Les personnes surdouées ont une caractéristique souvent évoquée, c’est leur sens aigu de la justice. Or s’il est un domaine dans lequel ce terme prend tout son sens, c’est dans le domaine des emprunts d’idées. La façon qu’ont certaines personnes de s’approprier des termes qu’ils n’ont pas inventés et de les pérenniser comme si c’était eux qui les avaient inventés est amusante. Avec le net, ce phénomène prend de l’ampleur. Je dis cela parce que je découvre par « hasard » cette phrase d’article que l’on dirait venue tout droit de mon site et de mon livre ! C’est une sensation un peu surréaliste.
« Cette arborescence de la pensée, c’est comme Wikipédia, explique encore la directrice de la Chaise Musicale. » et d’ajouter « La comparaison avec la plateforme de cette encyclopédie participative en ligne est édifiante. » dans cet article : le soir.be
Ce qui est édifiant, c’est cette facilité qu’ont certains à copier les propos des autres sans les citer…et de les subtiliser, en faisant croire qu’ils en sont les inventeurs. Evidemment, j’entends déjà rétorquer que les mots sont à tout le monde, ce qui est exact, pour les mots courants et fréquents, mais néanmoins pas lorsqu’ils expriment une idée innovante, mais là c’est un peu gros… Ce qui est EDIFIANT c’est que cette pensée wikipedia, est inventée par un jeune Léo qui a témoigné sur mon site, planetesurdoues.fr ! Il y a 4 ans en 2010 ! …à ma connaissance, c’est la première fois que l’on employait ce terme pour la pensée.
Cliquer sur Léo
Dans mon livre « des femmes surdouées » (02.2014) j’ai bien écrit « Un jeune adulte Léo m’a raconté son histoire, il a dit à propos de l’arborescence, « c’est comme wikipedia ». Un peu d’éthique et de remise à plat de la primauté des idées serait bienvenue dans le monde de la douance. Les personnes surdouées sont très sensibles à l’injustice. Merci M. Terrassier et merci A. Adda d’avoir été les premiers, rien de franchement nouveau n’a été découvert depuis…et je le déplore. L’étude de L Vaivre-Douret a été en 2004 une étude importante, mais elle portait sur l’aspect psychomoteur essentiellement. Certaines études sont en cours, mais les difficultés inhérentes au petit nombre de personnes à haut potentiel (2.5% de la population et non 10%, comme il est dit dans l’article) empêchent de bien cerner les caractéristiques. Des psychologues, ne voyant que des personnes dans leur consultation extrapolent et généralisent les difficultés à tous…biais que JC Terrassier avait déjà signalé, de façon très humble et intelligente en 1981.
j’avais en Sciences de l’éducation , fait quelques recherches sur l’éthique:
«L’éthique est la science de la morale et des mœurs. C’est une discipline philosophique qui réfléchit sur les finalités, sur les valeurs de l’existence, sur les conditions d’une vie heureuse, sur la notion de « bien » ou sur des questions de mœurs ou de morale. L’éthique peut également être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour rendre le monde humainement habitable. En cela, l’éthique est une recherche d’idéal de société et de conduite de l’existence. Etymologiquement le mot « éthique » est un synonyme d’origine grecque de « morale ». Il a cependant, de nos jours, une connotation moins péjorative que « morale » car plus théorique ou philosophique. Tandis que la morale est un ensemble de règles ou de lois ayant un caractère universel, irréductible, voire éternel, l’éthique s’attache aux valeurs et se détermine de manière relative dans le temps et dans l’espace, en fonction de la communauté humaine à laquelle elle s’intéresse. Dans « Le capitalisme est-il moral ? » (Albin Michel), le philosophe Comte-Sponville distingue l’ordre moral de l’ordre éthique. Pour lui, la morale est ce que l’on fait par devoir (en mettant en œuvre la volonté) et l’éthique est tout ce que l’on fait par amour (en mettant en œuvre les sentiments).
Vient du grec ήθος, Mœurs et du latin ethicus, la Morale, l’éthique est une discipline qui dicte comment les êtres doivent se comporter sereinement entre eux. »
L’excellent livre de Suzan Forward : «Parents toxiques» que j’ai lu il y a longtemps est réédité. Je le conseille vraiment à tous ceux qui ont été malmenés par leurs parents. Cette toxicité se répand jusqu’à l’âge adulte, et elle atteint parfois (ou souvent) les adultes à haut potentiel. Ces parents, souvent dans les moments de Noël n’hésitent pas à faire du chantage affectif. Je préviens que c’est un livre très difficile à lire, à ne pas mettre entre les mains de personnes trop jeunes. Il ne s’agit pas d’accuser des parents aimants et bienveillants de faire travailler leurs ados pour qu’ils aient leur bac, non. Dans ce livre, il s’agit de toxicité grave, alcoolisme, inceste, mais également de petites toxicités de tous les jours, qui n’ont l’air de rien, mais qui font des ravages, surtout si les enfants sont à haut potentiel. De réelles toxicités. Suzan Forward trouve des solutions à la fin du livre pour s’en sortir.
