Archives de catégorie : Réflexions

Interview planetedouance

Je remets en avant cette interview que j’ai faite en janvier sur planetedouance, car une lectrice m’y a fait repenser ce matin !

Didier Poli a réalisé plusieurs interviews audio avec différents auteurs sur le haut potentiel.

« Nadine Kirchgessner a créé Planète Surdoués en 2009. Dans une longue interview, elle nous parle d’elle, de son parcours de ses enfants et des surdoués en général.

Elle a trois enfants surdoués, qui lui ont fait très tôt se poser des questions sur l’école, le saut de classe, les apprentissages, et sur le cours préparatoire anticipé. »

cliquer sur    Interview planetedouance

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Merci l’aplasie

maladies rares

Récemment, je me suis surprise à penser pour la première fois de ma vie : Merci l’aplasie.

Merci l’aplasie de me donner le recul nécessaire pour considérer les évènements de la vie pour ce qu’ils sont

Merci l’aplasie de me montrer que toutes les petits tracas de la vie ne sont pas grand-chose

Merci l’aplasie de me permettre d’entrevoir la chance que j’ai d’être surdouée pour avoir pu surmonter une telle maladie

Merci l’aplasie de me permettre de relativiser et de prendre les méchancetés, les rejets, et autres malveillances pour ce qu’elles sont

Merci l’aplasie de me montrer que d’être surdouée est une chance

Comme vous le savez peut-être, c’est la journée internationale des maladies rares. L’aplasie médullaire est une maladie rare du sang, que j’ai eue à l’âge de 19 ans. Il a fallu 8 longs mois pour savoir ce que j’avais et connaître le nom de cette maladie assez inconnue à l’époque. J’étais étudiante en médecine…J’ai toujours été très en colère contre cette maladie pourtant.

cliquer sur   chemin d’école          aplasie médullaire idiopathique

Je rassure mes lecteurs, je vais très bien. Je vous encourage à donner votre sang, il se peut qu’un jour j’en ai encore besoin ! et à vous inscrire sur la liste pour les dons de moelle osseuse !     cliquer sur    don de moelle osseuse

 

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La terre est ronde ?

Certaines personnes qui s’intéressent au monde de la douance sont parfois fâchées avec les études scientifiques. Les fausses croyances ont la vie dure. Je pense souvent à Galilée qui a dû se battre pour faire comprendre à ses contemporains que la terre était ronde. Il a même abjuré… Aujourd’hui, les informations sont plus faciles, le net a complètement changé le monde mais la terre est toujours ronde. Et les humains sont toujours humains. Ce qui fait que parfois le monde ne tourne pas rond…

Je pense par exemple à cette « maxime » en forme d’injonction :

« 1/3 des enfants doués se trouve en échec scolaire grave & quitte l’école sans aucun diplôme »

Cela n’est pas vérifié scientifiquement. Le rapport Delaubier, 2002 ,dit d’ailleurs très clairement que l’on ne connait pas les chiffres, ( le conditionnel est employé) :

« Au cours des deux dernières décennies, des parents d’élèves qualifiés traditionnellement de “surdoués” ou de “précoces” se sont regroupés en associations et ont souhaité faire entendre, de manière publique, leurs revendications. A tous les niveaux, ils sollicitent les responsables de l’Education nationale pour demander une meilleure réponse aux besoins de leurs enfants, en estimant que l’organisation actuelle du système éducatif ne prend pas en compte leur spécificité. Ils font état, avant tout, de la situation d’une part importante de la population dite “intellectuellement précoce” ( le quart? le tiers?) qui rencontrerait des difficultés, parfois graves, dans son parcours scolaire » ET « Sur la catégorie qui est aujourd’hui l’objet de notre réflexion (enfants à quotient intellectuel supérieur à 130), nous manquons d’études suffisamment étendues et approfondies, en particulier dans le contexte français, pour avoir une vue claire de la situation et des besoins des 200 000 élèves concernés. Ces deux difficultés nous empêchent de fonder ce rapport sur une base scientifique assurée. En revanche, elles font apparaître un véritable “besoin de connaissance” qu’il paraît important de relayer. »

 

Comme je tiens à la science, je tiens à ce que des choses fausses ne soient pas divulguées, du moins qu’elles puissent être discutées, (c’est ce qui se fait en sciences) certaines personnes pensent que je n’aime pas les gens qui diffusent des théories fausses. C’est assez surprenant.

Alors que je n’y pense même pas aux personnes, moi, je me place au niveau des théories. Sans vouloir paraître prétentieuse, je vais citer ceci :

« Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des évènements ; les petits esprits discutent des personnes. »

Eleanor Roosevelt

Ainsi, pour certain(e)s, le fait qu’il n’y ait que 23 enfants surdoués dans l’étude de la cohorte EDEN n’est pas suffisant pour en conclure quoi que ce soit. Elles s’accrochent à ce qu’elles voient au quotidien dans leur entourage ou leur travail.  Et cette étude n’est pas très diffusée…Il y a déjà très peu d’études françaises…Alors que cette étude EDEN est très scientifique et que l’on peut faire des statistiques inférentielles, c’est à dire généraliser, car les surdoués ont été recrutés au hasard dans une population de 1100 enfants.

Quand on diffuse des informations en psychologie, il y a un devoir de diffuser les vraies études scientifiques. Quand on parcourt le net, il faut redoubler de prudence et aiguiser son esprit critique !

Je joins l’excellent article de Franck Ramus  (chercheur ENS)

Comprendre la publication scientifique

Extraits :

« Eh oui, c’est dur d’être chercheur, il ne suffit pas de faire la recherche, encore faut-il parvenir à la publier… Mais le résultat de ce long processus « d’expertise par les pairs », c’est que les articles finalement publiés dans les revues offrent un niveau de qualité scientifique minimal, niveau qui varie selon les standards de la discipline et les exigences propres à chaque revue. Comme chaque chercheur a pu en faire l’expérience, le seul processus d’expertise par les pairs et de révisions multiples qu’il entraine permet d’augmenter significativement la qualité des articles publiés. Bien entendu, il ne s’agit pas de suggérer que toutes les études publiées dans les revues scientifiques sont parfaites et que leurs résultats sont incontestables et définitifs. La notion même de résultat incontestable est incompatible avec la démarche scientifique. Il existe bien sûr toute une hiérarchie de revues scientifiques, certaines beaucoup moins exigeantes que d’autres et publiant des études de moindre qualité. Et même les revues les plus prestigieuses ne sont pas à l’abri de publier des études mal conçues ou mal conduites dont les résultats ne seront pas confirmés ultérieurement, de nombreux exemples en attestent. De fait, le modèle actuel d’expertise par les pairs n’est pas exempt de défauts et de nombreux débats animent la communauté scientifique sur l’opportunité et la manière de le faire évoluer. Néanmoins, le niveau de qualité et de rigueur des travaux publiés dans la plupart des revues scientifiques est sans commune mesure avec la bouillie disponible dans l’édition généraliste. »

ET

« Conséquences pour l’expertise scientifique

Ainsi, les critères de la publication scientifique sont nécessairement très différents de ceux de l’édition classique, et la manière d’apprécier les publications d’un chercheur est nécessairement très différente de celle d’apprécier l’œuvre d’un écrivain. Mais qui en est conscient, à part les chercheurs eux-mêmes (en tous cas ceux qui publient dans les revues internationales)? Malheureusement, pas grand-monde. En particulier, pas les principaux intéressés, qui sont régulièrement amenés à solliciter l’avis de chercheurs experts de tel ou tel domaine: les journalistes et les politiques. Il suffit d’ouvrir n’importe quel magazine (spécialisé ou généraliste) pour s’en rendre compte, et ce particulièrement dans les disciplines qui valorisent encore excessivement la publication francophone. Par exemple, sur un sujet de psychologie, qui est interrogé? Dans 90% des cas, un psychanalyste qui a publié des livres en français, mais qui n’a jamais publié le moindre article scientifique en anglais (et qui bien souvent n’a même aucune activité de recherche au-delà de l’observation informelle de ses patients). »

Une équipe des chercheurs Peyre, Ramus, Melchior, Forhan, Heude, Gauvrit, a publié cette étude récemment :

cliquer sur   Premiers résultats de la cohorte EDEN

 

 

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Premiers résultats de la cohorte EDEN

J’ai traduit le résumé de cette étude des chercheurs Peyre, Ramus, Melchior, Forhan, Heude, Gauvrit, qui indique les grandes lignes de cette étude, ainsi que les résultats qui sont très encourageants. Ces résultats vont à l’encontre des idées reçues diffusées par divers media de vulgarisation. Ces idées reçues viennent du fait que ces media interrogent des psychologues ou des associations qui concentrent les personnes surdouées « à problèmes » et font fi des études scientifiques. Ce qui est intéressant, c’est que les 23 surdoués décrits ont été pris au hasard parmi une cohorte de 1100 enfants. A priori, pas de biais de recrutement, mais il faut lire l’étude entière pour savoir comment ont été recrutés les participants. On peut donc faire ce que l’on appelle en statistiques inférentielles « une inférence », c’est-à-dire généraliser les résultats à la population entière à partir d’un petit échantillon.

Cliquer sur    Etude EDEN

Traduction du résumé :

L’intelligence supérieure est associée par certains auteurs à des difficultés émotionnelles, comportementales et sociales. Cependant, cette hypothèse est étayée par peu de preuve convaincante basée sur la population générale, et aucune étude n’a été réalisée au cours de la période préscolaire.

Méthode

Les enfants (N = 1100) de la cohorte mère-enfant EDEN ont été évalués à l’âge de 5-6 ans. Les problèmes de comportement, problèmes émotionnels et sociaux (symptômes émotionnels, des problèmes de conduite, des symptômes d’hyperactivité / inattention, problèmes relationnels avec les pairs et de comportement pro-social) ont été mesurés à l’aide de questionnaires remplis par les parents : Strengths & Difficulties Questionnaires (SDQ). Les QI étaient basées sur le WPPSI-III à 5-6 ans. Des variables pertinentes pour le développement cognitif des enfants ont également été recueillies.
Résultats

Nous n’avons trouvé aucune différence significative dans les scores de SDQ entre les enfants surdoués (N = 23;  QI Total> 130) et les enfants avec un QI Total dans la fourchette normale (N = 1 058 ≥ 70 et ≤ 130), à l’exception d’une association marginalement significative entre haut QI et difficultés émotionnelles à 5-6 ans. Des  analyses supplémentaires de sensibilité ne permettent pas de valider l’association entre QI élevé et des difficultés émotionnelles.

Discussion

Au cours de la période préscolaire, les enfants surdoués ne semblent pas manifester davantage de problèmes comportementaux, émotionnels et sociaux que les enfants avec un QI normal.

  • Mots clés Giftedness; Intelligence; Intelligence; ADHD; Preschool period

 

Emotional, behavioral and social difficulties among high-IQ children during the preschool period: Results of the EDEN mother–child cohort

  • Hugo Peyrea, b, , ,
  • Franck Ramusa,
  • Maria Melchiorc,
  • Anne Forhand,
  • Barbara Heuded,
  • Nicolas Gauvrite,
    • on behalf of the EDEN Mother-Child Cohort Study Group
    • a Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique (ENS, EHESS, CNRS), Ecole Normale Supérieure, PSL Research University, Paris, France
  • b Department of Child and Adolescent Psychiatry, Robert Debré Hospital, APHP, Paris, France
  • c Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, INSERM, Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de Santé Publique (IPLESP UMRS 1136), Department of Socieal Epidemiology, 75012, Paris, France
  • d INSERM UMR 1153, Epidemiology and Biostatistics Sorbonne Paris Cité Center (CRESS), Developmental Origins of Health and Disease (ORCHAD) Team, F-94807 Villejuif, France, Paris Descartes University, France
  • e Human and Articificial Cognition Lab, University Paris 8 and EPHE, Paris, France

 

Pour lire l’étude    cliquer sur   Science Direct

Nicolas Gauvrit nous avait parlé de cette grande étude EDEN dans un commentaire sur mon étude sur le haut potentiel.  Il s’agissait de l’étude EDEN. Les premiers résultats sont publiés dans une revue scientifique à comité de relecture, la revue très sérieuse  Science Direct.

Voici ce qu’il en disait :

« j’ai eu accès aux données d’une autre cohorte du même type (https://eden.vjf.inserm.fr). Pour l’instant, nous n’avons que les données à 5 ans (bien que les enfants aient maintenant plus de 10 ans), mais nous allons suivre l’affaire de près.

Dans la cohorte EDEN, il y avait plus de 1000 enfants, dont 23 surdoués. L’échantillon de surdoués est donc petit, malgré l’ambition du projet. L’étude ELFE comporte pour l’instant 18000 enfants, mais on peut s’attendre à ce qu’il en reste environ la moitié dans quelques années. Ce sera néanmoins très intéressant d’étudier les données, si cela est possible (il y a des restrictions importantes sur l’accès aux données !). »

sur    Etude à haut potentiel 2015

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Compte-rendu du débat

génies 1

génies 2Compte-rendu du débat : Nos enfants sont-ils tous des génies ?

Je suis allée hier suivre le débat organisé par les éditions PUF au Grand Palais. J’ai mis du temps à écrire l’article car je voulais bien retranscrire les choses. Je le fais de mémoire parce que je n’avais rien pour écrire, aussi les mots ne seront peut-être pas strictement exacts, mais les idées le seront. Le débat était agréable et très bien dirigé par Arnaud Laporte. Ce qui fait que l’on ne s’ennuie à aucun moment. C’est très différent d’un colloque.

Au début, les intervenants ont défini le haut potentiel (2,3 % d’enfants ayant un QI >130 ) . A ce propos, J P Tassin a dit que lorsqu’il était plus jeune, on considérait  surdoués ceux qui avaient un QI > 140. Il a d’ailleurs estimé qu’il y avait une grande différence entre les QI > 140 et ceux qui sont entre 130 et 140. Il disait même que ceux qui avaient des problèmes sont ceux qui ont un QI > 140.  G Wahl a objecté qu’il peut y avoir des difficultés avec tous les QI. Et que tous peuvent aller bien aussi. Le problème de l’ennui de l’enfant a été soulevé. J P Tassin a raconté l’histoire d’un enfant que l’enseignant a placé au fond de la classe avec des exercices plus difficiles.

Caroline Goldman, ( se référant à son histoire personnelle !) a indiqué qu’il n’était pas dommageable de s’ennuyer en classe et que l’enfant doit s’adapter à l’école. C Goldman prend son cas pour généralité, elle s’est ennuyée à l’école sans dommage pour sa scolarité, donc on peut s’ennuyer. Elle a d’ailleurs indiqué qu’elle était dans la norme…G Wahl a contredit fort heureusement en disant que c’est à école de s’adapter. Si on place les intervenants en CP, ou un enfant surdoué qui peut suivre un CM1, et qu’on l’oblige à être en CP, cela ne peut pas fonctionner… J P Tassin est venu à la rescousse sur ce sujet. Ils ont répondu plus tard à une question de la déscolarisation, ils l’ont fortement déconseillée.

Il y a eu beaucoup de questions pour le joueur d’échec, grand-maître d’échec, O Renet, des questions sur les grands joueurs, sont-ils autistes ? O Renet a répondu qu’ils sont très normaux , sportifs, sauf quelques uns (comme partout , en fait) . Il s’occupe aussi d’un club d’échec avec des jeunes. Il a eu notamment un jeune qui a pris de la ritaline, et il a vu ses capacités aux échecs abaissées. « Il s’est éteint «  a-t-il dit. J P Tassin a aussi ajouté que l’on qualifie trop vite les enfants d’hyperactifs. Comme il est spécialiste de l’addiction, il a regretté que l’on donne trop de médicaments aux enfants. il a dit également que ce sont souvent des garçons, et que toute la famille se focalise sur les tournois. S’il y a une sœur, elle n’est pas surdouée ! Je conseille de lire mon livre  « Des femmes surdouées » !

C Goldman a parlé des enfants qui la consultent, de leur « excitation ». Mais C Goldman ne semble pas savoir qu’aimer les jeux de stratégie, comme les échecs ou le master mind, constitue une des caractéristiques du haut potentiel, et elle ne s’y intéresse pas. Elle ne rencontre pas d’enfants créatifs. A ce propos, G wahl a indiqué selon une étude qu’il faut un QI de 120 pour avoir une créativité et qu’ensuite, le QI ne joue pas tellement. C Goldman se préoccupe par contre des problèmes familiaux et affectifs, qui sont (selon elle) à la base du « surinvestissement intellectuel » des enfants. Comme on peut le lire dans ses articles décryptés et recopiés par moi-même !  sur innés-psys

Elle était durant ce débat moins décapante que dans ses écrits mais quand même…certains de ses propos interpellent.

Par exemple, elle ose dire que les parents sont « fiers d’avoir un enfant surdoué ou grand joueur d’échec »

Ses écrits :

« j’ajoute que ce choix symptomatique avait bien souvent été encouragé par un environnement socioculturel ou par des attentes parentales investissant particulièrement la pensée et la performance. »

Par exemple, elle ose dire que dans son travail de consultation, elle ne se préoccupe pas du haut potentiel…

Ses écrits :

« La prise en charge thérapeutique de ces enfants doit obéir aux mêmes lois que toutes les prises en charge de la souffrance affective infantile, qu’elle émerge chez un enfant ayant surinvesti la pensée ou non.

…Comme bien souvent, l’hypothèse sera donc d’envisager un travail de remaniement ciblé des liens intra-familiaux. »

Ces écrits datent de 2012…et non des années 1950 ou 1960…Le livre noir de la psychanalyse a été écrit en 2005…

Par exemple, elle ose dire que si des parents viennent consulter en croyant avoir un enfant surdoué, souvent ils ressortent avec un problème affectif. Ceci était dit dans un grand rire…

J’ai ressenti qu’elle était visiblement satisfaite d’avoir joué un bon tour à ces parents prétentieux. Cela peut arriver, mais bon…Gabriel Wahl avait dit (et Terrassier l’écrit aussi dans ses livres) que les parents se trompent le moins sur ce sujet de l’identification (comparé aux enseignants et médecins).

Pour C. Goldman, le haut potentiel ne serait pas inné, donc, si j’ai bien compris …J’ai peut-être dû mal comprendre…J’espère avoir mal compris…

La question de l’âge a été soulevée pour la créativité. J P Tassin a indiqué que les grands mathématiciens trouvent souvent leur « illumination » avant 25 ans.

Une question sur l’hétérogénéïté du QI a été posée par le public, mais il n’y a pas eu de réponse (je crois) et une autre personne a enchainé sur la psychanalyse et la « guerre » des croyances.

Gabriel Wahl a indiqué comme il l’avait fait sur France Inter qu’il ne faut pas sur-attribuer les problèmes et difficultés et les mettre automatiquement sur le compte du haut potentiel. Qu’il n’y a pas plus de problèmes DYS dans cette population. De même qu’il n’y a pas plus d’anxiété.

cliquer sur  Les enfants intellectuellement précoces France Inter (3.05.2015)

La précocité intellectuelle est une chance, ou presque

Puis le public a pu poser des questions. Le sujet de la psychanalyse a été soulevé par deux spectateurs et a entraîné un début de polémique.

Ensuite j’ai posé une question : « d’où vient cette idée de surinvestissement de la pensée ? »

Réponse : c’est une hypothèse, qui vient de Freud….si l’enfant a un petit frère ou une petite sœur par exemple, il surinvestit la pensée !

« Mais alors, dis-je, un enfant unique ne peut être surdoué ? (ironiquement j’avoue)…

Réponse : «  Vous ne réfléchissez pas beaucoup, merci Madame » très sec…

J’encourage les lecteurs à lire mes trois articles sur la psychanalyse               La psychanalyse et les surdoués

Les surdoués et la psychanalyse                               Innés-psys

La psychanalyse analysée

et les documentaires de Sophie Robert   Dragon Bleu TV        Les déconvertis de la psychanalyse

J’ai sans doute omis quelques sujets mais vous me pardonnerez ! J’ai fait tout de tête !

 

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Enfants précoces : les gérer à l’école comme à la maison

Un article du blog SOS Education a retenu mon attention. Il est écrit par J F Laurent  qui a une grande expérience de terrain, peut-on lire. Pourtant, beaucoup de clichés jalonnent l’article , dont le titre est assez péjoratif :  les gérer…On imagine des enfants « à gérer » parce qu’ils sont « si difficiles » !

Le terme « zèbre » n’est pas un terme scientifique qui définit la précocité

On peut lire  par exemple : « Les garçons auront plus un humour dévastateur…

Ils ont souvent une image dévalorisée d’eux-mêmes. Ces enfants sont souvent atteints d’eczéma… »

Les mots « souvent » sont assez flous. Comme toujours, les généralisations sont fréquentes et toujours dans le sens négatif.

A vous de juger:

 » Enfants précoces : les gérer à l’école comme à la maison

Jean-François Laurent, spécialiste de la précocité intellectuelle et de la médiation scolaire

Fort d’une grande expérience du terrain, Jean-François Laurent, a occupé pendant plus 30 ans des nombreux postes au sein de l’Education Nationale. Professeur, formateur, chef d’établissement, il s’est spécialisé sur la question des enfants intellectuellement précoces et propose des formations et des conférences dans tous les pays francophones.

Jean-François Laurent travaille entre autres avec des associations de parents, des établissements scolaires, primaires, secondaires, supérieurs, des mairies et aborde la façon de gérer les enfants intellectuellement précoces. Comment gérer leurs émotions, quelles sont les pistes à explorer ?

Les enfants précoces : qui sont-ils ?… »

la suite  cliquer sur   mediapart

 

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Témoignage dans Parcours

Un nouveau témoignage dans la page Parcours est à votre disposition. Je diffuse ce témoignage sur mon site, car il est important.

Ce témoignage souligne le fait que Mensa est peut-être imprégné de « zèbritude » et je crois que c’est un fait que ce témoin a remarqué « de l’intérieur ».

Je tiens à rappeler que je ne suis pas à Mensa, je n’y ai jamais pensé. Lorsque j’ai été testée, ma famille ne savait pas ce que c’était.

Néanmoins, je pense que Mensa pourra comprendre que je diffuse ce témoignage, car l’intelligence est inhérente à cette association. Ce témoignage pourra peut-être servir de base de réflexion pour améliorer l’image des personnes à haut potentiel, et intégrer tous les hauts potentiels quels qu’ils soient , en France.

Témoignage de Enkidu :

« Qui néglige de punir le mal, le cautionne »

   Léonard de Vinci

La France possède un terrible retard, tant dans la douance, que dans le spectre autistique. Il existe pleins d’associations et de fora « pour aider » les surdoués (enfants ou adultes), mais pratiquement rien « pour » les surdoués (si vous ne voyez pas la nuance, remplacer le mot « surdoués » par « joueur d’échec »). Heureusement, il existe Mensa International, une association avec des buts différents.

Je ne suis pas un zèbre, je ne suis pas un hyper-sensible (ni dans un hyper-contrôle) et je ne suis pas malheureux. Pourtant, je suis un surdoué. Et je m’en vais vous raconter ma mauvaise expérience avec Mensa France. Afin de me protéger, j’utiliserai l’anonymat….
Pour lire la suite du témoignage  cliquer sur  Témoignage de Enkidu

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Interview sur Planete douance

J’ai le plaisir de vous présenter l’interview radio que Didier POLI a réalisée sur son site Planete douance

avec moi-même ! Planete douance est un site d’information sur le haut potentiel. Il fait un travail d’investigation très utile avec des interviews de différents acteurs du haut potentiel. Cela permet d’élargir le débat, et je le remercie !

Pour ceux qui voudraient entendre ma voix :

cliquer sur  :  planete douance

Interview.

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Le chiffre de QI

Faut-il communiquer le chiffre du QI de son enfant ?

Arielle Adda répond à cette question dans Le journal des femmes

Cette question m’est souvent posée, et j’y réponds individuellement. Comme l’explique A Adda, il faut toujours être prudent avec ce chiffre de QI, surtout avec un interlocuteur qui ne connaît pas les fondements théoriques de ce concept. Tout axer un bilan sur le QI n’a pas de sens. C’est comme si, chez le médecin, après une prise de sang, on ne regardait que le taux de globules rouges et pas les autres taux, ni l’examen clinique. Dans un bilan psychologique, il existe différents tests, on peut analyser aussi les dessins de l’enfant, la figure de Rey par exemple, des tests de créativité, etc…

Arielle Adda :

« Faut-il communiquer le chiffre du QI de son enfant ?

Cette question est rituellement posée par les parents : faut-il transmettre le chiffre et à qui ? Conseils…

La sagesse incite à répondre qu’il est préférable de ne  pas transmettre ce chiffre : il est utile aux parent, car il les aide à situer leur enfant et à mieux connaître ses points forts et ses points faibles. Il leur fournit surtout une grille de lecture permettant de mieux comprendre et de dédramatiser ses réactions en les replaçant dans un contexte qu’ils apprennent à découvrir. Aussi, il ne suffit pas de savoir que ce QI est supérieur à 130 (il y a un monde entre 130 et 155), il faut aussi savoir comment se distribuent les notes.

Une toute autre lecture des chiffres risque d’être faite par des personnes moins concernées par le bien-être de l’enfant doué, même si elles s’en défendent.

L’enfant lui-même risque de ne pas bien saisir la signification de ces chiffres : il demande « sur combien ? » puisque pour lui un chiffre est une note. On a vu le spectacle pitoyable et affligeant d’enfants suivant une classe spécialisée proclamer leur QI et le commenter face à une caméra de télévision, comme s’il résumait la définition qu’ils pouvaient formuler d’eux-mêmes…. »

La suite de l’article  cliquer sur

Faut-il communiquer le chiffre du QI de son enfant ? de Arielle Adda

Définition

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Adulte surdoué : accepter le diagnostic tardif

Un article de Doctissimo du 8.01.2016, avait un titre qui semblait intéressant. Malheureusement, le contenu est rempli d’idées préconcues et empli de ce que dit la psychologe J Siaud Facchin. La journaliste Anne-Flore Gaspar-Lolliot pense que J. Siaud Facchin est la pionnière en matière de douance en France ! Donc on a très peu envie de continuer à lire l’article…pour un article sur Doctissimo, c’est un peu navrant…Je rappelle s’il en est encore besoin que les pionniers en France sont J C Terrassier et Arielle Adda pour les adultes.

En 1989,  Arielle Adda avait écrit  Que sont les enfants doués devenus ?

En 2003, Arielle Adda avait écrit l’article :  Itinéraire de l’adulte doué : une indicible désolation intérieure.

Quand on est journaliste, on s’informe un peu sur le sujet que l’on traite, non ? Ces auteurs savent mieux de quoi ils parlent, surtout quand J.Siaud Facchin explique que les surdoués pensent avec leur cœur…C’est le problème actuel que je dénonce souvent sur ce blog, les surdoués passent pour des presque benêts ! C’est vraiment mal connaître les adultes surdoués de dire qu’ils ne pensent pas avec leur mental…J’ai décidé aujourd’hui d’en rire mais bon…la situation devient dramatique.

Mais le must, c’est quand J Siaud Facchin en personne indique que « les surdoués représentent aujourd’hui un véritable « marché » pour des praticiens peu scrupuleux… » Là on se demande si on a bien lu la phrase ! Oui, on la relit, c’est bien écrit ça…

Mais sur la fin « il est possible d’être surdoué et heureux » ! Tiens, tiens, j’ai déjà lu ça quelque part…sur mon blog ! L’idée fait son chemin, donc…

cliquer sur    article de Doctissimo du 8.01.2016

J’ai écrit dès 2009  :   Ce site a l’ambition d’être positif.

Quelques articles de planète surdoués  à lire ou relire !

penser différemment à manier avec précaution

arboré-sens

les pionniers sur le haut potentiel

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