Un article du Monde Le MAG est paru récemment. Il s’intitule :
Les enfants du XXIème siècle sont-ils tous surdoués ?
Il pose une question fort pertinente que nous voyons de plus en plus s’afficher ça et là, la question des parents qui croient que, si l’enfant est turbulent et nul en classe, c’est parce qu’il serait surdoué ! Dit comme ça, cela prête à sourire et pourtant … C’est bien la prise en compte maladroite et négative des enfants surdoués qui a entraîné tout ce marasme. On ne comprend pas bien l’objet, la finalité et la cohérence de l’article , car il déplore un état de fait malheureux, c’est à dire, se tromper de « diagnostic », tout en allant interroger la psychologue qui a créé le terme, ce qui est nommé dans l’article « le syndrome du zèbre » et par une conséquence fâcheuse assez extraordinaire, a entraîné tous ces débordements… Les mystères de la psychologie sont encore immenses… La journaliste semble ignorer totalement que , avant J Siaud-Facchin, des livres existaient ! Et on entendait parler des surdoués aussi à la radio et à la télévision. Eh oui … On pouvait lire les livres de J C Terrassier (1981) et ceux de Arielle Adda (1999 – 2003 ), Aaron Coriat. » Les enfants surdoués, approche psychodynamique et théorique ».1987…. Ecrire que l’on parle des surdoués depuis l’an 2000 est risible.
La journaliste interroge également Claire Meljac qui ne mâche pas ses mots, comme d’habitude, pour dire fort justement qu’il n’y a toujours que 2,3% d surdoués dans la population. Claire Meljac est praticienne hospitalière de psychopathologie. Elle parle d’un « nouveau mal » qui se répand depuis une quinzaine d’année : la précocité ! Bizarre, cela correspond avec la naissance des zèbres !
Elle déplore aussi ces mères qui font des blogs et des best-sellers…
Bon, il y a des mères qui font aussi des études de psychologie !
Je ne vous cache pas qu’en lisant cet article, je me suis demandé si « on » n’avait pas lu mon livre
Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée » (2016)
mais , c’est prétentieux… Je ne suis tout simplement pas la seule à faire ces constatations, car je déplore depuis quelques années la pathologisation outrancière du haut potentiel… C’est plutôt rassurant. Je suis rassurée qu’enfin des journalistes constatent le ou les problèmes, et je serai encore plus rassurée lorsque les journalistes constateront que certains référents EIP (Enfants Intellectuellement Précoces) se trouvent basés à la MDPH (Maison Pour les Personnes Handicapées) !!!!!
Je ne vais pas commenter cet article, mais je vous conseille de lire mon deuxième livre, préfacé par J C Terrassier, dans lequel j’aborde ces questions.
Pour lire l’article du Monde cliquer sur
Les enfants du XXIème siècle sont-ils tous surdoués ?
Mais qu’est-ce qui les empêche de dire la réussite des surdoués ?
Comme vous avez raison, c’est d’ailleurs comme cela que l’on reconnaît les vrais surdoués, ils sont modestes et les plus modestes sont les plus surdoués, bien souvent !
Ce sont les inévitables effets de bord. C’est lorsque l’on commence à faire attention sur un sujet que ce dernier apparaît ou semble apparaître plus souvent. On y ajoute sûrement l’effet Vilain petit canard qui rend les égos de parent cygnes virginaux en effaçant les (in)compétences et/ou (in)expériences éducatives des géniteurs. Ayant eu l’occasion de participer à des réunions de présentation d’école ou groupement pour précoce/douance, il y avait un fort contraste dans les propos et plus spécifiquement les questions des gens normaux qui voulaient être classés (projection car ils parlaient de leurs enfants) précoces alors que les hors normes cherchaient les points leur montrant que leurs enfants n’étaient sans doute pas (assez) doués pour l’être et sans fausse modestie.
La confusion pour beaucoup semble venir du paradoxe que ce que trouve/comprend un précoce n’est pas inimaginable par un normal et forcément encore moins lorsqu’il l’explique en terme normal. Simplement que cela n’était (statistiquement) pas trouvé par un normal dans un contexte (souvent de temps) restreint ou faussement contraint (vue hors de la boite).
J’emploie souvent la métaphore des polygones pour l’expliquer: pratiquement tout le monde peut s’imaginer un triangle, rectangle, hexagone par contre on comprend tout autant ce qu’est un icosikaitetragone (24 cotés) mais difficile d’en construire l’image mentale pour une partie des gens alors que c’est construit par d’autres et presque tous peuvent le dessiner avec un peu de technique, un compas, une latte et un crayon