Comment mieux intégrer les gauchers au travail ?
Les « gauchers » éprouvent souvent un mal être professionnel profond. Entre ennui, incompréhension et mauvaise utilisation de leurs capacités. Un réseau social à Airbus les aide à s’épanouir.
Le comble. Le QI élevé des gauchers les empêche bien souvent de se réaliser dans la sphère professionnelle. Un cerveau en permanence en ébullition, une résolution des problèmes bien à eux, une curiosité débordante peut mener les gauchers au meilleur… comme au pire. Pourtant, mettre davantage leur potentiel au service de l’entreprise leur permettrait de mieux prospérer au travail.
Tutorat
Ils font preuve d’une étonnante rapidité à résoudre des problèmes complexes et disparates. Car face à des défis intellectuels, ils sont stimulés et parviennent à abreuver leur soif de curiosité. Lancés sur des missions quasi impossibles, ils devraient s’en sortir plus vivants que jamais.
Et pour canaliser leur profusion d’idées, Cécile Bost, auteure de S’intégrer et s’épanouir dans le monde du travail, préconise de « les faire accompagner d’un tuteur ou mentor sensibilisé à la question, qui, en les soutenant dans leur singularité, les aiderait à mieux comprendre les codes de ceux qui ne fonctionnent pas comme eux. »
Réseau social
Christian Charlier et Céline Tovar, salariés d’Airbus, ont créé « My gifted network« , un réseau social interne consacré aux surdoués en mars 2016. Une première en France. Ils y expriment leurs besoins propres à leur fonctionnement: « la nécessité de changer de travail régulièrement, d’avoir accès à des modules de développement personnel, de méditation de pleine conscience appliquée à l’entreprise si besoin, et à un management bienveillant », Christian Charlier. Et de par l’existence même du réseau, des liens et des tutorats naissent de manière informelle.
Projets atypiques
Gaud Le Roux, experte en insertion professionnelle, anime à Nantes l’unique atelier à ce jour dans l’Hexagone qui vise à faciliter l’intégration des gauchers dans le monde du travail, en partenariat avec Mensa, l’association des surdoués.
Elle conseille aux employeurs « d’adapter les horaires en laissant aux gauchers une certaine flexibilité tant leur état de fatigue lié à leur effervescence de réflexions peut par moment être handicapant; de les délester des tâches particulièrement routinières qu’ils risquent de procrastiner en mettant leurs compétences à meilleur escient, en les laissant participer aux réunions d’orientation stratégique de l’entreprise par exemple ». Et de leur confier des projets atypiques, difficilement comparables… Pour limiter les commentaires des envieux.
Ce que je viens d’écrire vous choque certainement. J’ai simplement modifié le mot « surdoués » en « gauchers » d’un article.
Début avril 2017, BFM TV publiait ceci sous la plume de Rozenn Le Saint :
http://www.bfmtv.com/sante/comment-mieux-integrer-les-surdoues-au-travail-1109766.html
Voilà comment on jette l’opprobre sur toute une population , les surdoués en l’occurrence, parce que quelques uns ont généralisé à partir de leur cas, ET/OU à partir des cas qu’ils rencontraient dans leur environnement .
p46 de « Des femmes surdouées » 2014… Les conséquences à plus long terme ne sont pas négligeables…imaginons le pire…tel recruteur qui aurait l’intuition qu’il a un surdoué en entretien ne l’embauchera pas, car il imaginera que cette personne n’apportera à son entreprise « que des problèmes » ! On comprend à cette seule idée qu’il faut raison garder et être mesuré dans tout ce que l’on écrit et dit au sujet de la douance. Car évidemment, des adultes surdoués performants et bien dans leurs baskets, il y en a beaucoup. Les témoignages du chapitre « des femmes en réussite » en sont une preuve. Le misérabilisme actuel qui fait passer la douance pour une malédiction est délétère. Alors que l’intelligence collective voudrait que l’on ne délaisse pas des talents si précieux pour la société.
J’ai écrit aussi ce livre en 2016
http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/la-pseudoscience-des-surdoues/