensibles témoignages de la page un et de cette nouvelle page deux, que j’ai toujours grand plaisir à lire car nous y sommes comme entre amis hpi ou non sùrs de l’être mais en tout cas en riche communauté intellectuelle et si proches dans nos vécus affects et ressentis,
    … que ce soi-disant Marc Aurèle aurait dû penser aux justes propos avant de décocher sur notre communauté de telles attaques, j’en ai été particulièrement choqué, d’ailleurs Nadine a jugé bon de censurer son message suivant aux propos par trop agressifs, surtout envers des personnes qui ne lui veulent bien évidemment pas de mal.

    Aussi se permettre de dire que les hpi n’en sont pas mais ne sont que nombrilistes, écrivant avec du style, soignant leurs effets leurs mises et les détails, et aux propos déplacés naïfs et prétentieux.

    Mais qu’en est-il alors de ce donneur de leçons, qui n’est qu’un triste sire prenant le nom d’un si important empereur romain, et non plus respectable qu’il vient sur ce site se permettre d’y accrocher au pilori les délicates et généreuses personnes qui viennent y témoigner.
    Plutôt que Marc Aurèle, il eut été plus approprié de s’habiller du manteau de Claude ou de Caligula.

    L’échange constructif par le discours et la dialectique rigoureuse et subtile n’est de mise qu’entre les êtres de bonne intelligence.

    La fatuité est l’affaire de ceux qui de fait gonflent leurs plumes pour sembler plus attrayants, faisant la roue espérant alors impressionner, mais qui rapidement se dégonflent comme de simples baudruches que l’on vient de percer, s’applatissant aussi soudainement qu’elles semblaient rebondies.

    Ainsi ce qui peut paraître de la prétention, de part une stylistique léchée et un goût prononcé pour le vocabulaire soigné et riche, n’est je pense que l’un des traits des douancés.

    Souvent très créatifs, ils vivent au sein de ce canal naturel et premier, qui semble leur servir comme un tampon, entre leurs activités intellectuelles, culturelles, érudites, très curieuses, en mode suractif, parallèlement à leurs hypersensibilités et hyperesthésies, et le décalage avec les « autres » et le monde dit « normal ».

    Personnellement, je me sens totalement existant en cette vision de la créativité, j’écris et je peins.

    Ainsi presque quotidiennement, j’écris, car c’est mon mode d’expression premier et totalement naturel, avant la parole qui pour moi est complétive du scriptural, hormis par pur plaisir, mais surtout pour décompresser de mon couvercle de cocotte minute, pour aussi prendre cette distance qui m’est nécessaire avec ce que je perçois du monde, et ne me voudrais pas me ressentir au bord de l’explosion, risquant d’en éclabousser gravement ceux qui m’entourent, et ne sont pas responsables, ou pire de l’implosion, avec les dégradations personnelles psychologiques importantes quelle pourrait m’occasionner.

    Le personnes en douance sont des êtres hypersensibles, particulièrement bienveillants, profondément humains et humbles, d’ailleurs et surtout ceux se découvrant hpi à l’âge adulte, et ayant suffisamment souffert enfant, et pensé être comme on les qualifiait bizarres, différents, voir malades, qu’ils ne peuvent évidemment devenir, à l’âge adulte, tout sauf des personnes présomptueuses ou maniérées.

    Merci à ceux qui me liront, et pardon à ceux pour qui j’ai pu paraître trop peu synthétique, mais il m’est très ardu de faire court quand le sujet m’intéresse.

    Merci Nadine.

    Très cordialement.

    Jacques V.

  35. Merci beaucoup Steph pour ce commentaire ! merci de partager avec nous l’après-tests et tes impressions. Les relations avec les « amis » peuvent être altérées parce que l’on a osé dire qui l’on était…il faut se dire que ce ne sont pas de vrais amis…car les « vrais amis » nous acceptent tels que nous sommes…
    Quant à Marc Aurèle, il n’avait pas lu en profondeur les commentaires.
    Vanessa, non cela ne va pas s’arrêter, et non ce n’est pas une maladie ! Aujourd’hui que vous savez, vous apprendrez à enfin mieux vous connaître et vous verrez que c’est très agréable ! cela peut prendre du temps , vous avez mis des années avant de comprendre, alors il faut un peu de temps pour faire le chemin. Beaucoup d’adultes qui apprennent leur douance sur le tard sont dans le désarroi, c’est ce désarroi qui va s’arrêter, pas la douance. Mais cela ne doit pas prendre toute la place, ce n’est pas toute votre personnalité, mais elle a sa place dans votre personnalité.

  36. Bonjour,

    Je lis votre site, j’ai lu beaucoup de site, des livres, des articles.

    J’étais très dépressive suite à une rupture amoureuse, mais je me suis vite rendue compte que mon mal être n’était pas lié qu’à cet évenement, mais également à toutes une serie de choses qui « gravite » autours de moi. Je me suis rendue chez une psy qui m’a diagnostiquée HP. (Elle l’est également, ce qui facilite notre compréhension)

    Quel soulagement, enfin un nom sur mon mal-être. Mais ce ne fut que de courte durée.

    Aujourd’hui, lorsque j’en parle, je définis cette douance comme « cette maladie dans mon cerveau que je ne peux pas contrôler », alors je n’ai qu’une seule question:
    Est ce que cela fini par s’arrêter un jour?

  37. Bonjour à tous!

    Cela faisait un moment que je n’avais lu le site de Nadine et je suis ravie de son développement : ravie pour les personnes douées mais aussi pour elle et la reconnaissance de son travail phénoménal. Ainsi, un grand merci à toi Nadine pour cette énergie si positive que tu nous accordes.

    C’est avec intérêt et émotion que j’ai lu ces 1ère et 2éme pages consacrées aux partages d’expérience des uns et des autres desquels la sincérité émane.
    C’est le commentaire de Marc Aurèle en fin de 1ère page qui me fait prendre la plume en fait. Tout en respectant la netiquette, je me permettrais d’écrire qu’à sa lecture, j’ai ressenti un profond malaise qui m’a fortement ébranlée jusqu’à me picoter la peau fine de mes joues et me faire perdre tous mes moyens. Cela m’a rappelé comme enfant, parfois, devant un jugement sans appel, j’avais l’impression d’être prise en flagrant délit de « faute » ou d' »incompétence chronique » et comme je pouvais alors me sentir plus honteuse que dénigrée.
    Certains pourraient penser qu’à mon âge – 43 ans- il me faudrait sans doute faire un gros travail sur moi-même, d’autres que cela n’a aucun intérêt ni pour eux ni pour personne :).
    Ceci étant, cela pose quand même la question de la pertinence ou non de se dire doué.
    J’ai passé le test Wais et, par rapport à moi-même j’ai la réponse – du moins une petite partie ;-)car j’avoue que cette reconnaissance objective, après trois années n’a pas encore fait totalement son chemin en moi mais je m’y attelle. La vie est longue, non?
    Je l’ai dit à certains de mes proches, d’autres le savent de facto puisque je suis membre de Mensa. Par contre et c’est aussi pour cela que j’écris ce petit commentaire, j’ai récemment eu une forte déconvenue avec l’une de mes plus anciennes amies que je connais du lycée. Nous déjeunions toutes les deux et je parlais entre autres choses de l’inscription de mes enfants dans leurs nouvelles écoles puisque je déménageai, sachant que mon ainé a fait deux sauts de classe et que ma plus jeune est aussi THQI. A mon plus grand étonnement, cette amie que j’aime beaucoup a eu exactement la même réaction que Marc Aurèle. Quand c’est arrivé, tout d’abord je n’en croyais pas mes oreilles, « je ne pouvais pas tout regarder avec le prisme du surdouement », « mon jugement et mon raisonnement étaient altérés », « chacun avait des quêtes existentielles », « c’était maladif cette quête de reconnaissance » etc…, etc…. Au bout de quinze minutes de reproches, j’avoue, j’ai capitulé. J’ai fait profil bas : j’ai payé et je l’ai accompagnée un bout de chemin, en me disant que c’était un mauvais moment à passer. Ca arrive, aussi en amitié! Comme les reproches ont continué, j’ai fini par lui dire « salut » la plantant là. J’ai marché vite, les larmes aux yeux. S’en sont suivis des échanges de mails -effarants- et quelques jours plus tard, un café rapide chez moi, pendant lequel nous n’en avons pas parlé.

    Je ne sais pas si ce qui s’est passé, je ne sais pas non plus ce qui a motivé l’exaspération de Marc Aurèle. Ce que je pense à l’instant présent, c’est qu’il y a différentes manières de vivre sa vie et d’en parler. Certains mettent en avant leur réussite ou déconvenue matérielle, un appartement, une situation professionnelle, d’autres plus leurs relations, des soirées entre amis, le couple qui marche ou pas, etc…, d’autres leurs goûts des voyages, des expos, de livres, etc… Tout cela à la convenance de chacun et si possible dans l’échange et la considération si l’on est ami.
    Et quand on est doué, c’est comment? Ce que je sais c’est que dès lors que je partage des discussions avec une personne, je ne peux dorénavant plus faire l’abstraction du fait que je suis douée. Cela fait partie de moi et je ne veux plus le renier. De manière assez « incroyable », c’est aussi ce qui plait, ce qui attire, ce côté « original » de la pensée même si c’est très très souvent à double tranchant. Est-ce pour autant pertinent de le dire? Eh bien à priori pas forcément… Que vaut-il mieux : être possiblement considérée comme prétentieuse, arrogante alors qu’on fait preuve de sincérité ou bien mener une double vie? A choisir, je préfère le moindre mal! Je vous laisse deviner… 😉

  38. Merci beaucoup pour ce témoignage positif. bravo pour votre travail d’enseignante. garder son âme d’enfant est très important , je suis d’accord avec vous, dans le sens de la pureté.

  39. bonjour,
    j’ai 49 ans,mariée, 4 enfants je me suis toujours sentie différente et souffrant de cette différence et rêvant d’être comme tout le monde.Pourtant j’ai aimé presque tout de ma vie. Je suis prof de maths dans un lycée et je suis pianiste amateur de très bon niveau.
    J’ai découvert que les seuls moments de joie très profonde, en dehors de ceux partagés avec mes enfants, sont ceux partagés avec des adultes comme moi.
    J’ai compris ce que j’étais il y a quelques mois en lisant le livre de Christel Petitcollin, « Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant »…J’étais sur le chemin qui mène à cette prise de conscience. J’étais éberluée de découvrir dans ce livre , tous les moments douloureux de ma vie… j’avais l’impression que cette femme m’avait interviewée….
    Je suis heureuse de comprendre qui je suis, cela m’aide à relativiser ma trop grande sensibilité.
    Cette découverte de moi est associée à la reprise du piano de façon intensive depuis 3 ans avec un professeur qui m’a poussée dans mes retranchements. J’étais dans le déni de mes capacités…avec douceur et fermeté, mon professeur a fini par me faire comprendre que tout le monde n’avait pas mes capacités et que je devais en prendre conscience…cela m’a fait très peur. J’ai toujours eu peur de montrer aux autres que j’étais capable de faire bien mieux qu’eux !
    Et dans mon enfance et adolescence, j’ai toujours pris les compliments qui m’étaient faits pour de la flatterie !Je pensais que je n’étais pas douée et que les compliments étaient là pour me rassurer et du genre « bon cette petite n’a pas beaucoup de possibilités et donc je vais quand même l’encourager » pffff
    Dans ma famille, j’étais une fille avec 3 garçons beaucoup plus importants pour mes parents.. j’ai rêvé pendant des années d’être moi aussi un garçon !

    J’ai découvert que la Musique était un langage puissant pour moi. J’ai découvert que j’étais capable de m’exprimer pleinement au piano. J’ai découvert que j’étais capable de travailler des œuvres très difficiles et capable de les mémoriser entièrement comme la 1ère Ballade de Chopin ou Los Requiébos de Enrique Granados…. Je suis beaucoup plus à l’aise dans le milieu artistique que dans ma vie de tous les jours…
    Mais je suis complétement épanouie dans mon métier de prof de maths et j’ai compris pourquoi. Je peux donner à mes chers élèves, sans retenue et ils me donnent énormément aussi.
    A l’intérieur de moi vit toujours l’enfant que j’ai été et que je continue d’être…. quand je me regarde dans un miroir, je suis étonnée de voir une femme qui aura bientôt 50 ans mais je suis heureuse d’avoir en moi toujours cette âme d’enfant.
    Je vous remercie pour votre blog passionnant et je souhaite que grâce à internet, beaucoup d’adultes suréfficients puissent comprendre ce qu’ils sont et jouir de cette richesse qui est en eux.
    sincèrement
    Line-Marie

  40. Je me reconnais dans le portrait que vous faites de ces individus souvent bien seuls avec eux-memes. Et je suis une femme, qui plus est. Jamais formellement « identifiee » comme douee, mais toujours identifiee comme sortant du lot, creative, pleine d’energie… Haïe parfois parce qu’entiere, ou admirée parce qu’integrée. J’aime les gens, j’adore la vie, mais j’ai tres mal vecu ma jeunesse, impitoyable dans mes jugements sur moi-meme, et desesperee de l’incomprehension des « autres ». A l’ecole comme en tout, j’etais capable du meilleur comme du pire, ne travaillant qu’au gre de mes interets du moment et prisionniere de ma vision des profs, refusant de jouer le jeu des notes comme fin en soi. Je ne m’en suis pas mal tiree, au final: j’ai beaucoup voyage, rencontre des gens sensibles et intelligents qui sont devenus mes amis, et pas trop mal reussi professionnellement. Curieuse, je me suis d’abord tournee vers la recherche scientifique,avec passion. Puis vers plein d’autres choses, avec tout autant d’enthousiasme. Je suis chercheur dans l’ame, mais retive à tout systeme: le monde de la recherche academique en est un… Ma vie est placee sous le sceau de l’aventure et de l’incertitude. Ce n’est ni un hasard ni une fatalite, c’est ce dont j’ai besoin. Explorer l’inconnu avec entetement… ou sombrer dans un ennui mortel, mon choix est fait. La vie est dure, mais dieu qu’elle est belle!
    Un grand merci pour le site, et un clin d’oeil à tous les « commentateurs »,
    Sophie

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