En ce jour de « journée de la femme » je tiens à signaler un livre de Benoîte Groult
» Ainsi soit Olympe de Gouges : la déclaration des droits de la femme et autres textes politiques » publié récemment chez Grasset.
J’admire la vivacité d’esprit de Benoîte Groult (femme de lettres) qui publie ce livre à 93 ans. n’oubliez pas de relire « Ainsi soit-elle » (1978) ou le lire si vous ne l’avez pas déjà lu.
Quatrième de couverture
« Parce qu’elle a été la première en France en 1791 à formuler une ‘Déclaration des Droits de la Femme‘ qui pose dans toutes ses conséquences le principe de l’égalité des deux sexes. Parce qu’elle a osé revendiquer toutes les libertés, y compris sexuelle ; réclamer le droit au divorce et à l’union libre ; défendre les filles-mères et les enfants bâtards, comprenant que la conquête des droits civiques ne serait qu’un leurre si l’on ne s’attaquait pas en même temps au droit patriarcal. Parce qu’elle a payé de sa vie sa fidélité à un idéal. »
Olympe de Gouges demeure une figure fondatrice du combat contemporain pour l’égalité des sexes. Après le beau succès du roman graphique de Catel paru l’an dernier, Benoîte Groult rend un nouvel hommage à cette pionnière. »
Dans son livre « L’origine des génies » de Claude Thélot (2003) Editions du Seuil, p 66 ,ce dernier explique que sur 350 génies qu’il a répertoriés dans la culture occidentale depuis la Renaissance, dans sa liste « subjective » il n’y a que 8 femmes : Emily Brontë, Chanel, Agatha Christie, Camille Claudel, Marie Curie , Elisabeth 1 e d’Angleterre, Thérèse d’Avila, Virginia Woolf. Il conclut « 98 % de mes génies sont des hommes »…
Pas de mention dans cette liste d’ Olympes de Gouges (1748-1793) qui était une femme extraordinaire, une femme qui ,sans aucune éducation, il faut le souligner, avait déjà des idées très en avance sur son temps. Exécutée en 1793, elle avait déclaré dans son texte « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », que « une femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ».
heureusement on peut lire p 67 que « On pourrait aussi citer le cas de Fanny Mendelssohn, qui semble bien avoir écrit des oeuvres que s’est attribuées son frère Félix » …
Alors la vérité sur les femmes « génies » est-elle aussi sombre ? Comment comprendre cet état de fait ? Comment croire ce triste constat ? Non seulement , elles sont peu nombreuses, mais elles le sont dans des domaines « moins prestigieux » que les hommes , ajoute-t-il (perfidement ? ) , dans les Arts et les Lettres , comme Chanel, qui s’est illustrée dans la mode, domaine superficiel s’il en est…