Je ne savais si j’allais titrer cet article Culturomics comme le livre que je présente ou Les culturo-comiques…
L’ego surfing n’était pas mal aussi, mais c’est une trouvaille des auteurs, J P Delahaye et Nicolas Gauvrit, du livre Culturomics : le numérique et la culture.
J’ai découvert ce livre par hasard, et je sais que le hasard est une passion pour N. Gauvrit, l’un des auteurs. Je précise que je ne l’ai pas lu, mais que cela ne va pas tarder, car il a l’air passionnant. N. gauvrit est aussi l’auteur du livre « Les surdoués ordinaires » PUF (2014).
Présentation de l’éditeur
L’apparition des bases de données informatiques et des moteurs de recherche permettant de les explorer a introduit de nouvelles pratiques dont l’ego-surfing est une des plus ludiques : estimer sa propre notoriété, celle de ses amis ou des célébrités, mesurée en nombre de pages Google. Étrange classement puisque, en octobre 2012, Lady Gaga était plus « célèbre » que Jésus-Christ. De même, le classement des chercheurs scientifiques et des universités, à partir d’autres bases de données, se heurte à de nombreux biais dont il est essentiel d’être informé, afin de ne pas prendre des vessies pour des lanternes. La numérisation de cinq millions de livres réalisée à l’Université Harvard fournit quant à elle un outil nouveau, permettant d’analyser l’évolution de l’usage d’un mot ou d’une expression au cours des deux derniers siècles. De « nos ancêtres les Gaulois » au « biais de positivité » et à la « loi de Benford », ce petit guide pittoresque a été conçu pour initier aux subtilités de la culturomique, la science numérique de la culture. Jean-Paul Delahaye est professeur à l’université de Lille et chercheur au laboratoire d’informatique fondamentale (LIFL). Il est l’auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation des mathématiques. Nicolas Gauvrit enseigne les mathématiques à l’université d’Artois. Il s’intéresse particulièrement aux liens entre les mathématiques et la psychologie.
Quand on pense que Nabilla a même écrit un livre et qu’une dédicace provoque une émeute et des malaises.
Malaise oui, c’est ce qui me prend au regard de ce que l’on ose nommer aujourd’hui « La culture »… je mets un petit c, exprès…
Malaise oui, quand des livres sont mis en avant par des éditeurs, uniquement orientés par l’argent, et bernés (comme les journalistes) par une notoriété numérique factice… Car l’argument est : parce que ça se vend bien ou variante : parce que cela va bien se vendre… Et qu’importe le contenu.
Malaise oui, quand de faux likes sur facebook font croire à une notoriété numérique, qui est en fait uniquement basée sur du faux semblant et initiée par de l’argent…
On est assez éloigné de Dostoïevski ou de Camus, ou de Hannah Arendt. La Culture, avec un grand C, la vraie, celle que l’on sent immédiatement lorsqu’on ouvre un de leurs livres.
Non mais allô quoi…
http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/23/nabilla-seance-dedicaces-besancon_n_10628380.html
Malaise oui, devant l’exposition médiatique d’un enfant surdoué préadolescent, qui est en construction identitaire, et que l’on nomme « zébrillon » ? Il est stigmatisé pour sa vie entière…
J’ai lu cette phrase, par exemple sur une 4ème de couverture : « Ce terme est aujourd’hui couramment utilisé par la communauté de surdoués enfants, ou adultes. »
Est-ce que c’est une blague ?
Culture zèbres, culture Nabilla : même combat.
Stop, avant qu’il ne soit trop tard ! Mais peut-être, est-ce déjà trop tard, je pose la question.
C’est « Le nivellement par le clic »
J’ai posé la question qui fâche dans mon dernier livre, préfacé par J C Terrassier ! « Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée »
Est-ce que les zèbres sont surdoués ?
Mais je le revendique haut et fort : Non, je ne suis pas un zèbre ! Non, je ne veux pas être une bête de cirque ! Et je ne suis pas la seule !
En fait, pour tout vous dire, ce terme de « zèbre » pour désigner un surdoué commence à être complètement has been… Les éditeurs et journalistes devraient un peu se mettre au courant !
Beaucoup de surdoués et de personnes à haut potentiel ne veulent pas entendre parler de ce terme et même se sentent insultés si on les appelle comme ça ! Les vrais surdoués se sont bien rendu compte du piège dans lequel ce terme les place. Le piège de la négativité et de l’exclusion.
Alors les zèbres, il est grand temps de vous réveiller !
Béatrice Millêtre le dit bien dans cette émission de RFI du 24.06.2016 (de 46 mn) très intéressante, et notamment à la 35 ème minute.
Je remercie Béatrice Millêtre de dire qu’elle ne supporte pas le terme de « zèbre » à 35 mn.
On sent que cette psychologue est surdouée. Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est dit, surtout l’idée que les surdoués ne sauraient pas expliquer ce qui est évident et leurs fulgurances. Mais je ne vais pas décortiquer dans cet article toute l’émission.
J’aime bien, par contre, ce que dit la présentatrice « en ces temps troublés, nous avons besoin de la clairvoyance des surdoués ».
Béatrice Millêtre est une auteure prolifique. Voici un de ses ouvrages :
Pour écouter l’émission de RFI « Les enfants surdoués ; cliquer sur
http://www.rfi.fr/emission/20160624-enfants-surdoues
Quelques articles à lire pour se documenter autrement :
https://planetesurdoues.fr/index.php/2014/06/17/climat/
https://planetesurdoues.fr/index.php/2015/12/15/uberisation-de-la-psychologie/
Cet article tombait à pic ! Ah la lucidité des surdoués ! Ça fait mal !
https://planetesurdoues.fr/index.php/2016/06/20/les-minorites-agissantes/