L’article que nous attendions tous est paru ce matin sur le blog de Franck Ramus. Il est écrit par deux chercheurs en sciences cognitives Franck Ramus et Nicolas Gauvrit.
Franck Ramus est directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), il travaille au Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistiques et à L’Institut de la Cognition. Il est également co-directeur du Master en Sciences Cognitives (ENS, EHESS, Université Paris-Descartes). Ses recherches portent sur le développement cognitif de l’enfant, ses troubles (dyslexie développementale, trouble spécifique du langage, autisme), ses bases cognitives et cérébrales, et ses déterminants génétiques et environnementaux.
Nicolas Gauvrit est psychologue et mathématicien, Chercheur au laboratoire CHArt (cognitions humaine et artificielle), EPHE, Paris. Il est l’auteur du livre « Les surdoués ordinaires » (2014, PUF)
Je ne vais pas commenter l’article, car tout est dit, clairement, précisément. L’article s’appuie sur des recherches scientifiques et sur des observations des médias, entre autres. Les auteurs précisent et expliquent le marasme intellectuel dans lequel nous sommes depuis quelques années sur le sujet de la douance.
Voici le début :
« Si l’on en croit ce qu’on lit dans les médias et dans les livres spécialisés, les surdoués sont les véritables damnés de la Terre: ils sont en échec scolaire, inadaptés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques, et plus si affinités. Comment est-ce possible, alors que le sens commun suggèrerait au contraire que les enfants les plus intelligents ont les meilleures chances de réussite dans tous les domaines ? Dans cet article, nous allons montrer que la plupart de ces allégations, sinon toutes, sont des mythes sans fondement…. »
Voici la fin de l’article :
« Pourtant, même si l’objectif peut être louable, la méthode consistant à exagérer le problème et à répandre des mythes n’est ni défendable, ni efficace. Aujourd’hui, l’Éducation Nationale n’envisage d’aménagements que pour les enfants précoces ayant de réelles difficultés : ce n’est pas ce que souhaitaient les associations, mais c’est la réaction normale face à la confusion entretenue entre précocité et difficulté scolaire.»
Pour lire l’article : La pseudoscience des surdoués
Voici ce qu’écrivait l’ANPEIP en 1995 :
« Pathologiser la précocité est une absurdité irrecevable en termes scientifiques » ANPEIP 1995 p7
Document à télécharger en PDF : anpeip_eip_1995
Pour terminer, je remercie les auteurs de cet article qui sont complètement en accord avec ce que j’écris dans ce site et dans mes livres. J’ajoute que j’ai écrit ce deuxième livre «Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée » en 2016 pour dénoncer certaines dérives. Ce livre est préfacé par J C Terrassier qui a créé l’ANPEIP en 1971, la première association française pour les enfants intellectuellement précoces.
J C Terrassier est l’auteur du célèbre Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante
D’autres articles :
Tribune de Franck Ramus et Nicolas Gauvrit : Etre très intelligent ne prédispose pas à des troubles psychologiques