Le courage de grandir de M Drucker

« On estime à plus de 500 000 le nombre d’enfants surdoués en France. Des enfants qui rencontrent des difficultés à s’adapter au système scolaire classique et à « vivre comme les autres ».

C’est à Paris, à l’école Georges Gusdorf, que se raconte l’histoire de quelques-uns d’entre eux, âgés de 8 à 16 ans. Une école spécialisée qui leur permet de renouer avec eux-mêmes et de trouver le courage de grandir.

Quand Alice arrive à l’école Georges Gusdorf, elle a 11 ans.

Elle débarque en cours d’année alors qu’elle poursuit une 6ème avec beaucoup de difficultés et d’ennuis relationnels dans une école privée. Ses parents ont essayé tous les systèmes possibles mais, alors qu’Alice est une petite fille extrêmement intelligente et vive, elle se sent mal partout, incomprise. Quelle voie va-t-elle pouvoir trouver cette année dans cet établissement qui propose un enseignement différent ?

Héloïse a 15 ans. Elle a toujours été dans les meilleurs de sa classe. Elle est très brillante. Mais elle a toujours dû faire énormément d’efforts pour s’adapter au « système ». Un système qui, selon elle, était trop normatif et ne lui permettait pas d’être elle-même, d’exprimer sa personnalité et ses idées. Un système dans lequel elle se sentait stigmatisée en permanence. Jusqu’au jour où elle a fait une dépression, « je ne pouvais plus fonctionner », nous dira-t-elle. Dans une école adaptée aux besoins individuels de chaque élève, elle a trouvé un univers où elle peut se permettre « d’exister » tout en conservant son exigence de réussite et sa singularité.

Octave a 12 ans quand il débute sa seconde. Il a beaucoup de facilités, il est très intelligent mais, pour la première fois, il est confronté à la difficulté et l’exigence du travail. Lui qui a déjà sauté deux classes sans difficulté, qui est populaire et a beaucoup d’amis va devoir se mettre au travail et accorder sa grande maturité intellectuelle à sa maturité affective.

Ellie a 12 ans, elle est en 5ème. Comme Léo, son frère de 8 ans, elle est extrêmement sensible et émotive et se sent très différente des autres. Tous les deux ont déjà vécu des situations douloureuses d’exclusion, de mise à l’écart. Elle a parfaitement conscience de ce qu’il lui reste à dépasser pour devenir une jeune fille épanouie. Et elle se donne les moyens de son ambition. A la maison, ils emmènent leurs parents dans des discussions de très haut niveau ! Une fratrie très attachante. »

pour visionner le replay cliquer sur    https://www.france.tv/france-2/infrarouge/453555-infrarouge-le-courage-de-grandir.html

« Présentation

Avant-première en présence de la réalisatrice, Marie Drucker.
On estime à plus de 500 000 le nombre d’enfants surdoués en France. Des enfants qui, dans leur grande majorité, rencontrent des difficultés voire une incapacité totale à s’adapter au système scolaire classique et à « vivre comme les autres ». C’est à Paris, à l’école Georges Gusdorf que se raconte l’histoire de quelques uns d’entre eux, âgés de 8 à 16 ans. Une école spécialisée qui leur permet de renouer avec eux-mêmes et de trouver le courage de grandir. »

 

« dans leur grande majorité » ?  J’ai lu également sur une autre présentation « Qui sont ces enfants – entre 2 et 5 % des enfants scolarisés en France dont 1/3 en échec scolaire total en fin de 3ème -, pourtant sains et valides, dont la vie est faite, si tôt, d’une grande souffrance ?  »

D’où viennent ces chiffres erronés ?

Ennui, ennui mortel tout au long du documentaire décevant et donc désinformatif dans les chiffres d’Infra rouge. Sans doute, parce l’ennui transpirait dans la morosité ambiante de cette école . C’était peut-être voulu, après tout. Normalement la douance entraîne chez les enfants un enthousiasme débordant et une joie de vivre exceptionnelle. Il ne faut pas briser ces élans. Enfin, cela était vrai pour les miens et d’après mon expérience avec d’autres enfants, ne généralisons pas. Mais pour Marie Drucker, cela ne dérange pas la généralisation, car elle est allée filmer dans un seul endroit, endroit qui rassemble des enfants surdoués meurtris et a généralisé. Alors, pourquoi devrais-je m’en priver ? Parce que ce site est quelque peu scientifique, voyez-vous. Même s’il ne faut pas bien sûr oublier les enfants qui vont mal, ne montrer que des enfants qui vont mal est angoissant pour les parents. Le biais du reportage était énorme, sans parler du biais social.

Quel ennui mortel ce documentaire… On a bien senti l’ennui des enfants. J’ai eu du mal à regarder jusqu’au bout et je préfère ne pas trop commenter. Trop de clichés. Même si certains enfants étaient très émouvants, on sentait qu’ils répétaient ce qu’on leur avait dit à propos de la douance. J’ai eu l’impression que le haut potentiel était très mal compris tout au long du documentaire. La directrice de cette école visiblement ne sait pas ce que c’est que la mémoire de travail. (à 9 minutes) ni comment fonctionne la mémoire, l’apprentissage et l’apprentissage des méthodes de travail scolaire. C’était un moment gênant. Gênant aussi pour une école payante qui se dit spécialisée en haut potentiel. Gênant de faire une publicité aussi importante à ce genre d’école. Gênant de ne pas diagnostiquer quelques asperger. L’école ne semble pas dispenser de cours de maths, de physique chimie, de Sciences. Y a -t-il un laboratoire par exemple, car les enfants surdoués aiment faire des expériences ?

Mais j’attendais le débat (à 1 H ). En guise de débat, nous avons eu une kyrielle de généralités superficielles. Sauf à un moment, Marie Drucker objecte au représentant de L’Education Nationale que tous les enseignants ne sont pas bienveillants avec les surdoués. Evidence.

Le sujet n’était pas approfondi.

Parce que quand même, il aurait fallu aborder la question de la pathologisation du haut potentiel et des dérives actuelles.

  • Quand hier, une maman me raconte que l’inspectrice ASH (enseignant spécialisé dans la scolarisation des handicapés) a été conviée pour une réunion pédagogique pour statuer sur un saut de classe pour son fils.
  • Quand une autre personne me raconte que le saut de classe ne pourra se faire car son fils est trop « affectueux » oui oui je vous assure. D’habitude, on les empêche de sauter de classe pour une autre raison comme  pas assez sociable
  •  Quand le représentant de L’EN , J Marc Huart, délégué général de l’enseignement scolaire, conseille beaucoup l’approfondissement. Mais, cela induit un ennui mortel. Le saut de classe a été très (trop) rapidement évoqué. Le père d’Alice (11 ans THQI) dit qu’il a tout essayé par exemple, sauf le saut de classe. Etonnant.
  • J Marc Huart veut mettre en place une formation sur la précocité. Espérons qu’il sache identifier les experts en la matière.

Je me demande pourquoi Marie Drucker n’a pas pris le temps de lire mon deuxième livre, et le premier  Des femmes surdouées, car elle dit s’intéresser à ce sujet, à titre personnel.

 

La politique du nivellement par le bas que l’on observe depuis déjà de nombreuses années a des conséquences. Des enfants ne savent pas bien lire en 6 ème  (plus de 20 % ). Alors évidemment, un enfant précoce qui aime lire est traité d’intello. Ajouter à cela, l’extrême difficulté pour certains enfants précoces de sauter ne serait-ce qu’une seule classe, la problématique des surdoués est augmentée quasi automatiquement.

Mais si on anticipait tous les problèmes ?

Apparemment, cela ne vient à l’idée de personne.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Précocité = handicap pour l’EN

Piques et polémiques

La légende noire des surdoués

http://www.telerama.fr/television/marie-drucker-retourne-a-lecole,n5456792.php

Responsables mais pas coupables ?

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