En cette fin d’année scolaire, les résultats aux examens tombent… Certains sont heureux et d’autres malheureux.
Cela permet de donner une idée plus précise du fameux « saut de classe » et de ses conséquences sur le long terme. Evidemment, lorsque l’enfant a 5 ans ou 8 ans, on ne pense pas à cela, forcément ; on pense au problème immédiat qui est souvent l’ennui. Mais , avancer de plusieurs classes, comme on peut le constater dans des articles évoquant avant les épreuves des plus jeunes postulants au Bac, qui ont 13 ans ou 14 ans (ou moins), est une source de problèmes dans la vie quotidienne que l’on ne soupçonne pas. Arielle Adda nous avait conseillé deux sauts de classe, et pas plus, pour l’adolescence et la vie du jeune étudiant/adulte. Et comme elle avait raison.
J’ai déjà raconté les sauts de classe de mes trois enfants, deux pour les aînés, un pour le troisième sur ces articles tribulations d’enfants trop vifs
On peut lire la série d’articles qui démarre en même temps que mon site en 2009 tribulations . J’ai ensuite écrit plus d’articles avec des publications scientifiques ou des réflexions.
A ce propos, je n’avais pas raconté les études de mon dernier fils, pour éviter de mettre la pression. Je suis heureuse de dire à mes lecteurs que tout s’est bien passé. Il vient de terminer avec brio le Master 2 de Droit Public (mention bien). Comme je l’avais déjà dit, il s’est tourné vers le Droit pour ne pas faire de Maths, car nous avions eu la malencontreuse idée de dire que son frère aîné avait eu 20 ans maths au Bac ; chose à ne pas faire, mettre une pression inconsciente sur les enfants, surtout dans une fratrie. Voilà, nous ne sommes pas exempts de quelques bêtises. Je précise qu’il était très bon en maths. Il a contourné seul le problème, a décrété qu’il détestait les Maths, à notre grand étonnement. Tout va bien, il adore le droit.
Par contre, nous ne regrettons en aucun cas ces sauts de classe, et si c’était à refaire, nous referions la même chose. Nous avions à l’époque eu de très nombreux commentaires du genre : « ils vont se planter » ; « ils ne seront pas mûrs » ; « ils vont redoubler plus tard » ; « ils n’auront pas d’amis » etc… Il a fallu avoir une bonne confiance en nos enfants pour contrer toutes ces médisances. Médisances qui pouvaient même être dites par des proches, des enseignants.
Nous étions allés aussi à la thèse en informatique de notre fils aîné à Grenoble en septembre 2016, qu’il avait entreprises après avoir eu ENSIMAG, et travaillé aussi entre-temps. Notre fille avait terminé EM Lyon 5 ans après son Bac. Je ne raconte pas cela par prétention, mais pour (dé)montrer que les sauts de classe ne sont dangereux, comme certains voudraient nous le faire croire, bien au contraire pour des enfants précoces. Ils ne doivent pas contribuer de plus de deux ans d’avance et être bien clarifiés. Cela dépend aussi du mois de naissance bien entendu. Les chiffres des passages anticipés sont en constante baisse depuis les années 1960, on ne comprend pas très bien pourquoi. Explications dans mon deuxième livre.
…Quelques articles à lire :
A lire Un joyau méconnu ; l’accélération scolaire de François Gagné (premier livre sur le sujet : 1986)