J’ai relu le début de l’intervention sur mediapart de Madame Gryson et je n’avais pas bien mesuré l’impact de ses écrits…
extrait :
« L’école face à la petite noblesse des enfants surdoués » est un article de Lucie Delaporte qui concerne la recherche du sociologue Wilfried Lignier sur » les stratégies qu’ont pu mettre en place les classes supérieures pour se distinguer de l’ école massifiée » ( Médiapart 2012). Il explique qu’ au départ une poignée de « militants de l’ intelligence » ont fait un patient et efficace travail de lobbying auprès de la puissance publique avec une certain Terrassier psychologue niçois, qui va crééer une sorte de rotay club de l’intelligence… » http://www.mediapart.fr/journal/france/300712/l-ecole-face-la-petite-noblesse-des-enfants-surdoues
W. Lignier a-t-il cherché plus en amont et plus internationalement, (je suppose qu’il connait les travaux de Terman aux USA) , dès les années 1920, qui ont suivi les travaux de Binet (1905) :
Terman était professeur de psychologie à Stanford. En 1921 il a commencé à étudier les surdoués sur le long terme. 1528 enfants de la Californie avec un QI supérieur à 140, ont été examinés et ont été décrits en termes d’intérêts, de livres lus,de résultats scolaires, il a poursuivi cette recherche jusqu’à sa mort , et a voulu prouver que les personnes douées avaient une vie plus saine et plus stable que la moyenne. Selon le Livre de Aaron Coriat « Les enfants surdoués, approche psycho dynamique et théorique » éditions du centurion Paris.1987., Terman voulait contrer le mythe de l’enfant doué et mal dans sa peau. Coriat a fait ses études à Tel Aviv et à Paris. Il est psychologue et psychanalyste. Il a réalisé l’essentiel de ses observations en Israël, pays qui a établi des structures scolaires pour les enfants précoces.
« Page 22 : Psychologie et adaptation sociale.
« Terman a soutenu que les surdoués jouissaient non seulement d’une supériorité sur le plan intellectuel, mais aussi en de nombreux autres aspect de la personnalité et du comportement social. Dans le même sens, l’étude conduite par Haier et Denham à l’université J.Hoppkins sur des enfants fortement avancés en mathématiques, les a menés à conclure qu’une démarcation entre les versants affectifs et cognitifs ne peut être qu’arbitraire, et qu’en réalité un bon niveau intellectuel est le témoignage implicite d’une bonne adaptation psychologique et sociale. D’après leurs analyses, les surdoués en mathématiques sont socialement mûrs, ont d’excellentes relations avec leurs camarades, sont très indépendants, et ont une grande flexibilité d’esprit, ce qui leur permet une adaptation remarquable. Leur image de soi est moins négative que celle des autres adolescents de leur âge……..
Bref, une confirmation du dicton anglais: « Good things go together ». Sur la foi de ces affirmations, nous avons l’impression que le surdoué bénéficie d’un équilibre psychique a toute épreuve.
En fait, il convient de nuancer quelque peu ces conclusions, il faut dire tout d’abord que Terman voulait détruire certains mythes qui régnaient de son temps, selon lesquelles le haut niveau intellectuel s’accompagnait le plus souvent de troubles affectifs et sociaux…..
Ils reconnaissent eux même le caractère biaisé de leur échantillon dont les sujets sont tous ou presque issus de la classe moyenne. »