En cette rentrée 2018, on continue de voir et de lire des affirmations diverses sur le haut potentiel. C’est assez fâcheux.
Par exemple, cette association ASEHP qui fête ses 20 ans , en affichant haut et fort que les études scientifiques ne les concernent pas. Pire, l’association les rejette et s’en moque, comme on peut le constater sur ce dessin : « on arrête les neurosciences »
Un autre dessin très parlant montre que les enfants surdoués sont classés (selon cette association) dans la catégorie « ils rejettent les autres », alors qu’en fait , souvent ces enfants ne demandent qu’à s’intégrer, et qu’ils sont nombreux à s’intégrer.
Voici les idéaux de non-socialisation automatique enseignés dans cette conférence.
Et cet article :
« On les appelle parfois surdoués, enfants précoces ou à haut potentiel intellectuel (HPI)… Mais ce sont avant tout des enfants avec des besoins particuliers. »
https://www.laliberte.ch/news/magazine/societe/la-precocite-est-une-chance-si-456731
Dans cet article, il est écrit que notamment les filles seraient en échec scolaire,
Ils écrivent ceci
« Le haut potentiel peut mener à l’échec scolaire, notamment chez les filles » 🙁
Alors que l’on sait que les psychologues reçoivent une majorité de garçons dans leurs consultations, pour des problèmes de comportement et/ou de difficultés scolaires. On peut se référer au témoignage de J Charles Terrassier concernant sa consultation, et au travail de Chloé Persod qui avait analysé ses patients.
« Chloé Persod, psychologue, explique au 1er congrès de psychologie de Lyon en 2010 avoir calculé qu’elle a testé 27% de filles pour 73% de garçons sur 333 protocoles de WISC III et IV sur 5 ans. Elle n’a pas constaté d’influence du sexe au niveau de l’homogénéité du test. Les résultats en verbal sont similaires entre filles et garçons. Mais les motivations de passation de tests sont différentes, les filles sont testées à cause de très bons résultats scolaires alors que les garçons plutôt à cause de difficultés scolaires et/ou relationnelles. » P 64 « Des femmes surdouées » Nadine Kirchgessner
En fait, tous ces problèmes et/ou difficultés concernent une partie des enfants surdoués, et non pas une majorité. Pour connaître les chiffres et les véritables caractéristiques, il faut des études scientifiques représentatives.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Sans doute parce que « Les bonnes nouvelles sont ennuyeuses » écrit Gérald Bronner dans « Curiosités de l’information » de son dernier livre
Cabinet de curiosités sociales
Les conséquences que l’on peut démontrer sont multiples :
Inquiétudes diverses injustifiées des familles :
« « On s’est dit qu’il allait y avoir plein de problèmes, » dit Frédérique dans l’article de La Montagne. Cet article par exemple, qui place le sujet de la douance dans sa rubrique « santé » sans aucun complexe, impose sans ambages une idée de maladie associée au haut potentiel, avec un titre plus qu’ambigu. Effectivement, le placer dans la rubrique « santé » avec le titre « elles témoignent de leur quotidien » on a un peu l’impression d’un enfer (sida, cancer, ou autre calamité) euh… non, c’est juste de l’intelligence.
Quand on voit que l’AFEP , autre exemple, »informe » le public dans une des conférences avec un intervenant directeur de SEGPA, pour ne prendre que cet exemple, on ne peut que s’interroger sur l’avenir.
Alors une critique constructive de toutes ces « tendances destructrices » du potentiel intellectuel, affectif, social des enfants surdoués, de ces « mises à l’index », obligerait à se pencher sur les véritables chiffres et réalités hors les murs de ces champs associatifs négatifs. C’est ce que nous voulons faire dans l’association Les hauts talents-AFEAAS
L’esprit critique individuel ne suffira pas, je le crains.
Quelques articles pour approfondir le sujet :
http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/cerveau-surdoues/
La précocité intellectuelle : un handicap bien français (Planète Douance)