3ème jour de confinement pour cause de coronavirus. Cela laisse du temps pour lire et relire des livres et des articles. Je relisais ce matin certains commentaires de l’article, (ce que vous encourage à faire aussi) :
Cet article salutaire a été écrit voilà 3 ans. Il a fait bouger un peu les lignes de la dérive vers la pathologisation du haut potentiel. La prise de conscience a été insuffisante, certes. Mais la situation devenait critique, comme le montre certains commentaires violents.
Extrait d’un commentaire de Coline :
» Votre démarche est absurde et inutile puisque les fondements en sont injustifiés. Tout ce que votre démarche sert à faire, c’est de revenir 10 ans en arrière, quand on pensait qu’intelligent rimait forcement avec tout va bien »
J’avais répondu le 14.03.2017 11:59
Merci Mélusine et Françoise
@ Coline, vous écrivez que « certains ont la stupidité d’étendre une seule description possible pour en faire une vérité absolue, ce n’est pas la majorité des professionnels cliniciens. » L’article indique ce qui circule dans les médias depuis quelques années. Si vous vous intéressez au sujet, vous ne pouvez avoir loupé ce courant.
Coline vous écrivez « Tout ce que votre démarche sert à faire, c’est de revenir 10 ans en arrière, quand on pensait qu’intelligent rimait forcement avec tout va bien. »
Or il faut retracer l’historique de l’ANPEIP, concernant la « pathologisation du haut potentiel » . Pour l’ANPEIP en 1995, c’est une absurdité, en 1995 ANPEIP indiquait dans un document : « « Pathologiser la précocité est une absurdité irrecevable en termes scientifiques » ANPEIP 1995 p7
Coline vous n’hésitez pas à qualifier la démarche est absurde et inutile, mais savez-vous que des personnes croient dur comme fer que le haut potentiel est une malédiction ? On peut lire par exemple sur un blog à rayures ce commentaire explicite :
« Bonjour. J’ai appris vendredi soir que mon fils de 17 ans (le mois prochain) était en surdouance. Je suis catastrophée car suis totalement démunie. Y aurait-il un groupe de parole vers lequel je puisse me tourner afin de rencontrer des familles dont les ados seraient dans le même cas ? Merci » et ce n’est pas le seul, malheureusement.
Là on est dans un système qui s’auto produit, les enfants croient que la douance est une malédiction, si leurs parents le croient car des professionnels et associations enseignent cela, et même des référents EIP dans l’EN.
Les dérives s’accentuent ce dernières années, avec une accélération ces deux dernières années, c’est pourquoi j’avais écrit mon dernier livre (préfacé par J C Terrassier, créateur de l’ANPEIP en 1971) et que cet article est utile au plus haut point.
Enfin, je vous rappelle ce principe du Code de Déontologie :
« Principe 2
: Compétence
Le psychologue tient sa compétence :
– de connaissances théoriques et méthodologiques acquises dans les conditions définies par la loi relative à l’usage professionnel du titre de psychologue;
– de la réactualisation régulière de ses connaissances;
Reconsidérez votre démarche et la démarche de cet article. Relisez-le peut-être.
On peut relire aussi
Mon deuxième livre Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée. EDN 2016. est préfacé par Jean Charles Terrassier, qui est l’auteur de l’ouvrage très célèbre “Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante”.
ou cet article :