Franck Ramus a publié sur son blog l’article :
Les surdoués ont-ils un fonctionnement cérébral qualitativement différent?
Articlé publié dans: Ramus, F. (2018). Les surdoués ont-ils un cerveau qualitativement différent? A.N.A.E., 30(154), 281‑287.
EXTRAIT:
« Un dernier point qui a nécessité une vérification particulière est le cas particulier de l’amygdale, une petite structure impliquée dans le traitement des émotions et parfois réputée être plus vulnérable chez les surdoués (Siaud-Facchin, 2010). Aucune des études que nous avons mentionnées dans cet article n’a rapporté la moindre différence entre HQI et QI normal dans l’amygdale, ni de corrélation entre une caractéristique de l’amygdale et le QI. Une recherche spécifique dans les bases de données bibliographiques a permis de faire émerger une étude portant sur les corrélats cérébraux du QI et examinant spécifiquement deux structures sous-corticales : l’hippocampe et l’amygdale. Cette étude rapporte des corrélations négatives entre le volume de l’hippocampe et le QI, mais pas la moindre corrélation entre volume ou surface de l’amygdale et QI (Amat et al., 2008).
Conclusion
Les individus à HQI semblent se caractériser par les propriétés cérébrales suivantes :
- plus grande activation de régions préfrontales et pariétales postérieures ;
- plus grande connectivité fonctionnelle et anatomique, particulièrement entre les deux hémisphères ;
- un cerveau plus volumineux ;
Certaines études ont également rapporté (avec un niveau de preuve moindre) :
- une trajectoire développementale plus tardive de l’épaisseur du cortex dans un certain nombre de régions ;
- un hippocampe de moindre volume (relativement au volume cérébral total).
En revanche, nous n’avons trouvé aucune donnée venant à l’appui d’une implication plus grande de l’hémisphère droit, ni d’une vulnérabilité particulière de l’amygdale.
Finalement, tout ce que permettent de conclure les études de neuroimagerie sur le HQI, c’est que de même que ces personnes ont des fonctions cognitives plus performantes que les autres, elles ont, comme on pourrait s’y attendre, des fonctions cérébrales (en moyenne) plus performantes que les autres. »
Quelques articles pour approfondir le sujet :
NB : J Siaud-Facchin ne diffuse plus cette notion peu scientifique de vulnérabilité de l’amygdale depuis la parution de l’article La pseudoscience des surdoués (mars 2017).
Il faudra encore explorer la notion supposée diffusée et relayée abondamment (sans preuves) de
« Déficit d’inhibition latente » des surdoués
(comme on peut le constater là et dans la vidéo précédente de mars 2016)
C‘était l’un des points très épineux de la théorie de J Siaud-Facchin.
J. Siaud-Facchin, sur facebook, m’indique (je cite) :
« Pour le déficit d’inhibition latente, je peux préciser : il s’agit de la difficulté à hiérarchiser, spontanément, la multitude d’informations qui parvient au cerveau, à cause de la vitesse précisément. Les surdoués ont par ailleurs une grande capacité d’inhibition, d’attention, quand ils sont focalisés sur une tâche et ont des capacités d’inhibition plutôt supérieures à la moyenne. La notion de déficit d’inhibition latente a été initialement proposée par le Professeur Olivier Houdé, Directeur du Laboratoire de Recherche La Psydé et qui est le professionnel incontesté des mécanismes d’inhibition dans le développement et l’activation cognitive » (J. Siaud-Facchin).
alors qu’il était souvent diffusé que les surdoués ne savaient pas hiérarchiser leurs idées, (n’étaient pas équipés, c’est que l’on entend dans la vidéo de 2013) ce qui est exactement l’inverse de la réalité et de l’intelligence. On peut noter une légère nuance, le passage d’IMPOSSIBILITE (en 2013 ET 2016 ) à difficulté. (selon J. Siaud-Facchin)
On peut lire les travaux de Pascale Planche :
http://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2000_num_100_3_28657