Intelligence collective

 

J’ai lu ce texte « Intelligence collective et ses objets », de Pierre Lévy. C’est extrêmement intéressant.

Quelques extraits !

« La Communication tous-tous 

Le cyberespace en voie de constitution autorise pour la première fois une communication non médiatique à grande échelle..

Cette objectivation dynamique d’un contexte collectif est un opérateur d’intelligence collective, une sorte de lien vivant tenant lieu de mémoire, ou de conscience commune. Une subjectivation vivante renvoie à une objectivation dynamique. L’objet commun suscite dialectiquement un sujet collectif.

 L’hypercortex

La transmission et le partage d’une mémoire sociale sont aussi vieille que l’humanité. Récits, tours de mains et sagesses passent de génération en génération. De l’écriture à l’enregistrement du son et de l’image animée, le progrès des techniques de communication et d’enregistrement a étendu considérablement la portée … 

 La mémoire collective mise en acte dans le cyberespace (dynamique, émergente, coopérative, retravaillée en temps réel par des interprétations), doit être nettement distinguée de la transmission traditionnelle des récits et des savoir-faire, comme des enregistrements statiques des bibliothèques.

la nouvelle intelligence collective est l’acuité de sa réflexion…

Tout autant que la recherche utilitaire d’information, c’est la sensation vertigineuse de plonger dans le cerveau commun et d’y participer qui explique l’engouement pour le net.

 

Michel Serres nous a appris à lire sur les stades certains théorèmes d’anthropologie… 

La communauté scientifique et ses objets

la communauté scientifique est un autre exemple de collectif intelligent uni par la circulation d’objets. Ces objets sont, en principe, « étudiés pour eux-mêmes », sur un mode désintéressé : cela revient à dire qu’ils ne sont ni des territoires, ni des proies, ni des sujets soumis ou révérés. De tels objets émergent d’une dynamique d’intelligence collective qui virtualise certaines manifestations particulières (fruits de l’observation, de l’expérience, de la simulation) pour faire exister des problèmes consistants : l’électron, le trou noir, tel virus…
La circulation est constitutive à la fois de l’objet et de la communauté : un phénomène mis en évidence dans un laboratoire ne devient « scientifique » que s’il est reproduit (ou, à la limite, reproductible) dans d’autres laboratoires. Un laboratoire qui n’accueille plus – et ne renvoie plus aux autres centres de recherche – les instruments, les protocoles expérimentaux et finalement les « objets » de la communauté (astres, particules élémentaires, molécules, phénomènes physiques ou biologiques, simulations) n’en n’est plus un membre actif. L’inventivité scientifique consiste à faire surgir de véritables objets, c’est-à-dire des vecteurs de communautés intelligentes, capables d’intéresser d’autres groupes qui mettront en circulation, enrichiront, transformeront, voire feront proliférer l’objet initial et transformeront ainsi leur identité dans la communauté. Le jeu est à la fois coopératif et compétitif, les actions se « construisent » les unes sur les autres, contribuant à instaurer une historicité, une irréversibilité complexe.

Le cyberespace nouvel objet de l’intelligence collective

L’extension du cyberespace représente sans doute le dernier en date des grands surgissements d’objets inducteurs d’intelligence collective. Qu’est qui rend Internet si intéressant ? Dire qu’il est « anarchiste » est une manière beaucoup trop grossière de présenter les choses. C’est un objet commun, dynamique, construit, ou tout au moins alimenté, par tous ceux qui s’en servent. Il a sans doute acquis ce caractère de non-séparation d’avoir été fabriqué, étendu, amélioré par les informaticiens qui en étaient au début les principaux utilisateurs. Il fait lien d’être à la fois l’objet commun de ses producteurs et de ses explorateurs.
Le cyberespace offre des objets roulant parmi les groupes, des mémoires partagées, des hypertextes communautaires pour la constitution de collectifs intelligents. On doit le distinguer de la télévision, qui ne cesse de désigner des puissants ou des victimes à des masses d’individus séparés et impuissants.
L’âpreté des débats autour du caractère marchand ou non marchand d’Internet a de profondes implications anthropologiques. Une des fiertés de la communauté qui a fait croître le Net est d’avoir inventé, en même temps qu’un nouvel objet, une manière inédite de faire intelligemment société. La question n’est donc pas de bannir le commerce d’Internet (pourquoi l’interdire ?) mais de préserver une manière originale de constituer des collectifs intelligents, différente de celle qu’induit le marché capitaliste.
Le fonctionnement d’un objet comme médiateur d’intelligence collective implique toujours un contrat, une règle du jeu, une convention.
tout nouveau type d’objet induit un style particulier d’intelligence collective et que tout changement social conséquent implique une invention d’objet. Dans la durée anthropologique, les collectifs et leurs objets se créent du même mouvement. A la mesure de la circulation et de la taille de ses objets (ceux du cyberespace, de l’économie et de la technoscience) et seule dans ce cas de tout le règne animal, l’espèce humaine tend à ne plus constituer qu’une seule société. Les collectifs n’ayant que l’intelligence de leurs objets, l’humanité devra perfectionner les siens, voire en inventer de nouveaux afin de faire face à la nouvelle échelle des problèmes.

L’objectivité à l’échelle du monde ne surgira que d’être entretenue par tous, de circuler parmi les nations et de faire croître en culture l’humanité. »

L’intelligence collective, pour une anthropologie du cyberspace, La Découverte, 1994.  Pierre lévy.

Les technologies de l’intelligence. L’avenir de la pensée à l’ère informatique, La Découverte, Paris, 1990. Réédité en livre de poche dans la collection « Points » au Seuil en mars 1993. P. Lévy.Pipierre lévy.collectifs.

 

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Lecture et réflexion

J’ai lu sur un blog « apparences  » traitant de l’éducation en général :

 

« Programmer » des enfants surdoués ?

dimanche 4 mai 2008 :: Ma première catégorie :: Alerter la modération

__Si on ne part pas du principe qu’un enfant surdoué tient son intelligence particulière du hasard ou d’un patrimoine génétique favorable, une éducation « programmant » des surdoués est-elle concevable ? Sur le papier et en tenant compte de nos connaissances actuelles sur le développement du cerveau, la réponse est oui. Incontestablement oui. Les grands principes de la « marche à suivre » pour parvenir à ce résultat n’ont rien de mystérieux et sont au nombre de 5. 1) Solliciter très tôt la curiosité et l’intelligence de l’enfant. Non en l’obligeant à s’ouvrir à différentes formes de savoirs par la contrainte. Auquel cas, on risque au mieux d’en faire un « singe savant ». 2) Mais en lui donnant soi-même l’exemple de la curiosité et de la réflexion intellectuelles. Ce qui explique, pour ne prendre qu’un exemple, que des parents gros lecteurs ont fréquemment des enfants qui aiment lire. 3) Entretenir avec l’enfant des relations affectueuses, afin de provoquer chez lui l’envie de choisir le modèle qu’on lui donne. Faute de quoi, on risque de lui servir de contre-modèle. Et dans cette éventualité, le dégoûter à jamais du Droit ou de la Physique si on l’aime soi-même par exemple. 4) Initier l’enfant à l’apprentissage des savoirs et savoir-faire par le plaisir et non par la contrainte et la sanction. Autrement dit, lui laisser la liberté d’apprendre ce qui lui plait personnellement. Sachant qu’il y a de fortes chances qu’il aimera les sujets et les matières qu’il aura découverts au cours des relations privilégiées qu’on aura eues avec lui. 5) Assurer dans le temps la cohérence et la continuité de ces principes pédagogiques. Des principes simples sur le papier, donc ! Mais beaucoup moins dans la pratique quotidienne. Car mal appliqués, ils sont susceptibles d’avoir des résultats calamiteux. C’est pourquoi il est de loin préférable d’aimer son enfant et de lui laisser la liberté d’ouvrir son esprit à son gré, sans vouloir à tout prix en faire un génie précoce.__

 

 http://blog.francetv.fr/apparences/index.php/2008/05/04/71851-programmer-des-enfants-surdoues  consulté le 1.12.2009.

 

 

Ce texte montre une grande méconnaissance du problème ! Déjà,  une question simple vient à l’esprit :  Comment se fait-il, si il est si facile de programmer des enfants doués, qu’il n’y en a -il pas plus ? Car ils ne représentent  que 2.5 % de la population.  Une autre question  :  Pourquoi,  pourquoi vouloir avoir des enfants surdoués, alors que leur vie  et leur éducation est si difficile ?

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tribulations

CM1

L’adaptation au CM1 s’est faite en un mois. Il était très fatigué mais tellement heureux que cela valait la peine. A 7 ans, il prenait les transports scolaires, il quittait la maison à 7h30 pour 45 minutes de route, et il avait l’étude le soir , donc retour à la maison vers 19h ! Cela peut paraître un peu dur, mais il revivait , on le retrouvait de nouveau joyeux.

 

CE1

Notre fille pendant ce temps avait 6 ans, elle était toujours dans la même école. Elle s’ennuyait aussi mais ne se plaignait pas. Mais elle s’ennuyait aussi. Nous avons donc pensé à ce qu’elle saute le CE2 également. C’est ce qui s’est passé l’année suivante.

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Tribulations

CE1

Pour le CE1, ils ont rechangé d’école, car l’école a fermé. Donc, nous nous sommes retrouvés dans la première école. Le CE1 de notre fils a été aussi chaotique, il avait deux enseignants à mi-temps. L’un d’eux était le directeur. Il travaillait beaucoup sur l’éveil de l’enfant et ne faisait pas trop attention à la rigueur. Ceci a été inadapté pour notre enfant. Nous avons discuté avec l’enseignant et directeur, il nous disait de prendre un précepteur. Notre fils  s’ennuyait toujours, il n’était pas scolaire et écrivait n’importe comment. A ce moment, nous avons décidé de lui faire sauter une 2e classe, et de changer d’école.  Nous nous sommes dirigés vers le privé, car le directeur du public ne voulait pas à cause des autres parents d’élèves.

A la fin d’année, il est allé dans une classe de CE2 inconnue, faire les tests de fin d’année . Il a bien réussi, et la directrice l’a donc inscrit en CM1. Et il avait un petit frère depuis 15 jours, ce qui ne l’a nullement perturbé, il le réclamait.

 

CP

Notre fille a démarré le CP, tout s’est formidablement bien passé cette année pour elle ! Elle avait une bonne maîtresse, une bonne méthode, la méthode Ratus.

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Tribulations

CP de l’aîné

On pourrait croire que , ayant sauté une classe, tout se passerait bien ! eh bien , non ! Comme il savait lire avant le CP, évidemment, il s’est très vite ennuyé ! Et , là, reproblème, car sauter une classe , ça passe, mais alors, sauter deux classes, ça ne passe pas du tout bien dans le milieu scolaire. Et dès avant les premières vacances, donc fin Octobre, il n’avait déjà plus l’enthousiasme du début, et il voulait faire des Maths ! je n’ai pas parlé des chiffres jusque là, mais il savait bien compter, lire l’heure. comme c’était le début des cycles , GS, CP , CE1, nous pensions qu’il pourrait facilement naviguer entre les niveaux . Eh bien , non ! Donc, nous avons de nouveau fait appel au RASED, avec qui nous étions toujours en contact pour ma fille, cette fois. Il est allé un peu en CE1, pour faire les Maths. Mais la maîtresse n’était pas du tout d’accord. Elle a donné des exercices de très haut niveau, ( niveau  CM1) ! Comme il les faisait, elle a tout simplement fait disparaître les feuilles ! J’ai un grand regret, c’est de ne pas les avoir photocopiées. Elle disait aussi qu’il trichait ! Alors qu’à 5 ans, il ne savait même pas ce que c’était.

Moyenne section de ma fille

Avec toute les péripéties de mon fils , il fallait s’occuper de la petite soeur, qui commençait à montrer des signes de malaise. Avec sa maîtresse, ça n’allait pas , du fait que nous avions fait sauter  son frère. ma fille avait de l’énurésie tous les jours d’école. Nous avons rencontré Arielle Adda pour la faire tester à 4 ans. QI élevé aussi ! Elle ausi, ne montrait rien à l’école, elle ne faisait même pas les puzzles de 10 pièces !

On a demandé à ce qu’elle saute la grande section de maternelle.

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Tribulations

la maternelle

Moyenne section  de l’aîné

C’est la classe la plus délicate.  Et, j’ai eu aussi des difficultés avec ma fille qui elle entamait la petite section. Je la raconterai après.

Nous avions déménagé mais dans la même ville , et notre réputation de parents « embêtants » avait circulé.

A la réunion de parents d’élèves , on indiquait l’objectif de la classe, il avait acquis les objectifs de cette classe.  J’écoute ensuite l’objectif de la grande section, car il était encore dans un double niveau. Les objectifs aussi étaient atteints. J’ai eu une inquiétude , à juste titre. Je pensais qu’il pouvait faire les mêmes choses que ceux de grande section, mais il n’en avait pas le droit. Sa vivacité et son enthousiasme s’amenuisaient petit à petit. De nouveau, il repleurait énormément, alors que durant les grandes vacances, il ne pleurait pas. Pendant ces vacances , d’ailleurs, il nous a débité l’alphabet, d’un trait, comme ça , sans prévenir ! Sans que personne ne lui ai appris.

Je redemande donc à rencontrer le RASED. Mais la directrice était absente le premier trimestre,  il fallait l’attendre.  Cette directrice avait ma fille en petite section, et elle l’a prise en grippe, au 2e trimestre, à cause de cela. Mon fils a vu le RASED très tard,  en mai. Et là,  QI très élevé ! La psychologue scolaire n’avait jamais vu ça, On avait enfin une explication, et j’ai expliqué à mon enfant qu’il était un peu en avance. De suite, il s’est senti beaucoup mieux ! il avait lui aussi l’explication de ses pleurs. mais il était plus déterminé que jamais à aller en CP !

 

petite section de ma fille

La petite section pour sa petite soeur s’est passée à peu près sans trop de heurts. Nous étions très préoccupés avec son frère, et elle ne semblait pas poser autant de problèmes. Ils jouaient toujours ensemble et s’entendaient à merveille. Elle le suivait toujours dans ses jeux, mais c’était lui qui avait souvent les idées. Elle aimait les puzzles. Elle parlait très bien  et très tôt, elle s’interrogeait sur les maladies. Quand on regardait la télé, si elle voyait un personnage mourir, elle s’interrogeait, sur l’avenir, sur des questions existentielles qui n’étaient pas de son âge.  Elle avait une compréhension émotionnelle étonnante, plus que son frère, bien qu’il soit plus âgé. 

 L’été  entre la petite section  et la moyenne section , elle faisait des puzzles. A 3 ans et demi, elle faisait des puzzles de 150 pièces. Elle ne levait pas la tête tant que le puzzle n’était pas terminé. Ça durait à peu près 45 minutes. C’est assez long pour un enfant de cet âge de se concentrer si longtemps. Par contre, elle ne dessinait pas spécialement bien.Ils s’endormaient tard aussi le soir. Il fallait toujours raconter des histoires. Ils se posaient toujours des questions philosophiques à des heures tardives.

C’est à ce moment, qu’on a lu le livre de  J.C.Terrassier, « Les surdoués ou la précocité embarrassante » et que je lui ai téléphoné. Il m’a dit de ne pas louper le cp et la 6e. et il m’a conseillé  de rencontrer Arielle Adda qui était plus proche géographiquement.

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