Communiquer est un art que je trouve assez difficile.
Comment communiquer ce que l’on veut dire, ce que l’on comprend, ce que l’on ressent, du monde qui nous entoure?
J’avais relu mes cours de psychologie sociale pour l’article la dissonance cognitive et j’ai relu aussi les cours sur la communication.
Je reproduis un petit résumé de ces cours. Il existe des phénomènes étonnants en psychologie sociale, que je trouve intéressant de « vous communiquer » !
Car chacun le sait, il ne suffit pas d’avoir raison, ou de le croire ! Il faut être cru et au moins savoir le communiquer.
Vous avez, à l’inverse, des personnes qui peuvent dire ou écrire parfois des « énormités » qui passent , parce qu’elles ont acquis une certaine notoriété.
Résumé extrait des cours publiés par les PUF de « Psychologie Sociale »
Les caractéristiques de la communication
Être compris constitue certainement un des objectifs que nous poursuivons lorsque nous communiquons avec autrui. Il en existe cependant un autre tout aussi important, celui d’être cru. La communication persuasive consiste à réaliser ces deux objectifs au moyen du langage. Historiquement, les premières études qui ont étudié les caractéristiques de la communication persuasive ont été effectuées dès la seconde guerre mondiale par l’équipe de HOVLAND. Ces travaux se sont largement inspirés de la conception des sophistes et rhéteurs de la Grèce antique concernant l’élaboration des stratégies argumentatives (Bromberg en 1983 et 1991).
communication unilatérale versus communication bilatérale
La communication unilatérale ne présente que les arguments en faveur de la position défendue, tandis que la communication bilatérale présente les deux aspects contradictoires. HOVLAND et collaborateurs en 1949 comparent l’efficacité relative de ces deux stratégies
Les résultats montrent que lorsque l’attitude préalable est :
Semblable à la position défendue, le discours unilatéral est plus efficace que le discours bilatéral (52 % contre 23 % de changement) ;
Contraire à la position défendue, le discours bilatéral est plus efficace que le discours unilatéral (48 % contre 30 % de changement).
Les auteurs vérifient que l’efficacité des discours dépend du niveau d’études. Plus le niveau d’études est élevé plus le discours bilatéral est efficace.
Caractéristiques de la source
Selon PETTY et CACIOPPO en 1986, la crédibilité accroît la persuasion en agissant sur le nombre de pensées produites pendant l’écoute du message. Si le sujet croit que la source de la communication est un expert du domaine, il a toutes les raisons de relâcher ses défenses ou encore d’abaisser sa motivation à examiner attentivement le contenu du message ; dans ce cas, il produira peu de réponses positives. À l’opposé, si la source est perçue comme peu experte du domaine, il est probable qu’il reste sur ses gardes et qu’il accorde plus d’attention au contenu ; ce qui se traduira par une activité cognitive plus intense : élaboration de pensée critique, élaboration de contre arguments.
RANCER et collaborateurs en 1985 ont montré que les gens à l’esprit batailleur considèrent que la dispute constitue une source d’information, alors que ceux qui sont peu batailleurs envisagent la dispute comme un acte défavorable et hostile que l’on doit éviter à tout prix.
Vient ensuite un chapitre consacré à l’appel à la peur extrêmement intéressant. C’est un des mécanismes les plus utilisés pour manipuler une société.