Archives de catégorie : Actualite

Recherche de participants

La recherche de participants est à son terme, j’ai eu beaucoup de réponses et je vous en remercie. Je remercie beaucoup l’association MENSA, les sites adultessurdoues.fr et talentdifferent.com , pour avoir relayé ma recherche. Je vais bientôt envoyer le questionnaire ! J’espère que vous serez nombreux à y répondre, pour aboutir à une étude qui sera significative statistiquement. Tous les participants m’ont montré (à moi seule) soit leur carte de MENSA, soit leurs résultats de WAIS, ainsi, je peux affirmer que cette étude est valide, puisque je veux interroger des personnes réellement à haut potentiel. Une étude valide veut dire qu’elle teste ce pourquoi elle est créée. Je diffuserai le résultat de l’étude sur le site. Pour avoir une significativité intéressante, il faut avoir beaucoup de participants et beaucoup de réponses. J’ai plus d’une centaine de participants ! MERCI

 

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« Adultes sensibles et doués » de Arielle Adda et Thierry Brunel

adda brunel

Aujourd’hui, c’est la publication officielle du livre « Adultes sensibles et doués trouver sa place au travail et s’épanouir » chez Odile jacob. J’ai lu le livre que j’ai reçu d’Arielle Adda et Thierry Brunel. Pour les personnes qui ne connaissent pas le sujet, le livre apporte des éclairages ultra pertinents. Il semble, dans le titre, être axé sur le travail essentiellement, mais il ne l’est pas seulement. Des réponses très humaines sur le haut potentiel sont apportées par les deux auteurs, qui se partagent équitablement le livre, avec des réponses également sur les enfants. Je profite de cet article pour répéter, s’il en est besoin, que c’est Arielle Adda qui est la première à s’être préoccupée des adultes surdoués dans ses articles et dans ses livres (cf publications et biblio). Notamment dans les articles très célèbres de 1989 et 1996 : « Que sont les enfants doués devenus» et en 2003 : « Itinéraire de l’adulte doué : une indicible désolation intérieure » et dans des chapitres de ses livres. Il est assez étrange que du matraquage marketing bien organisé ait pu faire occulter ce fait…même chez des gens doués qui ont un sens aigu de la justice. J’ai bien aimé p 40 et p 41 une mise au point très utile faisant référence aux personnes qui s’approprient les idées des autres sans vergogne dans des travaux de recherche ou des livres, et ceci sans jamais citer les sources…

Le livre a mis beaucoup de temps pour sa publication, après maints blocages, il n’en est que plus attendu. Le résultat est à la mesure de cette attente.

Arielle Adda m’avait écrit il y a quelques temps de façon élégante que nos livres se complèteraient, sincèrement. Je rappelle qu’elle a écrit une préface pour mon livre « Des femmes surdouées ». J’ai pu constater que mon livre est cité en référence, entre M de Kermadec et M Klein ! Et que le site est cité également. Je les remercie très chaleureusement. C’est très exactement ce qui expliqué si bien dans le chapitre 4: De la générosité.

Le fait que le livre soit écrit à 4 mains apporte une contribution intéressante. Des références plus psychologiques de la part d’Arielle Adda et une connaissance plus approfondie du monde de l’entreprise de la part de Thierry Brunel,  monde de l’entreprise décrit souvent dans les assez hautes sphères. C’est dommage car j’ai des exemples d’adultes doués qui doivent se contenter de « petits boulots » pour survivre. A la fin du livre, en annexe, on trouve des explications issues de référents Mensa pour se décrire ou se présenter « doué » à son employeur, ainsi que des conseils pour les employeurs qui se trouveraient face à des employés ou collaborateurs doués.

J’ai beaucoup apprécié le chapitre 3 écrit par A Adda sur la sensibilité. On se dit : tout est vrai, chaque phrase est vraie, chaque phrase fait tilt ! On se dit également cela tout au long du livre. les personnes réellement douées s’y reconnaissent.

Dans le chapitre 2 d’A. Adda, des références à la modestie des surdoués : contrairement à ce que l’on pense généralement pour certains « se vendre » n’est pas chose facile . En entreprise, si on se vend mal, cela est pris à tort pour un manque de capacités. Dans d’autres domaines aussi, malheureusement…Car oui, la plupart des personnes surdouées sont modestes. Arielle Adda a été et est toujours modeste, et cette modestie a eu des conséquences inattendues. Aujourd’hui, beaucoup croient à tort, que ce n’est pas elle qui est la première à avoir parlé des adultes doués.

L’arborescence en prend pour son grade dans ce livre (chapitre 3) et c’est tant mieux. Ce n’est que justice. J’avais amorcé dans mon livre le questionnement de cette théorie romanesque et infondée scientifiquement, Arielle Adda enfonce le clou avec brio.

Certains blogs font l’éloge de A Adda en même temps que l’éloge de la pensée en arborescence, ce qui est contradictoire. La cohérence étant une qualité intrinsèque des personnes surdouées, c’est pour cette raison que je n’ai jamais placé le livre « trop intelligent pour être heureux » dans ma bibliographie, même si beaucoup d’adultes ont appris leur douance grâce à ce livre. J’en avais parlé dans mon livre « Des femmes surdouées », ce qui m’a valu certaines incompréhensions et déformations de mes écrits. Mais la cohérence pour moi est primordiale. Tout ceci est très bien expliqué dans ce livre.

L’intuition des surdoués est décrite de façon fine dans ce livre. Cette intuition doit pouvoir trouver une application dans des métiers comme médecin, pédagogue, enseignant, éducateur, psychologue, chef d’entreprise, analyste financier, etc.

Le livre est découpé en 12 chapitres, les 6 derniers chapitres sont écrits par Thierry Brunel. Après une revue des caractéristiques des adultes et de l’aide pour réussir son parcours professionnel, le chapitre 9 est consacré au TDA/ H  le chapitre 10 est consacré aux traumatismes au travail, comme le harcèlement moral. Ensuite des solutions sont apportées et Thierry Brunel conseille des postes de travail pour les gens doués, en se basant sur les caractéristiques et les qualités de cette population.

pour le harcèlement moral , on peut lire aussi : M.F. Hirigoyen   « Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien »  La découverte  (2003)  cf  biblio

Les annexes sont consacrées à des interviews de professionnels, passionnantes notamment sur le TDA/H, lorsque la douance est associée au TDA/H ? et à des témoignages touchants.

En conclusion c’est la société toute entière qui bénéficiera des conseils édités dans ce livre, et pas seulement les personnes douées à titre individuel, ce qui bien sûr n’est pas négligeable. Ce livre répond à cette question du potentiel en nous montrant la douance dans le monde du travail sous différents aspects.

Je me réjouis d’avoir rencontré Arielle Adda, il y a 20 ans. Elle m’a beaucoup appris, avec J C Terrassier, des méandres parfois inextricables de la douance.

Je conseille vivement ce livre.

pour commander  « Adultes sensibles et doués » de Arielle Adda et Thierry Brunel

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Hyperémotivité. Les maternelles France 5

Une émission très intéressante hier sur l’hyperémotivité de l’enfant. Les enfants précoces peuvent être hyperémotifs, très jeunes, car ils sont très sensibles à tout leur environnement. Très souvent, on dit (certains enseignants) qu’ils font les bébés parce qu’ils pleurent facilement. C’est une erreur, au contraire, ils sont très sensibles.

avec Frédéric Kochman à 28 mn,  précocité à 48 mn

Hyperémotivité

Aujourd’hui:  Développement psychomoteur avec L Vaivre-Douret  à 30mn

L Vaivre-Douret  a notamment écrit l’article de 2004 sur les caractéristiques de développement « d’enfants à hautes potentialités » (surdoués). 

http://www.france5.fr/emissions/les-maternelles/videos

 

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rapport Obin 2004…

J’ai lu et fait un petit résumé, plutôt j’ai extrait des phrases importantes,  du rapport Obin écrit pour le ministère de l’éducation nationale, qui date de 2004. Après les évènements récents, on a l’impression que ce rapport de 2004 n’a pas été pris en compte, malheureusement. Ce rapport montre comment de compromis en petites lâchetés, parfois inconscientes, ou de « bonne foi », si je puis dire,  ou par  démission de la hiérarchie, les situations conflictuelles dans certaines écoles et collèges ont empiré. Ce rapport est très surprenant et difficile à lire. On est dans l’incompréhension. Quand le gouvernement s’interroge concernant les récents attentats,  des réponses sont dans ce rapport.

Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires

Rapport présenté par Jean-Pierre Obin   Juin 2004

Inspecteurs généraux ou chargés de mission ayant procédé aux enquêtes de terrain et collaboré à la rédaction de ce rapport   (Les départements visités sont indiqués par leurs codes numériques)

« objet d’observation : « tout ce qui manifeste publiquement (signes, comportements, déclarations, écrits, actions), individuellement ou collectivement, de la part d’élèves, de personnels ou de familles, au sein des établissements scolaires, une appartenance religieuse. »

confirmer notamment que les signes et tenues vestimentaires ne semblaient constituer que « l’arbre qui cache la forêt »…

dans une vingtaine de départements : soixante et un collèges, lycées et lycées professionnels publics jugés susceptibles, davantage que d’autres, d’être affectés par des manifestations de la religion…

montée en puissance du phénomène religieux dans les quartiers, notamment chez les jeunes…

déni généralisé de la part de beaucoup de personnels et de responsables : chacun commençant généralement par déclarer qu’il n’y avait pas matière à nous déplacer car il n’y avait rien à observer ou ne se passait rien dans sa classe, son établissement ou son secteur de responsabilité. Nos observations ont très souvent contredit ces affirmations…

Les histoires se ressemblent du nord au sud de la France, et nos interlocuteurs décrivent en général une évolution plus brutale que sur le plan social, un « basculement » rapide et récent, l’accomplissement en quelques années de ce qu’ils nomment souvent « l’islamisation » du quartier, impliquant des changements conséquents et visibles des modes de vie et des comportements personnels, familiaux et sociaux. A l’origine de ce mouvement ils évoquent souvent l’influence déterminante de jeunes hommes professant une religion à la fois plus pieuse, moins populaire et plus intellectuelle,…

Les régressions de la condition féminine p11

C’est sans doute le côté le plus grave, le plus scandaleux et en même temps le plus spectaculaire de l’évolution de certains quartiers….

Partout le contrôle moral et la surveillance des hommes sur les femmes tendent à se renforcer et à prendre des proportions obsessionnelles. Il faut avoir vu ces femmes entièrement couvertes de noir, y compris les mains et les yeux, accompagnées d’un homme, souvent jeune, parfois un pliant à la main pour qu’elles n’aient pas à s’asseoir sur un endroit « impur », que plus personne ne semble remarquer tant elles font partie du paysage, et dont personne ne semble s’offusquer de la condition, pour saisir en un raccourci la formidable régression dont nous sommes les témoins. Encore ces « Belphégor », comme les appellent beaucoup d’acteurs, ne sont-elles pas les plus mal traitées, car il y a toutes ces mères qui ne viennent plus dans les écoles chercher leurs enfants, et qui sont contraintes de déléguer cette tâche à un aîné ou une voisine, car elles sont totalement recluses à leur domicile, parfois depuis des années.

Alors que l’on observe de plus en plus souvent des fillettes voilées, les adolescentes font l’objet d’une surveillance rigoureuse, d’ailleurs exercée davantage par les garçons que par les parents. Un frère, même plus jeune, peut être à la fois surveillant et protecteur de ses sœurs. Ne pas avoir de frère peut rendre une jeune fille particulièrement vulnérable. A côté des fréquentations et des comportements, le vêtement est souvent l’objet de prescriptions rigoureuses : comme le maquillage, la jupe et la robe sont interdites, le pantalon est sombre, ample, style « jogging », la tunique doit descendre suffisamment bas pour masquer toute rondeur. Dans telle cité on nous dit que les filles doivent rester le week-end en pyjama afin de ne pouvoir ne serait-ce que sortir au pied de l’immeuble. Dans tel lycée elles enfilent leur manteau avant d’aller au tableau afin de n’éveiller aucune concupiscence. Presque partout la mixité est dénoncée, pourchassée et les lieux mixtes comme les cinémas, les centres sociaux et les équipements sportifs sont interdits. A plusieurs reprises on nous a parlé de la recrudescence des mariages traditionnels, « forcés » ou « arrangés », dès 14 ou 15 ans. Beaucoup de jeunes filles se plaignent de l’ordre moral imposé par les « grands frères », peu osent parler des punitions qui les menacent ou qu’on leur inflige en cas de transgression et qui peuvent revêtir les formes les plus brutales, celles qui émergent parfois à l’occasion d’un fait divers. Les violences à l’encontre des filles ne sont hélas pas nouvelles, ce qui l’est davantage est qu’elles puissent être commises de plus en plus ouvertement au nom de la religion…

Les écoles primaires

On signale des refus de la mixité, ceci dès l’école maternelle, de la part de petits garçons. Les cas de fillettes voilées semblent également se développer, de même que l’observance du jeûne (dans un cas dès le cours préparatoire) et le refus de la viande non consacrée à la cantine. Les activités corporelles et artistiques semblent être particulièrement visées : refus de chanter, de danser, de dessiner un visage ; le refus de jouer de la flûte revient à plusieurs reprises sans que l’on sache précisément à quel interdit cela correspond.

Plus souvent ce sont des tensions ou des conflits avec les parents qui nous ont été signalés. La plupart concernent la tenue vestimentaire « religieuse » des mamans. Certains instituteurs semblent considérer que le principe de laïcité vaut pour le territoire de l’école, et voient d’un mauvais oeil l’arrivée de mères voilées dans la cour ou au conseil d’école. Le conflit s’envenime dans le cas, de plus en plus fréquent, où la personne voilée n’est plus du tout identifiable. Ainsi, une école a dû organiser un « sas », sans fenêtre, où la directrice peut deux fois par jour reconnaître les mères avant de leur rendre leurs enfants. Les pères viennent plus rarement à l’école, mais ce peut être alors l’occasion d’autres types d’incidents comme les refus de serrer la main d’une femme, ou même de lui adresser la parole. On a vu également un père refuser que sa fillette soit laissée dans la classe d’un instituteur (homme) remplaçant l’institutrice.

L’obsession de la pureté est sans limite : à ces élèves d’une école primaire qui avaient institué l’usage exclusif des deux robinets des toilettes, l’un réservé aux « musulmans », l’autre aux « Français », répond comme amplifiée la demande récente d’un responsable local du culte musulman à l’inspecteur d’académie d’un important département urbain, d’instituer des vestiaires séparés dans les salles de sport, car selon lui « un circoncis ne peut se déshabiller à côté d’un impur. »…

Les signes et tenues vestimentaires p15

Se démarquer simplement de la France ou de ceux, élèves et professeurs, que l’on nomme « les Français »

L’opposition à la tenue marquant l’appartenance religieuse est quasi unanime dans le premier degré (mais il existe peu de tentatives), importante en collège, plus irrésolue en lycée. Une comptabilité précise faite par une académie dénombre une centaine de foulards ou voiles acceptés dans une quinzaine d’établissements, dont douze lycées.

Une première période, caractérisée par de fortes pressions pour éradiquer les « voiles », dans la première moitié des années quatre-vingt-dix, et qui s’est soldée par de nombreuses exclusions, a en effet été suivie, notamment après certaines annulations par des tribunaux administratifs, de plusieurs années pendant lesquelles principaux et proviseurs ont été, à l’inverse, encouragés à accepter les élèves et à forcer la main à un corps professoral jugé excessivement laïque. Les travaux des commissions Debré et Stasi, l’élaboration d’une loi, les débats qu’ils ont provoqués, ont récemment fait repartir le balancier dans l’autre sens. Dans plus d’un établissement nous avons en tout cas pu constater les dégâts provoqués par cette inconstance, dans les relations entre les personnes et les groupes au sein de la communauté scolaire….

une sorte de consumérisme scolaire s’est développée par endroit autour de la réputation de lycées jugés plus ou moins favorables à la religion musulmane (le « lycée musulman » dit-on de l’un d’eux),

certains pouvant alors drainer une « clientèle » et accueillir jusqu’à plusieurs dizaines de jeunes filles voilées, par une sorte de « laxisme attractif » selon l’expression d’un responsable départemental.

On peut espérer de l’application de la loi qu’elle fasse cesser cette confusion et ces rumeurs, et surtout qu’elle mette un terme aux marchandages auxquels certains se sont livrés, et qui n’ont guère contribué à faire comprendre et accepter par les populations issues de l’immigration l’un des principes fondateurs de la République, la laïcité. Certains récits de « discussions » et de compromis sont en effet proprement ahurissants, surtout si l’on sait qu’ils ont pu se dérouler en présence de représentants des autorités académiques : ici on a négocié la couleur du foulard, là sa taille, ici il s’est agi de découvrir le lobe de l’oreille, là de laisser voir une mèche de cheveux, ici on l’a interdit en classe mais pas ailleurs, là ailleurs mais pas en classe ; sans parler de ce lycée où les classes ont été composées et les emplois du temps constitués en séparant les professeurs favorables et défavorables au voile !…

… Le mois de carême musulman est également une occasion de tension dans beaucoup d’écoles, de collèges et de lycées. Massivement suivie, pratiquée par des enfants de plus en plus jeunes (depuis le cours préparatoire), l’observance du jeûne est manifestement l’objet de surenchères entre organisations religieuses, qui aboutissent à l’émergence puis à la diffusion de prescriptions de plus en plus draconiennes, et de pratiques de plus en plus éprouvantes pour les élèves : ainsi de l’interdiction d’avaler le moindre liquide, y compris sa propre salive, qui entraîne la pollution des sols par les crachats et les refus de la piscine ; ainsi encore de la nécessité en cas de faiblesse ou de maladie de « rattraper » les jours perdus en poursuivant le jeûne après le mois de ramadan. Les professeurs se plaignent évidemment de la grande fatigue de beaucoup d’élèves et les infirmières sont massivement sollicitées pendant cette période. L’une d’elles nous confie que ce qui était encore il y a peu encore une manifestation d’affirmation identitaire et une période de fête, semble devenir de plus en plus, chez beaucoup d’élèves, « un exercice de mortification » où la souffrance semble jouer un rôle central.

Les refus de la mixité et les violences à l’encontre des filles p21

Partout ces refus et ces violences, on l’a dit plus haut, se développent dans les quartiers « ghettoïsés », au nom de la religion. Ils caractérisent donc d’abord la vie familiale et sociale mais s’infiltrent et se développent dans la vie scolaire, parfois dans l’ignorance ou l’indifférence des personnels, souvent malgré les efforts qu’ils déploient, parfois hélas parce que certains d’entre eux en sont les vecteurs.

Dans beaucoup de collèges visités, le vêtement des filles, ainsi que leurs « mœurs », sont l’objet d’un contrôle général. Ainsi, dans certains établissements les jupes et robes sont « interdites » depuis cinq à un an selon les endroits, la tenue sombre et ample est imposée à toutes. Il est fréquent que les jeunes frères et plus largement les jeunes élèves garçons soient chargés de la surveillance vestimentaire et morale des filles, les plus âgés se chargeant de les punir, le plus souvent à l’extérieur de l’établissement mais pas toujours ; ainsi nous a-t-on signalé plusieurs cas de violences graves perpétrées dans l’enceinte de collèges : gifles, coups de ceinture, « tabassages ». Les activités sportives sont particulièrement surveillées, voire interdites.

L’antisémitisme et le racisme    p 22

D’une part on observe la banalisation, parfois dès le plus jeune âge, des insultes à caractère antisémite. Le mot « juif » lui-même et son équivalent « feuj » semblent être devenus chez nombre d’enfants et d’adolescents une insulte indifférenciée, pouvant être émise par quiconque à l’endroit de quiconque. Notre sentiment est que cette banalisation ne semble en moyenne que peu émouvoir les personnels et les responsables, qui mettent en avant, pour justifier leur indifférence, le caractère banalisé et non ciblé du propos,.. D’autre part les insultes, les menaces, les agressions, bien ciblées cette fois-ci, se multiplient à l’encontre d’élèves juifs ou présumés tels, à l’intérieur comme à l’extérieur des établissements ; elles sont généralement le fait de condisciples d’origine maghrébine. Dans les témoignages que nous avons recueillis, les événements du Proche-Orient ainsi qu’une sourate du Coran sont fréquemment invoqués par les élèves pour légitimer leurs propos et leurs agressions. Ces justifications peuvent aller jusqu’à assumer les persécutions ou l’extermination des Juifs. L’apologie du nazisme et de Hitler n’est pas exceptionnelle :… fréquent, pour les élèves, de demander sa religion à un nouvel élève ou à un nouveau professeur. Nous avons constaté que beaucoup de professeurs ne refusaient pas de répondre à cette question.

L’éducation physique et sportive p24

L’EPS fait partie des disciplines pour lesquelles les professeurs se plaignent souvent de manifestations ou d’interventions de nature religieuse perturbant leur enseignement. Beaucoup tournent autour de la mixité, ou de la préservation de la « pudeur » des filles… Beaucoup d’élèves préfèrent « un zéro » ou une punition plutôt que de pratiquer une activité ou de la pratiquer en tenue réglementaire. Les dispenses se multiplient et l’existence de certificats de complaisance est massive dans certains quartiers. Ces phénomènes explosent dans la période du jeûne. Certains comportements révèlent les conceptions obsessionnelles de la pureté de certains prescripteurs, comme le refus de se baigner dans « l’eau des filles » ou dans celle des « non musulmans. »

Confrontés à ces comportements, des professeurs, individuellement ou collectivement, transigent ou « négocient », acceptant grands ou menus accommodements avec les règlements, notamment pour les filles. D’autres les refusent. Parmi ces derniers, certains enseignants parviennent à maintenir l’intégralité et la mixité des activités physiques et sportives, d’autres se résignent et préfèrent abandonner celles qui sont le plus contestées, plutôt qu’entamer des transactions ; ainsi notamment de la piscine, en particulier pour les filles : « La gym se meurt ! » conclut, abattu, un professeur que nous avons rencontré…

Les mathématiques p28

La seule difficulté mentionnée par des professeurs de cette discipline, en des endroits fort éloignés, qui dénote la même obsession ou le même endoctrinement, est le refus d’utiliser tout symbole ou de tracer toute figure (angle droit, etc.) ressemblant de près ou de loin à une croix…

Les sciences de la vie et de la Terre p28

Comme l’histoire, cette discipline fait l’objet d’une contestation religieuse d’ensemble, au nom d’une conception, le « créationnisme », dont on sait qu’elle a ses partisans dans les trois religions monothéistes, et qui réfute la théorie de l’évolution des espèces au nom d’une lecture littérale de la Bible ou du Coran. Pour ses adeptes, schématiquement, la Genèse est un document historique et Darwin un imposteur. …

… Un nombre croissant d’élèves de religion musulmane refuse de visiter et d’étudier les oeuvres architecturales du patrimoine, cathédrales, églises, monastères, dès lors que ces bâtiments ont ou ont eu une fonction religieuse. Les accompagnateurs se sont trouvés plus d’une fois pris de court devant le refus d’une partie de leurs élèves de pénétrer dans un édifice. Dorénavant avertis, les enseignants réagissent encore une fois en ordre dispersé à ce nouveau comportement collectif des élèves. Très peu semblent lui opposer l’idée que l’inclusion de ces visites à l’enseignement qu’ils dispensent les rend obligatoires, obligation qui garantit l’égalité de traitement des élèves. De même peu arguent de la nature culturelle et non cultuelle des édifices religieux pour l’enseignant et les élèves. Et donc beaucoup transigent, soit en n’emmenant que des élèves volontaires soit en laissant à l’extérieur les élèves ne souhaitant pas entrer, ce qui pose des problèmes de surveillance et de responsabilité. D’autres renoncent à toute visite d’un édifice religieux.

Conclusion et propositions p32

…Des évolutions inquiétantes qui appellent une réponse d’ensemble p32

Dans certains quartiers, qui sont loin répétons-le de se cantonner aux banlieues des grandes villes, se sont déjà édifiées des contre-sociétés closes dont les normes sont le plus souvent en fort décalage voire en rupture avec celles de la société moderne et démocratique qui les entoure. ..

Des organisations, le plus souvent structurées sur le plan international, prospèrent sur ce terreau et assurent à cette nouvelle identité « musulmane » une promotion efficace, dans une surenchère permanente qui donne aux plus radicaux souvent le plus de poids auprès des plus jeunes ou des plus fragiles (parmi ces derniers on peut placer un certain nombre de jeunes convertis.). Le projet de ces groupes ouvertement ségrégationnistes et qui dénoncent l’intégration comme une apostasie ou une oppression, va encore plus loin. Il est aussi de rassembler ces populations sur le plan politique en les dissociant de la nation française et en les agrégeant à une vaste « nation musulmane ». Nous avons dit combien ce projet nous semblait déjà bien diffusé et mis en oeuvre dans la jeunesse scolarisée, notamment auprès de ces collégiens et lycéens qui refusent, parfois massivement, de s’identifier comme « Français » et ont pris comme héros les partisans de la guerre à outrance contre le monde occidental… »

La totalité du texte est en PDF sur   rapport Obin 2004    

le gouvernement a mis récemment en place une page  pour contrer les dérives

cliquer sur  stop-djihadisme.gouv.fr   

 

 

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Marion , 13 ans, pour toujours – Nora Fraisse

harcèlement tueEN FRANCE, 1 ÉLÈVE SUR 10 EST VICTIME DE HARCÈLEMENT À L’ÉCOLE.

Un livre que je n’ai pas encore lu , mais j’ai entendu la souffrance de la maman à la télévision. Marion a été harcelée parce qu’elle était brillante en classe. De nombreux enfants doués sont harcelés parce qu’ils dérangent, parce qu’ils suscitent la jalousie. Comme beaucoup de situations humaines, on ne comprend pas, on est confronté à l’impossible : les enfants brillants dérangent.  L’une des solutions est de diffuser largement l’information. Parce que si une société détruit ses éléments les plus brillants, cette société court à sa perte. mais d’autres harcèlements sont dus à d’autres différences, tous doivent être condamnés.

https://www.youtube.com/watch?v=k2uaPAKW53E

https://www.youtube.com/watch?v=1LZh3DRGCuQ

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« Adultes sensibles et doués » de Arielle Adda et Thierry Brunel

adda brunel

J’annonce la parution prochaine du nouveau livre de Arielle Adda, qu’elle a écrit en collaboration avec Thierry Brunel qui paraît chez Odile Jacob le 4 février 2015 ! je ne l’ai pas encore reçu ni lu. je ne doute pas que tous ceux qui apprécient les écrits d’Arielle Adda et la vidéo de Thierry Brunel à Intelligence Day de Mensa ne seront pas déçus. un livre sur la place au travail était vraiment attendu, car beaucoup en parlent et se questionnent dans les témoignages.

Description de l’éditeur

« Pourquoi faut-il se préoccuper de ceux qui sont trop sensibles et trop doués ? Tout simplement parce que, dans un parcours professionnel, on gagne toujours à mieux se connaître. Le fonctionnement de la personne sensible et douée la conduit souvent à se sentir décalée et à en souffrir. Intuition, intelligence, sensibilité sont pourtant de vrais atouts. Quelles difficultés l’adulte doué rencontre-t-il au travail et pourquoi ? Quelles sont ses forces, ses fragilités ? Comment trouver sa voie, être accepté et réaliser son potentiel ? Ce livre en forme de portrait sensible donne des clés de compréhension précieuses destinées à tous ceux qui se sentent différents, en situation de mal-être, pour qu’ils reprennent confiance, qu’ils soient mieux compris et retrouvent une perspective professionnelle épanouissante. De nombreux témoignages et des conseils pour tracer sa route, trouver sa place et réussir, tout en étant en cohérence avec ce que l’on est. Arielle Adda est l’une des premières psychologues à s’être intéressées en France aux problématiques des enfants doués. Elle travaille depuis plus de quarante ans avec des enfants comme avec des adultes dans divers centres de consultation, elle a également été la psychologue nationale de Mensa France pendant dix ans. Elle donne de nombreuses conférences et a notamment publié L’Enfant doué. L’intelligence réconciliée. Thierry Brunel est bénévole d’associations depuis trente ans. Diplômé de l’ESSEC, d’un MBA de l’INSEAD et d’une licence de mandarin, il a été pendant vingt ans cadre financier de sociétés cotées en Bourse puis a créé sa propre structure de conseil en investissement. D’abord secrétaire général de Mensa Île-de-France, il a été le premier Français sélectionné pour le Leadership Exchange Ambassador Program (LEAP) de Mensa International, et donne régulièrement depuis des conférences à l’étranger et en France, notamment sur le sujet des adultes doués au travail.  »

« Adultes sensibles et doués » de Arielle Adda et Thierry Brunel

 

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« Enfants doués : quelques idées reçues » Arielle Adda

Aujourd’hui, la chronique de janvier d’Arielle Adda, concerne les idées reçues au sujet des enfants à haut potentiel :

Les enfants doués, en échec scolaire, malheureux, incompris… ? Arielle Adda dégomme les idées reçues qui circulent sur eux !

Il semblerait que, ces derniers temps, une vague de misérabilisme déferle sur les personnes douées, enfants comme adultes. A en croire les idées qui circulent, il faut bien se rendre à l’évidence : les personnes douées sont très malheureuses, elles seraient, en fait, accablées par un destin qui les dépasse, avant de les écraser. Elles n’ont pas choisi ce sort funeste, il convient donc de les plaindre, de leur porter assistance dans la mesure du possible, mais cette aide,  que des âmes généreuses sont toutes prêtes à apporter, n’est pas toujours bien reçue.

Ainsi, on envisage de créer des classes pour enfants « différents »… »

La suite de l’article, avec lequel je suis pleinement d’accord, cliquer sur

Les enfants doués

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Je suis perplexe

 Les bonnes questions

Ces derniers jours, j’ai beaucoup écouté les infos, des émissions de télé diverses, lu des articles de tous bords, tous azimuts, pour comprendre. Les questions affluent après ces deux semaines. Il me semble que l’on se pose les mauvaises questions, peu de gens parlent de l’éducation de ces jeunes, et des enfants plus jeunes, d’ailleurs.  J’en ai entendu, bien sûr, mais pas assez au regard de la priorité qui aurait dû s’imposer. Si on se pose de mauvaises questions, on aura de mauvaises réponses. J’entends que l’on reparle de suites électorales, de répression, de militarisation…

Pourquoi tout ça ? Alors que les enfants vont à l’école, ils sont normalement éduqués. Etre éduqué, c’est justement ne pas se livrer à la barbarie, ou penser que la barbarie n’est pas grave.

Il y a eu 200 incidents dans les écoles. Des enfants, même très jeunes, (CM2) n’ont pas voulu faire la minute de silence.  Une jeune prof à Sarcelles est restée sans voix devant cette élève de 2e, élève ordinaire, sans problème :

 « Mais madame, vous, vous êtes pour ou contre l’attentat ? »

Nous adultes, un peu intellectuels, sommes sans voix également, puisque nous ne pensons même pas qu’une jeune fille de cet âge puisse se poser cette question. C’est hors de notre pensée parce que nous n’avons été pas éduqués de la même façon. A cet âge, nous avions déjà lu (en tous cas moi) « le journal d’Anne Franck » depuis longtemps, et depuis longtemps je m’interrogeais sue le nazisme…Nous n’avons plus le même sens des mots, des valeurs, mises derrière ces mots. Nous n’avons pas éduqué certains jeunes. Beaucoup ne savent pas lire (presque 20 %), à cause principalement d’une idéologie romanesque et idéologique, « le savoir doit venir de l’élève », et à cause surtout de méthodes de lecture inefficaces (méthodes globales et mixtes, dénoncées par S Dehaëne).   On n’a pas voulu écouter et lire des intellectuels comme A Finkielkrautqui depuis plus de 20 ans constate et décrit le désastre de l’école, notamment dans « la défaite de l’école ». On le traitait (ou traite) de ringard, de pessimiste, de vieux…comme si la société ne savait plus chercher dans l’expérience des plus âgés une sagesse. La sagesse.

Culture

L’école dans le monde qui vient

La culture et l’inculture

On laisse les enfants plus intellectuels être harcelés dans les classes et traités d’intellos, de bouffons, comme s’il s’agissait d’une tare insupportable d’être intelligent et cultivé. Etre sage, être intéressé par les professeurs, être cultivé, être intelligent n’est pas politiquement correct. C’est impopulaire.  Les enfants doués des quartiers défavorisés sont encore plus défavorisés.

On oublie aussi que Khaled Kelkal (attentats de 1995), était un enfant précoce, qui n’avait jamais trouvé sa place.

http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/080115/charlie-et-les-vraies-questions-khaled-kelkal

On ne pense plus aux combats de l’association « Ni putes ni soumises », dès les années 2000, des femmes avaient alerté, sur les problèmes concernant les filles, les émeutes de 2005…

on a construit des ghettos scolaires et un habitat ghetto également
Un dossier très intéressant d’Olivier Roy, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique

http://eduscol.education.fr/cid46381/les-islamistes-en-europe.html

Il y a eu 14 lois antiterroristes depuis 20 ans…

La solution sera dans l’éducation, pour une part. Les enseignants de français ont un rôle primordial. Les professeurs d’histoire également car les enfants (les adultes aussi) ne connaissent pas tout l’historique des faits.

Je termine avec cette citation de Nelson Mandela

« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde »

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