Le saut de classe selon la psychanalyse

Je viens d’entendre cette émission (courte) mais O combien emplie d’erreurs de la part de Claude Halmos, psychanalyste. On pourrait se dire que ce n’est pas si grave de se tromper avec le haut potentiel, les surdoués réussissent toujours…et que c’est moins grave que pour l’autisme…pas si sûr.

La psychanalyste, forte de ses convictions mais pas des recherches scientifiques dans le domaine, répond à la question du saut de classe !

« Une auditrice est très désemparée. Elle a fait passer des tests à sa fille, à la demande de l’école et il s’avère que cet enfant a un quotient intellectuel très élevé. On a donc conseillé à cette fillette de sauter une classe. Cette maman a peur que cela la perturbe. »

Pour écouter C Halmos cliquer sur

http://www.franceinfo.fr/emission/savoir-etre/2015-2016/une-eleve-qui-un-fort-quotient-intellectuel-doit-elle-sauter-une-classe-09-10-2015-10-59

Vous avez compris, à la question faut-il sauter une classe si on a un haut potentiel, c’est NON pour la psychanalyste, parce que l’enfant « ce n’est pas qu’une tête »…

Mais quand on évalue si un enfant a un haut potentiel on ne se base pas que sur le seul QI

Ensuite, C Halmos ne semble pas au fait du haut potentiel et de toutes les études scientifiques qui disent que les enfants surdoués sont mieux avec les enfants plus âgés, avec leurs pairs intellectuels, ils sont plus à l’aise.

ce que l’on sait aujourd’hui avec les très nombreux témoignages d’adultes , c’est que nombreux sont ceux qui auraient aimé avancer plus vite et être pris en compte.

De plus on considère aussi comme surdoué une personne qui a des capacités relationnelles au-dessus de la moyenne, selon certains chercheurs.

C’est l’environnement non stimulant pour l’enfant EIP qui entraîne des difficultés scolaires (Bessou, 2002 ; Adda, 2006 ; Courtinat, 2008). Cela peut concerner environ 200000 EIP entre 6 et 16 ans (2,28 % de cette classe d’âge) (Delaubier, 2002).

Pour plus d’informations , on peut lire l’excellent document « une nation trompée »

Etudes  de Colangelo, N., Assouline, S., & Gross, M. U. M. (2004). Une nation trompée: Ou comment les écoles freinent les étudiants américains les plus brillants (volume I). Iowa City, IA: The Connie Belin & Jacqueline N. Blank International Center for Gifted Education and Talent Development. [Disponible gratuitement, tout comme la recension des recherches (volume II, en anglais seulement), en version électronique sur ce site ]

A relire   Le saut de classe ?

L’analyse de la psychanalyse est importante pour l’autisme, mais aussi pour d’autres domaines ! Comme la douance…

A relire    La psychanalyse et les surdoués         Les surdoués et la psychanalyse                    innés-psys

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3 réflexions sur « Le saut de classe selon la psychanalyse »

  1. Entre la psychanalyse et l’EN concours d’inepties et de médiocrité.La première qu’elle retire le phallus freudien qui empêche de penser librement quant à la deuxième qu’elle se débarrasse de la bêtise pseudo égalitaire pour repenser l’école.Un simple saut de classe peut changer toute la scolarité d’un EIP,au lieu de périr par l’ennui.C’est sûr qu’entre « tu veux épouser ta mère et tuer ton père voilà la source de tes problèmes » et « tu vas rentrer dans le moule parce que tu n’as pas à être plus intelligent que les autres »je n’imagine pas le désarroi du gamin et de ses parents. Vanitas vanitatum et omnia vanitas !

  2. Oui enfin, Mme Halmos…
    Elle n’est spécialisée dans la surdouance, oui ? non ?

    Moi, je la connais parce qu’ elle donne des conseils en matière d’éducation aux enfants à des lectrices dans des magazines féminins.
    Moi, je dirais aux « spécialistes » de tout poil…

    « Restez à votre place et les vaches seront bien gardées ».

    Je le répète : un saut de classe peut très bien se passer !!!

    Sans commentaire devant autant de bêtise.

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