Pendant que des « spécialistes du haut potentiel », ceux qui généralisent d’après les hauts potentiels qui vont mal, ceux que j’ai appelé les biaiseux se perdent avec la fabrique du surdoué déprimé, ou en sont encore à l’ère de la psychanalyse, en se gaussant de la solitude ou de l’hypersensibilité des surdoués, ou de l‘arborescence de la pensée, d’autres chercheurs étrangers s’intéressent au cerveau humain, de façon plus pragmatique et innovante. En France, on préfère laisser les enfants surdoués être harcelés et traités d’intellos, pour ensuite dire que le haut potentiel est un handicap, car il est très mal vu d’être intelligent dans notre pays.
Je ne dis pas que l’Intelligence artificielle (IA) soit une bonne chose, nous n’avons pas encore imaginé toutes les possibilités. Mais en tous cas, cela pose des questions humaines et philosophiques.
On peut encore revoir le reportage :
https://www.arte.tv/fr/videos/057415-000-A/la-fabrique-du-cerveau/
En ligne du 21 octobre au 20 décembre 2017
« Dans les laboratoires du monde entier, la course au cerveau artificiel a déjà commencé. Enquête sur ceux qui tentent de transformer l’homme en être digital afin de le libérer de la vieillesse et de la mort.
La science-fiction a inventé depuis longtemps des robots « plus humains que l’humain », mais ce fantasme n’a jamais été plus près d’advenir. Aujourd’hui, des neuroscientifiques et des roboticiens se sont donné pour objectif de créer un cerveau artificiel capable de dupliquer le nôtre. Leur but : extraire l’ensemble des informations « programmées » dans notre cerveau pour les télécharger dans une machine qui nous remplacera et vivra éternellement. Rêve ou cauchemar ? Du Japon aux États-Unis, pionniers en la matière, Cécile Denjean (« Le ventre, notre deuxième cerveau ») enquête aux frontières de la science et de la fiction, sur des recherches aux moyens démesurés.
Éternité digitale
La « brain race » (« course au cerveau ») a aujourd’hui remplacé la « space race » (« course spatiale »). Après le séquençage du génome, la cartographie complète des connexions neuronales humaines, le Connectome, constitue le nouvel horizon de nombreuses recherches en cours. Cette « carte » du cerveau, récemment esquissée, comporte encore beaucoup de zones inexplorées. Pourra-t-on un jour « télécharger » les données d’une conscience individuelle comme on installe un logiciel ? Les enjeux diffèrent considérablement selon les acteurs. Dans le cas de grands projets scientifiques financés par les gouvernements, il s’agit de mieux comprendre le cerveau. Pour les transhumanistes, le but avoué est d’atteindre l’immortalité. Quant à l’empire Google, qui s’y intéresse également de près, il ambitionne de créer une intelligence capable d’apprendre et d’interagir avec le monde. Cette quête insensée, si elle aboutit un jour, offrira-t-elle l’éternité digitale à quelques milliardaires ? Donnera-t-elle naissance à une intelligence artificielle mondiale et désincarnée ? »