Deux ans déjà

Le 22 avril 2016 était édité mon deuxième livre. A cette occasion, je vais en partager quelques extraits. J’ai eu cette idée, car j’ai repéré aujourd’hui deux articles du magazine The conversation. En général, les articles de ce magazine sont sérieux, mais l’article récent sur le haut potentiel ne l’est pas. Voici le début de l’article, on a vite compris avec ce que j’ai surligné en gras le manque de sérieux  :

« Il ne s’agit pas d’une pathologie, d’un handicap mais d’une spécificité, une « façon d’être au monde » qui résulte de compétences certaines, mais qui engendre aussi paradoxalement troubles de l’apprentissage, échec, souffrance psychologique et touche en France 2,3 % de la population scolaire (soit un ou deux enfants par classe).

Les enfants à haut potentiel intellectuels (EHP) interrogent et constituent un défi éducatif et social à la fois pour les chercheurs, les professionnels de la santé, de l’éducation et les parents souvent démunis….

affiner la compréhension des enfants à haut potentiel et améliorer la prise en charge pédagogique et clinique. »

Sans commentaire.

https://theconversation.com/enfants-a-haut-potentiel-un-veritable-enjeu-societal-94844

L’autre article est beaucoup plus intéressant, sérieux et concerne l’autisme et la psychanalyse :

https://theconversation.com/autisme-et-psychanalyse-histoire-dun-echec-francais-95166?utm_source=facebook&utm_medium=facebookbutton

 

A la lecture de ces deux articles, j’ai pensé à ce que j’avais écrit il y a deux ans dans mon livre Les surdoués atteints de haut potentiel

Voici :

p 13

La France est souvent à la traîne dans de nombreux domaines, comme on peut le constater sur le sujet de la psychanalyse, si on compare avec d’autres pays. Les deux sont-ils en relation, peut-être ? Des psychologues, spécialistes auto-proclamés du haut potentiel et souvent entendus dans les medias expliquent encore ce concept psychanalytique obsolète : le haut potentiel pourrait être la conséquence d’un surinvestissement de la pensée après un traumatisme.

p103

Aldous Huxley (1894-1963)

« « Dans ce texte de 1925, inédit en France, l’auteur du meilleur des mondes (1931), génial visionnaire de l’aliénation de l’homme, du clonage et des dérives de la science, récuse avec beaucoup d’humour la psychanalyse qu’il qualifie de pseudoscience. Selon Huxley, chaque époque succombe au pouvoir explicatif d’une théorie séduisante qui disparaît ensuite, plus ou moins rapidement, plus ou moins profondément dans les limbes de l’histoire de la pensée : astrologie, magnétisme, physiognomonie. Le XXe siècle sera un jour perçu comme le siècle d’une nouvelle supercherie, aussi populaire que farfelue : la psychanalyse »   (p 402).

« Toutefois, tout comme les autres grandes pseudosciences du passé, l’assurance de son absurdité apparaitra et grandira peu à peu dans l’esprit de ses adeptes, jusqu’à ce qu’enfin même ceux qui portent un regard intelligent sur la science l’estiment trop manifestement absurde pour être crue. D’ici-là, quelque nouveau génie antiscientifique aura fait son apparition avec une nouvelle pseudoscience. Et les ex-fanatiques de Freud ne seront pas en deuil. La pseudoscience qu’est la psychanalyse est l’un des plus beaux spécimens du genre jamais conçu par l’esprit humain. Sa prodigieuse popularité, touchant toutes les classes, sauf celle des scientifiques, en atteste suffisamment. »   (p406).

Est-ce l’arborescence qui est apparue, le « nouveau génie antiscientifique » dont parle Aldous Huxley ? On peut se poser la question…

p119

Pour C. Goldman, et pour Freud avant elle,  l’enfant commence à penser vers l’âge de deux ou trois ans, alors que des études scientifiques récentes montrent que le bébé a acquis le sens du nombre très précocement. Au cours de la première année les bébés différencient des petites collections de un à trois éléments en fonction des contextes. « Les nombres un, 2,3 sont des qualités que notre cerveau perçoit sans effort et sans comptage » (Dehaene en 1996 »). On peut lire par exemple les études de Xu et Spelke en 2000 et bien d’autres.

Je cite G. Wahl lors d’une conférence au Grand Palais, intitulée « Nos enfants sont-ils tous des génies ? » :

« La psychanalyse est à la psychologie ce que l’astrologie est à l’astronomie » !

Au regard de ce qui précède, il est un peu étonnant de lire dans le site d’une association pour enfants précoces que :

« Ainsi un QI élevé peut être obtenu par une personne qui surinvestit la sphère intellectuelle ».

On sent la forte imprégnation psychanalytique dans les propos.

Extrait de cette citation :

  « Haut potentiel : quand les troubles s’en mêlent ».

http://www.leseditionsdunet.com/sciences-humaines/4149-les-surdoues-atteints-de-haut-potentiel-nadine-kirchgessner-9782312043296.html

Quelques articles pour approfondir le sujet :

La psychanalyse et les surdoués

Les surdoués et la psychanalyse

Inné-psys

A REECOUTER

Les psychothérapies sont-elles évaluables de F Ramus

 

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