La dernière chronique de Arielle Adda est parue dans le journal des mamans cette semaine. Comme toujours , les mots sont justes et précis. J’ajouterai que parfois, certains enfants surdoués sont (ou paraissent) extrêmement froids et distants, avec une logique implacable sur les évènements. Mais , en général, c’est une de leurs caractéristiques.
« Les enfants doués hypersensibles : des avantages et des inconvénients
Quand on évoque cette caractéristique bien spécifique des enfants doués on pense aussitôt à tous les inconvénients qu’elle entraîne…
Ces enfants sont si vite blessés : les sentiments agressifs qu’on exprime à leur égard sont comme autant de coups de couteaux. Ils entaillent profondément leur être et ces blessures cicatrisent lentement, même si on se rassure en pensant que « les enfants oublient vite ». Des adultes, pourtant bien installés dans une vie sentimentale et professionnelle tout à fait satisfaisante, mentionnent encore avec d’infimes tremblements dans la voix, des épisodes douloureux survenus dans leur enfance : ils les revivent, le temps n’a pas atténué leur aspect pénible. La personnalité s’est construite avec l’éventualité de se trouver à nouveau dans de telles situations, mais elle a aussi appris à réagir. L’enfant souffrant reste bien présent dans l’esprit de l’adulte qui sait, depuis, utiliser des armes façonnées au fil des ans.
Qu’y a-t-il de plus tentant pour un enfant voulant donner l’image d’un dur, d’un costaud, d’un vrai chef, que de persécuter celui qui tremble un peu trop vite et surtout qui répugne à répondre coup pour coup parce qu’il lui est absolument impossible de faire du mal à quiconque ? Avoir une année d’avance, et donc être parfois désavantagé en taille et en performances sportives, justifieraient les moqueries et les agressions, mais cette justification n’est même pas toujours étayée dans la réalité. Cette sensibilité qui l’imprègne tout entier lui interdit de blesser les autres, y compris en cas de légitime défense, il ne saurait peut-être d’ailleurs pas comment s’y prendre à cause de cette propension irrépressible à se mettre à la place des autres et donc à souffrir pour eux…
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