Archives de catégorie : Réflexions

Dysgraphie ?

Pour rebondir sur l’excellent texte précédent de Arielle Adda « Enfant doué : cette trop grande rapidité, une arme à double tranchant ? », je vais relativiser la « dysgraphie ». (cf article du 20.11.2014). J’écoute des conférences sur les EIP, on y parle très souvent de l’écriture malaisée des enfants à haut potentiel, comme si les enfants précoces ne savaient pas écrire. Il faut savoir que les enfants, tous les enfants ont une écriture aboutie vers dix ans. Il est inutile de s’inquiéter si son enfant ne sait pas écrire vers 5 ans, c’est totalement normal. Dans le cas d’enfants doués, comme l’explique Arielle Adda, la lenteur dans l’écriture des enfants précoces est une lenteur toute relative, car accentuée par la rapidité d’esprit. Si l’enseignant refuse un saut de classe pour cause de mauvaise écriture, il conviendra de relativiser,  selon l’âge de l’enfant. Je recopie un extrait du cours de « Master développement de l’enfant et de l’adolescent ».

Chapitre 10 page 327 l’écriture chez l’enfant : apprentissage, trouble et évaluation par Vinter et pascal Zesiger

Extrait du Livre de psychologie du développement et de l’éducation  Master  PUF

« Si l’on considère que la stabilité des mouvements d’écriture de lettres isolées eue égard à la disponibilité des informations sensorielles visuelles constitue un critère important d’apprentissage, ces résultats révèlent que ce n’est pas certainement pas avant l’âge de 10 ans qu’un certain niveau d’automatisme est établi dans la production de l’écriture, attesté par la présence dominante du mode de contrôle proactif (Meulenbroek et VAN GALEN en 1988 ; 1989, ZEGIGER en 1995 (. Auparavant, c’est au travers de l’utilisation massive de toutes les informations sensorielles pertinentes, visuelles, kinesthésiques, proprio ceptives, et de la maîtrise progressive de leur coordination, que l’enfant produit des mouvements d’écriture. Cet apprentissage est donc très long (CHARTREL et VINTER en 2004).

À l’instar du développement des morphocinèse et topocinèse de l’écriture, celui des aspects posturaux liés à la production d’écriture est également très laborieux. AJURIAGUERRA et ses collaborateurs en 1971 ont montré qu’il se déroule en trois étapes essentielles, qualifiées respectivement de précalligraphique (de cinq à sept ans), calligraphique (huit à neuf ans) et postcalligraphique (10 à 14 ans). »

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« Surdoués un douloureux atout » sur France 5

La vidéo dont je parlais hier a été placée sur utube. Il s’agit de l’émission du magazine de la santé sur France 5 de novembe 2014 « Surdoués un douloureux atout ». Je l’avais enregistrée mais pas de possibilité de la placer sur le site. (merci Alexandra). Au moins nous avons la preuve de ce que j’avançais hier, sur la vulnérabilité supposée de l’amygdale des surdoués, citée par J Siaud facchin. Nous attendons l’article scientifique qui décrit cette étude mystérieuse. Car comment la mesurer la vulnérabilité de l’amygdale des surdoués ?  je suis curieuse de le savoir… Après l’avoir réécoutée, je voudrais ajouter un commentaire. Il est évident qu’il est plus difficile pour un adulte de découvrir sa douance à l’âge adulte, voire à un âge un peu avancé pour certains. Tout ce temps passé sans savoir a forcément eu des conséquences sur le psychisme des personnes, et la mauvaise estime de soi. Dans le cas de Patricia, on mesure les méfaits du harcèlement scolaire, qu’elle a eu en plus, si on compare sa vie avec celle de François. Elle a dû cacher ses capacités, ce qui donne des angoisses. Mais il faut éviter la pathologisation excessive du haut potentiel. Les généralisations hâtives dans le négatif sont néfastes. J’ajoute que tous les surdoués ne sont pas tous hyperémotifs ni hypernégatifs, ni sans ami. La preuve avec Bertrand qui a un véritable ami et qui a une incroyable vitalité ! (Pour un SDF , pardon Bertrand…)

J’ai copié pour mes lecteurs très très nombreux ! deux extraits qui me semblent important du livre de Jacques Grégoire 2004, L’Examen clinique de l’intelligence de l’adulte, Paris, Mardaga.

J.Grégoire  p 196 l’examen clinique de l’intelligence de l’enfant « il est aujourd’hui clair que les fonctions mentales supérieures ne constituent pas des entités bien localisées. (Sergent, 1994) elles sont au contraire constituées de composantes multiples distribuées dans les deux hémisphères. Les progrès de l’imagerie cérébrale ont confirmé la complexité des fonctions ment supérieures et leur localisation multiple. Il est dès lors évident qu’une correspondance terme à terme entre les hémisphères cérébraux et certaines sous-échelles du WISC IV, en l’occurrence l’indice compréhension verbale et l’indice raisonnement perceptif, n’est aujourd’hui plus tenable »

J.Grégoire p 262 « L’hétérogénéité des performances n’est pas comme on le croit trop souvent, l’apanage des sujets souffrant de troubles cognitifs. Elle est au contraire un phénomène relativement normal qui découle de la complexité des tâches cognitives inclues dans le WISC-IV.

J.Grégoire  P270 « Les résultats qui s’écartent de plus d’un écart-type de la moyenne sont nettement moins fréquents. Quant aux résultats qui s’écartent de plus de deux écarts-types de la moyenne, ils sont relativement rares. Un résultat peu fréquent n’implique pas nécessairement que le sujet présente un fonctionnement intellectuel pathologique. Fréquence et pathologie sont deux notions bien distinctes…c’est par exemple le cas des enfants à haut potentiel dont le QI dépasse fréquemment 130 à deux écarts types de la moyenne. Il est courant d’observer des difficultés d’adaptation scolaire chez ces enfants qui apprennent plus rapidement et différemment des autres enfants du même âge. Ils ont tendance à s’ennuyer et à avoir des intérêts spécifiques qui peuvent les isoler de leurs pairs. Cette observation n’est toutefois pas systématique et certains enfants parviennent à s’insérer dans des groupes dont le niveau intellectuel est très inférieur au leur. »

cliquer sur  :    Surdoués un douloureux atout

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vraie et fausse information sur le net

Voici une émission passionnante de radio campus Grenoble, qui s’intéresse avec humour aux problèmes informatiques que nous pouvons rencontrer quand nous utilisons ce fabuleux outil qu’est le net.  La plus récente date de la semaine dernière et est intitulée « vraie et fausse information ». Martin décortique l’instrument et nous conseille ce qui devrait être des évidences, c’est-à dire de chercher à savoir qui se cache derrière les articles, les blogs etc…avant d’avaler n’importe quelle information sans esprit critique. Toutes les autres émissions précédentes sont intéressantes aussi et sont placées à la suite, jusqu’à la plus ancienne.

Pour information, ce site est entièrement écrit par moi, Nadine Kirchgessner, c’est mon vrai nom, ce n’est pas mon nom de jeune fille.  J’ai fait de vraies études de psychologie, très récentes, à paris VIII et je donne de vraies informations, dans la mesure du possible et de mes connaissances, en m’appuyant toujours sur le code de déontologie des psychologues.(respect des personnes, confidentialité). Les témoignages sont issus de vraies personnes qui écrivent leur vraie histoire.

La personne qui est au micro , je la connais bien. Il est ingénieur informatique ENSIMAG. il connaît bien ce puissant ordinateur que nous utilisons tous, les arcanes et toutes les dérives du net, de l’informatique .

« La chronique Internet & numérique de Radio Campus Grenoble, sur ce qui fait l’actualité ou qui devrait le faire, que ce soit local ou international. Diffusée dans le cadre de « La Quotidienne », en live généralement le Jeudi vers 18h30. »

cliquer sur : http://audioblog.arteradio.com/post/3062123/vraie_et_fausse_information/

 

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Pourquoi les tests de QI ?

Pourquoi les tests de QI à l’âge adulte ?

A tous ceux qui se posent des questions sur leur possible douance, sur leur vie, qui se disent : « mais pourquoi se faire tester, cela ne sert à rien, cela ne va rien m’apporter de plus que ce que je sais sur moi,  surtout pour ceux qui ont déjà été en thérapie, je propose de lire le témoignage de Jacques sur la page 5 adultes surdoués. Il explique très bien tout son parcours de douleur de ne pas connaître ce qu’il vivait jusqu’à la découverte de soi, et enfin la joie, du moins la sérénité. On comprend bien que ne pas se connaître en profondeur peut être à l’origine d’un très grand mal-être.

Dans son dernier livre « l’art presque perdu de ne rien faire » Dany Laferrière explique que «  ce n’est pas en  détestant le dictateur qu’on le combat le mieux mais plutôt en devenant  heureux malgré lui »  Dany Laferrière

Alors pour tous ceux qui croient que douance rime avec souffrance …asséné souvent comme une fatalité :

adultes surdoués page 5

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L’injonction parentale

reine du silence

Dans mes articles concernant la psychanalyse et la douance, on pouvait penser (à tort) que je ne crois pas à l’inconscient…il n’en est rien évidemment. Pour s’en persuader, il faut lire le livre de Marie Nimier  « la reine du silence ».

extrait :

« Au fait, Nadine a eu une fille hier

Je l’ai immédiatement jetée dans la seine pour ne plus en entendre parler

à bientôt j’espère » 

p 121   « La reine du silence » de   Marie Nimier

Ce billet est griffonné par son père (le célèbre écrivain R Nimier) à un ami, au moment de la naissance de Marie Nimier.

25 ans plus tard, Marie Nimier se jette dans la Seine alors que tout va relativement bien pour elle, à cette époque. Elle ne comprend que beaucoup plus tard cette injonction, lorsqu’elle trouve ce billet lors d’une vente concernant son père .

On peut comme moi ne pas croire en la psychanalyse, érigée en « science » par des disciples de Freud, qui avait tout expliqué les maux des humains par le sexe (pour plus d’explications,  lire » le livre noir de la psychanalyse » et de  Michel Onfray  « le crépuscule d’une idole ») mais il n’empêche que, par cette littérature, on peut croire en la psychologie et croire en ce phénomène extraordinaire de l’injonction parentale et de l’inconscient. On peut croire à l’inconscient sans accepter la psychanalyse et ses méthodes, souvent archaïques.

On peut aussi penser que seule la littérature explique vraiment les humains.

lire aussi   mes articles concernant la psychanalyse et la douance

La psychanalyse et les surdoués     Les surdoués et la psychanalyse   et    inné-psys

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Merci pour ce moment, Alain Finkielkraut.

Qu’est-ce que l’école ?

http://www.audencia.tv/cv_liUy4_JTnfj_alain_finkielkraut.html

J’avais été un peu interloquée par l’annonce du gouvernement, au moment de la rentrée, qui indiquait la volonté d’une plus grande diffusion du numérique dans les écoles. Il me semblait qu’il fallait plutôt s’attaquer à l’illettrisme et à la violence. Ces deux points étant en relation étroite, l’un entraîne l’autre. Si on ne sait pas bien lire, on peut être violent. Logique, quand on n’a pas les mots pour s’exprimer, pour exprimer son mal-être. J’ai recherché cette conférence d’Alain Finkielkraut sur l’école et la culture et je l’ai réécoutée attentivement. Je la diffuse sur le site, en espérant que, comme moi, vous l‘apprécierez à sa juste valeur. A. Finkielkraut, souvent très injustement décrié et caricaturé, passe parfois je ne sais pas pourquoi pour un arriéré rétrograde, ce qu’il n’est évidemment pas. Dans cette conférence assez longue, il a le temps d’explorer les diverses facettes du sujet. Il est important de l’écouter, surtout après avoir pris connaissance de cet article, qui nous apprend que les inventeurs des nouvelles technologies numériques ont pris la peine de préserver leurs enfants de ces outils, lorsqu’ils étaient jeunes.

http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/les-enfants-de-steve-jobs-prives-d-ipad-20-09-2014-1865015_47.php

A Finkielkraut, détendu, parle sur un long moment, et non pas harcelé par des journalistes ou intervenants malveillants, remplis de préjugés, voire méprisants, dans des émissions de télévision courtes. Ainsi, on peut mieux comprendre sa pensée. Il nous explique ce que l’école pouvait (employé au passé) apporter aux enfants et surtout aux enfants de pauvres. Une profonde  interrogation sur l’école, sur les nouvelles technologies, des explications concernant la baisse du prestige des enseignants, car ces technologies suppriment la médiation, la transmission d’adultes à enfants, une réflexion sur l’égalité, la liberté, sur le pouvoir médiatique, soutenu par la puissance informatique.

« la vie était une exploration »…

« avec les écrans, notre rapport au monde a été profondément modifié. »

« professeurs vous êtes vieux, la culture aussi ! »

Et pour ceux qui croient (à tort) qu’A. Finkielkraut est raciste…

http://www.atlantico.fr/decryptage/alain-finkielkraut-antisemite-fallait-imaginer-liberation-fait-benoit-rayski-1693159.html

Quand on lit dans les fora, (et même des fora de surdoués…), certains articles, certains cours de fac, les fautes de français, les fautes de syntaxe, de conjugaison, d’orthographe actuellement sont légion…qui font que certaines phrases n’ont plus de sens….comment peut-on encore penser et ne pas se laisser manipuler par l’information ou les informations ? Comment comprendre qu’un « livre » non littéraire comme le livre de Valérie Trierweiler se soit vendu à 145000 exemplaires en 4 jours ? Merci Valérie, j’ai emprunté votre titre pour le titre de mon article…

L’école doit apprendre l’esprit critique pour que chaque adulte ait son libre arbitre. Cette école actuelle qui voudrait que le savoir vienne de l’enfant (cf les pédagogies inversées) ne peut préparer tous les élèves, elle en devient injuste, et ce sont les enfants des classes défavorisées qui en paient le prix.

A écouter jusqu’au bout, pour la description extraordinaire du livre de Daniel Pennac « chagrin d’école » !

Merci pour ce très bon moment.

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Inné-psys

Une suite à mes articles concernant la psychanalyse et la douance

La psychanalyse et les surdoués et Les surdoués et la psychanalyse

Pour comprendre ce que la psychanalyse nous « apporte » je vais vous faire « profiter » de quelques textes dits scientifiques.

Parce que l’information brute est la plus explicite, dans ce cas, vous pourrez lire ces interprétations aussi imaginatives qu’improbables. Je voudrais montrer ce qui s’écrit au sujet de la précocité dans ces articles. Inutile d’ajouter que ces articles me font bondir. Il n’y a pas que ces articles évidemment et le premier article que je cite date de 2005. Cela sera assez long pour ne pas « manquer » certaines révélations, mais il faut lire jusqu’au bout. Les extraits sont hors contextes mais je ne peux tout recopier.

« ou si la précocité intellectuelle prend la place d’un phallus, »… Ne croyez pas que je divague soudainement…je ne fais que recopier un extrait d’un article de Catherine Weismann-Arcache  Maître de Conférences associé à l’Université de Reims. Membre associé au Laboratoire de Psychologie clinique et de psychopathologie, Université Paris Descartes (Paris-5).

Weismann-Arcache Catherine, « Incidence des destins de la libido sur la pensée, chez une fille et un garçon dits surdoués », Psychologie clinique et projective 1/ 2005 (n° 11), p. 177-203 URL : www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2005-1-page-177.htm.

Résumé :  « Partant des théories sexuelles infantiles comme creuset de la pulsion de savoir, nous avons proposé les épreuves projectives Rorschach et TAT à des enfants dits surdoués. Le moindre refoulement des théories sexuelles infantiles peut infléchir les destins de la pulsion de savoir, surinvestie chez ces enfants. Nous nous interrogerons sur les fondements pulsionnels de la pensée et sur les différentes issues que peut connaître la pensée du sexuel et des différences chez un garçon et une fille dits surdoués : symptôme, procédé auto-calmant, ou sublimation ? Deux observations cliniques singulières illustreront notre propos. »

Extrait : « Chez Lucien, il est difficile de déterminer si l’investissement intellectuel relève du procédé auto-calmant – seuls les tests intellectuels calment son excitation – ou si la précocité intellectuelle prend la place d’un phallus, ou plutôt idéal du moi primitif dans la terminologie que nous avons adoptée, destiné à combler – au-delà de l’angoisse de castration – la faillite du surmoi post-œdipien : « avoir » la mère reste toujours possible et invalide l’identification homosexuelle à celle-ci, qui n’a plus sa raison d’être. Lucien semble avoir échappé à la désillusion œdipienne qui, par la reconnaissance de l’insuffisance et de la petitesse de son pénis, lui aurait permis de s’inscrire dans une temporalité linéaire. »

Je ne vais pas commenter cet article qui parle de lui même, je dois dire que je suis presque « sans voix » comme toujours devant de tels articles…peut-être en plus du QI faudra-t-il mesurer la taille du zizi ????? Et les filles , alors ????? Les références à Freud et aux théories sexuelles infantiles sont nombreuses dans l’article.  la parole est à ce jeune Lucien qui répond pertinemment à une question du TAT. « Alors c’est l’histoire d’un petit garçon qui s’appelait Lucien et qui s’ennuyait avec une psychologue. »

Cet article date de 2005, la chercheuse a persisté, en écrivant un article en 2011 :

Weismann-Arcache Catherine, « L’intelligence « surdéveloppée », un héritage de la dépression infantile ? », Psychologie clinique et projective 1/ 2011 (n° 17), p. 279-296 URL : www.cairn.info/revue-psychologie-clinique-et-projective-2011-1-page-279.htm.

extraits : « Nous proposons une étude projective des effets réciproques de la dépression et de l’intelligence surdéveloppée chez des petits enfants diagnostiqués « dépressifs surdoués », âgés de 3 à 6 ans. Nous interrogerons les particularités de l’organisation défensive de ces enfants dits « dépressifs et surdoués » et tenterons d’établir s’il existe une spécificité de la dépression chez le petit enfant surdoué. Après avoir défini les critères psychopathologiques et métapsychologiques de la dépression et de l’intelligence surdéveloppée, nous les illustrerons par des éléments de la biographie et des productions de Blaise Pascal, et par une comparaison des Rorschach d’enfants dépressifs surdoués et d’enfants dépressifs non surdoués.

Le haut potentiel intellectuel est fréquemment et implicitement associé à l’humeur dépressive et à l’anxiété. Si la corrélation reste à prouver dans ces termes actuels, le lien entre l’investissement intellectuel, scientifique et/ou créateur, et la mélancolie semble remonter aux origines de l’humanité et se nourrir de la finitude et de la temporalité humaine »…

 …Les études sur le génie créateur (Brenot, 2007) insistent sur les crises dépressives traversées par les écrivains, par les artistes, mais aussi par les scientifiques. Dans cette perspective, une intelligence surdéveloppée et une dépressivité normale ou pathologique pourraient être les fileuses d’une même destinée.

Chez les petits enfants dits surdoués, les troubles de l’estime de soi et les difficultés de séparation, souvent précédés par des insomnies précoces, vont se révéler à l’entrée en Maternelle à travers des symptômes d’appel qui peuvent être regroupés sous la bannière de « l’ennui », motif récurrent de consultation : il ou elle s’ennuie à l’école, ne joue pas, n’a pas de copains, est déçu(e) parce qu’on n’apprend pas à lire, etc. Ennui, déception et solitude évoquent pour le clinicien averti la sensibilité à l’absence, à la perte côté vide ou côté manque : « nothing » ou « no thing », comme l’exprimait Bion (1962, p.52). »

 … « Il perdit sa mère à l’âge de 3 ans. Il va alors surdévelopper son intelligence et devenir un enfant « précoce », notamment en mathématiques, puisqu’il démontre à 11 ans quelques propositions mathématiques d’Euclide. » (C.W parle de Blaise pascal)…

« … On peut donc estimer que le haut potentiel intellectuel – et dans une moindre mesure l’investissement intellectuel – est associé à des défenses narcissiques précoces, qui se sont érigées très tôt en réponse aux caractéristiques à la fois fascinantes et changeantes d’une relation d’objet constitué mais peu fiable. Les repères identitaires sont assurés par l’ombre de l’objet qui ne tombe pas sur le moi (Freud, 1915), mais indique d’où vient la lumière et sous-tend la quête des origines et le fantasme narcissique de complétude et de brillance. On pourrait dire, avec P. Denis, que l’exaltation intellectuelle est un des destins de la dépression »

La thèse exprimée est que Blaise Pascal ayant perdu sa mère à trois ans a surinvesti l’intellectuel.

On peut se demander pourquoi tous les enfants qui ont perdu leur mère très jeunes ne sont-ils pas tous des génies ?

2013   parents tardifs enfants précoces C Weisman Arcache

Et 2014 démarre en apothéose :

on ne comprend pas pourquoi , de l’autre versant de la courbe de Gauss, le désinvestissement n’est pas évoqué…et curieusement , dans ce cas , les parents sont exempts de culpabilité.
Weismann-Arcache Catherine, « La communication handicapée. Les enfants surdoués et les enfants autistes ont-ils encore un corps ? », Hermès, La Revue 1/ 2014 (n° 68), p. 82-88 URL : www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2014-1-page-82.htm.

Résumé : « Aujourd’hui, le langage et sa polysémie sont devenus « communication », les compétences sociales et émotionnelles remplacent les investissements libidinaux et affectifs, tandis que l’intérêt contemporain pour l’intelligence et ses différentes formes s’est substitué aux questionnements sur les fondements pulsionnels de la pensée. Les nouvelles expressions symptomatiques sont au diapason et les troubles neuro-développementaux sont en train de recouvrir tout le spectre de la psychopathologie infantile. Nous montrerons comment ces expressions contemporaines du mal-être peuvent être éclairées par la clinique d’hier et celle d’aujourd’hui : les enfants dits surdoués et/ou autistes d’Asperger illustrent particulièrement la manière dont les défaillances précoces au niveau de l’investissement du corps et de ses plaisirs auto-érotiques peuvent entraver les modalités relationnelles à travers la représentation de soi et de l’autre. Nous conclurons en faisant appel au transfert comme réanimation psychique possible de ces enfants « robots ». »

« …  enfants dits surdoués et/ou autistes d’Asperger illustrent particulièrement la manière dont les défaillances précoces au niveau de l’investissement du corps et de ses plaisirs auto-érotiques peuvent entraver les modalités relationnelles »   « …Le troisième est un jeune garçon que nous avons rencontré à l’âge de 8 ans, parce qu’il est « précoce », comme il nous l’annonce lui-même alors que nous lui demandons pourquoi il vient nous voir. Pour ses parents, la consultation est motivée par des comportements violents à l’école, des jeux sexuels (masturbations ou compulsion à toucher son pénis très fréquemment), une difficulté à accepter les règles de la vie en collectivité ; l’école a évoqué l’opportunité d’une classe spécialisée malgré ses bons résultats scolaires et son année d’avance. Les sanctions n’ont aucun effet et ses parents le trouvent insensible, disent qu’il ne prend pas en compte les autres. C. ne joue qu’aux Lego et s’ennuie souvent, n’est jamais invité et communique très peu… »

Je suis interpellée par le titre de l’article et par ces « défaillances précoces des plaisirs auto érotiques » car dans l’article il est question d’un enfant qui se masturbe à 8 ans…. Tous les enfants (garçons et filles) se masturbent et explorent leur corps. Quoi de plus normal si cela ne se produit pas en public.

 

Goldman Caroline, « Soigner l’enfant surdoué ? », Le Journal des psychologues 5/ 2012 (n° 298), p. 48-54 URL : www.cairn.info/revue-le-journal-des-psychologues-2012-5-page-48.htm. DOI : 10.3917/jdp.298.0048

Extraits :

«Se contenter de commenter les performances cognitives des enfants dits « surdoués » ne peut suffire pour les comprendre et proposer des modalités de prise en charge adaptée à leurs souffrances. Au contraire, une approche dynamique du fonctionnement psychique peut prendre tout son sens ici : par un bilan psychologique complet de l’enfant, il devient possible de présumer la fonction du « surinvestissement de la pensée », d’appréhender le sujet dans son ensemble et de remonter à la source du trauma.

Rappelons ici, de manière succincte, la notion de « surinvestissement de la pensée » pour la psychanalyse. Sigmund Freud n’a jamais abordé de façon explicite la question des enfants surdoués, mais il a introduit le premier cette notion de « surinvestissement » à propos des théories sexuelles infantiles, puis du génie de Léonard de Vinci (Freud S., 1908 ; 1927). Il a expliqué de quelle façon tous les enfants, vers l’âge de deux ou trois ans, mettaient en marche leur première « pulsion de penser » pour résoudre l’énigme de la venue au monde encombrante de petits frère ou sœur réquisitionnant l’attention parentale, que cette expérience ait été vécue directement par l’enfant ou qu’il s’en sente simplement menacé. Il a aussi exposé les différents destins qui s’offraient à cette pulsion, parmi lesquels figurait celui, idéal, du futur génie créateur (idéale, car non soumise au refoulement, surinvestie et intégralement sublimée). Par la suite, Mélanie Klein s’est largement intéressée à la pensée de l’enfant et a notamment mis en relief la façon dont cette construction, engageant tout le rapport au réel, se nouait dans le lien précoce avec le premier objet maternel (1921). Wilfred R. Bion a également participé de manière fondamentale à la mise en relief de ces corrélations entre pensée et affectivité maternelle (1962). Par la suite, plusieurs psychanalystes contemporains se sont penchés plus spécifiquement sur la souffrance des enfants surdoués qui consultent, en décrivant ces profils maternels sous des traits particulièrement stimulants (Lebovici S., et al., 1967) ou dépressifs (Green A., 1983). Ces approches psychanalytiques très qualitatives ont été accompagnées d’autres recherches plus descriptives (Roux-Dufort L., 1982)…

Mes récents travaux de recherche ont cherché à approcher ce phénomène sous un angle aussi quantitatif que qualitatif (Goldman C., 2007a). … en lien avec ces considérations psychopathologiques, j’ajoute que ce choix symptomatique avait bien souvent été encouragé par un environnement socioculturel ou par des attentes parentales investissant particulièrement la pensée et la performance.

…La prise en charge thérapeutique de ces enfants doit obéir aux mêmes lois que toutes les prises en charge de la souffrance affective infantile, qu’elle émerge chez un enfant ayant surinvesti la pensée ou non.

…Comme bien souvent, l’hypothèse sera donc d’envisager un travail de remaniement ciblé des liens intra-familiaux. Et si l’implication parentale n’est pas possible, la prise en charge thérapeutique individuelle de la souffrance affective de l’enfant obéira aux mêmes principes que toutes les autres. Son surinvestissement de la pensée ne sera envisagé que comme un indice supplémentaire de sa dynamique défensive, ni plus ni moins, et il sera infiniment reconnaissant au psychologue de rendre à son chiffre de qi la place plus modeste qui lui revient….

…Le lecteur saura reconnaître derrière toutes ces histoires de douleurs infantiles combien le chiffre du qi n’aura été que l’indicateur d’un certain ressort défensif et non l’explication des souffrances des sujets. Ces enfants consultants n’ont, encore une fois, rien de particulier : leur peine obéit aux mêmes lois de l’affectivité que tous les autres. Et en se contentant de commenter leur performance cognitive (par rapport à la moyenne, ou dans l’écart offert par leurs compétences verbales et logiques, etc.), nous serions passés à côté de tout : à la fois de la compréhension de la nature de leur souffrance, de leur étiologie, mais aussi des moyens de les en sortir. »

 

Pas de commentaire, juste deux questions :

Comment en est-on arrivé là ?

Cela va durer encore longtemps ?

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les tests de QI

Les tests de QI sont expliqués dans la page définition. Certaines questions concernent le RE -passage des tests de QI, c’est-à dire , quel est le délai minimal entre deux passages de tests. cela peut se produire si par exemple, on pense que l’enfant ou l’adulte n’a pas « réussi » les tests, ou n’était pas dans de bonnes conditions optimales pour le passer, ou tout simplement l’enfant a grandi, et qu’il y a besoin d’un autre test pour sa scolarité.

Selon J. Grégoire, il faut au moins un an d’intervalle entre deux passages du même test d’intelligence.

 

« Canivez et Watkins (1998) ont montré qu’un intervalle d’un an est un minimum pour que s’efface l’effet positif de la pratique du test et que les nouveaux résultats puissent être considérés comme valides.  »  Grégoire p  266  L’examen clinique de l’intelligence de l’enfant . Mardaga .2009.

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sur doctissimo

Un article du site Doctissimo qui me cite, je ne résiste pas à vous le faire lire.  Il date un peu, presque deux ans, mais qu’importe. il a l’avantage non négligeable de différer  de la pensée unique (non arborescente ?) et de titrer « A propos  de la pensée en arborescence », sur le forum Famille, enfants précoces , enfants surdoués.

Les différents doctinautes ne manquent pas de bon sens.

Je recopie un extrait de emma-de -Belleville, très éloquent :

« Et petite anecdote perso, mon fils est récemment allé voir une graphothérapeute qui se spécialise dans les enfants surdoués et qui s’est sentie obligée de commencer par faire un laïus à mon loulou sur les particularités de son cerveau. Lui en a retenu que son cerveau marchait bizarrement, et mal, ce qui l’a inquiété et vexé (pour la partie graphisme elle est super ceci dit!) »

On peut dire que mon article tombait à pic, car il s’intitulait « penser différemment , à manier avec précaution » ! on imagine aisément les dégâts que de tels propos peuvent induire chez un enfant très sensible.

Elle ajoute ensuite que tout le monde a des associations d’idées et que les pensées « linéaires », par étapes sont privilégiées dans le logico-déductif, comme un raisonnement mathématique.  ce qui est vrai…même des personnes de ma connaissance , qui très visiblement ne sont pas surdouées, ont des associations d’idées ! elles en ont un peu moins…

Je cite emma-de-belleville mais tous les doctinautes sont très intéressants sur cette page!

cliquer sur

http://forum.doctissimo.fr/famille/enfants-precoces-surdoues/propos-pensee-arborescencesujet_4044_1.htm

et bien sûr relire le 17.09.2012

https://planetesurdoues.fr/index.php/2012/09/17/penser-differemment-a-manier-avec-precaution/

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Les surdoués et la psychanalyse

J’avais écrit en mai dernier, un article intitulé « La psychanalyse et les surdoués ». A la réflexion j’aurais dû plutôt inverser et titrer « les surdoués et la psychanalyse ». J’avais écrit cet article un peu trop rapidement, mais non sans réflexion profonde. J’ai eu des commentaires auxquels j’ai répondu. Cet article me semblait indispensable au vu de ce que je reçois comme témoignages de personnes surdouées qui se trouvent malheureusement confrontées à des psychanalystes, ou à des psychologues qui sont « d’école psychanalytique » ou « d’obédience psychanalytique », sans savoir laquelle d’ailleurs, ni comprendre ce que cela représente. Effectivement, il faut connaître, c’est-à dire se pencher sur cette question pour en comprendre les tenants et aboutissants, et encore on n’y comprend pas toujours quelque chose et pour cause… Alors, j’ai relu avec application « Le livre noir de la psychanalyse vivre, penser et aller mieux sans Freud » (sous la direction de C. Meyer)». Ce livre est assez ardu à lire pour quelqu’un comme moi qui ne croit pas en la psychanalyse et qui a compris depuis longtemps ses méfaits, mais je l’ai fait pour en dégager quelques bribes que je vais exposer. Il est bien sûr conseillé de le lire en entier, vous l’aurez compris. Le livre de Michel Onfray  « le crépuscule d’une idole » est plus facile d’accès, et Michel Onfray a réalisé aussi un travail de titan de relecture de Freud et de ses correspondances. Il me semble intéressant que les personnes soient informées, je n’ai relevé que quelques passages, mais j’aurais pu tout citer ! Vous apprécierez l’humour décapant d’ Aldous Huxley (1894-1963). 1925…si nous considérons que nous sommes en 2014, cela fait réfléchir… :

P 200 Pierre Rey dans « une saison chez Lacan » Laffont écrit  (p77), après dix années de séances quotidiennes chez Lacan que ses phobies sociales n’ont pas disparu   « l’avouer aujourd’hui me fait sourire: je suis toujours aussi phobique. Mais entre-temps, j’ai négocié avec mes phobies. Ou je ne me mets plus en position d’avoir à les éprouver, ou, le dussé-je, les considérant d’un temps vide, je les subis avec la résignation ennuyée qu’appellent les fatalités extérieures ».

p 402  Aldous Huxley (1894-1963)

DANS CE TEXTE DE 1925, INEDIT EN FRANCE, L’AUTEUR DU MEILLEUR DES MONDES ( 1 9 3 1 ) , GENIAL VISIONNAIRE DE L’ALIENATION DE L’HOMME, DU CLONAGE ET DES DERIVES DE LA SCIENCE, RECUSE AVEC BEAUCOUP D’HUMOUR LA PSYCHANALYSE QU’IL QUALIFIE DE PSEUDOSCIENCE. SELON HUXLEY, CHAQUE EPOQUE SUCCOMBE AU POUVOIR EXPLICATIF D’UNE THEORIE SEDUISANTE QUI DIPARAIT ENSUITE, PLUS OU MOINS RAPIDEMENT, PLUS OU MOINS PROFONDEMENT, DANS LES LIMBES DE L’HISTOIRE DE LA PENSEE : ASTROLOGIE, MAGNETISME, PHYSIOGNOMONIE LE XXE SIÈCLE SERA UN JOUR PERÇU COMME LE SIÈCLE D’UNE NOUVELLE SUPERCHERIE, AUSSI POPULAIRE QUE FARFELUE : LA PSYCHANALYSE. »  

p406

« Toutefois, tout comme les autres grandes pseudosciences du passé, l’assurance de son absurdité apparaitra et grandira peu a peu dans l’esprit de ses adeptes, jusqu’à ce qu’enfin même ceux qui portent un regard intelligent sur la science l’estiment trop manifestement absurde pour être crue. D’ici-là, quelque nouveau génie antiscientifique aura fait son apparition avec une nouvelle pseudoscience. Et les ex-fanatiques de Freud ne seront pas en deuil. La pseudoscience qu’est la psychanalyse est l’un des plus beaux spécimens du genre jamais conçu par l’esprit humain. Sa prodigieuse popularité, touchant toutes les classes, sauf celle des scientifiques, en atteste suffisamment. »    p407 « Qu’une chose aussi fantaisiste que cette théorie de l’interprétation par le biais des symboles (qui sont propres à signifier absolument tout suivant l’humeur de l’analyste) ait pu un jour être considérée comme possédant même une once de valeur scientifique, cela est vraiment assez incroyable. »

p 409  (Aldous Huxley parle de l’inconscient)

« Parfois, quand les mauvaises pensées sont trop fortes pour lui et arrivent sans aucune peine à se frayer un chemin vers la sortie, c’est le censeur lui-même qui leur fournit leurs jolis petits costumes, en les poussant même à porter un masque et un domino, pour ne pas faire trop peur à l’esprit conscient avec leurs mines effroyables. Les pensées refoulées et le censeur font preuve d’une incroyable ingéniosité dans l’invention de stratagèmes. On en garde l’impression qu’ils sont beaucoup plus malins que le pauvre, stupide esprit conscient, qui, à moins d’être celui d’un psychanalyste, serait bien incapable d’imaginer d’aussi ingénieuses feintes et combines. L’authenticité de ce passionnant mythe anthropomorphique est allègrement assumée par tous les psychanalystes qui s’appliquent à y fonder leurs arguments, comme s’il s’agissait d’un fait scientifiquement prouvé.

L’examen de tous les autres grands ≪ faits≫ de la psychanalyse démontre que ce ne sont que de simples hypothèses dérivant exactement des mêmes procédés. Il y a par exemple l’hypothèse de l’existence d’un complexe d’Œdipe universel. Il y a l’hypothèse que les jeunes enfants éprouvent des sensations et des désirs sexuels. Les nourrissons au sein, nous explique Freud, connaissent un véritable plaisir sexuel ; et, pour le prouver, il nous demande d’observer leurs visages qui arborent, quand ils tètent, cette expression parfaitement béate qui, dans lavie d’adulte, n’apparait qu’après l’accomplissement de l’acte sexuel.

C’est là une preuve particulièrement scientifique. Nous pourrions tout autant dire que l’expression de profonde sagesse et de contemplation extatique que nous voyons souvent aux visages de bébés reposant gentiment dans leurs berceaux est la preuve manifeste que ce sont de grands philosophes, absorbés dans des réflexions sur le libre arbitre, la prédestination et la théorie de la connaissance.»

La partie 5 :

«5* Comment la psychanalyse s’est immunisée contre la critique

COMMENT METTRE A L’EPREUVE UNE THEORIE, QUI, CHAQUE FOIS QU’ON EN POINTE LES ERREURS, LES FAIBLESSES OU LES IMPASSES, SE REFUGIE DANS LES REPLIS INACCESSIBLES DE L’INCONSCIENT ? FACE AUX CRITIQUES DES PSYCHIATRES ET DES PSYCHOLOGUES SCIENTIFIQUES QUI CONTESTENT SON EFFICACITE, FACE AUX REMISES EN CAUSE DES EPISTEMOLOGUES QUI DOUTENT DE SA VALIDITE ET DES HISTORIENS QUI DENONCENT SES MENSONGES, LES FREUDIENS ONT ELABORE UN ARSENAL SOPHISTIQUE QUI LEUR PERMET SOIT DE DESAMORCER LA CRITIQUE (CONTESTER LA PSYCHANALYSE SERAIT EN SOI UN SYMPTOME), SOIT D ‘Y REPONDRE, SOIT ENCORE DE JETER LE DISCREDIT SUR SES DETRACTEURS. L’INCONSCIENT EST UNE ARME REDOUTABLE, QUI FONCTIONNE A LA MANIERE D’UN PROCESSUS IMMUNITAIRE, DETRUISANT TOUTE OBJECTION QUI MENACERAIT LE SYSTEME. AINSI, IL EST PROBABLE QUE CERTAINS FREUDIENS DENONCERONT CE UVRE PARCE QU’IL REVELE LA ≪ RESISTANCE ≫ DONC LA NEVROSE DE SES AUTEURS QUI REFUSENT D’ACCEPTER LES ≪ REVELATIONS ≫ FREUDIENNES.»

 

Enfin,  la quatrième partie  « les victimes de la psychanalyse » p 443

ET p 532  « le drame de l’autisme »..

dans ce livre , on apprend que Freud a écrit :

« En 1913 : « Que la psychanalyse n’ait pas rendu meilleurs, plus dignes, les analystes eux-mêmes, qu’elle n’ait pas contribué à la formation du caractère, reste pour moi une déception. J’avais probablement tort de l’espérer. »
En 1915 :
« J’ai toujours été frappé par la bassesse des hommes, même des analystes ; mais pourquoi les hommes et femmes analysés devraient-ils être meilleurs ? L’analyse permet une certaine unité de la personnalité, mais elle ne rend pas bon en soi et pour soi. »
En 1928 : « Cela me déroute parfois que les analystes eux-mêmes ne soient pas radicalement changés par leur commerce avec l’analyse. »
En 1935 : Parmi la foule des analystes, « beaucoup hélas ! sont d’une étoffe humaine peu modifiée par l’analyse ».

Au moins il en était « conscient ».

Sophie Robert relaie l’information concernant l’autisme avec ses films documentaires. Des psychanalystes ont essayé d’interdire la diffusion de ses films…

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