Enfants surdoués, le nouvel économiste

Enfin un article du Nouvel Economiste paru hier, est intéressant et plein de bon sens. Il répète ce que j’écris dans ce blog depuis plusieurs années déjà et dans mes livres. Cet article insiste sur le fait que d’autres pays valorisent les talents et les hauts potentiels. Mais en France, on préfère actuellement diriger les enfants surdoués vers la MDPH (maison pour les personnes handicapées). C’est l’un des sujets de mon deuxième livre. En France, on préfère abîmer ces enfants en les empêchant d’avancer (de sauter une classe, ou d’aller en CP anticipé) et ensuite dire qu’ils sont « particuliers » ou qu’il faut les « rééduquer« . En France, certains courants  préfèrent aussi éviter d’identifier les problèmes DYS ou TSA (troubles du spectre autistique) et attribuer les difficultés au haut potentiel. Ou dire comme dans le dessin, vu il y a deux jours, que le surdoué est, je cite, « perdu dans sa tête ». Comme il est bien écrit et analysé dans cet article, un pays qui fait cela court à sa perte, non seulement dans une réalité économique, mais aussi psychologique. L’analyse concernant les enfants des milieux défavorisés est très pertinente. les enfants des milieux favorisés s’en sortent mieux en général. Cet article concerne les enfants, mais il devrait s’intéresser aussi aux adultes. Une personne surdouée m’a récemment raconté un entretien d’embauche, après des tests psychotechniques. Elle avait obtenu une très bonne note, la DRH indique qu’heureusement qu’elle n’a pas obtenu davantage, sinon, elle ne pouvait pas l’embaucher. Choquant évidemment, mais on pouvait s’y attendre, étant donné tout le ramdam négatif et pathologisant évoqué en France au sujet des surdoués. Je l’avais d’ailleurs déjà écrit dans mon premier livre des femmes surdouées :

p46 de « Des femmes surdouées » 2014… Les conséquences à plus long terme ne sont pas négligeables…imaginons le pire…tel recruteur qui aurait l’intuition qu’il a un surdoué en entretien ne l’embauchera pas, car il imaginera que cette personne n’apportera à son entreprise « que des problèmes » ! On comprend à cette seule idée qu’il faut raison garder et être mesuré dans tout ce que l’on écrit et dit au sujet de la douance. Car évidemment, des adultes surdoués performants et bien dans leurs baskets, il y en a beaucoup. Les témoignages du chapitre « des femmes en réussite » en sont une preuve. Le misérabilisme actuel qui fait passer la douance pour une malédiction est délétère. Alors que l’intelligence collective voudrait que l’on ne délaisse pas des talents si précieux pour la société.

Voici l’article :

Enfants surdoués, comment et pourquoi les détecter

Extrait

Ces changements sont l’aboutissement de nouvelles recherches. Elles montrent que les pays qui ne tirent pas le meilleur parti de leurs plus brillants élèves le payent chèrement. La recherche suggère également que le débat entre l’inné et l’acquis est une fausse dichotomie. L’intelligence est favorisée par l’hérédité, et c’est peut-être le meilleur indice pour prédire le succès. Mais c’est loin d’être la seule caractéristique qui compte pour être une future éminence.

Intelligence is highly heritable and perhaps the best predictor of success. But it is far from the only characteristic that matters for future eminence.

L’intelligence est hautement héritable et peut-être le meilleur prédicteur de réussite. Mais c’est loin d’être la seule caractéristique en jeu pour un futur succès (ou renom).

Voici l’article en anglais :

https://www.economist.com/news/international/21739144-new-research-suggests-new-ways-nurture-gifted-children-how-and-why-search-young

Quelques articles pour approfondir le sujet :

La légende noire des surdoués

Penser différemment, à manier avec précaution…

Surinterprétations


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On change un seul mot

Le leadership

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