Archives de catégorie : Réflexions

Une nation trompée !

Comment les écoles freinent les élèves américains les plus brillants.

Lorsque je cherchais des études pour écrire le contexte théorique de mon étude, j’ai relu notamment celle-ci : Colangelo, N., Assouline, S., & Gross, M. U. M. (2004). Une nation trompée: Ou comment les écoles freinent les étudiants américains les plus brillants (volume I). Iowa City, IA: The Connie Belin & Jacqueline N. Blank International Center for Gifted Education and Talent Development. [Disponible gratuitement, tout comme la recension des recherches (volume II, en anglais seulement), en version électronique sur ce site ]

On peut cliquer sur le lien « site » et télécharger le PDF disponible en plusieurs langues.

Il s’agit du rapport national américain Templeton sur l’accélération, écrit par Colangelo, Assouline et Gross. Rapport de 2004 approuvé par la National Association for Gifted Children.

Les 20 points les plus importants du volume II de ce rapport

1.Les programmes scolaires accélérés sont les initiatives les plus efficaces pour les enfants doués.

2.Pour les élèves brillants, les programmes accélérés ont des effets bénéfiques à long terme tant sur le plan scolaire que social.

3.Les programmes accélérés ne coûtent quasiment rien.

4.Les enfants doués ont tendance à être socialement et affectivement plus mûrs que leurs camarades du même âge. Pour de nombreux élèves brillants, l’accélération permet de mieux s’aligner avec leurs camarades de classe.

5.Lorsque les élèves doués doivent suivre le programme destiné à leur groupe d’âge, ils s’ennuient souvent et n’ont plus envie d’apprendre.

6.Les examens, en particulier ceux de niveaux supérieurs (développés pour des élèves plus âgés), sont très efficaces pour identifier les élèves qui tireraient profit des programmes accélérés.

7.Des témoignages et outils sont mis à la disposition des écoles pour les aider à faire des choix sur les programmes accélérés en réduisant les risques et en optimisant le taux de réussite des élèves brillants. The Iowa Acceleration Scale (Le barème sur la scolarité accélérée de l’Iowa) est un outil prouvé efficace pour aider dans le choix de programmes accélérés à tous les niveaux de scolarité.

8.Les 18 types d’accélération mises à la disposition des élèves à haut potentiel sont répartis en deux catégories principales : les programmes accélérés en fonction du niveau scolaire, qui réduisent le nombre d’années passées en primaire (de la maternelle au CM2) et les programmes accélérés en fonction des matières, qui offrent un contenu plus avancé que les programmes traditionnels.

9.Commencer l’école plus tôt est un choix excellent pour certains élèves doués, tant d’un point de vue scolaire que social. Les jeunes enfants brillants qui entrent tôt à l’école n’ont généralement aucun problème à s’entendre avec leurs camarades plus âgés.

10.Les étudiants doués inscrits à l’université à un jeune âge connaissent des réussites scolaires à court et long termes, ce qui leur permet de réussir dans le monde professionnel et de se sentir bien dans leur peau.

11.Des solutions variées permettent aux lycéens surdoués qui préfèrent rester avec des camarades de leur âge de ne pas suivre des cours d’université à temps plein. Notamment les inscriptions doubles au lycée et à l’université, la formation à distance et les programmes d’été.

L’Advanced Placement (AP) est le choix le plus populaire parmi les élèves doués qui souhaitent suivre des cours de niveau universitaire au lycée.

  1. Très peu d’élèves inscrits tôt à l’université connaissent des difficultés sociales ou affectives. En cas de difficultés, celles-ci sont généralement de courte durée et font partie du processus d’adaptation.

13.Les programmes accélérés intensifs (réduction de deux années ou plus) sont efficaces d’un point de vue scolaire et social pour les élèves doués.

14.De nombreux éducateurs ont des préjugés négatifs vis-à-vis de l’accélération malgré les preuves nombreuses apportées par la recherche sur son efficacité et sa viabilité.

  1. Pour changer radicalement la perception qu’ont les Américains des programmes scolaires accélérés, nous allons devoir utiliser tous les moteurs du changement : législation, tribunaux, règlements administratifs et initiatives professionnelles.
  2. Une mise en place efficace des choix de programmes accélérés pour les élèves doués handicapés nécessite du temps et des ressources.
  3. Il est important que les parents fassent partie intégrante de la prise de décisions concernant les programmes accélérés destinés à leurs enfants.
  4. Les quelques problèmes que nous avons observés concernant les programmes accélérés sont principalement liés à une planification médiocre ou incomplète.
  5. Équité dans l’éducation ne veut pas dire similarité d’apprentissage. L’équité respecte les différences individuelles en matière de facilité d’apprentissage et reconnaît la valeur de chaque élève.
  6. La question primordiale pour les éducateurs n’est pas de se demander s’il faut mettre en place un programme accéléré pour un élève doué, mais bien comment le faire.

Pour plus d’informations concernant les recherches menées sur ces points, nous vous invitons à consulter le volume II d’Une nation trompée.

 Même si tout n’est pas transposable à notre contexte français, contexte qui semble, entre autres, préférer faire entrer les enfants à haut potentiel dans la case «enfants différents» ou dans la case « enfants handicapés », ce rapport est très instructif. J’apprécie la question numéro 3 de la fin du rapport

« Question n° 3 :

Nous savons que, dans quelques rares situations, l’accélération n’est pas efficace. Que peut faire l’école pour garantir la réussite de l’accélération chez cet élève ?»

A lire ou relire, l’étude que j’ai réalisée récemment   Etude haut potentiel 2015 (incidence du passage anticipé au CP sur la réussite académique ultérieure chez les personnes à haut potentiel intellectuel)

  le saut de classe ?

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découverte d’un blog : maman@home

Aujourd’hui j’ai découvert le blog d’une maman à travers un article sur le haut potentiel. Dans cet article, la maman s’interroge à juste titre sur son fils, sur une possible douance et sur le fait de faire passer des tests à son petit garçon de 6 ans et demi. Les nombreux commentaires à la suite de l’article montrent que beaucoup de parents s’interrogent sur les sauts de classe. Des questions fusent comme : « Est-ce utile ? » « ne le perturbez pas ! » « oui c’est utile ! » Tous les avis et témoignages sont nombreux et intéressants à lire.

A la fin de l’article, l’auteur signale qu’elle va beaucoup lire un seul blog…

Dommage, car ce blog, et d’autres ne diffusent pas mon étude. Pourquoi ?…c’est une question à laquelle je ne peux pas raisonnablement répondre…J’ai donc signalé mon étude ! On n’est jamais si bien servi que par soi-même !…Surtout que des auteurs très connus et reconnus dans le domaine de la précocité intellectuelle m’ont félicitée pour cette étude. Ils m’ont dit qu’il fallait s’interroger sur ces 30 % d’échec scolaire supposés dans la population des enfants intellectuellement précoces (EIP), effectivement. C’est une des conclusions du mémoire, également. Ce chiffre n’est pas certain du tout. Le monde de la douance ne cessera jamais de m’étonner…

le blog :

 mon fils est peut-être un enfant à haut potentiel et donc quoi ?

à lire mes articles :      Mon étude sur le haut potentiel 2015               

           Le saut de classe

étude haut potentiel 2015 partie 1

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Une dictée par jour

C’est le slogan de la rentrée…passer d’une dictée par mois à une dictée par jour est un peu passer d’un extrême à l’autre ! Mais la situation de l’orthographe des petits français (et même de certains grands) est telle qu’il fallait un message digne. Bien sûr, pas un mot sur les méthodes d’apprentissage de la lecture.

Certains pensent qu’il suffit d’avoir un correcteur d’orthographe sur word, mais je prends un exemple tout simple qui vient de se passer en écrivant cet article !

En écrivant : passer d’une dictée par mois à une dictée par jour est un peu passer d’un extrême à l’autre ! Ce cher correcteur me signale que passer s’écrit passé ! Ben voyons…alors Cher correcteur passer s’écrit bien comme je l’ai écrit « passer» à l’infinitif  car si on le remplace par un verbe du 3eme groupe comme « vivre » on sait de suite qu’il faut écrire passer à l’infinitif ! On sait bien que faire des dictées ne suffit pas, si les règles de grammaire (qui ne sont pas si difficiles) ne sont pas bien expliquées.

Alors oui passer d’une dictée par mois à une dictée par jour est un peu vivre d’un extrême à l’autre !

Voici quelques articles que j’ai écrits au fil du temps :

Lecture et réflexion

La réforme du collège : tous égaux tous illettrés

les maths aussi

illettrisme

lettre ouverte de Patrick misse

J’ajoute que la dyslexie est un problème à part , mais dans cette émission , les deux intervenants n’ont pas abordé les méthodes d’apprentissage de la lecture.

Dyslexie

et d’autres :       L’école et ses kmers

Brighelli-collège

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Vous avez dit échec scolaire ?

Je lis par hasard deux articles concernant la douance et je suis toujours étonnée ! Comment peut-on encore diffuser des chiffres d’un tiers d’échec scolaire d’enfants précoces alors que ces chiffres ne sont pas validés par des études ? Le premier est une invitation à une conférence de Béatrice Millêtre. L’article débute ainsi :

« Le 25 septembre Béatrice Millêtre viendra nous parler avec  pertinence, dans un esprit pratique et rempli d’exemple de la précocité chez l’enfant.
Malgré leur potentiel, les enfants précoces connaissent souvent l’échec scolaire. Cette conférence leur sera consacrée. Ceux-ci représentent entre 2 et 5 % de leur classe d’âge.
« Les enfants précoces, on en trouve un à deux par classe. Ils se caractérisent par un quotient intellectuel plus élevé et par leur fonctionnement intuitif. On les appelle précoces, surdoués ou encore à haut potentiel. Attention au mot « précoce ». En réalité, ils gardent leur différence toute leur vie ! »
Le problème c’est qu’ « efficacité à l’école et performances intellectuelles ne sont pas forcément liées. Un tiers de ces jeunes va se trouver en échec scolaire à la fin du primaire ; 40 % à la fin du collège ; et 40 % seulement se lanceront dans des études supérieures. Beaucoup ont en effet tendance à se démotiver et à se dévaloriser, ils ne comprennent pas ce qu’on attend d’eux et se mettent en retrait ».

la suite de l’article cliquer sur   article

Découvrez  les résultats de l’étude que je viens de réaliser après avoir interrogé 125 adultes à haut potentiel sur leur scolarité.

Titre de l’étude :  Incidence du passage anticipé au CP  sur la réussite académique ultérieure chez les personnes à haut potentiel intellectuel.

Les résultats indiquent que :

La réussite au Bac est très flagrante pour tout l’échantillon, plus de 92% de réussite au Bac. Même s’ils ne sont pas tous allés en CP anticipé, les résultats mettent en évidence qu’ils réussissent les diplômes académiques Bac et post-Bac avec des mentions, et ont plusieurs diplômes pour un grand nombre d’entre eux (57,6%).

75 % de mon échantillon ont été satisfaits de leur scolarité.

Sur 125     :   116 ont eu leur Bac !     121 sont diplômés …    48 ont bac+5 …  25 ont plus de Bac +5…   72/125 ont plusieurs diplômes !

Pas mal l’échec scolaire !

Quant à cet article

http://www.lexpress.fr/styles/enfant/enfant-surdoue-enfant-precoce-surmonter-les-difficultes_1674540.html

sans commentaire…

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Mon étude sur le haut potentiel 2015

Aujourd’hui, je place de très larges extraits (surtout les résultats) de mon étude sur le haut potentiel dans la page étude. Elle est intitulée « Incidence du passage anticipé au CP sur la réussite académique ultérieure chez les personnes à haut potentiel intellectuel ». Les résultats vont dans le sens des études internationales; les personnes à haut potentiel de l’échantillon présentent une réussite académique d’obtention du Bac , qu’elles aient ou non eu le passage anticipé du CP. Mais en post-Bac, le groupe CP anticipé obtient plus de diplômes de plus de Bac +5. J’ai ôté quelques pages parce que le contexte théorique est très long, aussi j’ai préféré ne laisser que le résumé du contexte théorique. Il y a 33 pages tout de même  et 11 graphiques!

J’ai préféré me concentrer sur les résultats sur le site. Je sais qu’il y a des biais et des limites à cette étude, comme dans toute étude, je les connais, et je les ai décrits, mais on ne pourra pas dire qu’il y a 30 % d’échec scolaire dans cette population de hauts potentiels.
Je sais que m’être centrée sur les  QI> 130  va pouvoir être reproché mais j’ai dû prendre ce seuil pour que cela soit une étude scientifique. Je sais bien sûr que certaines personnes « ratent » les tests de QI à cause de l’anxiété et sont tout de même à haut potentiel. J’ai vérifié tous les tests de QI des participants qui sont tous à QI>130. Pour le recrutement des participants, j’ai fait appel à plusieurs sources. Il est difficile de trouver des participants pour une étude, 125 personnes ont répondu à mon appel et c’est déjà énorme. Je remercie encore les participants. Je ne pouvais pas prendre les personnes à haut potentiel au hasard, c’est ce qu’il faudrait faire dans une étude statistique. En pratique c’est très difficile, parce qu’il y a 2.5% de la population qui est à haut potentiel. Pour n’avoir qu’environ 20 personnes à haut potentiel, j’aurais dû faire passer un WAIS à 1000 personnes prises au hasard…Alors pour en obtenir125…c’était impossible.
Cette étude pourra « peut-être » faire réfléchir plusieurs personnes qui diffusent encore et toujours cette « information » fausse : entre guillemets « il y aurait 30 % d’échec scolaire dans la population des hauts potentiels »…
Parfois on entend même jusque 60 ou 70 % d’échec…dans des articles, des émissions de télé ou radio, des sites, des blogs, des livres. Certains font croire que le haut potentiel serait un trouble d’apprentissage…
On peut prendre le parti d’en rire, (ou d’en pleurer), j’ai préféré faire une étude sérieuse et universitaire, avec certes, des lacunes. J’espère que les parents auront moins  peur d’élever des enfants à haut potentiel en voyant ces chiffres , plus proches de la réalité.

Dans l’étude, 28 participants sur 125, soit 22,4%, sont allés au CP anticipé.

Les résultats indiquent que l’effet du CP anticipé sur la réussite au Bac est peu influent, car la réussite au Bac est très flagrante pour tout l’échantillon, plus de 92% de réussite au Bac. Les personnes à haut potentiel réussissent plutôt bien, voire très bien leur scolarité. Beaucoup ont de très belles réussites universitaires. On compte beaucoup de Bac+5 et plus de Bac+5 (58.4%). Une proportion élevée (75 %) est satisfaite de sa scolarité dans l’ensemble sur l’échantillon entier.

Pour ceux qui voudraient lire le mémoire en entier, me contacter par mail : kirchges@live.fr

Pour lire les extraits de l’étude cliquer sur étude

 

 

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Bonne rentrée à tous ?

Aujourd’hui c’est la rentrée scolaire normalement pour tous les enfants. Mais certains enfants sont exclus de cette rentrée, notamment certains enfants autistes, et les enfants « de la guerre », ces enfants de réfugiés qui fuient pour atteindre l’Europe…triste de voir les conséquences sur des enfants d’actes commis par des gens barbares et des dirigeants incompétents.

D’autres enfants ne vont pas connaître la rentrée aujourd’hui car ils (ou plutôt leurs parents) ont choisi de faire ce que l’on appelle « l’école à la maison » ou IEF (instruction en famille). Je rappelle en passant que l’instruction est obligatoire de 6 à 16 ans. Je voudrais donner un avis personnel sur ce mode de scolarisation. Je sais que je n’aurais jamais pu ni voulu le faire, car mes enfants étaient toujours heureux de rejoindre l’école, même si cette école n’était pas parfaite, loin de là. J’ai toujours considéré qu’il fallait, pour eux, qu’ils connaissent de nombreuses autres personnes, enfants et adultes, qu’ils connaissent d’autres modes de fonctionnement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont aussi toujours allés en colonie de vacances, presque une fois par an (des colonie de vacances à thèmes « ordinaires » , je précise). Par ailleurs, je n’aurais jamais pu leur faire cette instruction, car ils étaient trop rebelles, surtout les garçons…mon fils aîné voulait déjà prendre une chambre d’étudiant …à 11 ans ! Rebelles, dans le sens où ils préféraient toujours s’amuser et jouer plutôt que travailler sur du travail scolaire, normal pour des enfants , mêmes des enfants à haut potentiel. Le rôle de mère et d’enseignante n’aurait pas pu être cumulé pour moi. Même si je comprends que beaucoup de parents d’enfants surdoués aient envie de recourir à cela, lorsqu’ils voient leur enfant souffrir de harcèlement scolaire par exemple, il faut vraiment penser à d’autres conséquences très fâcheuses qui peuvent se greffer à cette situation de « huis clos » permanent. Car « faire l’école à son enfant » équivaut à être sur leur dos en presque permanence. Il faut penser à l’adolescence, également. A l’adolescence, les enfants doivent s’émanciper et surtout voir et se confronter à d’autres personnes, en dehors de la famille. Ne serait-ce que pour rencontrer « le premier amour ». Le grand risque semble être, selon moi, que l’enfant ne puisse grandir. Or les enfants à haut potentiel ont besoin de grande indépendance vis à vis de leurs parents et cela très jeunes , à mon humble avis (indépendance d’esprit et géographique). Ils doivent faire des rencontres et les parents doivent pousser leur enfant à être autonomes.

J’ai lu plusieurs articles sur le sujet que je partage avec vous :

école à la maison

Céline Alvarez

Comme le dit Marie-Sandrine Lamoureux, professeur d’histoire : « Je ne te dis pas ‘comment’ penser. Mais je suis ‘passeur d’art’

Marie Sandrine Lamoureux

et bien sûr cette caricature  au secours mon enfant est surdoué

Dans les cas de harcèlement , la situation est autre que du simple caprice, il faut bien sûr ne pas hésiter à alerter les autorités compétentes, à changer d’école ou à enlever l’enfant d’urgence d’un milieu toxique.

Le harcèlement à l’école             Le harcèlement scolaire      Le harcèlement scolaire France 2       Marion 13 ans pour toujours-Nora Fraisse

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Encore !

J’ai lu aujourd’hui encore dans un article cette déclaration fausse  :

« Car contrairement à ce qu’on pourrait croire, un tiers seulement des enfants précoces réussissent brillamment leur scolarité. « Un autre tiers réussira de façon classique, explique Valérie Husson, responsable de l’association. »

C’est lassant …On lit souvent ce genre de chose qui n’est pas du tout validé par les études scientifiques et cela ne semble gêner personne… Sauf Gabriel Wahl qui s’insurge fort justement dans cette émission  de France Inter à écouter si vous ne l’avez pas encore entendue !

http://www.franceinter.fr/emission-ca-va-pas-la-tete-au-secours-je-suis-trop-intelligent

Dans cet article , on lit aussi qu’  « un tiers des élèves surdoués sont phobiques scolaires »…Ou comment balancer des chiffres sans fondement…

pour lire l’article , (mais il est très peu intéressant)  cliquer sur  Enquête sur ces enfants qui ont la phobie de l’école

Je vous propose de lire plutôt ceci  bilan positif   ou     climat

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« Les surdoués » de R.Chauvin

Ayant réécouté deux émissions anciennes d’apostrophes et de radioscopie, sur ina.fr,
je vais les partager avec mes lecteurs. R Chauvin auteur du livre intitulé « les surdoués » était
invité pour parler de son ouvrage. A l’époque son livre avait fait grand bruit et on s’aperçoit que tout était dit déjà. On voit aussi que la situation des surdoués ne s’est guère améliorée et même qu’elle a bien empiré!Je pense que cet homme ultra pertinent aurait une attaque s’il savait qu’aujourd’hui en France, certains parents de surdoués doivent aller à la Maison des handicapés pour que la douance soit prise en compte, dans quelques académies…

Quand des gens disent que c’est une mode de parler des surdoués, cela me fait sourire. Par contre , il appelait de ses vœux des tests pour détecter la créativité. Aujourd’hui, ces tests existent enfin.
On peut écouter les premières minutes gratuitement et ensuite il faut payer. Je conseille vraiment d’écouter la totalité!

Apostrophe:  http://www.ina.fr/video/CPB75051385/les-enfants-sont-doues-mais-pour-faire-quoi-video.html

Radioscopie: http://boutique.ina.fr/notice/voir/id_notice/PHD99226289

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ça va pas la tête sur France Inter

Pourquoi les enfants surdoués ne sont pas forcément des têtes à claque

les invités:

Gabriel Wahl   auteur du Que sais-je  « Enfants intellectuellement précoces » PUF  (2015)

Nicolas Gauvrit  auteur de « Les surdoués ordinaires » (2014) PUF

Guillemette Odicino   Journaliste

On peut réécouter l’émission jusqu’en mars 2016

J’ai écouté attentivement cette émission, et je vais donner mon petit avis. Je n’emploie pas le terme de critique, parce que je sais à quel point il est difficile d’écrire un livre.

J’avais un préjugé, à cause du titre et j’ai été en accord avec la conclusion très positive.

On peut lire dans les commentaires de l’émission que le sujet est encore très mal connu, les parents sont démunis. J’avais créé ce site en 2009 pour cette raison. Je trouvais que le net était un formidable vecteur de rassemblement. mais il peut être aussi un vecteur de désinformation. La conclusion est intéressante et positive.  Car la positivité n’est pas ce qu’il  y a de plus répandu dans ce domaine en France !

à lire mes articles     climat               les conséquences du climat

Beaucoup de préjugés entourent le sujet. En ce qui concerne l’échec scolaire , les chiffres de 30 % d’échec ne sont pas validés scientifiquement mais ils sont répétés partout… pour connaître le sujet: Lire aussi T. Lubart, « Enfants exceptionnels » (2006)

Pour rebondir sur plusieurs commentaires :

Dans un commentaire une personne pense vraiment que l’on fabrique des enfants à haut potentiel parce qu’on l’a décidé ? Ces enfants sont très vifs dès le plus jeune âge. Une étude aux USA a suivi ces enfants de l’âge de un an à 8 ans en 1994. ils avaient des compétences cognitives élevées dès un an et demi pour les hauts QI. non , ce ne sont pas les parents qui fabriquent les enfants à haut potentiel. Tous petits ils sont déjà très très vifs.

L’enfant qui ne pouvait pas jouer aux cartes ou autres jeux n’est pas justement un « surdoué ordinaire ».

Enfin , la photo représente un garçon , comme souvent, des petites filles sont aussi précoces. Quelqu’un demandait ce qu’ils deviennent adultes, pour lire des témoignages, et comprendre mieux le haut potentiel, il y en sur mon site et dans le livre « Des femmes surdouées » EDN (2014).

Au sujet de l’humour, ce n’est pas qu’ils ont seulement de l’humour d’enfants de 12 ans quand ils ont 9 ans, mais ils ont un humour plus sophistiqué.

Quant à l’échec scolaire présupposé à 30 %, ces deux auteurs ont rétabli certaines vérités.

Je vais bientôt diffuser les résultats de l’étude.

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Bac à 13 ans ?

Un article aujourd’hui dans Le Monde.fr traite du sujet du haut potentiel et notamment du bac, plutôt de la difficulté de passer le bac trop jeune. Je ne peux qu’être d’accord avec ce point de vue, mais le titre dit : de la difficulté d’être surdoué. Ce n’est pas tout à fait la même chose !

Je remercie encore Arielle Adda qui nous avait vraiment déconseillé que nos enfants sautent plus de deux classes, même si scolairement, cela était vraiment possible, et cela disait-elle très justement pour l’adolescence. Il en avait été question lorsque mon fils aîné était en 6 ème, et s’il avait continué dans son collège, la 5 ème -4 ème se faisait en un an. Il avait donc changé de collège. Il vaut mieux chercher un collège de haut niveau académique que de sauter trop de classes. Mais tous les cas sont possibles. Certains jeunes passent le bac très jeunes et s’en sortent très bien. Mais dans cet article, ce jeune n’avait jamais vu de « vrais élèves de terminale ». Cela fait un peu frémir. Il faut penser aux études post-bac qui exigent que le jeune aille dans une ville éloignée de la famille et habite seul(e) dans une chambre d’étudiant. Il faut penser que le jeune doit parfois vivre les journées d’intégration des étudiants, dans lesquelles il y a alcool et bien d’autres choses. Que bien sûr il n’est pas trop question de ne pas aller aux journées d’intégration sous peine d’être mis à l’écart dès le début.

En conclusion , comme d’habitude, il faut raison garder !

Le monde.fr : « Bac : de la difficulté d’être surdoué»  de Laura Wojcik

Le parcours d’un enfant surdoué n’est pas aussi facile qu’on imagine. Charles-Pierre Astolfi a vécu ses douze ans d’études supérieures comme une longue quête de sens.

Les jeunes candidats au bac, dont les épreuves ont eu lieu du 17 au 24 juin, ne sont pas si rares : en 2013, 21 938 élèves scolarisés en terminale avaient moins de 16 ans, selon l’Education nationale, soit 4,7 % de l’effectif total. Parmi eux, certains dits « surdoués » viennent d’une classe réservée aux « élèves à haut potentiel ». C’est le cas de Charles-Pierre Astolfi qui, avant de passer son bac, n’avait jamais vu de « vrais élèves de terminale ».

Des vieux de 18 ans, à la scolarité linéaire, un peu plus barbus que lui. C’était en juin 2003, à Nice, sa ville natale, avec d’autres élèves de sa classe du lycée Michelet : « On était un groupe de minuscules enfants au milieu d’une jungle de lycéens », se souvient le jeune homme. Il n’avait alors que 13 ans. Le matin de l’épreuve, il se rappelle avoir reçu des rasoirs, des préservatifs, et un éthylotest devant les grilles du centre d’examen : « Je ne m’en suis pas servi tout de suite, contrairement aux autres… »

Du bac, il ne garde pas un bon souvenir : avec 10,13 de moyenne, il a obtenu ce sésame pour les études supérieures, mais sans briller comme il l’aurait voulu, et sans vraiment savoir qu’en faire. « A la télé, on voit toujours des petits génies -parfaits, qui décrochent le bac avec mention, jouent du piano comme des dieux, mais ça n’est pas représentatif de tous ceux qui passent le bac à 13 ans », regrette-t-il.

Pas à l’abri de l’échec scolaire

Sa mère, Françoise Astolfi, psychologue et directrice d’école, se souvient : « Je l’ai vu revenir la tête basse….  plus avant dans l’article   « la maman explique que : « Plus on est intelligent, moins on a l’impression de l’être. Les élèves à haut potentiel s’effondrent lorsqu’ils ne sont pas assez stimulés intellectuellement. Ils font des fautes si c’est trop simple. »

la suite sur :

http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2015/06/25/bac-de-la-difficulte-d-etre-surdoue_4661683_4497271.html

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