les parias d’Aubenas de Patrick Misse

J’ai lu le livre de Patrick Misse avec attention. J’ai mis longtemps avant de le commander par manque de temps. Le titre aussi ne me convenait pas. Ce terme, « les parias » me déplaisait fortement. Puis je l’ai démarré. les dialogues des enfants entre eux me paraissaient au début un peu excessifs et non réels .  .

Dès le premier quart d’heure de lecture, j’en ai eu assez relire toujours les sempiternelles définitions telles que « les surdoués sont différents par leur mode de pensée, ils sont à côté »…J’ai eu du mal aussi à intégrer les définitions des surdoués, telles que : « ils sont aux prises avec une gigantesque base de données qu’ils ont du mal à trier et à ordonner » ou inadaptés, dans le milieu scolaire …

On ne peut pas dire d’un côté, que ces enfants ont une analyse très fine des situations et écrire qu’ils prennent tout au pied de la lettre…, sauf s’ils sont des enfants Asperger. Evidemment , ces enfants précoces sont parfois ou souvent paradoxaux.

J’ai continué la lecture, en me disant heureusement que c’est un roman…mais quelques bribes me semblaient être de l’ordre du témoignage , du vécu. Est-ce vraiment un roman ?  En continuant ma lecture, un grand malaise m’a envahie, je ne me l’expliquais pas. Et aussi une grande colère. Parce que je sais que beaucoup de situations qui sont dans ce livre sont vraies , à peine romancées. Pourquoi l’institution scolaire ne s’en était pas occupée avant de ces enfants ? oui pourquoi ?  pourquoi ces enfants devaient parcourir des centaines de km pour être dans ce collège ? pourquoi devaient-ils vivre si éloignés de leurs parents ? Et je ne m’expliquais pas pourquoi tous ces parents avaient attendu si longtemps pour remarquer que leur enfant était surdoué ?

Mais j’ai réfléchi, (eh oui…) et je m’excuse auprès de l’auteur pour tout ce que je viens d’écrire…  Je me suis dit que j’avais eu de la chance que mon fils dessine, très tôt, et que par ses dessins, sa précocité était évidente. L’aurais-je vue (sa douance) s’il n’avait pas dessiné ? A l’école, il prenait bien soin de cacher toute son avance, pour être comme les autres et avoir des copains. C’était son objectif principal en maternelle. Il était impossible pour un enseignant de voir cette avance, puisqu’il n’a JAMAIS fait ses beaux dessins élaborés à l’école et qu’il a gribouillé…

Et j’avoue que j’ai pleuré page 127…

Un livre doit donner de l’émotion et j’ai eu de l’émotion en le lisant.

 

Après une discussion avec l’auteur, Patrick Misse m’a assuré avoir retranscrit des dialogues issus de nombreux témoignages , et il m’a bien entendu assuré qu’il ne parlait pas au nom de tous les surdoués, mais de ces enfants , dans ce collège, qui y atterrissent  parce qu’ils sont au bout du rouleau à force d’incompréhension dans le système scolaire classique et que leurs parents ont tout essayé avant, plus près de chez eux.

A la lumière de ces indications qui devaient être précisées, selon moi, je vous recommande la lecture de ce livre, qui témoigne d’une grande sensibilité et d’un travail d’observation remarquable.

Les Parias d’Aubenas
Collégiens surdoués
Les Parias d'Aubenas - Collégiens surdoués de Patrick Misse

Un étrange nouveau directeur arrive à l’Immac d’Aubenas. Il va bouleverser le quotidien des élèves et en particulier celui des « Frères de sang » qui vont entrer en résistance avec humour et panache contre l’autorité de ce véritable dictateur. Au moment où la partie semble gagnée pour eux, apparaît un mystérieux homme en noir…

L’auteur nous entraîne dans une fiction passionnante inspirée des histoires vraies, souvent extraordinaires, de professeurs, de parents et surtout d’enfants dénommés imparfaitement « surdoués », « précoces » ou « à haut potentiel » et devenus de véritables « Parias ». Pourquoi viennent-ils de la France entière se réfugier en Terre Ardéchoise ? Et surtout, que se passe-t-il entre les murs clos de ce collège ?

Préfacé par Madame Sophie CÔTE, fondatrice et Présidente d’Honneur de l’AFEP (Association Française pour les Enfants Précoces), ce livre, dont le dessinateur PIEM a réalisé l’illustration de la couverture, devrait passionner le lecteur et lui permettre d’avoir un regard différent sur ces « parias » qui trouvent à Aubenas les moyens de s’épanouir enfin « normalement ».

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