Archives de catégorie : Culture

Dispersion intra-individuelle

L’article de G Labouret et J Grégoire dans ANAE de juin 2018 est en accès libre.

Voici les références et un extrait :

« Sur le plan cognitif, plusieurs études, confirmées par une méta-analyse (Blum & Holling, 2017),

ont mis en évidence une hausse de la différenciation des aptitudes selon le QI, qui reste limitée
et non systématique. Une dispersion accrue des scores chez les hauts QI n’a donc pas à résulter
de troubles cognitifs, surtout en l’absence de score déficitaire. Elle peut simplement refléter le
développement, selon les opportunités d’apprentissage et les intérêts, de compétences spécifiques,
au-delà de processus cognitifs centraux efficients.
On peut alors se demander si les HQI développent leurs compétences selon un profil particulier,
différent de celui du reste de la population. Les groupes HQI présentent bien un profil des scores
d’indices caractéristique, avec l’IMT et l’IVT généralement plus proches de la moyenne que l’ICV et
l’IRP/IRF. Cependant, ce profil correspond à celui prédit par un modèle linéaire établi à partir de
la population générale. Il découle donc essentiellement de la constitution du groupe sur un critère
de QI élevé. Autrement dit, il ne peut être interprété comme distinguant les sujets HQI du reste
de la population, au-delà du QI. Cela nous indique que les HQI ne semblent pas présenter, du
moins en moyenne, un profil cognitif qualitativement différent. La différence quantitative (haut
QI) et des biais de sélection (niveau d’études), suffisent à expliquer les profils observés dans les
groupes cliniques. Toute interprétation formulant un jugement de valeur (déséquilibré, pathologique,
problématique. . . ) sur la seule base de ce type de profil semble donc infondée. »

(PDF) La dispersion intra-individuelle et le…. Available from: https://www.researchgate.net/publication/326231396_La_dispersion_intra-individuelle_et_le_profil_des_scores_dans_les_QI_eleves [accessed Jul 18 2018].

Cette étude ultra intéressante, ainsi que tout le dossier sur le haut potentiel de la revue ANAE de juin 2018, infirme (dément) tout ce qui se dit sur le haut potentiel, par des auteurs hyper médiatisés.

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Le domaine de l’impossible

Enfin, des journalistes se penchent sur la question épineuse « de secte » soulevée par Grégoire Perra sur le blog verités steiner

Le monde diplomatique a fait du bon travail à propos de l’anthroposophie.

Enfin des journalistes font leur travail, travail qui aurait dû être fait depuis quelques mois (années).

L’anthroposophie de Françoise Nyssen révélée par LE MONDE DIPLOMATIQUE de juillet

Il était temps, car cette école projette de faire une « université », rien que cela. cela ne suffisait pas apparemment de flouer les parents d’enfants surdoués. Les frais de cette école vont de 4200 E à 6200 E pour promouvoir l’anthroposophie. La pédagogie est totalement inadaptée pour les enfants à haut potentiel ; extrait du blog vérités steiner  :

« ces écoles sont à mon sens contre-indiquées pour les enfants surdoués en raison de la défiance profonde des pédagogues anthroposophes à l’égard de l’intelligence. Il est ainsi très fréquent que, au Jardin d’enfants, dans le Primaire, ou même jusqu’au collège, un enfant un peu plus intelligent que la moyenne soit taxé de « trop éveillé » par son professeur (lire à ce sujet le témoignage d’une maman intitulé Notre expérience d’une année à l’école Steiner). »:

La pédagogie Steiner-Waldorf et les enfants surdoués

http://www.ecole-domaine-du-possible.fr/projet-universite/

 

D’autres articles pour approfondir le sujet :

https://labiodynamieaurisquedelanthroposophie.com/2018/06/26/lanthroposophie-de-francoise-nyssen-revelee-par-le-monde-diplomatique/

 

Ecole Steiner et enfants surdoués

https://labiodynamieaurisquedelanthroposophie.com/2018/06/30/labominable-charcuterie-anthroposophique-presentee-aux-enfants-de-lecole-steiner-nyssen/

https://veritesteiner.wordpress.com/2018/07/11/remercier-la-redaction-du-monde-diplomatique/

https://veritesteiner.wordpress.com/2017/07/11/la-ferme-biodynamique-de-mme-nyssen/

.

https://labiodynamieaurisquedelanthroposophie.com/

Françoise Nyssen : les anthroposophes entrent au Gouvernement

 

 

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MEN

Journée de travail au Ministère de Education Nationale, MEN pour les initiés.

Selon certains, c’est l’aboutissement d’une lutte pour faire entendre que les surdoués vont très très mal.

 

Journée à laquelle participait Franck Ramus, membre du Conseil scientifique du MEN   . Des chercheurs français qui étudient le haut potentiel ne sont pas même conviés alors que l’on invite F Vialatte qui a principalement publié sur la maladie d’Alzheimer et qui n’a rien publié sur les enfants surdoués, à ce jour.

J’ai écouté cette vidéo consciencieusement. François Vialatte a fait son powerpoint à la « va vite » il le dit lui-même, quelques minutes avant la réunion

(-7:06)
François Vialatte n’indique pas la corrélation positive entre QI et réussite scolaire, fait connu dans toutes les études internationales.

Pour François Vialatte, QI Verbal élevé  =>  prise alcool et drogue

Une petite recherche sur le net indique que ce chercheur mis en avant par J Siaud-Facchin n’est pas vraiment chercheur sur le haut potentiel.

Ses activités sont indiquées sur son site  :

Individus

Thérapie cognitive et comportementale, EMDR, thérapie des schémas, Remédiation cognitive, Entraînement cognitif avec un accompagnement individualisé (psychoingénierie), Mindfulness,

Ateliers en groupes

Gestion de conflits, préparation à l’accouchement et à la parentalité par la mindfulness, Ateliers in vino veritas (dégustation de vins synesthésique), groupes de psychoingénierie, de psychoéducation, de remédiation cognitive.

Aucune ressource sur le haut potentiel sur son site :    https://psychoingenierie.org/lauteur/

Comme je posais cette question pertinente :

Nadine Kirchgessner bonjour Jeanne , quels sont les travaux sur les surdoués de François Vialatte ? https://scholar.google.fr/citations?user=i1n0FzsAAAAJ&hl=fr

Plusieurs personnes sont intervenues, mais toute la discussion a pris de l’ampleur et a tourné parfois à l’agressivité. Quelques uns de mes commentaires avaient disparu (méthodes staliniennes d’un autre temps), mais Nicolas Gauvrit était venu commenter. Il a indiqué à juste titre que François Vialatte n’avait pas publié sur le haut potentiel , mais indiquait l’étude EDEN, dont J Siaud facchin ne parle pas. On peut se demander pourquoi cette étude française (et ces chercheurs français) est occultée de la revue  de littérature. C’est comme cela que l’on procède en Science. F Vialatte était selon ce commentaire fb sensé faire état de la Science et une revue de la littérature.

Je cite :

« Présentation de François Vialatte, enseignant – chercheur CNRS, directeur labo Interface Cerveau/Machine, ESPCI. Etat de la recherche internationale.  »

La phrase également citée de JSF  : « Alors, comme le montre brillamment François Vialatte on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut. »

Eh bien non ; 30 % d’échec scolaire n’est pas égal à 1 % d’échec scolaire.

Voici quelques commentaires de la discussion pour les courageux. Si vous manquez de temps, passez directement à la dernière :

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On peut voir que certaines personnes enseignantes sont réactives intellectuellement.

Le final est à lire attentivement. Le copinage a pris la place de la rigueur scientifique.

Enfin une parole de bon sens d’une internaute

 

Jeanne Siaud-Facchin · 0:00 « Et les études font des corrélations positives quand le recrutement a été fait pour des enfants ou des adultes dans des programmes spécialisés pour gifted dans lesquels ils ont été intégrés sur la base d’un score de QI ET de réussite académique donc, ils étaient déjà en réussite et ils continuent à l’être … What else ? »

 

C’est extrêmement curieux, alors. La France détruirait donc ce haut potentiel ou ses hauts potentiels, si on excepte évidemment les troubles DYS qui doivent être considérés. Tout est clair. Heureusement que l’EN est là pour donner du travail à tous les cliniciens, finalement (je suis un peu sarcastique).

Enfin, les derniers commentaires, après une discussion sur les sauts de classe, sujet très peu abordé en général, suite à une de mes questions (anodine en apparence) :

Quelques articles pour approfondir le sujet :

https://www.researchgate.net/publication/326106641_Reussite_scolaire_et_professionnelle_des_personnes_a_haut_potentiel_intellectuel

Etude haut potentiel 2015 partie1

DOSSIER Haut potentiel de ANAE

Mieux vaut être aveugle

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/du-grain-a-moudre-du-mardi-26-juin-2018?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1530073065

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Une généralisation

Dans cette émission de France Musique, concernant ce musicien hors norme, on peut entendre cette phrase reprise en titre

« Comme tout surdoué, j’ai souffert enfant »

Alain Planes généralise d’après son cas. Comme le font énormément de personnes.

Que Alain Planes ait souffert, cela ne fait aucun doute, mais il se trompe un peu s’il croit qu’il a souffert de la douance. Il a surtout souffert de la façon dont son père s’est emparé de ce don, et qu’il l’a exhibé, en se faisant valoir à travers son fils. Ce n’est pas exactement la même problématique. Il ne se rend pas compte de sa chance.

Pour écouter l’émission, cliquer sur

https://www.francemusique.fr/emissions/les-grands-entretiens/alain-planes-comme-tout-surdoue-j-ai-souffert-etant-enfant-1-5-58868

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Robert Sternberg

Robert Sternberg a démissionné en tant que rédacteur en chef de Perspectives on Psychological Science. Robert Sternberg est un grand chercheur en psychologie ayant travaillé sur le haut potentiel. il a été notamment le directeur de thèse de Todd Lubart, qui fait de nombreuses recherches sur la créativité.

 

Traduction du début de l’article :

« Robert Sternberg, professeur de développement humain à l’Université Cornell, a démissionné la semaine dernière en tant que rédacteur en chef de Perspectives on Psychological Science après que ses collègues eurent soulevé des préoccupations concernant son auto-citation fréquente dans le journal et ses attitudes envers le genre et la diversité.

Sternberg a réfuté plusieurs des plaintes contre lui dans une réponse officielle à l’Association for Psychological Science, qui supervise la revue, et dans des courriels à Inside Higher Ed. Il a également interrogé ses critiques pour avoir parlé de lui en ligne et de l’association sans d’abord l’engager directement. Pourtant, il s’est excusé à plusieurs reprises pour ce qu’il a appelé certains « manquements dans le jugement et les erreurs ».

A savoir, il a dit par e-mail: «Je me suis parfois trop cité et je n’ai pas toujours été aussi prudent que je l’aurais dû pour recycler mon propre matériel.

Chris S. Crandall, un professeur de psychologie à l’Université du Kansas, a rédigé une pétition de préoccupation contre Sternberg qui a été envoyée à l’association plus tôt ce mois-ci. Il a déclaré samedi que la démission de Sternberg était la « version la plus forte » des événements qui auraient pu suivre les critiques, et qu’il avait « des sentiments très compliqués à propos du tout ».

Crandall a continué, « Je ne cherche pas le sang ou la vengeance. Il est très bon dans ce qu’il fait. Mais il semble qu’il a perdu de vue son devoir éthique ici – et il est vraiment regrettable que cela ait abouti à une humiliation publique pour lui. « 

Les charges émergent.

Sternberg est un savant bien connu sur des sujets tels que l’intelligence, la créativité et l’amour, dont le curriculum vitae couvre un nombre presque insondable de 110 pages et dont les citations sont près de 150 000, selon Google Scholar. Il a une présence forte dans la vie, pas seulement sur la page – il a affronté ses subalternes pendant sa courte présidence à l’Université du Wyoming en 2013, par exemple – mais son impact sur son domaine est indiscutable.

Pourtant, même certains des admirateurs de Sternberg ont commencé à s’agiter contre sa rédaction de Perspectives ces dernières semaines. Dans les discussions sur les médias sociaux, des grands noms de la psychologie ont accusé Sternberg de s’être cité à l’excès, publiant son propre travail dans le journal même de manière gênante, et écartant des voix diverses dans des questions majeures. Des préoccupations supplémentaires ont été soulevées au sujet de l’auto-plagiat tout au long de sa carrière.

Crandall a déclaré qu’il n’avait pas mené l’accusation contre Sternberg mais qu’il s’était porté volontaire pour «rassembler» les principaux arguments contre lui dans la lettre adressée au comité des publications de l’association de psychologie.

Le document de deux pages indique que des universitaires ont déjà remis en question la fonction de rédacteur en chef de Sternberg, notamment en ce qui concerne un symposium publié en 2016, intitulé «Suis-je encore célèbre? Juger le mérite scientifique dans la science psychologique », qui comprenait une auteure unique parmi sept articles dans la section. Et le numéro du 30e anniversaire de la revue en mars 2018 « a de nouveau soulevé des questions sur l’éthique de la publication et la direction et le leadership de la revue. »

Le thème, « Quels articles font une différence? », Incluait des contributions d’auteurs vivants des 30 articles les plus cités dans toutes les revues d’associations. Dès le début, écrit Crandall, faisant écho aux nombreux critiques du nombre de citations comme mesure de l’impact scientifique, le «choix du sujet et la sélection des articles étaient basés sur un renforcement rétrospectif, étroitement défini, méthode qui a assuré une sélection de chercheurs qui ne sont décidément pas représentatifs de la psychologie scientifique, « les membres de l’association ou les auteurs de la revue.

De plus, a déclaré Crandall, Sternberg a publié huit commentaires, introductions ou discussions dans Perspectives depuis 2016. Citant des lignes directrices d’édition éthique du Comité international sur l’éthique des publications, la pétition dit que même si un éditeur « ne devrait pas se voir refuser la possibilité de publier, vous devez prendre des précautions supplémentaires pour ne pas exploiter votre position ou créer une impression d’irrégularité. »Il doit également y avoir« une procédure pour traiter les soumissions des éditeurs ou des membres du comité de rédaction indépendamment de l’auteur / éditeur. « 

En ce qui concerne l’auto-citation, Crandall a écrit que Sternberg s’est cité 11 fois sur 17 dans son article sur le thème «Suis-je célèbre?», Ou 65% du temps. Dans son premier article publié dans le numéro de mars 2018, 23 des 36 références sont des auto-citations. Dans la deuxième pièce de Sternberg dans ce numéro, 25 sur 59 le sont.

Au total, écrivait Crandall, les sept articles de Sternberg publiés dans Perspectives alors qu’il était éditeur avec des citations ont plus de 150 auto-citations. « C’est une pratique éthique discutable en tant qu’éditeur-auteur ».

Les décisions et les pratiques éditoriales «communiquent et façonnent les valeurs d’une discipline», a ajouté M. Crandall, demandant à l’association de faire plus que de «manquer l’horloge» pour le mandat de quatre ans de Sternberg, comme rédacteur, qui devait prendre fin plus tard cette année. « Les rédacteurs sont les gardiens, mais ils doivent situer la porte à un endroit où l’entrée peut être gagnée par tous. Nous suggérons que le rédacteur actuel a échoué à cela, et de façon substantielle et répétée. « 

Barbara A. Spellman, professeur de psychologie et de droit à l’Université de Virginie et ancienne rédactrice en chef de Perspectives, a signé la lettre, mais a également demandé que M Sternberg ne soit plus rédacteur en chef.

«Alors, APS, avant que nous ne nous réunissions, je veux que vous licenciiez Sternberg en tant que rédacteur en chef de Perspectives», écrit-elle sur son blog, disant que lorsque les éditeurs publient dans leurs propres journaux, ils doivent expliquer quelque chose et non rivaliser avec des articles principaux et des auto citations. « Il a fait de la revue, et APS, une risée. Et vous devriez le faire avant qu’il ne le fasse à nouveau dans sa prochaine section spéciale, dans laquelle son introduction décousue et son post-scriptum nous emmèneront dans des tournées de jeunesse et, sans examen par les pairs, avec 39 auto-citation.

Depuis que la pétition a été remise à l’association le 10 avril, d’autres réclamations contre Sternberg ont fait surface: des allégations de publication en double sans auto-citation. James Heathers, chercheur postdoctoral au Computational Behavioral Science Lab de l’Université Northeastern et un «voyou de données» autoproclamé, est parmi ceux qui ont discuté du problème en ligne, dans un article sur la duplication pour Medium. En utilisant le cas de Sternberg comme exemple, Heathers a déclaré que même un premier aperçu de ses recherches révèle une «reproduction en gros de plusieurs œuvres, rédigées par l’auteur central avec une cohorte de coauteurs, diffusée sous le copyright de divers éditeurs universitaires. C’est un fait. Vous ne pouvez pas « accidentellement » reproduire quelque chose qui est identique à 100% au-delà d’une seule phrase, deux si l’on considère la borne supérieure absolue de la probabilité.  »

Défendre son dossier

Dans une longue réfutation des accusations portées contre lui, Sternberg a dit qu’il a émis l’idée de la publication d’anniversaire à un vote parmi ses rédacteurs associés, et qu’ils ont en fait préféré l’idée basée sur l’impact. Il a également noté qu’il a abordé la nature controversée des citations comme mesure de la qualité dans les deux articles qu’il a écrits pour le sujet. Parmi les autres symposiums publiés qui ont été critiqués pour leur manque de diversité, en particulier en ce qui concerne le genre, a-t-il dit, la plupart comprenaient un certain nombre de femmes.

En même temps, il a dit que «juger le mérite scolaire: partie 1», à partir de 2016, «aurait dû être plus diversifié et inclure plus de femmes et au moins quelques membres de groupes minoritaires.» C’est en partie pourquoi la revue a publié une partie. II symposium, a-t-il dit. (Le processus de sélection pour le deuxième numéro a néanmoins été critiqué par six femmes scientifiques qui ont été rejetées.)

De toutes les revendications contre lui, Sternberg a déclaré que celles basés sur la diversité étaient particulièrement « douloureuses ». La diversité a été un objectif de sa carrière aux États-Unis et à l’étranger, a-t-il dit. Dans des rôles administratifs aux universités d’état de Tufts et d’Oklahoma, par exemple, il a institué des programmes d’admission qui ont bénéficié à des milliers d’étudiants d’origines diverses qui autrement auraient été rejetées basées sur leurs résultats normalisés de test. Il a créé des programmes d’enseignement sur les deux campus qui ont profité à divers apprenants, a-t-il ajouté.

« Je me demande vraiment combien de psychologues, ceux qui ont signé la pétition ou autre, ont fait plus pour soutenir la diversité que moi », a-t-il écrit à l’association. « Je réalise que ce commentaire peut ne pas sembler directement pertinent à la lettre, mais d’après mes contributions, je crois qu’il y a relativement peu de psychologues qui ont montré un engagement aussi fort envers la diversité, et qui ont fait quelque chose à ce sujet, comme je l’ai fait « ( Sternberg).

En ce qui concerne la publication dans son propre journal, Sternberg a déclaré qu’il n’avait jamais publié un article principal et a toujours cherché des commentaires non confidentiels, noté dans les remerciements, d’autres chercheurs sur ses autres pièces.

« Si j’ai outrepassé mes limites, je m’en excuse, mais je pensais vraiment que j’avais quelque chose de rédactionnel à ajouter », a-t-il dit. « J’ai même pensé, peut-être à tort, que les pièces étaient des contributions précieuses à la science psychologique. Peut-être que certains lecteurs étaient si préoccupés par qui les a écrits qu’ils étaient réticents ou réticents à les lire. Je ne sais pas. »

À l’âge de 68 ans, et avec des décennies d’ancienneté à son actif, Sternberg a déclaré à Inside Higher Ed qu’il ne s’était pas auto-proclamé ou n’avait pas fait d’auto-promotion pour faire progresser sa carrière.

Néanmoins, il a dit: « J’ai décidé de démissionner de l’éditeur parce que je pense que les attaques sont une distraction pour le journal (et pour moi aussi). » Défendant son bilan global, il a dit: « Si vous regardez ce que revue Perspectives on Psychological Science a publié pendant ma rédaction – je vous encourage à le faire – je suis fier de la grande qualité des articles individuels et des symposiums qui ont été publiés. Les auteurs sont des universitaires de premier ordre et le travail publié est, je crois, uniformément excellent.  »

Sternberg a ajouté: «Je suis également fier des nombreuses contributions que j’ai faites dans ma carrière et je m’excuse des erreurs que j’ai commises. Je suis reconnaissant pour les personnes qui signalent mes erreurs, même si je pense qu’il y a peut-être des façons plus constructives de le faire que par le biais des attaques des médias sociaux. Je ne ferai plus les erreurs.  »

Sarah Brookheart, directrice exécutive de l’Association for Psychological Science, a déclaré que la lettre de Crandall – signée par des douzaines de chercheurs – et la réponse de Sternberg étaient à l’étude par le comité de publication, et qu’il serait «prématuré» de commenter. Elle a confirmé que Sternberg avait démissionné, avec effet immédiat.

John Carberry, un porte-parole de Cornell, a déclaré que l’université « n’a pris connaissance que très récemment des allégations et examinera attentivement la situation en vertu de la politique applicable ».

Sternberg a nommé le bavardage des médias sociaux entourant son travail, « attaques ». Crandall a déclaré que parce que Sternberg avait déjà été critiqué pour ses pratiques égoïstes et exclusives en tant que rédacteur et continuait à manifester les mêmes tendances, discuter avec lui n’était pas une option.

Il a réitéré que la critique n’était pas de nature personnelle. Crandall a dit qu’il s’auto-cite également. Il va juste le faire quelques fois sur, disons, 60 – pas la moitié du temps.

Une partie du «grand succès de Sternberg est qu’il est énergique et rempli de bonnes idées et se précipite et fait des choses», a déclaré Crandall. « Mais en tant que rédacteur, il doit s’interroger beaucoup plus. Sa grande force en tant que scientifique était son talon d’Achille en tant que rédacteur. « 

PS :

pour traduire “run out the clock” j’ai traduit « manquer l’horloge », cela veut dire « déborder de son temps imparti » de rédacteur.

 

L’article en anglais :

https://www.insidehighered.com/news/2018/04/30/prominent-psychologist-resigns-journal-editor-over-allegations-over-self-citation

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Les pouvoirs de l’esprit sur le corps

En recherchant le podcast de l’émission l’intelligence des enfants, j’ai recherché aussi cette émission passionnante et étonnante que j’avais entendue en direct jeudi dernier.

« Les expériences du passé, les guérisons miraculeuses et l’éclairage des découvertes les plus récentes permettent de mieux comprendre le rôle des puissants facteurs psychiques qui peuvent agir sur le corps.

Quelle est la différence entre soigner et guérir ? 

Ambroise Paré disait « Je le « pansais », Dieu le guérit ». Il soulignait la séparation entre ces deux phonèmes. Soigner, c’est l’acte du thérapeute et guérir est le phénomène supplémentaire qui se produit chez le patient. Il faut la conjugaison de ces deux phénomènes pour que le phénomène de guérison se produise.

La médecine moderne, elle, se concentre sur le traitement. Elle néglige l’analyse du contexte général, global, du problème de santé ce que l’on nomme généralement le terrain morbide ou la prédisposition à la maladie. Elle s’intéresse plus à l’impact technique de la maladie et délaisse l’observation du processus intrinsèque de guérison dans sa manifestation globale.  D’abord on soigne avec des médicaments et après, c’est depuis l’organisme du patient, et lui seul, que le processus de guérison se met en route.

Quels sont les phénomènes à l’œuvre dans une guérison ?

Comment guérit-on ?

Quelle en est la part d’inexplicable ?

Réponses avec  Patrick Clervoy, médecin psychiatre, professeur de médecine au Val de  Grace et auteur de livre Les pouvoirs de l’esprit sur le corps »

Pour écouter cliquer sur :

https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-19-avril-2018

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L’opportunisme

Dans cet article, L’école française est en retard   de Sud Ouest du 17.04.2018, on peut y lire enfin un accord avec ce que je dis et écris depuis plusieurs années à propos des sauts de classe. Mais en définitive, on revient 15 ans en arrière, plus exactement au rapport Delaubier (2002). Il semblerait qu’au colloque du 10 avril 2018, on se soit enfin aperçu qu’il s’agit avant tout d’un problème de pédagogie concernant les enfants surdoués.

Mais cet article ne mentionne pas du tout ce mouvement de dérive qui s’est passé depuis l’arrivée de « la zébritude » justement , vers ces années 2002-2003. Cela correspond, comme par hasard, au début de la pathologisation du haut potentiel. Non au contraire, le ou la journaliste (sans doute pas au courant), interroge Jeanne Siaud-Facchin qui poursuit son chemin sans problème avec l’idée d’une « hypersensibilité » chez les surdoués, qu’elle nomme « des zèbres ». Idée non scientifique et non encore démontrée. Corrélation n’est pas causalité comme dirait Gérald Bronner.  (les fake-news)

  • Jeanne Siaud-Facchin est controversée à propos de sa participation aussi au Festival Ecole de la vie , qui promeut une école alternative et la mouvance « indigo » . oO.
  • Non contents d’avoir pathologisé le haut potentiel depuis une quinzaine d’années, on fait mine de découvrir qu’il s’agit en fait essentiellement de problèmes de pédagogie non adaptée. oO.

Plusieurs analyses étonnantes sont décrites dans l’article comme :

« Malgré une récente prise de conscience, la France peine encore à accompagner ces élèves « hors norme ». »

ou encore, on peut y lire par exemple :

« faire sauter une classe à ces élèves. Mais cette solution est moins prisée des parents » .

FAUX

Si cela n’était pas si grave et si faux, on pourrait en rire. Car les parents doivent se livrer à un véritable parcours du combattant pour que leurs enfants surdoués puissent sauter une classe (une seule). Quand il s’agit de deux classes, là, c’est presque mission impossible. Tous les arguments les plus farfelus sont avancés. Cela va du « il n’est pas assez mûr » au « il est trop affectueux »,  (je connais des cas récents). Les parents doivent dans certaines académies se rendre à la MDPH pour cela. Évidement, ils abandonnent parfois et on peut les comprendre. Les référents EIP sont des enseignants ASH (pour les handicapés) le plus souvent. Tout cela étant une conséquence de cette pathologisation effrénée du haut potentiel depuis une quinzaine d’années. Ajouté à cela la baisse de niveau en lecture des élèves en général, c’est un désastre.

Je dénonçais cela dans mon livre préfacé par J C Terrassier, créateur de l’ANPEIP  qui dès les années 1970 a alerté les pouvoirs publics et non pas en l’an 2000. Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée en 2016. Déjà.

et non « La réflexion sur un enseignement adapté à ces élèves ne date que du début des années 2000 dans l’Hexagone, selon S Tordjman »

En 1971 était créée l’ANPEIP. Déjà.

Il est curieux que ces personnes n’aient jamais lu ce témoignage sur mon site (alors que mon site est très « épluché » ), curieux qu’ils n’aient pas mis la main sur ce travail, réalisé à Vienne. En 1993. Déjà.

J’ai étudié cela (ainsi qu’un travail d’études pédagogiques réalisé en Allemagne ) lors de mes études en en Sciences de l’Education à Paris VIII :

« C’est probablement en 1993, que j’ai participé à un colloque à Vienne sur les enfants doués et surdoués. »

« Günter Schmid, pédagogue autrichien.

Rémi Hess , professeur en Sciences de l’Education à Paris VIII, m’a communiqué une conversation rédigée et commentée avec Günter Schmid, qui a initialisé un projet éducatif en Autriche pour les enfants surdoués.

Voici quelques extraits :

« Une histoire de vie pédagogique , recueillie et commentée par Rémi Hess.

Cette histoire de vie d’un proviseur, fondateur et animateur du lycée public expérimental viennois Karl Popper, ouvert à destination des enfants doués, pour les aider, par une pédagogie adaptée, à se développer, non seulement au niveau de leurs apprentissages intellectuels, mais aussi sur le plan de la construction de leur personne, est une réflexion sur l’itinéraire d’un innovateur… »

On peut lire l’ensemble des extraits sur

Témoignages

Certains acteurs du monde de la douance commencent à se réveiller, mais ils voudraient s’attribuer le monopole de la trouvaille : la pédagogie. Alors que je sais que tous mes articles sont très lus, mes travaux aussi.  Le PDF concernant le CP anticipé de mon étude de 2015 doit bien circuler, puisque je me réjouis de reconnaître une multitude de mes écrits en filigrane dans beaucoup d’articles et commentaires .

Etude haut potentiel 2015

Cela n’intéressait pas grand monde le CP anticipé pour les surdoués, en 2015. Cette solution du CP anticipé, j’en ai moi-même bénéficié à mes 5 ans et évidemment, c’est ce qu’il faut faire, la plupart du temps.

Il est curieux quand même que certains acteurs qui ont apporté eux-mêmes la dérive reprennent la main en s’annonçant comme des sauveurs des surdoués.

Formidable tour de passe-passe.

Dans l’article du Point, Enfants surdoués : l’école française veut éviter le bonnet d’âne   ils ont même employé le terme de « zèbres » : un comble :

« Qualifiés d’intellectuellement précoces, de surdoués ou encore de « zèbres »,

 

Contrairement à ce qui est écrit dans ces deux articles, tout était connu depuis très longtemps, et pas depuis les années 2000.

 

Conclusion

Il faut toujours approfondir les articles comme cet article L’école française est en retard  et ce qui est annoncé.

D’autres articles et blogs ont compris depuis longtemps comme « Enfant précoces info »:

Non le surdoué n’est pas un malade

https://www.enfantsprecoces.info/enfants-surdoues-lecole-francaise-veut-rattraper-son-retard/

Et tout cela semble être un beau discours car une directive du gouvernement vient de tomber m’a-t-on dit, et j’en ai eu la confirmation sur un commentaire d’un ou d’une enseignante dans une discussion sur l’article du Point.  C’est ce que l’on peut observer sur le terrain. Les sauts de classe sont énormément freinés, dans le monde réel.

 

 

Quelques articles pour approfondir le sujet :

http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/la-pseudoscience-des-surdoues/#comment-5356

La fabrique des imposteurs

Conférence de Lausanne

Décryptage d’une vidéo de J Siaud-Facchin (mars 2016)

A REECOUTER

Encore des zèbres?

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