L’IRM et le haut potentiel ?

Ajoutée le 10 oct. 2016

Dominic Sappey-Marinier
CERMEP – Imagerie du Vivant – Hôpital Neurologique
Faculté de Médecine Lyon-Est – Université Claude Bernard Lyon 1

Dominic Sappey-Marinier a mis en ligne cette vidéo.

J’avais écrit cet article sur le sujet   : Quand les journalistes s’emballent

Les images IRM sont intéressantes, et on observe bien les connexions neuronales entre les deux hémisphères.

A 4 minutes, on voit la densification du cerveau de l’enfant et de la matière grise du cerveau, ce qui montre bien que si on « abîme » le cerveau de l’enfant durant ces années , cela est très préjudiciable…

Rien n’est dit sur la façon dont ces enfants ont été recrutés pour cette étude, d’observation par IRM d’enfants à haut potentiel qui exécutent des tâches intellectuelles. Quand on lit le début de cet article, Quand les journalistes s’emballent , on pourrait croire qu’elle porte sur 80 enfants EIP, or ils ne sont que 40. S’ils ont été recrutés dans les associations pour enfants précoces ou dans les consultations qui concentrent les enfants avec des difficultés…je préfère attendre les conclusions de l’étude, et de la lire en entier, avec la connaissance du mode de recrutement des participants.

Cette étude sera–t-elle valide car le critère de validité n’est pas respecté. La validité veut dire que la recherche teste bien ce pour quoi elle a été conçue. L’étude a été conçue pour pratiquer des IRM sur les enfants à haut potentiel et comparer avec les IRM sur une population contrôle. Mais, et il y a un grand mais ! On ne connaît pas le mode de recrutement des enfants.

Dans cette étude, il est écrit  : Les enfants à haut potentiel, mais ils auraient dû écrire : DES enfants à haut potentiel, pris dans des associations et lieux qui observent des enfants qui vont mal. Ont-ils observé et pris dans les IRM les enfants hospitalisés dans l’hôpital neurologique …

On ne sait pas si les enfants ont sauté des classes, s’ils savaient lire avant le CP et s’ils ont donc été « abîmés » pas leur scolarité, on ne sait pas leur âge, milieu social etc… S’ils ont été harcelés ou sont déprimés par exemple, ou phobie scolaire, cela peut modifier les résultats.

Mais on ne peut rien conclure puisque l’on ne connaît pas le mode de recrutement des participants et la procédure.

Par ailleurs il semblerait que les troubles  comme les troubles  DYS et le TDAH soient confondus avec le haut potentiel, et c’est ce qu’ils nomment « les profils complexes ».

Peut-on nommer « haut potentiel » tout court , un haut potentiel avec des troubles ?

Je pose la question.

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3 réflexions sur « L’IRM et le haut potentiel ? »

  1. @ Nono Comme chez tout le monde , en fait ! Ni plus, ni moins… Et il existe des personnes surdouées ordinaires .
    @ Emilie la différence entre laminaire et complexe n’est pas du tout un concept scientifique (c’est à dire venant d’un consensus international), c’est un terme de leur équipe de recherche. Complexe est pour eux un profil hétérogène, donc , avec des troubles DYS.

  2. Cette différence entre laminaire et complexe vient-elle du cerveau lui-même ou est-ce dû à la façon dont le cerveau a été façonné depuis la naissance?
    Le cerveau humain est encore et restera un mystère, même si la recherche progresse…

  3. Personne n’est parfait !
    Ces hauts potentiels « non complexe », existent-ils vraiment ?
    Je pense que je n’aurais aucun mal à trouver une névroses, un « trouble », ou un symptôme du spectre autistique chez tous les surdoués 😀

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