Les atypiques : un mot nouveau débarque dans le monde de la douance pour embrouiller un peu plus les parents.
Comme si la situation n’était pas assez embrouillée comme cela.
L’émission démarre vraiment sur les « atypiques » à 6 minutes. Les enfants surdoués sont présentés comme des enfants « différents »
et le terme « les atypiques » est bien défini comme un mot « fourre-tout ».
Un moment de lucidité.
Les troubles de l’apprentissage réels comme les troubles DYS sont très mal expliqués.
Arielle Adda indique bien à un moment que « c’est toute une histoire pour un saut de classe », et c’est bien là où le bât blesse. Mais on ne comprend pas bien pourquoi le haut potentiel est décrit de cette façon. Les enfants surdoués sont complètement dénigrés, une fois de plus. Comme s’ils ne savaient pas se maîtriser, maîtriser leurs émotions, et qu’ils avaient plus de troubles DYS.
Apprendre plus vite est considéré comme un problème. Les enfants doués ne sauraient pas faire le tri dans leur cerveau. Tiens donc.
En résumé, il ne faut pas écouter cette émission pour apprendre quoi que ce soit sur le haut potentiel, hors généralisation à partir des cabinets de consultation. Le seul concept à retenir est « le sens de l’effort » qu’il faut vraiment apprendre pour chaque enfant. En ce sens, entre déresponsabiliser l’enfant (et les parents) en disant « tu es atypique » ie « ce n’est pas ta faute », et passer facilement à « je ne fais pas d’effort » il n’y a qu’un pas.
Finalement inventer ce terme « atypique » est contre-productif.
Au moins, l’émission a laissé notre annonce de la création de l’association Les hauts talents
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Quelques articles pour approfondir le sujet :
Dyslexie :
Difficultés en lecture et dyslexie: état des lieux (Franck Ramus)
L’approche « réponse à l’intervention » pour les difficultés en lecture