Voici une page extraite du site douance.be
je la recopie car elle me paraît extrêmement importante .
Pourquoi « ne rien faire tant qu’il n’y a pas de problème »
est une attitude hypocrite et irresponsable …
Cela semble pourtant être la position adoptée par le « Réseau d’écoute et d’accompagnement des jeunes à haut potentiel » de la Communauté française …
Courrier reçu ce 15 octobre 2008 de la Direction des Affaires juridiques et contentieuses de la Communauté française.
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19 mai 2009 : La Communauté française déboutée !
Nous avons appris, par mail, courant avril 2008, le décès de Nicolas, jeune ado à haut potentiel français. Dans leur courrier, ses parents nous font part de l’importance, avec ces jeunes, de ne jamais baisser sa garde … De toujours garder à l’esprit que, derrière les sourires et l’équilibre apparent que ces enfants semblent parfois trouver, se cachent souvent un profond mal-être et une souffrance parfois insurmontable.
Notre position au sein de l’asbl douance.be a toujours été celle-là : nous prônons l’identification la plus précoce possible de ces enfants et insistons sur l’importance de leur expliquer leur différence et de les accompagner dans la manière dont ils vivront leur particularité, sans dramatiser, mais en restant toujours attentif et vigilant.
Un enfant HP n’est pas un enfant « comme les autres » (même si, comme les autres, c’est un enfant). Il est et restera un enfant différent. Prétendre le contraire est aussi hypocrite et mensonger que de laisser croire à un enfant sourd qu’il pourrait soudainement devenir entendant, à un enfant noir de peau qu’il pourrait devenir blanc ou à un gaucher qu’il n’a qu’à devenir droitier, comme cela s’est fait pendant de nombreuses années!
Il ne s’agit pas de « revendiquer » de quelque manière que ce soit notre différence, mais simplement de faire connaître et accepter le mode de fonctionnement particulier des personnes à haut potentiel, afin que chaque enfant/ado/adulte concerné puisse, le plus sereinement possible, être reconnu pour ce qu’il est.
L’attitude « officielle » prônée par le « Réseau d’écoute et d’accompagnement des jeunes à haut potentiel » est, à nos yeux, une attitude irresponsable et dangereuse . En effet, sur le site dudit réseau de la Communauté française, on peut lire:
« Le jeune à haut(s) potentiel(s) peut ainsi éprouver, parfois très précocement, des difficultés manifestes sur le plan psychologique, relationnel, social. pouvant aboutir à une rupture totale avec l’école. Dans ce cas, le premier pas pour l’aider et essayer de répondre de manière adéquate à ses besoins est de reconnaître la nature du problème. C’est dans ce sens que l’identification du haut potentiel peut s’avérer utile. Elle permet, le cas échéant, de sensibiliser l’entourage éducatif aux spécificités de l’enfant, de porter sur lui un regard plus ouvert et de rechercher avec lui des solutions éducatives mieux adaptées à ses besoins. » [http://www.enseignement.be/index.php?page=25013]
Ces propos semblent suggérer que l’identification ne s’avère utile que lorsque l’enfant rencontre des difficultés et laissent entendre, selon nous, que pour le Réseau d’écoute et d’accompagnement des jeunes à haut potentiel, tant qu’il n’y a pas de problème apparent, il ne faut rien faire!
Pour nous, cette attitude est irresponsable à plus d’un titre :
1) Pourquoi attendre en prenant le risque d’une rupture totale avec l’école avant d’agir?
2) Les implications de la douance dépassent largement le cadre scolaire. Pourquoi limiter l’importance du test et de l’identification au domaine éducatif, alors qu’il s’agit d’une question de développement global de l’enfant, qui ne se gère pas uniquement par des « solutions éducatives adaptées », comme le laisse entendre le Réseau d’écoute et d’accompagnement des jeunes à haut potentiel.
3) Dans bien des cas (notamment chez les filles et les femmes), le jeune à haut potentiel arrive à se suradapter et à masquer ses souffrances à l’entourage. Ces jeunes-là, selon les propos retranscrits ci-dessus, ne seront donc jamais identifiés comme tels, jusqu’à ce que …
Or, on peut lire également sur le site du réseau d’écoute que:
« Pour autant qu’on puisse le savoir, ceux qui ont reçu une éducation à leur rythme et qui ont bénéficié d’un environnement adapté, s’en « tirent » très bien et ont une vie que l’on pourrait qualifier de « normale », même s’ils n’ont jamais été remarqués . Dans d’autres cas, certains JHP (jeunes à hauts potentiels) non reconnus vont souffrir d’une image du Moi complètement fausse, qui les fera soit s’enfermer sur eux-mêmes, soit au contraire vivre une vie complètement instable, à la recherche permanente de ce qu’ils n’atteindront jamais. » [http://www.enseignement.be/index.php?page=25080&navi=2277]
Sachant que les jeunes qui se suradaptent et qui ne manifestent pas ouvertement leurs souffrances sont sans doute ceux qui sont le plus en danger, laisser entendre qu’il n’y a pas lieu d’identifier préventivement les jeunes à haut potentiel tend à s’apparenter à de la non assistance à personnes en danger.
Si, peut-être, certains s’en tirent sans avoir été identifiés, s’appuyer sur une hypothèse aussi incertaine est un dangereux pari sur l’avenir pour des milliers d’enfants !
Proclamer que « pour autant qu’on puisse le savoir » -ce qui peut vouloir dire tout et son contraire à la fois-, certains adultes s’en tirent très bien, même sans jamais avoir été identifiés, est pour nous une attitude irresponsable qui, si elle n’est pas juste hypocrite, témoigne de la méconnaissance profonde du sujet .
Par contre, nous sommes effectivement convaincus que lorsqu’un jeune a été identifié le plus tôt possible, que ses besoins particuliers (surtout sur le plan psycho-affectif et, éventuellement aussi, éducatif) ont été pris en compte et qu’il a pu grandir avec une bonne connaissance de lui-même et des autres, il peut devenir un adulte heureux et épanoui.
Surdité, campagne de vaccination, dépistage du cancer, soins dentaires.
« Mieux vaut prévenir que guérir. », dit-on, de sources officielles.
Pourquoi, dans le cas de la douance, les choses seraient-elles différentes, alors que, chaque jour, des enfants continuent à souffrir de leur différence ?
Reçu le 25 avril 2008 par mail
Bonjour Mesdames Messieurs,
Nous avons eu un très grand malheur.