Archives de catégorie : Culture

Dans sa tête de surdoué

 

Certains dessinateurs et/ou associations croient savoir ce qu’il y a dans la tête d’un surdoué. Il est écrit sur ce dessin provenant d’une conférence de l’AFEP, qui se veut humoristique, que le surdoué est, je cite, « perdu dans sa tête ».

Alors je vais faire, moi surdouée, une très grosse tempête émotionnelle, et je vais hurler sur ce blog (pour le moment) : ça suffit

  • ça suffit les mensonges
  • ça suffit la diffamation
  • ça suffit les fausses caractéristiques sur les surdoués diffusées par certaines associations aux parents abusés et enseignants

Déjà dans cet article tristement célèbre, 2012, voyez ce n’est pas nouveau, la présidente actuelle de l’AFEP se permettait ces mots injustes et injustifiés, voire diffamatoires : « C’est le bordel dans leur tête», résume Vlinka Antelme, présidente de l’Association Française des Enfants Précoces (Afep).

70 % d’échec scolaire chez les surdoués

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Le souci de l’autre

Responsables mais pas coupables ?

Les gourous sont parmi nous

Message clair

Les fake news

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La psychogénéalogie

Ayant appris le décès de Anne Ancelin Schützenberger j’ai décidé d’y consacrer un article. Même si cette psychologue a été profondément influencée par la psychanalyse, elle est néanmoins très intéressante à écouter et à lire. Elle a analysé les hontes familiales, qui peuvent polluer la vie psychologique des descendants. Alors même s’il se trouve des détracteurs de la psychogénéalogie, et que tout ne soit pas scientifique, il est important de l’écouter, et surtout de s’écouter, soi-même. Elle avait bien compris (comme Alice Miller) que la psychanalyse est obsolète, mais qu’il faut tenir compte du milieu familial et des évènements de vie :  »

« Je reproche aussi à beaucoup de psychanalystes actuels de s’être « abonnés » aux séances courtes. Je pense que Jacques Lacan était sénile lorsqu’il a inventé ce concept ! »

pour lire l’article  cliquer sur

Disparition d’Anne Ancelin Schützenberger

 

 

 

 

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Piques et polémiques

Quand un colloque, le 46 ème Entretien de médecine physique et réadaptation (EMPR) traite du haut potentiel, on est déjà étonné.

Quand l’intitulé incluant donc le terme « READAPTATION » ne suffit pas, il faut que certains acteurs du monde la douance cherchent à écrire un livre avec des études « en parallèle » des études internationales.

Quand les discussions scientifiques sont qualifiées de « polémiques »

il y a de quoi s’inquiéter.

 

On pourrait nommer cela « Entretiens de Malaises et Propagation de Rumeurs » quand on lit les intitulés des conférences (prise en charge, troubles…).

Mais ce n’est pas tout :

Quand Marie Drucker sur France 2 à venir le 3.04.2018 se laisse influencer dans une émission Infra Rouge sur les enfants surdoués

il y a de quoi s’inquiéter :

« On estime à plus de 500 000 le nombre d’enfants surdoués en France. Des enfants qui rencontrent des difficultés à s’adapter au système scolaire classique et à « vivre comme les autres ».

C’est à Paris, à l’école Georges Gusdorf, que se raconte l’histoire de quelques-uns d’entre eux, âgés de 8 à 16 ans. Une école spécialisée qui leur permet de renouer avec eux-mêmes et de trouver le courage de grandir…

« Le courage de grandir », un documentaire inédit suivi d’un débat, présenté par Marie Drucker, en présence notamment de Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, dans Infrarouge, mardi 3 avril à 22h45 sur France 2. »

https://www.dailymotion.com/video/x6g9wvx

 

Quand on exagère trop… il faut s’attendre à ce que les « surdoués ordinaires » se rebellent…

Cette émission promet d’être complètement « hors de propos » car les enfants que l’on filme dans cette école ne sont pas des surdoués ordinaires, à part un garçon peut-être. Ces enfants ne sont pas du tout représentatifs de toute la population des surdoués.
La généralisation dans le texte est stupéfiante : « 500 000 le nombre d’enfants surdoués en France. Des enfants qui rencontrent des difficultés  »

C’est très décevant de la part de Marie Drucker qui semblait être une « journaliste » …

C’est très décevant de laisser ternir l’image de la population des surdoués, alors que visiblement, les enfants filmés dans ce court extrait ont d’autres problématiques. Un enfant de 12 ans environ qui a besoin d’un doudou en classe, n’a pas que des problèmes de surdoué, par exemple.

Le livre de Sébastian Dieguez à paraître  Total Bullshit  semble complètement adapté à ce nouveau dérapage télévisuel.

Extrait :

« le « bullshiteur » ne connaît pas nécessairement la vérité (ce qu’implique un mensonge), car elle lui est égale : l’important, ce sont les bénéfices qu’il attend de son discours, qu’ils soient politiques, médiatiques ou très concrets. »
Je rappelle cet article du Code de déontologie des psychologues, concernant la diffusion des informations dans les médias :

CHAPITRE V
LE PSYCHOLOGUE ET LA DIFFUSION DE LA PSYCHOLOGIE

.

Article 32  : Le psychologue a une responsabilité dans la diffusion de la psychologie et de l’image de la profession auprès du public et des médias. Il fait une présentation de la psychologie, de ses applications et de son exercice en accord avec les règles déontologiques de la profession. Il use de son droit de rectification pour contribuer au sérieux des informations communiquées au public.

Article 33 : Le psychologue fait preuve de discernement, dans sa présentation au public, des méthodes et techniques psychologiques qu’il utilise. Il informe le public des dangers potentiels de leur utilisation et instrumentalisation par des non psychologues. Il se montre vigilant quant aux conditions de sa participation à tout message diffusé publiquement.

Marie Drucker n’a sans doute pas encore lu cet article :

La pseudoscience des surdoués

 

Quelques articles pour approfondir le sujet :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-la-verite-nous-importe-si-peu

https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-idees-de-la-matinale/yves-meyer-la-science-contre-la-betise-et-lignorance

Haut Potentiel Intellectuel : une vraie fausse pathologie ANAE

La surnormalité (suite)

Surinterprétations

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Apprendre à apprendre de F Ramus

Franck Ramus, chercheur en psychologie cognitive indique les différentes recherches, ressources et techniques pour « apprendre à apprendre« . Il indique notamment que les connaissances des élèves doivent être testés très régulièrement pour qu’ils progressent et améliorer les apprentissages scolaires pour chaque élève.

Je conseille vivement cette vidéo.

Dans cette vidéo, on visionne les diaporamas :

http://www.dane.ac-versailles.fr/nos-projets/former/comment-apprendre-a-apprendre

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Des femmes surdouées en librairie

 J’ai signé un contrat d’édition avec mon éditeur qui va permettre une plus large diffusion de mon livre Des femmes surdouées. surtout dans les librairies. Il se peut que la couverture change. Lorsque je l’ai publié, je n’avais pas de notion de marketing, et la seule chose qui m’importait, c’était le contenu du livre. Il paraît que ce n’est pas seulement cela qui fait vendre. Pour celles et ceux qui voudraient avoir cette couverture, il est temps de vous empresser de l’acheter. C’est un livre qui est dans les meilleures ventes chez LEN, c’est pourquoi il m’a été proposé ce contrat. Les lecteurs ne s’y trompent pas, lorsque le contenu d’un livre est pertinent, il fonctionne sur la durée. Dans un moment où les différences entre les sexes sont interrogées, il me semble important de diffuser ce livre, et de montrer que les femmes ne sont pas simplement un corps, ni un pur esprit.

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Différences entre les sexes

Un très gros dossier de psychologie a été publié sur le site Sciences Humaines récemment, intitulé  La psychologie en débats

Des sujets très variés sont développés dont :

Les différences cognitives et cérébrales entre les sexes : le texte est retranscrit intégralement sur le blog de Franck Ramus.

http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/ecueils-debat-differences-cognitives-cerebrales-sexes/#comment-5015

.

Autre article à lire au sujet de la présence moindre des filles et des femmes en science :

« La sous-représentation des filles et des femmes dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) est une préoccupation constante pour les chercheurs en sciences sociales et les décideurs. En utilisant une base de données internationale sur les acquis des sciences, des mathématiques et de la lecture (N = 472 242), nous avons montré que les filles obtenaient des résultats similaires ou meilleurs que les garçons en sciences dans deux pays sur trois. d’études STEM au niveau collégial Paradoxalement, les différences entre les sexes en ce qui concerne l’importance relative des effectifs académiques et la poursuite des diplômes en STGM ont augmenté avec l’augmentation de l’égalité nationale entre les sexes. L’écart entre la réussite scientifique des garçons et le rendement en lecture des filles par rapport à leur rendement scolaire moyen était presque universel. Ces différences entre les sexes dans les forces académiques et les attitudes à l’égard de la science étaient corrélées avec l’écart des diplômés en STGM. Une analyse de médiation a suggéré que les pressions exercées par la qualité de la vie dans des pays où les sexes sont moins égaux favorisent l’engagement des filles et des femmes dans les sujets STEM. »

http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0956797617741719

https://actualite.housseniawriting.com/science/2018/02/15/les-pays-egalitaires-sur-le-sexe-moins-de-femmes-dans-les-metiers-stem/25883/

 

Un autre article écrit par Nicolas Gauvrit a retenu toute mon attention, vous vous en doutez d’après le titre :

Les surdoués, sous doués pour le bonheur ?

On peut lire bien sûr mon livre Des femmes surdouées  qui sera prochainement disponible en librairie.

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Esprit critique : fake news et rumeurs

 

J’ai réécouté cette vidéo de Nicolas Gauvrit. Je la repartage, parce l’esprit critique est de plus en plus indispensable. Paradoxalement, il semblerait qu’il soit de plus en plus difficile d’exploiter son esprit critique, avec toutes les informations que l’on trouve sur le net, comme l’explique Gérald Bronner dans cet article récent de Sciences et Avenir : Notre cerveau archaïque nous rend vulnérables aux théories du complot

 

 

J’avais réécouté aussi cette vidéo navrante d’Albert Jacquard, qui fustige l’intelligence et considère que les enfants surdoués sont « des bluffeurs« . S’ils pensent vite, ils pensent forcément mal. Il faut savoir que A Jacquard détestait les surdoués, en toute tranquillité.

 

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Penser différemment, à manier avec précaution…

La terre est ronde ?

 

Les biaiseux

Surinterprétations

http://www.jim.fr/medecin/e-docs/autisme_virtuel_ecran_de_fumee__170363/document_jim_plus.phtml?reagir=1#article-reactions

 

https://blogs.mediapart.fr/yann-kindo/blog/170218/de-l-exploitation-en-milieu-fermier-ecolo

 

 

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Trop grande intelligence

 

Gabriel Wahl m’a transmis cette publication provenant du Journal International de Médecine, récente sur le thème :
UNE TROP GRANDE INTELLIGENCE PEUT-ELLE ÊTRE NÉFASTE ?

Mieux vaut être riche, beau, intelligent et en bonne santé. Certes, mais tout est une question de mesure, et certains auteurs ont suspecté une relation entre une grande intelligence et la fréquence des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Mais cette suspicion n’a jamais été véritablement confrontée à l’épreuve des faits.

C’est à cette tâche que se sont attelés les auteurs d’une vaste étude épidémiologique parue dans le British Journal of Psychiatry (1). L’objectif était de déterminer si les enfants avec les QI les plus élevés avaient une plus grande fréquence de TDAH. Ils ont pour cela puisé dans les données issues d’une cohorte de 2 221 enfants nés aux Pays-Bas entre octobre 1989 et septembre 1991 et ayant passé le test d’intelligence Weschler Intelligence Scales (WISC) entre les âges de 10 et 12 ans.

Finalement, pas de surprise

Le QI était en moyenne de 97,2, avec une surreprésentation des garçons dans les QI élevés (supérieurs à 130). Un niveau socio-économique bas était associé aux QI les plus bas, et un niveau élevé aux QI les plus élevés. Les résultats scolaires étaient bien corrélés aux résultats du WISC, avec 7,7 % d’enfants ayant sauté une classe parmi les QI supérieurs à 130, contre 0 % pour un QI entre 55 et 69.

Dans cette étude, ni les problèmes attentionnels, ni les « symptômes externalisés » (comme les comportements agressifs), ni les « symptômes internalisés » (comme l’anxiété, la dépression, les plaintes somatiques, le retrait social), ni l’impulsivité n’étaient plus fréquents chez les enfants avec un QI élevé. En réalité, tous ces items sont inversement corrélés au QI (quand ils sont évalués par les parents et les professeurs). De façon intéressante, lorsque l’on interroge les enfants eux-mêmes aucun de ces items ne varie en fonction du QI, les troubles rapportés sont de la même intensité quelle que soit l’intelligence mesurée par le WISC.

Le mythe du QI

Le QI est donc inversement corrélé aux symptômes de TDAH. Soulignons cependant une limite majeure de cette étude, inhérente à toute mesure de l’intelligence : les difficultés attentionnelles ont forcément un impact sur la passation des tests. Vouloir évaluer l’intelligence comme une variable totalement indépendante de symptômes aussi variés que l’anxiété, la dépression, l’attention, l’agressivité, est totalement illusoire. La difficulté d’interprétation du WISC est ici encore majorée, car les auteurs n’ont conservé que deux épreuves (en l’occurrence l’épreuve du cube et l’épreuve de vocabulaire), rendant inaccessible une donnée de l’interprétation de ce test, qui est l’hétérogénéité des résultats entre les différents subtests. Cet aspect du WISC est pourtant fondamental, qui est souvent à mettre en lien avec des difficultés psychiques de l’enfant.

Dr William Hayward

Références : Rommelse N, Antshel K, Smeets S, Greven C, Hoogeveen L, Faraone SV, et al. High intelligence and the risk of ADHD and otherpsychopathology. Br J Psychiatry. 2017; 211: 359–364.

 

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Conseil National scientifique de l’Éducation nationale

La radio vivre FM invitait ce matin Franck Ramus, à propos du Conseil National scientifique de l’Éducation nationale

Le comité scientifique de Jean-Michel Blanquer

Invité : Franck Ramus, membre du Conseil national scientifique du ministère de l’éducation nationale

« Jean-Michel Blanquer a créé un « Conseil National scientifique de l’Éducation nationale ». La présidence de ce conseil a été confiée à Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au Collège de France. Sur les 21 membres qui composent ce conseil, 6 sont des chercheurs en sciences cognitives. Leur présence et la place faite aux neurosciences suscitent de nombreux débats. Dans Le Monde daté de jeudi 8 février, le psychanalyste Gérard Pommier explique que le « dévoiement des neurosciences profitera aux laboratoires pharmaceutiques« , le professeur de psychologie du développement Olivier Houdé explique qu’il ne faudrait pas « céder à une vision trop scientiste et naïve, voire idéologiquement dangereuse« , le philosophe Yves Charles Zarka dénonce le caractère « dangereux » des thèses de Stanislas Dehaene. Quant à Thomas Andrillon, docteur en Neurosciences, il considère que « les sciences cognitives sont encore des sciences jeunes et fragiles« . Dans ce contexte, comment ce Conseil peut-il apporter des réponses ou faire des propositions pour réussir la scolarisation des élèves avec des besoins particuliers, qu’ils soient handicapés ou simplement en difficulté scolaire ? Les tenants d’une approche sociale ou psychologique veulent peser dans un conflit parfois frontal avec les chercheurs en neurosciences. »

Pour écouter le podcast de l’émission, cliquer sur

Conseil National scientifique de l’Éducation nationale

Quelques articles pour approfondir :

Les neurosciences de Franck Ramus

La pseudoscience des surdoués

https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/etre-tres-intelligent-ne-predispose-pas-a-des-troubles-psychologiques_21171.html

 

ANPEIP 1995

Apprentissage de la lecture

Haut potentiel intellectuel Nicolas Gauvrit 2016

Le rapport delaubier

Les fake news

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