Publications scientifiques
La pseudoscience des surdoués de Franck Ramus et Nicolas Gauvrit (Florilège de Nadine Kirchgessner )
La légende noire des surdoués La Recherche mars 2017
« Une intelligence supérieure est-elle source de problèmes? Cette vision largement répandue est véhiculée par des études qui oublient de tenir compte des surdoués qui vont bien.
Inadaptés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques, en échec scolaire… À en croire ce qu’on lit sur Internet ou dans les livres spécialisés, les enfants surdoués sont les véritables damnés de la Terre. Comment est-ce possible, alors que le sens commun suggère au contraire que ces enfants, dont le quotient intellectuel (QI) dépasse 130, ont les meilleures chances de réussite dans tous les domaines ? En fait, la plupart de ces allégations, sinon toutes, sont des mythes… »
Etude Eden
http://www.lscp.net/persons/ramus/docs/PAID16.pdf
http://www.scilogs.fr/raisonetpsychologie/difficultes-emotionnelles-chez-surdoues-a-8-ans/
https://www.researchgate.net/publication/280977890_Precocite_intellectuelle_un_champ_de_recherches_mine
L. Martin et al., Gifted Child Quarterly, 54, 31, 2010 ; N. Gauvrit, ANAE, 26, 527, 2014.
Etre très intelligent ne prédispose pas à des troubles psychologiques
Par Nicolas Gauvrit et Franck Ramus, chercheurs en sciences cognitives
Le paradoxe des enfants surdoués de Fabian Guénolé et J Marc Balaeyte (2017)
RESUME / « Qu’on les nomme enfants « intellectuellement surdoués », « précoces », « à haut potentiel intellectuel » ou autrement, les interrogations sur les enfants présentant des aptitudes intellectuelles jugées particulièrement supérieures à la norme suscitent l’intérêt depuis plusieurs décennies dans le domaine de la santé mentale de l’enfant, chez les professionnels de l’enfance et, plus globalement, dans le grand public. Contrairement à une opinion répandue, la littérature internationale ne met pas en évidence une vulnérabilité psychopathologique particulière des enfants ayant un haut quotient intellectuel (QI). Chez les enfants surdoués ayant des problèmes émotionnels ou comportementaux, la prise en compte de l’inhomogénéité intellectuelle pourrait contribuer à distinguer un sous-groupe d’enfants ayant un manque de contrôle émotionnel et/ou des problèmes émotionnels et comportementaux externalisés. L’ensemble de la littérature conduit toutefois à s’interroger sur la pertinence de catégorisations d’enfants dans les rangs non déficitaires du QI. De nouveaux travaux épidémiologiques et cliniques seraient nécessaires pour mieux cerner la notion de surdon intellectuel elle-même, les éventuelles particularités psychopathologiques qu’elle implique et la place des déstabilisations-réorganisations développementales des processus de raisonnement dans la constitution de certaines souffrances psychologiques de l’enfance. »
Les textes de Arielle Adda ne sont pas ce que l’on appelle des publications scientifiques, mais ils relatent ses observations cliniques.
L’échec ordinaire des adolescents doués non reconnus Arielle Adda 1989
Que sont les enfants doués devenus. Arielle Adda. 1989 – 1996.
Quand l’enfant doué est qualifié d’agité Arielle Adda 2000
Itinéraire de l’adulte doué : une indicible désolation intérieure 2003
le sens de l’effort. Arielle Adda.2006.
Comment rendre la vie plus belle aux enfants doués. Arielle Adda.2011.
Enfants exceptionnels, Précocité intellectuelle, Haut potentiel et talent
Sous la coordination de T. LUBART .Université Paris V. Descartes.
Point de vue développemental sur l’enfant à « hautes potentialités » (surdoué)
L. VAIVRE-DOURET. 2004.
Le cerveau des surdoués est différent
Cerveau & Psycho, mai-juin 2006.
Enfants exceptionnels
Précocité intellectuelle, Haut potentiel et talent
Sous la coordination de T. Lubart
Université Paris V.Descartes
Extraits significatifs
« Partie 2 chapitre 3 : Identification des enfants à haut potentiel : vers une approche multidimentionnelle.
Chapitre 5
Approche développementale et neuro psychologique des enfants à haut potentiel
…Alors que les tests classiques comme ceux de Weschler ne mesurent que certains types d’intelligence: langagière,spatiale, logico mathématique, Gardner (1983) et d’autres auteurs ont décrit plusieurs formes d’ intelligence :
langagière,logico mathématique,spatiale, musicale,
somato-kinesthésique,interindividuelle,introspective, naturaliste,emotionnelle(cf chap 2)
Cette démarche est assez récente et encourage à ne pas isoler le QI…
2 .Données développementales
…Ces données (Vaivre-Douret , 2004a) sont totalement absentes de toutes les descriptions concernant l’enfant surdoué qui est souvent observé à un âge scolaire où une dyssynchronie (Terrasier , 1979, 1999) des fonctions intellectuelles/psychomotrices/affectivité/sociabilité est observée….
d. Développement affectif et comportement
Ces enfants semblent souvent devancer et anticiper les données objectives de la tâche,avec une sorte d’acuité, qui leur donne intuitivement une solution globale, freinant parfois l’élan de l’action et de la réalisation.Ceci d’autant plus qu’ils sont sensibles à leur différence, ce qu’ils éprouvent vis-à-vis de l’autre les rendant hostiles à toute prise de risque .Ces comportements peuvent être interprétés à tort comme une immaturité affective alors qu’on pourrait parler d’hypermaturité.
L’une des caractéristiques , à côté des aptitudes sensori-perceptives très développées des enfants à hautes potentialités, consiste en un réel besoin de s’investir pour s’approprier des savoirs qui fait qu’ils ne s’engluent pas dans l’ennui»
e.Dyssynchronie ou synchronie entre les différentes fonctions développementales
…Cette dyssynchronie est relevée chez l’enfant scolarisé et n’apparait pas à nos yeux comme un fait primaire de développement, mais plutôt en tant que dégradation des fonctions non exercées et non reconnues socialement par la famille, ou/et par l’école,ou/et par les pairs. Nous constatons en effet que les enfants à hautes potentialités, peuvent en bas àge présenter une synchronie relative au niveau de la précocité des fonctionnements du développement psychomoteur et psychologique(motricité, langage,cognitif,socio-affectif) »
Article original 2004
Point de vue développemental sur l’enfant à « hautes potentialités » (surdoué)
L. Vaivre-Douret
Abstract
C’est à partir de notre expérience clinique d’évaluation et de suivi longitudinal d’enfants tous venants dès leur naissance que nous dégageons des caractéristiques de développement « d’enfants à hautes potentialités » (surdoués). Nous faisons état d’une étude de données développementales périnatales et de la petite enfance (fonctions : neurosensorialité, motricité, langage, cognition, latéralité, affectivité) dont nous disposons pour des enfants reconnus ultérieurement à « hautes potentialités » (quotient intellectuel supérieur à 130, sans différence significative entre l’échelle verbale et de performances) testés à l’âge scolaire entre quatre et sept ans par un test psychométrique de Weschler. Nous constatons de fait, chez ces enfants en bas âge, une synchronie relative du développement des fonctions psychomotrices et psychologiques qui apparaissent précocement. Nous faisons l’hypothèse d’une organisation particulière (réseaux neuronaux, vitesse de conduction) de la plasticité cérébrale en référence aux travaux neurophysiologiques et cognitifs, capacités d’adaptation, précocité et rapidité d’acquisition des compétences, atouts qui ont leur revers de vulnérabilité, avec des facteurs de risque en fonction des conditions d’environnement (famille, école, pairs).
It is from our clinical experience of evaluation and a coming child longitudinal follow-up since its birth that we describe as developmental characteristics of “high-Level Potentialities” children. We state of a sample with developmental data on perinatal period and early childhood (functions neuro-sensoriality, motricity, language, cognition, laterality, affectivity) for children later recognized with “high-Level of Potentialities” (IQ > 130, without significant difference between verbal and performance scale) tested at school age between 4 and 7 years by a psychometric test of Wechsler. We note in young children a developmental synchrony of psychomotor and psychological functions, which appear early. We put forward a hypothesis that there is a particular organisation of cerebral plasticity (neural networks, conduction velocity) with reference to neurophysiological and cognitive works, adaptation abilities, precocity, and speed of learning advantages with vulnerability reverse and risk factors depending on environmental conditions (family, school, peers).”
Le cerveau des surdoués est différent
Selon une étude d’imagerie cérébrale, les enfants au QI exceptionnel ont un cerveau physiologiquement différent des autres.
Des chercheurs américains et canadiens ont étudié le cortex préfrontal de 300 enfants entre 7 et 12 ans. Le cortex préfrontal intervient dans la plupart des tâches d’intelligence. Les enfants à fort QI se distinguent par un cortex préfrontal qui s’épaissit entre 7 et 11 ans avant de s’amincir au seuil de l’adolescence. Chez les enfants d’intelligence moyenne, le cortex préfrontal est initialement épais et s’amincit durant la période 7 à 11 ans.
Entre 7 et 12 ans, le cerveau se myélinise, les axones s’entourent progressivement de cette gaine qui assure la transmission des signaux électriques. Simultanément, il y a perte des connexions entre les neurones non utilisées et une stabilisation des connexions utilisées pour parler, calculer…
Chez les enfants à QI moyen, la perte des connexions inutiles l’emporte sur la myélinisation, ils emmagasinent des connaissances mais le traitement des informations n’est pas très rapide. Les surdoués acquièrent aussi des connaissances, mais la myélinisation plus intense accélère le traitement de l’information.
Source : Cerveau & Psycho, mai-juin 2006