La surnormalité

 

Voici un article de Nice matin au titre étrange pour qualifier la douance :

La surnormalité, une chance !

On ne peut lire l’article sans être abonné, mais le terme dépister est employé et les questions sont éloquentes : précocité intellectuelle, une chance ou un handicap ?

On voit J C Terrassier à côté d’une pile vertigineuse de dossiers. J C Terrassier était à Nice avec l’ANPEIP pour une conférence, ce samedi dernier. Il a été filmé par France 3 Cote d’azur. On entend bien dans l’interview, qu’il répète, dans ce court reportage, ce qu’il a dit et écrit depuis toujours au sujet de la dyssynchronie et de l’avance des enfants précoces.

Le journaliste Olivier Orsini présente le sujet ainsi :

cadeau empoisonné

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/jt-1920-cote-d-azur

Or, J C Terrassier l’exprime bien, les enfants surdoués peuvent souffrir de dyssynchronie, car ils sont plus avancés, n’ont pas les mêmes centres d’intérêts.

On les laisse dans leur classe d’âge à l’école. Et ensuite le sujet est médicalisé. Il est « dit » ou   « enseigné » par certaines associations que les surdoués sont difficiles à gérer et/ou qu’ils vont mal et/ou qu’ils sont des élèves à besoins particuliers (en généralisant d’après les personnes qui consultent).

Dans cette journée, d’autres professionnels comme D Sappey-Marinier ou O Revol ont expliqué sans doute qu’ils avaient découvert le fonctionnement cérébral des surdoués. Je n’étais pas à cette conférence, si ceux qui l’ont suivie pouvaient me renseigner. Je fais cette supposition, car on peut écouter d’autres conférences sur youtube, comme celle ci récente à MENSA Be :

 

En fait, si on lit bien leur article scientifique, on découvre qu’il n’en est rien.

On peut lire leur article, qui est intéressant néanmoins, mais le fait qu’ils en parlent comme d’une découverte sur le fonctionnement cérébral des surdoués n’est pas la réalité de leur article. On pourrait comprendre qu’ils ont comparé des cerveaux surdoués et des cerveaux tout venant. Mais les participants sont pris dans leur hôpital ou dans une consultation de psyrène. Les caractéristiques complexes / laminaires sont décrites d’après les observations cliniques d’ O Revol et de Fanny Nusbaum.

Voici leur article (avril 2017) :

https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnins.2017.00173/full

Subjects

Participants in this study were children followed either at the children psychiatry department of Lyon’s Neurological Hospital or the PSYRENE Center, both specialized in HIQ evaluation and psychological follow-up. Children were also recruited by placing ads in public schools (mostly for the recruitment of control subjects). Prior to enrollment, all children received a medical examination and were fully informed along with their parents of the study details. Children with any neurological, psychiatric disorders, learning disabilities such as dyslexia or dyspraxia, or MRI contra-indications were excluded from the study. None of the children received any medical treatments. Ethical committee approval (“CPP Sud-Est IV”) and written informed consent from the children and their parents were obtained. Three other subjects were excluded from this study: one for his inability to perform the MRI exam and two for motion artifacts.

All children underwent the WISC-IV with its four subscales [Verbal comprehension index (VCI), Perceptual reasoning index (PRI), Working memory index (WMI), and Processing speed index (PSI)] to calculate the FSIQ. Children scoring 130 or greater in VCI or PRI were included in HIQ groups. Children with a VCI significantly higher than the PRI were included in the Het-HIQ group, while those with no significant difference between VCI and PRI were included in the Hom-HIQ group. The significance of VCI-PRI differences was defined by the WISC-IV score with a range of 15–46 in the Het-HIQ group. Since the number of Het-HIQ children with significantly higher PRI than VCI was under represented (3 subjects out of 27), these subjects were excluded for group homogeneity purposes.

A total of 44 right-handed (according to the Edinburgh handedness scale Oldfield, 1971) HIQ children were included in this study. The study consisted of 8 girls and 36 boys aged between 8 and 12 years old [mean (± SD) age = 10.4 ± 1.3 y]. The Hom-HIQ group was composed of 20 children [5 girls and 15 boys; mean (±SD) age = 10.2 ± 1.2 y] with a FSIQ of 139.9 ± 11.1. The Het-HIQ group was composed of 24 children [3 girls and 21 boys, mean (±SD) age = 10.5 ± 1.4 y] with a FSIQ of 129.4 ± 10.6. Thirteen age-matched subjects [6 girls and 7 boys, mean (±SD) age = 10.5 ± 1.2 y] with a FSIQ of 105.2 ± 8.8 served as control subjects. Except for the two subjects excluded for motion artifacts, the quality of MRI data was optimal.

TRADUCTION

Sujets Les participants à cette étude étaient des enfants suivis au service de pédopsychiatrie de l’hôpital neurologique de Lyon ou au centre PSYRENE, tous deux spécialisés dans l’évaluation du HQI et le suivi psychologique. Les enfants ont également été recrutés en plaçant des annonces dans les écoles publiques (principalement pour le recrutement de sujets témoins). Avant l’enrôlement, tous les enfants ont passé un examen médical et ont été pleinement informés avec leurs parents des détails de l’étude. Les enfants présentant des troubles neurologiques ou psychiatriques, des difficultés d’apprentissage telles que la dyslexie ou la dyspraxie ou des contre-indications à l’IRM ont été exclus de l’étude. Aucun des enfants n’a reçu de traitement médical. L’approbation du comité d’éthique («CPP Sud-Est IV») et le consentement éclairé écrit des enfants et de leurs parents ont été obtenus. Trois autres sujets ont été exclus de cette étude: un pour son incapacité à effectuer l’examen IRM et deux pour les artefacts de mouvement.

Tous les enfants ont subi le WISC-IV avec ses quatre sous-échelles [Indice de compréhension verbale (ICV), Indice de raisonnement percePTIF (IRP), Indice de mémoire de travail (IMT) et Indice de vitesse de traitement (IVT)] pour calculer le QIT. Les enfants ayant un score de 130 ou plus en ICV ou IRP étaient inclus dans les groupes HIQ. Les enfants avec un ICV significativement plus élevé que le IRP ont été inclus dans le groupe Het-HIQ, tandis que ceux sans différence significative entre ICV et IRP ont été inclus dans le groupe Hom-HIQ. L’importance des différences ICV-IRP a été définie par le score WISC-IV avec une gamme de 15-46 dans le groupe Het-HIQ. Comme le nombre d’enfants Het-HIQ ayant un IRP significativement plus élevé que le ICV était sous-représenté (3 sujets sur 27), ces sujets ont été exclus pour des raisons d’homogénéité de groupe. Un total de 44 droitiers (selon l’échelle de passation d’Edimbourg Oldfield, 1971) enfants HIQ ont été inclus dans cette étude. L’étude a porté sur 8 filles et 36 garçons âgés de 8 à 12 ans [âge moyen (± écart-type) = 10,4 ± 1,3 ans]. Le groupe Hom-HIQ était composé de 20 enfants [5 filles et 15 garçons; âge moyen (± écart-type) = 10,2 ± 1,2 y] avec un FSIQ de 139,9 ± 11,1. Le groupe Het-HIQ était composé de 24 enfants [3 filles et 21 garçons, âge moyen (± SD) = 10,5 ± 1,4 ans] avec un FSIQ de 129,4 ± 10,6. Treize sujets appariés selon l’âge [6 filles et 7 garçons, âge moyen (± ET) = 10,5 ± 1,2 ans] avec un FSIQ de 105,2 ± 8,8 ont servi de sujets témoins. À l’exception des deux sujets exclus pour les artefacts de mouvement, la qualité des données IRM était optimale.

Tout ceci est résumé sur une courte vidéo you tube de D Sappey Marinier

 

On constate que les caractéristiques des surdoués sont issues des théories de J Siaud-facchin, comme l’hypersensibilité, les pensées obsédantes étant issues des consultations.

Voici  D Sappey Marinier à MENSA Be :

https://www.youtube.com/watch?v=vJ1buvFBt2c

 

La meilleure connexion et la transmission de l’information plus efficace étaient déjà bien connues. La nomination enfants complexes, cela correspond à ceux qui ont des troubles dys ou troubles d’apprentissages, dit Dominique Sappey Marinier.

Les auteurs observent des différences entre ces deux groupes, qu’ils ont appelés laminaires et complexes. Ce qui est logique, mais cela n’est pas une découverte des différences entres les enfants tout venant et les enfants surdoués. Cest l’épineuse question de l’échantillonnage d’une étude.

 

 Quelques articles pour approfondir le sujet :

Les caractéristiques du HQI, mythes ou réalités ? – Nicolas Gauvrit

Silence radio

 

L’IRM et le haut potentiel ?

Les pompiers pyromanes

 

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Nos enfants nous liront un jour…

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