M de Kermadec raconte

M de Kermadec raconte des histoires dans ses livres sur les surdoués mais concernant la psychologie, c’est édifiant. Dans son dernier livre, elle s’intéresse de près au sens du toucher.

N’espérez pas apprendre quelque chose de vrai. Que nenni. D’abord, M de Kermadec insinue que la population des surdoués a du mal à toucher (avec les mains). Arrière les autres humains, ne me touchez pas,  crient les surdoués (je caricature à peine) comme on peut le lire sur cette copie :

M de Kermadec, comme à son habitude, calque des caractéristiques supposées des surdoués, d’après sa consultation ; c’est écrit.

Mais le pire est à venir; M de Kermadec affirme dans son livre que le sens du toucher n’a pas été étudié en psychologie.

Alors, c’est assez simple à contrer, avec un simple clic sur google schoolar. On peut trouver toutes les études sur ce sens du toucher,

notamment celle-ci, qui montre que les études sur le toucher ont démarré au siècle dernier, et même avant :

Quand on s’intéresse à l’histoire des recherches psychologiques sur le toucher, on pense évidemment d’abord à l’apport majeur de la psychologie allemande du XIXe siècle et du début du XXe (en particulier, Katz 1925 ; Revesz 1938, 1950 ; Weber 1851). Mais, bien que souvent méconnue, la contribution de la psychologie française dans ce domaine est significative, et le but de cet article est d’en retracer les origines et l’évolution.

2 Les premiers travaux psychologiques sur le toucher en France ont été conduits dans deux perspectives différentes qui se sont développées de façon presque indépendante du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe….

Cet ensemble d’observations a conduit Diderot à insister sur le fait que l’usage intensif du toucher par les aveugles augmente chez eux les capacités discriminatives de ce sens et démontre donc le rôle crucial de l’expérience dans la perception. Cette « compensation sensorielle » confirmait le point de vue sensualiste et empiriste de l’auteur pour qui « les secours que se portent mutuellement nos sens les empêchent de se perfectionner ».

1.2. – Education et scolarisation des enfants aveugles (pour des détails, cf. Weygand, 2003)

7 Valentin Haüy (1745-1822) (Figure 2) avait été très impressionné par la « Lettre sur les aveugles » de Diderot et par le travail de l’Abbé Charles de l’Épée (1712-1789) qui, en utilisant une méthode personnelle de communication avec les enfants sourds basée sur des signes manuels et des vibrations, avait réussi à ouvrir une école à Paris pour scolariser ces enfants. Valentin Haüy a voulu en faire autant avec les enfants aveugles. À cette fin, il a conçu un système de lettres en bois agrandies et en relief sur lesquelles il embossait un papier épais et obtenait ainsi des caractères latins en relief. Il a fabriqué aussi des tablettes pour écrire (Figure 3) et des cubes pour aider le calcul arithmétique. Au début des années 1780, V. Haüy a testé son matériel sur un jeune garçon aveugle de 17 ans, très intelligent et motivé, qui devint capable de lire, d’écrire, de calculer et d’utiliser des cartes géographiques en relief. Ce succès a permis à V. Hauÿ d’obtenir les crédits nécessaires pour ouvrir en 1785 à Paris, sous le nom d’Institut pour Enfants Aveugles, la première école au monde destinée à l’instruction des jeunes aveugles. Cette école est devenue en 1818 l’Institut Royal pour Jeunes Aveugles et est aujourd’hui l’Institut National des Jeunes Aveugles.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Vidéo de M de Kermadec

La femme surdouée (suite)

Un mal pour un bien

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