Archives de catégorie : Billet d’humeur

France culture toujours

 

J’écrivais dans un précédent article que France culture a beaucoup de mal avec les surdoués en général.  Je peux encore (et encore) écrire la même phrase après l’émission de Béline Dolat du 5 février et le passage de 30 minutes consacré à Jeanne Siaud Facchin.

La journaliste ne semble pas au courant que son invitée n’est pas la première à étudier le sujet des adultes surdoués.

La journaliste ne semble pas au courant que J Siaud-Facchin soit épinglée par cet article La pseudo science des surdoués, en 2017, pour les erreurs flagrantes proférées sur le sujet. Ce n’est pas un problème pour Béline Dolat. Il est écrit sur leur page  » Elle est l’une des rares expertes à s’être penchée sur le cas des adultes surdouées. » Alors qu’Arielle Adda a écrit sur la question des adultes surdoués (1989), bien avant…, ET a écrit en 2003

Itinéraire de l’adulte doué : une indicible désolation intérieure

phrase qui est devenue « désolation intérieure » dans TIPEH (trop intelligent pour être heureux) en 2008.

que j’ai écrit un livre sur les femmes surdouées aussi.

Avant d’écrire

  « Enfin les spécificités émotionnelles et les difficultés liées à ces dispositions neurologiques particulières sont-elles un frein au bien-être de ces adultes que l’on dit à Haut Potentiel Intellectuel ? »

il vaut mieux lire les études scientifiques, plutôt que d’écouter des psychologues cliniciennes, qui ne rencontrent des surdoués que dans leurs consultations. Quand on consulte un psychologue, c’est que l’on ne va pas très bien, en général. Même s’il est dit (rapidement) que le haut potentiel n’est pas une pathologie, ce n’est pas ce que l’on retient, globalement.

J Siaud-Facchin  sur France culture parle des adultes surdoués en généralisant d’après ses consultations. ce n’est pas pertinent. La journaliste de France culture place sur le même plan les asperger, les DYS, les hauts potentiels …ce n’est pas pertinent.

Pour écouter l »émission, cliquer sur :

que deviennent les enfants précoces

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Des femmes surdouées

France culture et les surdoués

Le journalisme

Les surdoués ont-ils un fonctionnement cérébral qualitativement différent?

M de Kermadec raconte

Share

Les zèbres sont fatigants

 

Cela devient fatigant à la longue de toujours devoir répéter les mêmes choses sur ce site. Inlassablement. J’ai vu sur un groupe facebook la vidéo du magazine de la santé du 19 janvier dernier.

Le magazine de la santé n’est pas du tout impartial.

Ils ne font pas du journalisme. En 2015 déjà, ils avaient invité Tiana pour son livre « Je suis un zèbre » et dernièrement Alizé Zim. Ils sont souvent à fond dans la zébritude, sans trop se poser de questions, apparemment. C’est décevant de la part de ce magazine de la santé.

Dès le début, on entend les termes surdoués et zèbres, et qu’ils fonctionnent « de manière particulière »…

« manque de confiance en soi », « des difficultés dans la relation aux autres » . Bref, que du bonheur ! 🙁

Et que des affirmations fausses.

Ils n’ont sans doute jamais vu de vrais surdoués qui vont bien ? Non ?

Je n’ai pas le temps de débunker cette vidéo, alors j’ai demandé à Stéphanie Aubertin si je pouvais partager son débunkage que j’ai vu sur sa page facebook. C’est un peu long, mais cela vaut la peine de décrypter chaque assertion. Elle a accepté, alors le voici :

« Merci à Émilie (ou pas merci en fait) de m’avoir suggéré de regarder l’émission « Le magazine de la santé » sur France 5 du 19 janvier dernier. Après un premier visionnage, j’ai décidé de commenter certains passages. J’aurais pu le faire en vidéo, mais je suis déjà en production d’une autre vidéo et cela demande beaucoup de temps en techniques et montage. Alors voici cette publication qui se veut être un débunk puisque je réinterprète des affirmations. Elle est longue puisque je mets des verbatim de l’émission et je les commente. Un petit mot sur le ton employé parce que j’entends déjà des personnes dire que je suis froide et que je manque d’empathie : le ton ici est ce que je me dis dans ma tête, c’est une analyse. Ce n’est pas un ton conversationnel où je dis les choses différemment en connaissant un minimum la personne.

Le magazine de la santé de France 5 a fait une émission spéciale HPI « Intelligent, hypersensible, et si vous étiez HPI ? ». William Réjault, auteur de 2 livres sur le HPI, lui-même concerné, est invité, puis, Olivier Revol, pédopsychiatre à Lyon est l’expert qui apportera son expertise, euh… son point de vue.

– William Réjault à propos du contexte qui l’a amené à se faire « diagnostiquer » HPI. Dans un groupe de parole après les attentats du Bataclan et après avoir perdu un ami, une psychologue lui a dit : « Vous avez une intelligence en arborescence. Je sens en vous l’adulte HPI non diagnostiqué typique qui est passé à côté de sa vie sentimentale, professionnelle, amicale. Il va falloir d’urgence vous faire aider. »

–> mon commentaire (SA) : OMG ! Une personne est en train de vivre un deuil dans un contexte traumatique et la psychologue lui assène des pseudos-vérités qu’il serait trop long à debunker ici, d’autant plus que je l’ai fait ailleurs. Comment, dans ce contexte si intense en émotion, une professionnelle détourne le problème du traumatisme et du deuil pour évoquer une personnalité et affirmer un fonctionnement sans connaître la personne. Je suis aussi horrifiée en plus par l’urgence de son conseil. Quand il y a le feu chez vous, vous agissez en fonction du danger et vous ne vous lancez pas dans une quête identitaire !

– William Réjault continue : J’ai lu toute la nuit « Trop intelligent pour être heureux ». Je ne suis ni bipolaire, ni fou ni quoi que ce soit.

–> SA : oh ben ça, on en sait rien. Je n’ai pas dit que ce n’était pas le cas non plus, mais juste que ce n’est pas un livre à effet Barnum qui peut le dire.

– William Réjault (WR) continue : Quand on est HPI non diagnostiqué, on a un sentiment d’imposture énorme, car on se demande pourquoi tout le monde s’intéresse à nous comme ça, nous voit plein de qualité alors que vous-même, vous trouvez ça ou naturel ou bizarre d’avoir ce mode de pensée là.

–> SA : ah bon ? Je connais beaucoup des personnes HPI qui n’ont pas du tout ce sentiment d’imposture et qui sont confiantes en leurs capacités.

– WR : Je suis allé voir un psychologue pour passer des tests et le diagnostic a été posé.

–> SA : un diagnostic ? Je rappelle qu’avoir de hautes capacités intellectuelles n’est pas une maladie et en cela ne constitue en rien un diagnostic. On parle alors d’identification ou de détection. C’est important, car si on dit diagnostic, cela laisse entendre qu’il y a des troubles associés et la fatalité arrive.

– WR : J’ai ensuite vu une psychologue pour réévaluer ma vie à l’aune de ce diagnostic. Comment on fait pour apprivoiser ces 3 lettres et en faire quelque chose de positif.

–> SA : ça dépend comment ce suivi a été fait. Mais la plupart des HPI ne sont pas détectés, vont bien et n’ont pas besoin de réévaluer leur vie.

– WR : Mes fulgurances de pensée, ma sensibilité, ma manière de voir le monde ont une explication logique que maintenant je trouve rassurante.

–> SA : passons sur l’utilisation de certains termes, mais avoir de hautes capacités cognitives n’a aucun lien avec une certaine sensibilité qu’il faudrait définir ou une manière de voir le monde. Quant aux fulgurances de pensée, les complotistes en ont plein. Tellement fulgurantes que tout est mélangé sans analyse. Ce que je veux dire par là c’est qu’il faudrait à la rigueur que la pensée soit fulgurante ET juste, mais pas seulement fulgurante.

…/…

Olivier Revol, pédopsychiatre à propos du test de QI : Un chiffre brut, ça nous rend pas beaucoup service. Par contre, quand la psychologue explique dans quelle conditions le test a été passé, est-ce qu’il était anxieux, est-ce qu’il était opposant, là, ça devient plus intéressant.

–> SA : OK, si on veut, mais finalement ça ne nous dit pas grand-chose sur le fonctionnement particulier de cet enfant-là. Ça ne nous dit pas comment il résout une tâche, s’il utilise le langage, s’il sait faire des efforts, s’il est impulsif, s’il est consciencieux, s’il…. Et même, s’il est anxieux ou s’il est opposant, pour quelles raisons ? Qu’est-ce qui déclenche chez lui ces émotions ? ON reste à la superficie là.

Olivier Revol (OR) : Le test de QI ne rend compte que de l’intelligence dont on se sert à l’école : logico-mathématique et langagière.

–> SA : il en est encore aux intelligences multiples de Gardner alors que Gardner lui-même n’y croit plus !

OR : Mais tout ce qui est interpersonnel, créatif, l’intelligence pratique, ça n’apparaît pas.

–> SA : il n’a pas compris ce que représentaient les tests par l’intermédiaire du « facteur g », ni ce que c’était que le facteur g ! Le facteur g est le « facteur général » de l’intelligence. C’est ce qui est en commun entre toutes les tâches du test de QI et qui permettra de réaliser d’autres tâches dans la vie quotidienne, comme de comprendre ce qui se joue au niveau interpersonnel, de savoir monter un meuble ou déboucher un évier (ce qu’il appelle l’intelligence pratique), d’être créatif etc…

Chroniqueur : On a tous fait ces tests-là dans les magazines !

–> SA : et Olivier Revol n’a même pas corrigé cette phrase ! Non, les tests de QI n’ont rien à voir avec ceux des magazines et heureusement !

William Réjault à propos de ce qu’il a vécu quand il a passé son test de QI : On était sur de la logique, sur des cubes en 3D et je me disais « et le reste ? » Le reste n’apparaissait pas.

–> SA : comme je le disais juste au-dessus, on évalue le socle des capacités cognitives qui seront nécessaires à une adaptation « intelligente ». C’est un peu comme le moteur d’une voiture ou comme les ingrédients d’une recette. S’il n’y a pas de moteur, la voiture ne va pas rouler. S’il n’y a pas d’ingrédients, il ne peut y avoir de plat.

OR : Le lien qui se crée entre la psychologue et l’enfant ou l’adulte est très important.

–>SA : c’est vrai. Mais il ne faut pas non plus se focaliser que là-dessus et le rendre plus important que ce ne l’est.

OR : Le test de QI est quantitatif, mais il y a des signes qui apparaissent très tôt avant. Ces enfants sont très tôt en décalage, ils sont hypersensibles.

–> SA : Euh, non. Quelles sont les sources ?

WR : Et c’est d’être féru de la justice. Ce cavalier blanc qui nous cause tracas. On voit une justice à des kilomètres et on peut pas se taire, il faut y aller.

–> SA : Non. Certains HPI ne sont pas du tout là-dedans. Je reprends aussi ce qui est écrit dans un des livres que je suis en train de lire (Mentaliser en contexte pédopsychiatrique) sur le sentiment d’injustice. Il est écrit que les personnes qui ont un fort sentiment d’injustice sont dans une absence de mentalisation, c’est-à-dire de prise de perspective des états mentaux d’autrui. Il n’y a alors interprétation que de son point de vue.

OR : est-ce que vous êtes d’accord qu’on amplifie tout ?

–> SA : il passe au « on » ? Il s’identifie HPI ?

OR continue : C’est l’aspect loupe du haut potentiel. J’explique aux enfants « tu vois des choses que les autres ne voient pas, un peu comme un microscope. Et même tu vois des choses que les gens voient tout petits et toi tu vois en gros comme à travers un télescope. » Quand on leur explique ça, ça donne du sens aussi.

–> SA : ça donne du sens, mais ça donne aussi du sens qui est faux. Par exemple, lorsque je décortique ainsi, je vois toutes les choses incomprises que ces personnes, pourtant HPI, n’ont pas vu. Qu’en conclure ?

WR à propos de la série « HPI » de TF1 : on ne peut pas généraliser. Il y a autant de HPI qu’il y a d’humains.

–> SA : Je suis ravie de l’entendre, mais tout ce qui est dit dans cette émission est une généralisation.

OR : L’empathie est le fil rouge du HPI : cette capacité à ressentir ce que les autres ressentent.

–> SA : non, ça, c’est la sympathie ou la contagion émotionnelle. C’est le stade avant l’empathie qui consiste à prendre la perspective de l’autre en restant soi-même. Parfois aussi, ce qui est ressenti comme appartenant à l’autre ne l’est en fait pas et c’est une projection, soit de nos émotions, soit de ce qu’on imagine que l’autre peut ressentir.

OR : Les troubles d’endormissement sont très fréquents chez les enfants à haut potentiel pour plein de raisons. Ils sont présents parce qu’aller se coucher, s’endormir, c’est arrêter de penser, c’est arrêter de jouer, c’est arrêter de découvrir.

–> SA : pour les autres enfants aussi !

OR : Et puis, un enfant à haut potentiel passe son temps à surveiller ce qu’il y a autour et l’enfant à haut potentiel, même très tôt, dès l’âge de 2 ans, veut être sûr avant de s’endormir que papa et maman vont bien, que la grand-mère n’est pas fatiguée, que papa et maman vont dormir dans le même lit, que le petit frère ne va pas faire de bruit… et il ne s’autorise pas à s’endormir tant il n’a pas de checker tout ce qui se passe. Donc ça retarde le moment du sommeil et c’est très compliqué parce qu’en plus, il se repasse en boucle tout ce qui s’est passé dans la journée, qu’est-ce qui va se passer le lendemain et ils me disent franchement « j’aimerais débrancher mon cerveau », mais ils peuvent pas, ça ne se fait pas encore.

–> SA : Ça, ce sont les symptômes de l’anxiété, pas du HPI. Il ne faut pas prendre une comorbidité chez les personnes que l’on reçoit en consultation comme étant une caractéristique du HPI.

WR : C’est terrible, cet esprit qui, en permanence, sur un mot, même parfois un mot qui a été prononcé à 8 heures du matin qui peut nous envahir jusqu’à 23 heures. Alors en tant qu’enfant, je n’avais pas de méthode, mais maintenant en tant qu’adulte, je médite. Je fais 20 minutes de méditation avant de m’endormir, sinon je ne peux pas débrancher une bonne partie de ce qui s’est passé, je peux y être encore à 2 heures du matin et ça ne s’arrête jamais.

–> SA : et ça, ça s’appelle la rumination. C’est une technique utilisée comme régulation émotionnelle, mais qui ne fait qu’amplifier les émotions. Cela n’a rien à voir avec le HPI. Il faudrait faire une thérapie pour voir pourquoi on rumine ce mot, en quoi ce mot vient perturber notre vision du monde.

…/…

OR : Les enfants et les adultes HPI sont dans un excès de contrôle et de maîtrise de tout.

–> SA : pareil que tout à l’heure, ça s’appelle l’anxiété et c’est une caractéristique de toutes les personnes qui sont anxieuses, même celles qui ne sont pas HPI.

OR : Il faut absolument en fin de CM2 qu’ils aillent visiter la 6e parce qu’ils ont absolument peur de ce qu’ils ne contrôlent pas. Ils vont quitter un endroit où ils étaient les plus grands pour aller dans un endroit où ils sont les plus petits et ils ont peur de se perdre. S’ils ont une représentation de l’école, s’ils connaissent déjà les profs, ça va déjà mieux.

–> SA : on le fait dans certains lieux et pour tous les enfants. Il n’y a pas que les enfants HPI que ça peut rassurer.

OR : Un HPI, on l’a vu, c’est un test de QI avec des épreuves très spécifiques qui vont évaluer ce qu’on appelle l’intelligence brute et puis, c’est aussi toute la panoplie qui va avec : la sensibilité, l’empathie, l’horreur de l’injustice.

–> SA : l’intelligence brute ? Tout à l’heure, il parlait d’intelligence langagière et logico-mathématique ! Quant au reste (sensibilité, empathie, horreur de l’injustice), on en a déjà parlé et non, ce n’est pas ce qui caractérise les HPI. Il y en a qui manquent d’empathie et qui sont très injustes envers les autres en disant justement qui sont sensibles à l’injustice.

WR : J’ai eu des périodes de déprime très fortes dans ma vie parce que mon hypersensibilité faisait qu’un mot, une situation ou des situations dramatiques mangeaient toute mon énergie. Je pense que les HPI sont plus sensibles à la déprime, à la dépression que les autres, mais bien entouré et accompagné par un psychologue, ça se passe bien.

–> SA : encore une fois, cela n’a rien à voir avec le HPI. Si on a des symptômes dépressifs, c’est qu’on a des symptômes dépressifs, HPI ou pas.

OR : je vois des adolescents et des enfants à haut potentiel en consultation toute la journée et ça revient souvent.

–> SA : Attention justement au biais de recrutement. Ces enfants ne viennent pas parce qu’ils vont bien ; ils viennent parce qu’ils ont un problème.

OR : Les parents disent « il est déprimé ». Et en fait, c’est pas le terme. Parce que déprimé, ça veut dire, j’ai plus d’élan vital. Or, c’est pas le cas et je leur démonte ce processus-là en leur disant « moi, je vais te proposer un truc mon grand : tu penses que t’es déprimé, je me demande si t‘es pas plutôt « désenchanté », parce que lorsqu’on est à haut potentiel, on a un idéal de vie, on sait comment on voudrait être, comment on voudrait que la vie soit, la planète soit, la politique soit, mais on est toujours déçu, car on est toujours un peu en dessous. Donc ça veut dire « j’ai de l’envie, j’ai un élan vital, mais je suis en dessous ». Et moi, je passe mon temps à essayer de lui dire : « revois un peu à la baisse des objectifs ; t’es quand même hors normes, t’as des choses extraordinaires. Tu souffres maintenant, mais (…) un jour tu seras adulte dans un monde d’adultes » et c’est à partir de ce moment-là, et quand on sait qu’on est à haut potentiel qu’on va pouvoir choisir les gens qu’on va fréquenter, qu’on commence sa résilience, qu’on commence à aller mieux.

–> SA : OMG ! Olivier Revol ne se base pas sur des critères diagnostiques de la dépression, mais impose son point de vue et de ce fait, il n’écoute pas la réelle souffrance et fait croire que ce sera mieux plus tard. Et ça, d’une part, on n’en sait rien et d’autre part, que se passe-t-il si l’enfant est vraiment dépression ? Faut-il attendre une tentative de suicide ?

WR à propos de ses relations amoureuses : Ma sensibilité fait que je sais tout de suite si ça va matcher alors qu’en face, ça matchait pas toujours ou alors plus tard. Et dans ma dernière relation, j’ai su tout de suite que ça allait matcher et j’ai dû attendre 6 mois pour voir en face les yeux qui matchaient. J’avais envie de dire « eh bien dis donc, ça fait 6 mois que je t’attends ».

–> SA : Il oublie que son comportement a un impact sur autrui. Par exemple, s’il pense que ça peut matcher avec une personne et qu’il tombe amoureux de cette personne, il va se comporter d’une certaine manière qui peut faire craquer la personne comme en se comportant de manière attentionnée.

Sans transition OR : on en parle William des montagnes émotionnelles ?

–> SA : 1) quel est le lien avec la phrase précédente de WR. 2) encore une fois, c’est une affirmation : les HPI ont forcément des montagnes émotionnelles. Eh bien, il n’a pas rencontré tous les HPI qui ne sont pas du tout comme ça et qui sont froids. Ils existent bien !

OR : Du fait qu’on s’emballe pour des choses et qu’on s’effondre pour d’autres choses, et qu’on est régulièrement déçu et que c’est ça, qu’il faut leur apprendre à gérer.

–> SA : passage du « on » ou « leur ». Olivier Revol s’inclut dans le groupe des HPI puis s’exclut. Quant au fait qu’on s’emballe et qu’on s’effondre, encore une fois, cela relève de la psychopathologie et non du HPI.

Le danger de toutes fausses affirmations est le retard de prise en charge ou l’absence de prise en charge de troubles. C’est une souffrance infligée pour rien. C’est ce qui motive cette publication est toute mon action sur ce sujet. »

Stéphanie Aubertin

« Le danger de toutes fausses affirmations est le retard de prise en charge ou l’absence de prise en charge de troubles. C’est une  souffrance infligée pour rien. » SA

Je souligne la fin, avec laquelle je suis complètement d’accord. J’ajoute que nous les surdoués, nous en avons assez de ces émissions qui nous dénigrent, injustement… Puisque les surdoués ont le sentiment de la justice (selon vous), alors soyez justes, vous les journalistes, s’il vous plait. Mais les surdoués ont surtout le sens de la précision.

Extrait des références de mon livre :

Étude transversale de l’anxiété trait dans un groupe de 111 enfants intellectuellement surdoués

(A cross-sectional study of trait-anxiety in a group of 111 intellectually gifted children)

  Le niveau d’anxiété trait chez les enfants surdoués étudiés ne semble pas excéder celui de la population générale. Cela ne tend pas à confirmer l’hypothèse selon laquelle le surdon intellectuel chez l’enfant constituerait un facteur de risque psychopathologique. ”

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700613000353

Guénolé, Baleyte, Fourneret, Revol (2013)

“ Contrairement à une opinion répandue, la littérature internationale ne met pas en évidence une vulnérabilité psychopathologique particulière des enfants ayant un haut quotient intellectuel (QI). ”

https://www.cairn.info/revue-de-neuropsychologie-2017-1-page-19.htm

Guénolé, Baleyte, (2017) Revue de Neuropsychologie.

Pour visionner la vidéo, cliquer sur Le magazine de la santé

Quelques articles pour approfondir le sujet :

La pseudoscience des surdoués

France 2 et les surdoués

Zèbre, et puis quoi encore ?

 

Share

M de Kermadec raconte

M de Kermadec raconte des histoires dans ses livres sur les surdoués mais concernant la psychologie, c’est édifiant. Dans son dernier livre, elle s’intéresse de près au sens du toucher.

N’espérez pas apprendre quelque chose de vrai. Que nenni. D’abord, M de Kermadec insinue que la population des surdoués a du mal à toucher (avec les mains). Arrière les autres humains, ne me touchez pas,  crient les surdoués (je caricature à peine) comme on peut le lire sur cette copie :

M de Kermadec, comme à son habitude, calque des caractéristiques supposées des surdoués, d’après sa consultation ; c’est écrit.

Mais le pire est à venir; M de Kermadec affirme dans son livre que le sens du toucher n’a pas été étudié en psychologie.

Alors, c’est assez simple à contrer, avec un simple clic sur google schoolar. On peut trouver toutes les études sur ce sens du toucher,

notamment celle-ci, qui montre que les études sur le toucher ont démarré au siècle dernier, et même avant :

Quand on s’intéresse à l’histoire des recherches psychologiques sur le toucher, on pense évidemment d’abord à l’apport majeur de la psychologie allemande du XIXe siècle et du début du XXe (en particulier, Katz 1925 ; Revesz 1938, 1950 ; Weber 1851). Mais, bien que souvent méconnue, la contribution de la psychologie française dans ce domaine est significative, et le but de cet article est d’en retracer les origines et l’évolution.

2 Les premiers travaux psychologiques sur le toucher en France ont été conduits dans deux perspectives différentes qui se sont développées de façon presque indépendante du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe….

Cet ensemble d’observations a conduit Diderot à insister sur le fait que l’usage intensif du toucher par les aveugles augmente chez eux les capacités discriminatives de ce sens et démontre donc le rôle crucial de l’expérience dans la perception. Cette « compensation sensorielle » confirmait le point de vue sensualiste et empiriste de l’auteur pour qui « les secours que se portent mutuellement nos sens les empêchent de se perfectionner ».

1.2. – Education et scolarisation des enfants aveugles (pour des détails, cf. Weygand, 2003)

7 Valentin Haüy (1745-1822) (Figure 2) avait été très impressionné par la « Lettre sur les aveugles » de Diderot et par le travail de l’Abbé Charles de l’Épée (1712-1789) qui, en utilisant une méthode personnelle de communication avec les enfants sourds basée sur des signes manuels et des vibrations, avait réussi à ouvrir une école à Paris pour scolariser ces enfants. Valentin Haüy a voulu en faire autant avec les enfants aveugles. À cette fin, il a conçu un système de lettres en bois agrandies et en relief sur lesquelles il embossait un papier épais et obtenait ainsi des caractères latins en relief. Il a fabriqué aussi des tablettes pour écrire (Figure 3) et des cubes pour aider le calcul arithmétique. Au début des années 1780, V. Haüy a testé son matériel sur un jeune garçon aveugle de 17 ans, très intelligent et motivé, qui devint capable de lire, d’écrire, de calculer et d’utiliser des cartes géographiques en relief. Ce succès a permis à V. Hauÿ d’obtenir les crédits nécessaires pour ouvrir en 1785 à Paris, sous le nom d’Institut pour Enfants Aveugles, la première école au monde destinée à l’instruction des jeunes aveugles. Cette école est devenue en 1818 l’Institut Royal pour Jeunes Aveugles et est aujourd’hui l’Institut National des Jeunes Aveugles.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Vidéo de M de Kermadec

La femme surdouée (suite)

Un mal pour un bien

Share

Cherchez l’erreur

Cherchez l’erreur DANS CE CLASSEMENT

Les meilleures ventes en Psychologie clinique pour l’université

 

Un seul livre est digne d’intérêt et scientifique, et il n’est qu’en 7 ème position.

A croire qu’en psychologie clinique, de nos jours seul le problème des surdoués s’impose, alors même qu’il ne s’agit en aucun cas d’une pathologie. Normalement la psychologie clinique s’intéresse à la psychopathologie. A la différence de la psychologie du développement et de la psychologie sociale.

Les livres qui sont en tête des ventes ne sont pas des livres scientifiques fiables.  Cherchez l’erreur.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/comprendre-la-publication-scientifique/

La pseudoscience des surdoués

Responsables mais pas coupables ?

Share

Podcast Un zèbre dans la savane

Télérama relaie ce podcast

qui sont les “zèbres” ?

de Camille Bichler. Cette dernière dit être journaliste, pourtant elle n’interroge que Jeanne Siaud Facchin et une psychanalyste.

Elle dit engloutir les études universitaires sur le sujet, pense avoir compris. Mais se fait appeler « zèbre », ce qui prouve une certaine incompréhension du domaine.

Camille Bichler a lu le livre « Trop intelligent pour être heureux » de Jeanne Siaud Facchin , qui n’aime pas le terme de surdoué. On ne sait pas très bien pourquoi car le Surdoué ne se pense pas supérieur, en général.

Ce terme de zèbre est ridicule et comme elle le dit, c’est quelqu’un d’étrange.

Jeanne Siaud Facchin décrit comme à son habitude qu’ils ont un fonctionnement particulier :

  • intensité de pensée, tests de QI
  • hypersensibilité
  • intensité émotionnelle

Les tests de QI  supérieur à 130  sont le seul critère fiable.

La psychanalyste pense que les surdoués ne savent pas expliquer un résultat de Maths…que la « pensée en arborescence » (terme non reconnu scientifiquement)  génère de l’angoisse…

La psychanalyste n’a pas vraiment rencontré des surdoués « cool » , qui ne se prennent pas la tête, et qui trouvent tout facile.

La sensibilité…alors maintenant c’est appelé ultra sensibilité, pour amener un petit changement.

Quant à l’intensité émotionnelle, ce n’est pas du tout démontré dans les études scientifiques.

Son ami Pierre a écouté France culture et s’est reconnu « zèbre », il a passé les tests de QI. Il n’a pas supporté les résultats ni compris ses tests.

Camille Bichler conclut (faussement) que le test permet de se comprendre soi-même. Il ne faudrait pas donner une importance démesurée à ce test. Il n’explique pas toute la vie.

Sur le facebook de Télérama, la psychanalyste Caroline Goldman avait longuement commenté, tout a disparu !

Mon commentaire aussi…

Pour avoir des réponses, il vaut mieux lire mes livres 🙂  et le blog de Franck Ramus (très documenté) ramusméninges

Quelques articles pour approfondir le sujet :

France culture et les surdoués

https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/ces-droles-de-zebres

Penser différemment, à manier avec précaution…

La pseudoscience des surdoués

Les surdoués ont-ils un fonctionnement cérébral qualitativement différent?

 

 

Share

Alarmant

Je regardais ce matin les meilleures ventes en psychologie clinique pour l’université, et franchement, c’est un petit peu alarmant pour démarrer l’année.

Deux livres concernant les surdoués, écrits par deux auteurs qui sont très éloignées du fait scientifique, et un livre de Freud…, sont en tête des ventes.

Très alarmant.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Décryptage d’une vidéo de J Siaud-Facchin (mars 2016)

Inné-psys

La femme surdouée (suite)

Share

L’AFEP forme ?

 

L’association L’AFEP propose une formation pour être référent haut potentiel, via le handicap. Le formateur est un directeur de SEGPA;

Une classe Segpa accueille les jeunes de la 6e à la 3e présentant des difficultés scolaires importantes ne pouvant pas être résolues par des actions d’aide scolaire et de soutien. La classe est intégrée dans un collège. Elle regroupe un petit groupe d’élèves (16 maximum) pour individualiser le parcours de chacun. La Segpa doit permettre aux élèves d’accéder à une formation professionnelle diplômante ou à la poursuite de leurs études après la 3e.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Précocité = handicap pour l’EN

Non, le surdoué n’est pas un handicapé !

https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho-etre-tres-intelligent-ne-predispose-pas-a-des-troubles-psychologiques-21171.html

 

 

Share

Amel Bent

Des troubles du comportement …? Et puis quoi encore ?

Le nez de travers ? Forcément des lunettes ? Des troubles de la marche, pourquoi pas ? Des troubles de la pensée ? Plus c’est gros, plus ça passe.

Un article décrit la découverte d’un HQI pour la chanteuse Amel Bent

On y parle de « diagnostic » dès le titre, alors qu’il ne s’agit aucunement d’une pathologie.

Amel Bent diagnostiquée HPI avec un énorme QI : « ça explique plein de choses »

Amel Bent a été « diagnostiquée » haut potentiel intellectuel par J Siaud-Facchin. On comprend mieux la dérive vers une pathologisation indécente. Je ne doute pas du tout que l’artiste soit HQI, aucun doute. Par contre, expliquer des difficultés à se concentrer avec le HQI, c’est totalement méconnaître le sujet. Des difficultés à se concentrer reflètent parfois un trouble de l’attention (TDAH), parfois d’autres problèmes, qu’il faut analyser. Il ne faut pas incriminer le HQI, les surdoués ont au contraire de grandes capacités d’attention.

Mais le pire est à venir si on lit l’article en entier. Dans l’article, le HQI expliquerait un comportement spécifique et même « Des troubles du comportement » On peut y lire cette phrase surréaliste :

Les HPI ne sont pas uniquement des personnes avec d’importantes capacités intellectuelles. Elles peuvent également développer de l’hyper sensibilité ou des troubles du comportement.

Avec cette assertion sans fondement scientifique « des troubles du comportement », on atteint un sommet encore jamais franchi…Laisser entendre cette aberration est indigne. Le journaliste et Amel Bent répètent assurément ce que dit J Siaud-Facchin (qui répète cela depuis des années). Dans toute la population, il peut se trouver des personnes qui ont « des troubles du comportement », et en ce qui concerne la population des surdoués, ils en sont plutôt protégés, selon les études scientifiques. Pas plus, un peu moins.

Ce n’est pas le haut potentiel qui est un problème, mais la prise en compte parfois irrationnelle du haut potentiel et l’incompréhension de l’environnement de l’enfant ou de l’adulte surdoué.

Autre article

Quelques articles pour approfondir le sujet :

La pseudoscience des surdoués

https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho-etre-tres-intelligent-ne-predispose-pas-a-des-troubles-psychologiques-21171.html

Le journalisme

 

Share

France 2 et les surdoués

France 2 a aussi beaucoup de mal avec les surdoués pour diffuser les dernières avancées scientifiques à leur sujet. Ce matin, je revisionnais leur émission récente de « ça commence aujourd’hui » (09 2021). Il y est écrit en très GROS

Malgré un QI supérieur à 130 , 1 enfant HPI sur 3 se retrouve en échec scolaire.

FAUX

C’est écrit juste avant ce passage ; je dois dire que cela faisait un moment que l’on n’avait pas vu cette « énormité ». Ensuite le Dr Frédéric Kochman reprend la théorie fantaisiste de « l’arborescence » pour expliquer cet échec scolaire improbable des hauts potentiels.

 

Toutes ces théories ont été diffusées par J Siaud Facchin.

OR, il se trouve que ce constat du tiers d’échec scolaire dû au haut potentiel est complètement faux. C’est expliqué clairement dans l’article Arehigh-IQstudentsmoreatriskofschoolfailure? et dans La pseudoscience des surdoués de Ramus et Gauvrit :

« La question à laquelle il est sans doute possible de répondre avec le plus haut degré de certitude est celle de savoir si les surdoués sont souvent en échec scolaire. En effet, depuis que les tests d’intelligence ont été inventés il y a plus d’un siècle, les psychologues se sont évertués à tester dans quelle mesure les scores de QI prédisaient divers aspects de la vie de l’individu : la réussite scolaire[9] bien sûr (puisque les tests de QI ont été conçus dans le but de la prédire), mais également le revenu[10], la satisfaction de l’employeur[11] et même la santé[12] ou l’espérance de vie[13]. Dans tous les cas, des corrélations ont été trouvées, et dans tous les cas, elles sont positives. Autrement dit, plus les enfants ont des QI élevés, et mieux ils réussissent scolairement, plus ils atteignent un niveau de diplôme élevé, plus ils obtiennent des revenus élevés, plus satisfait est leur employeur, meilleure est leur santé et plus longue est leur espérance de vie. »

Il est vraiment dommage de vouloir informer le grand public dans une émission TV en diffusant encore de fausses théories.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Arehigh-IQstudentsmoreatriskofschoolfailure?

http://www.lscp.net/persons/ramus/docs/INTELL18B.pdf

Dossier Cerveau et Psycho

La pseudoscience des surdoués

Share

France culture et les surdoués

France culture a beaucoup de mal avec les surdoués en général. Après avoir mis en avant les « zèbres », voilà qu’une émission prétend que l’on puisse fabriquer des surdoués.
On avait déjà eu droit à Ces drôles de zèbres en 2015. J’avais écrit aux journalistes, bien sûr, je n’ai eu aucune réponse.
Cette fois-ci, on espérait une petite amélioration, puisque Franck Ramus était interviewé au tout début (enfin !). Mais comme il ne participait pas à l’émission en direct, il n’a pas pu contrer les affirmations surréalistes assénées par Jérome Pellissier, auteur de l’ouvrage « La fabrique des surdoués ». Il faut dire que Jérôme Pellissier est chercheur en gérontologie, et qu’il connaît vraiment peu le sujet. Il a pourtant pris beaucoup la parole pour dire que l’on peut créer des surdoués dans les beaux quartiers, si on est riche, en somme.
Franck Ramus indique que l’on peut développer l’intelligence des enfants par l’école (quelle que soient leurs capacités) et qu’en France tous les enfants sont scolarisés.
Il indique que l’on a diminué les sauts de classe et que de ce fait, les enfants les plus rapides s’ennuient. J’ajoute : même ceux qui habitent en milieu rural !  car, oui, il y en a.

J pellissier indique (à 8 mn)  que le QI  est une supercherie, rien de moins, il croît que les tests de QI mesurent l’intelligence, que les tests  de QI de culture occidentale, sont créés avec des étudiants, comme cobayes. Or, au départ, les tests ont été développés par Wechsler pour l’armée US , pour repérer les capacités des conscrits qui n’avaient pas fait d’études. au sujet des tests J Pellissier indique une caricature trompeuse de la fabrication des tests, puisque pour les enfants, ces derniers ne sont pas étudiants.

J pellissier pense que si les parents font faire des jeux intellectuels à leurs enfants, dans 6 ème arrondissement de Paris, ils auront de très hauts scores aux tests…
C’est ne pas connaître les parents d’enfants surdoués ni les tests.
L’analogie de J Pellissier, avec le ski est vraiment caricaturale
comme si les parents entraînaient leurs enfants aux tests. Surtout quand il s’agit de jeunes enfants. Il y en a peut-être mais ils sont très rares.
Bizarre  qu’il n’y ait pas que des surdoués sur la terre dans ce cas… S’il suffit de s’entraîner.
Bizarre qu’il n’y ait pas que des surdoués dans 6 ème arrondissement de Paris.
La petite noblesse de l’intelligence de Wielfried Lignier est une des références de l’émission… Ceci explique cela.
J Pellissier croit que l’on nie le développement de l’intelligence, si on dit qu’il existe des surdoués.
J Pellissier dit clairement qu’il ne croit pas à une forme de « biologisation de l’intelligence », mais alors ? Comment se fait-il que l’on trouve des surdoués dans les milieux défavorisés. Mystère.
Il ne connaît pas sans doute l’histoire de Jean Frêne.
 Et bien d’autres.

Dans mon article de 2012 La précocité mal comprise, je décortique le livre de Coriat dans son livre « Les Enfants surdoués : approche psychodynamique et théorique. — Pans: Paidos – Le Centurion, 1987. Il a étudié les différents effets du milieu social pour l’enfant surdoué. :

» Page 89 : Nous nous limiterons aux seuls enfants à l’intelligence générale élevée. Les sous groupes tel que nous les avons étudiés sont les suivants :

a)      Surdoué de milieu privilégié : QI autour de 140

b)      Surdoué de milieu défavorisé : QI autour de 140

c)       Surdoué présentant une précocité extrême : QI autour de 170

 

J Pellissier a une vision restrictive des surdoués. Il pense qu’ils ne bougent pas avec leur corps. Où se trouve cette information ? D’ailleurs, de grands champions ont révélé qu’ils étaient surdoués.

On se demande où il a observé des enfants surdoués. Certainement pas dans son travail de recherche en gérontologie. Peut-être a-t-il étudié des personnes âgées surdouées ?
Considérer que ce qu’on mesure dans le Qi c’est l’intelligence, c’est déjà avoir une notion très restrictive de l’intelligence, analyse Jérôme Pellissier.
Mais personne ne dit cela. Les professionnels qui ont été formés aux tests, savent que ces tests ne « mesurent pas l’intelligence ».
J Pellissier assène des contre-vérités tout au long de l’émission. Exemple : « plus on fait des tests QI à des enfants très jeunes, plus les QI sont proches ».  Où se trouve cette information ?
La journaliste Louise Touret parle ensuite de « diagnostic de l’intelligence » et du marché de l’intelligence.
La question de l’obligation de développer son potentiel est un peu incongrue à mon sens. C’est comme si on disait qu’il vaut mieux qu’un enfant mette des chaussures de taille 30 alors qu’il chausse du 35. Il ne peut pas bien marcher.
Jérôme Pellissier pense que l’on peut fabriquer des surdoués…c’est le titre de son livre…Les autres intervenants ont eu très peu de marge de manoeuvre pour intervenir dans ce monologue surréaliste.
Si c’était ça, s’il suffisait de les fabriquer, il y aurait davantage de surdoués, non ?
Quelques articles pour approfondir le sujet :
Share