On est sonnés, un peu sidérés à la fin du film ; on se demande si on a bien vu, bien entendu.
Mais oui, la réalité est là , crue, cruellement bête. C’est dramatique.
Quelqu’un a dit lors du débat qu’il fallait en faire un livre, mais je pense que ce film est plus frappant. Un livre, il faut faire l’effort d’aller le lire, comme les 800 pages du
2004 ou 2005 pour le livre noir. Quel impact a eu ce livre, on en a parlé un peu et puis, la psychanalyse continue, encore et toujours. Envers et contre tout.
Pour le pire.
On comprend ce que j’écrivais dans mes articles sur la psychanalyse et les surdoués et dans un chapitre de mon livre, que les théories sexuelles polluent complètement les thérapies, que certains surdoués entreprennent lorsqu’ils vont mal.
On comprend que cette phrase ait pu être écrite
« ou si la précocité intellectuelle prend la place d’un phallus, »…
On comprend que lorsque des surdoués vont voir un psy, et qu’il est psychanalyste, il leur dise « vous intellectualisez trop« .
On comprend que lorsque des surdoués cherchent du sens , ils n’en trouvent pas chez les psychanalystes.
Il ne faut pas croire, comme l’a dit quelqu’un que le film est caricatural, et que ce n’est pas la réalité.
Non.
La réalité est au-delà de ce film. C’est à dire que la réalité est pire encore. C’est une idéologie qui se trouve partout. Les psychologues cliniciens sont formés avec cette théories psychanalytiques, et même certains psychologues du développement ont des cours de psychanalyse. Dans presque toute la France. Quasiment toute la psychologie est imprégnée de ces théories quasi délirantes. Si on n’adhère pas, comme l’a dit une étudiante lors du débat, on est « excommunié », on a des mauvaises notes. Cette étudiante en psychologie clinique avait eu un professeur qui parle dans ce film.
Comme je l’avais écrit dans un article de 2014
Comment en est-on arrivé là ?
Cela va durer encore longtemps ?
Je ne trouve pas les mots pour qualifier ce que l’on peut voir et entendre dans ce documentaire.
Comme disait ma grand-mère : « ils n’ont pas tout »
