Tous les articles par Nadine Kirchgessner

Tribulations

La maternelle.

Je vais raconter la maternelle de mon fils aîné. C’est le début de nos mésaventures avec l’école. La maternelle a été une catastrophe , surtout pour les 2 aînés.

maternelle , petite section.

Il s’engageait vers l’école dans un esprit très confiant, nous aussi. Nous lui avions dit que ce serait bien ! Je pense que la déception était à la hauteur de ses espérances. Durant l’été avant la maternelle , il écrivait les lettres  , « en bâtons », et il me demandait , « qu’est-ce que j’ai écrit ? ». Il avait déjà bien capté le passage de l’idée , de ce qu’il voulait dire, à l’écrit. Il dessinait aussi bien pour son âge. A ce moment, je ne m’en rendais pas trop compte, puisqu’il était mon premier enfant. mais je connaissais bien les enfants, ayant fait énormément de baby-sitting durant mes études. je me disais  qu’il était très malin !

Premier jour d’école, je récupère un enfant hurlant, à tel point que je me demandais si on ne l’avait pas battu ! j’étais très étonnée, car il ne pleurait pas facilement. il ne savait pas me dire ce qu’il avait. ce n’était pas des pleurs « normaux ». Je n’ai jamais vu un enfant pleurer comme cela., même depuis. Il ne pleurait pas dans l’école, il attendait d’être à la maison pour qu’on ne le voit pas .  Il me disait  « les autres, ils sont bêtes ! ».  Une semaine se passe comme cela, avec des pleurs qui pouvaient durer une ou deux heures. Après , ça se passait, et il rejouait normalement.

Il n’allait à l’école que le matin, car il ne voulait pas faire la sieste. Donc, dès le début, voyant ces pleurs qui commençaient à m’inquiéter, je le gardais l’après-midi. Avec moi, il jouait, il dessinait, et il écrivait toujours ses lettres, et je répondais à ses questions. Une fois, je me souviens, sur la route de l’école, je lui dit : « tu sais, si c’est trop dur, tu n’es pas obligé  » et il me répond : « Si, si, j’y vais, je joue à l’école avec mes copains, et je travaille à la maison « ! A la première réunion de l’école, j’ai vu ce qu’il y faisait : des gribouillages ! Il avait dû se dire , « tiens à l’école, ils font des gribouillages, je vais faire comme eux. ». Quand je lui ai demandé pourquoi il ne montrait pas à la maîtresse ses beaux dessins et ses lettres, il me disait qu’il ne savait pas. Il n’a JAMAIS  MONTRE en maternelle, tout ce qu’il savait faire, malgré mon insistance.  J’ai demandé à la directrice pour  voir le RASED, elle a refusé, me disant qu’ils connaissaient bien les enfants et leur travail !.   Donc, nous avons écrit à l’inspecteur de l’Education nationale, en demandant à ce que notre enfant voit le RASED. Nous avions joint à notre courrier quelques dessins, en expliquant qu’il faisait des gribouillages en classe. Et il s’est passé cette chose qui nous a définitivement classés dans le camp des parents  « embêtants » !  Il est allé dans la classe voir mon fils. et nous avons reçu un courrier disant que notre enfant allait très bien.et qu’il était dans la norme. Il n’avait regardé que les dessins faits en  classe. c’est tout juste s’il ne croyait pas que c’était moi qui dessinait.  Vers fin octobre, j’en ai parlé à mon medecin traitant, parce qu’il pleurait toujours énormément, et j’ai montré ses dessins. Mon médecin qui avait une fille de 2 ans de plus, me dit que sa fille ne dessine pas aussi bien. Il m’a donné l’adresse d’une psychologue-psychanalyste qui a trouvé bien sûr que le problème venait de moi. je suis donc allée chez elle quelques mois, au lieu de m’occuper de la précocité de mon enfant.

Il était dans une  classe petits -moyens. Un remplaçant a terminé l’année, et il a remarqué son avance , et il l’a mis  avec les moyens. Cette année de petite section, nous n’avons jamais pu voir le RASED.

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Reflexions après le colloque

 

J’ai rencontré des parents d’enfants surdoués qui avaient quelques difficultés avec l’école , et dont les enfants s’ennuyaient. J’ai parlé avec 2 mamans qui étaient désemparées.

Au sujet du colloque, j’ai apprécié les différents intervenants. Nous étions intéressés par la didactique en Maths.

Je ne suis pas d’accord sur tout , notamment il ne faut pas  mettre trop l’accent sur la différence, cela risque de marginaliser encore plus les surdoués.

Ils sont différents , certes, mais en les éduquant et en prenant en compte très tôt la précocité, la différence s’estompe avec l’âge. j’en ai déjà discuté avec mes enfants. Ils sont intégrés totalement, ils ne veulent pas parler du fait qu’ils sont surdoués. C’est pour eux quelque chose de banal. Ils rejoignent en cela le témoignage d’Etienne. On en a parlé au moment des sauts de classe pour expliquer simplement.

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Colloque AFEP Orléans . 2009

Compte-rendu personnel de mes notes prises au cours de ce colloque.

9h.  Présentaion de l’AFEP

9h30.     les bases cognitives de l’EIP .

  Frank  Zenasni  chercheur à l’université Descartes Paris V

 

Bases neuro-cognitives de l’EIP .

EIP :  enfant intellectuellement précoce. EIP a une grande mémoire à mémoire à long terme inhibition

 expérience de Johnson Bolton

Inhiber le mot ou la couleur  rouge vert ou bleu Les surdoués sont plus rapides et font moins d’erreurs car ils inhibent l’information qui les perturbe. Il y aurait une corrélation entre volume du cerveau  et QI  parfois,  rapport direct de 0,40. Structure : Connexions des neurones plus riches . Ils  accèdent facilement aux informations La phase critique : Seuls les neurones activés sont conservés. Donc, plus l’enfant est stimulé en période critique, mieux c’est ! C’est le « Désir d’agir »  décrit par   L. Vaivre-douret Il faut stimuler l’enfant qui veut être stimulé. On ne peut pas fabriquer un surdoué en le stimulant. L’EIP a des onnectivités  plus importantes FONCTIONNEMENT Traitent l’information différemment en qualité et en quantité. Il est certain (prouvé par IRM ) qu’il y a une bonne coordination inter hémisphérique. Assymétrie hémisphérique Selon les aires cérébrales enfants et adultes. Cerveau Gauche : fonctions verbales analytiques  décomposition séquentielle des informations Cerveau Droit : traitement visio-spatial des images. holistique globale analogique. Tout est traité en même temps (à l’école on demande du séquentiel)   Benbow en 1988 a étudié des surdoués en maths,  garçons,  gauchers . Ils ont plus de myopie, d’ allergies. Il y a plus de  corrélations avec le  cerveau droit. La Concentration en testostérone dans la phase prénatale conditionne le développement du cerveau droit. Tâche écoute dichotique. Pas de différence gauche droite. Les asperger voient des couleurs pour faire des calculs. O’Boyle and Gill  (2002 ) ont montré qu’il y a une meilleure communication inter -hémisphérique Morphologie plus développée du corps calleux. Les maths : les EIP utiliseraient le cerveau droit (alors que verbal) , donc cela prouve qu’il y a une meilleure communication et coordination inter-hémisphérique. Qualité , richesse des connections neuronales. Les EIP utilisent aussi le cerveau gauche. Ils utilisent bien les deux hémisphères.  ils ont une bonne  bilatéralisation , d’où la pensée divergente.   PAUSE  10h20

10h45 .  Mon enfant est-il un élève heureux ?.

J.M.Louis.  Inspecteur de l’Education Nationale. Auteur.

Les EIP sont semblables mais différents. Ils ont des interrogations métaphasiques Les parents ne se gèrent pas facilement ! Ils ont des colères légitimes mais l’école n’est pas là pour apporter le bonheur. Il n’y a pas d’apprentissage heureux, sans effort. Objectif : bien-être  et  être bien.  Mais aussi de tous les élèves. Le précoce pose la question du sens. Avoir sa place Aimer apprendre Vivre avec les autres C’est avant tout un enfant Sommeil et l’activité physique sont importants. La Créativité est indispensable à développer. L’Imaginaire. Chez L’EIP , l’estime de soi est souvent atteinte. Le regard porté est important. Il faut éviter la Représentation mythique : Enfant idéal Elève idéal Eviter les jugements Besoin affectif amour   Vers sa vraie personne. Aimer ses élèves c’est les respecter. Exigeance pour élever à leur maxi. Tenir compte de leurs besoins. A l’école on ne doit pas souffrir. Vers la réussite, la récompence, la  valorisation sont importantes. Besoin de reconnaissance. Et non marginalisation.

« réfléchissez à la richesse de ce perturbateur »

Besoin de jeu,  Mais tout ne doit pas être jeu. L’EIP est très sensible. Il faut être attentif à la communication. Il est un quêteur de sens. Il a des Questions métaphysiques. L’école doit apprendre à construire la pensée. Humour,  attitude positive. La famille doit créer un climat apaisant. Souvent la souffrance vient de la discorde du couple des parents.  Les parents doivent écouter ses peurs Cultiver certains dons hors de l’école pour la réussite. Entretenir une passion : art, création ,  expression du corps, sport collectif. Prendre une distance,  un recul ,sans se désintéresser évidemment Il est rêveur => souffrance. Il est lent :  problème de motricité. Construire un projet. Il a besoin de cadre mais il faut qu’il en comprenne le sens. Il recule les limites mais ce n’est pas de l’insolence. Il faut cultiver l’autonomie. Méthodologie dans l’organisation de la vie. Il interpèlle au sujet de la socialisation. Dire « comment fais-tu pour ? » Il a besoin d’être étonné pour éviter l’ennui. Il aime apprendre avec les autres.  Emulation. Pédagogie trans disciplinaire à mettre en place car il fait des relations entre les matières. Il faut de la cohésion. Les enseignants ont peur d’être incompétents

L’EIP est un « éveilleur »

Il doit nous amener à repenser nos représentation des différences.

A Instiller l’humanité et l’humanisme .   Merci .

Livres : « scolariser l’élève précoce »

 11H30.    Accueillir EIP en difficulté dans une classe hétérogène

Alain . Salzemann . Principal adjoint de collège qui accueille des EIP. Académie de Créteil.

Ils ont remarqué des enfants qui avaient  des moyennes générales très élevées. ils s’ennuyaient.  ils ont envisagé le saut de classe et l »épanouissement est au rendez-vous. L’Inspecteur  était M Delaubier. L’Idée était de favoriser l’accueil de ces enfants. Au départ 5 %  effectif  , venant de Val de Marne , Paris,  Créteil. Aujourd’hui les EIP représentent un quart d’effectif. 66 enfants en difficulté de 6e a 3e   intégrés à 7 maxi par classe. Ils accueillent  des enfants en rupture. L’école pour eux était la frustration  au début :  l’enthousiasme  après  : la routine. Conséquence :,  le renoncement, automutilation intellectuelle. Apres, l’incompréhension due au décalage. Rupture,   décrochage   et déscolarisation. Contestation des règles, violence  surtout les garçons. Ils reçoivent des polyexclus   (qui sont souvent   EIP) le projet c’est la Réconciliation avec école. développer  confiance en soi pour augmenter la concentration et éviter la rêverie. Gros stress qui bloque. Facteurs de motivation pour un précoce sont différents  d’un élève ordinaire. Défi : Limiter surinvestissement. Mettre dans le réel leur décalage réaliste et ressenti. Socialisation Méthodologie. Réussir intégration par une écoute attentive Et reconnaissance de la différence. Montrer bienveillance et souplesse. Privilégier bien être avant de travailler les performances scolaires. C’est une culture d’établissement et travail équipe   Plan action Début    observation  bienveillante puis  entretien individuel  1 h pour construire PPRE  programme personnalisé de réussite éducative (Sensibles  au contrat) Choix d’un référent adulte. Peut être :  atelier  écriture  calligraphie,  art corps  , philo Enrayer échec scolaire en exploitant les compétences. Cultivant  les talents. Vaincre l’ennui et combattre le renoncement aux talents. Aménager emploi du temps En 6e il sont souvent sauté une classe. S’interroger sur capacités physiques maturité  comportement. Le saut avec accord de élève. Il faut notes élevées. Ils ont 5 ans de recul. Donner du sens  et mesurer les enjeux Enfant dans sa globalité. Apprendre c’est  grandir, c’est un atout. Jusqu’ou école doit-elle ou peut-elle s’adapter ? Les démarches seront rodées pour ensemble des élèves. Il y a des avancées institutionnelles  Delaubier Incitation à expérimenter,  à innover.

14h.       Grandir heureux en étant  surdoué.

J. S. Facchin.

Métaphore avec Harry Potter Il est différent, mais il ne s’en rend pas compte, il un message de la chouette, il rejoint ses semblables et il se construit. Formes d’intelligence qualitative differente.   organisation spéciale de la personnalité : Fonctionnement cognitif singulier Hyper activation cérébrale : Réponse intuitive :  ne pas pouvoir accéder aux procédures, fulgurances de pensée. Veulent se mettre off,  certains disent  :   « prisonnier de mon cerveau ». Mémoire court terme,   mémoire long terme. Grégoire  10 ans  dit  « il faut penser à réfléchir » Vitesse de transmission  ,  testé par IRM. Déficit d’inhibition latente les sens (vue , ouïe, toucher …) reçoivent une multitude d’informations en même temps. EIP   ne  peut pas hiérarchiser. les Normaux pensants  savent inhiber les messages des  tâches parallèles  (que va-t-on manger ce soir, il fait beau  etc) EIP  n’est pas équipé de fonctionnement automatique, il le fait manuellement, donc il a l’air lent. Procédures différents dans le traitement  de l’information. Pensée linéaire  :  étapes logiques  1     2       3 EIP a une Pensée en réseau ou arborescence Associations d’idées sans limites, c’est la pensée divergente (idées géniales) Cela Entraine  l’habilité émotionnelle. Il peut être Joyeux  et triste en peu de temps. Pensée arborescente  : morceaux  choisis EIP de 17 ans : « Je comprends le Monde linéaire comme décision arbitraire ». En pensée arborescente,   en langage,  il peut avoir 4 mots qui veulent dire la même chose au même moment qui viennent dans le cerveau. Quand il fait une dictée : la dictée se passe en Mode auditivo verbal EIP a une multitude de choses dans la tête et il ne parvient pa à écrire. Pour être attentif, il doit faire plusieurs choses a la fois. Cerveau droit  cerveau gauche, cela a été bien dit par Franck. Cerveau Gauche,   traitement séquentiel   élément par élément cerveau Droit, traitement  analogique  (global)

A l’Ecole,   le surdoué  ne partage pas nos implicites

Il peut répondre à côté, peut ne pas comprendre ce qu’on demande. le Surdoué prend le sens littéral des mots, il répond à la consigne mot à mot. Mais A l’école, on est supposé comprendre ce que l’on attend de nous. L’histoire d’un garçon qui croit que l’on ne doit pas répondre aux questions a l’école, car personne d’autre ne répond. Il ne l’a compris qu’en  CE2 ! On peut avoir la sensation qu’ils n’ont pas compris ce que l’on demandait. Ou bien, ils vont  au-delà. Question à une adolescente :      « Pourquoi cela rouille? » ,       » je ne sais pas » Après insistance, elle répond : « Je ne connais pas les  procédures relatives a oxydation. »  ! Leo  7 ans « Alors Leo, tu fais quoi de tes vacances ?   » Léo répond  :  » j’en prends soin  » A L’ECOLE, IL FAUT CLAIREMENT EXPLICITER CE QU’ON ATTEND . Préciser, explorer, attentif aux mots employés. Qu’as-tu compris de ce que je demande ? Métacognition,  Le fait de comprendre EIP a un déficit des procédures métacognitives, un fonctionnement dichotomique : Je sais ,   je ne sais pas. EIP sont sous-réalisateurs. La méta cognition  favorise la motivation. Ils veulent tout maitriser.

Comment l’aider ?

Importance cadre, mode emploi,  structure. Enseignants font souvent faire des exposés aux EIP. Mais ils en font  trop   (arborescence)   : danger . Donner cadre précis, pas bloquant. Question : comment tu le sais, comment tu sais  que tu le sais ? Il faut boucle rétroactive pour ne pas penser dans tous les sens.  REFLECHIR . HYPER ESTHESIE 5 sens développés, « ïl a des yeux derrière la tête » Le son, hyperacousie, Il écoute la conversation de sa sœur, ipod, et ses parents qui se disputent. Il capte tout. Réactivité émotionnelle, empathie, Organisation de personnalité

Hypersensibilité et lucidité.

dépendance constante au contexte affectif et cognitif Hypervigilance émotionnelle sensibilité injustice  doute « Est-ce que souffrir serait  penser »     Blochot Il y a des croyances négatives, il se croit nul, a besoin de gratifications Estime de soi   est ingrédient actif du développement du surdoué Ne peux pas prendre grosse tète  , lucidité sur lui-même. Effet du renforcement positif. Il faut les féliciter souvent , les encourager . Ne pas dire  « c’est bien, mais… » C’est bien  :  libération d’endorphines Mais :  libération de cortisol Epanouissement,  visibilité sur son fonctionnement Une Conscience de soi. Décoder le fonctionnement du système scolaire . Utiliser école comme un outil pour sa réussite scolaire. Surdoué pense d’abord avec son cœur « Quelle est ta passion de vivre ? »

Conclusion

EIP est surdouillet, une force fragile Livre à lire : No et moi,  Delphine de Vigan « Quelque chose en plus, mais quelquechose qui manque. »

15h  .     Les mathématiques : Complexité ou Complicité

M. P. Saltarin.     prof de Maths  DEA,  CSS en didactique des maths

Thèse de  Jaques Nimier  :   Maths et affectivité Elle a étudié Mélanie Klein :  symbolique liée aux maths. Fraction en clase de 5e Elle demande à ses élèves ce qu’évoque le mot  fraction : Fragile, casse, divorce, fracassé, numérateur, diviser, opérateur, partager. Que du Négatif ! Depuis , elle n’a pas besoin expliquer les formules. En 2000,  elle a 40 ans, elle précise qu’elle est célibataire sans enfant, elle passe agrégation. Au cours des révisions, il se trouve un chapitre où elle ne comprenait rien  , le chapitre des matrices.       BLOCAGE Repasse agreg, sujet : les  matrices , elle pouvait à nouveau y accéder. Séparer  affectif pour accéder aux maths Elle passe un  DEA   didactique avec C Tisseron  et  D Ginet Ordre comparé  avec  Kamel et Samuel, 2 élèves en ZEP. Mot de Kamel  :  comparution Il va en soutien,   Il dit : madame « j’ai rêvé des maths » Mots   : comparaitre, différencier, couleur écriture, Il a eu un autre rapport aux maths, depuis. Encadrer  des chiffres,  Kamel   encoder DEA CSS    construction des savoirs scientifiques Ginet   Lyon 2 a écrit  sur les éducations en maths lié à la psychologie En 2004, en 1 e  STL Les mots   : multiplier, diviser Cyrielle, une fille   :  « A quoi vous fait penser  ces mots ? » Multiplier ,  c’est procréer Elle a écrit une lettre  : « Ma vie , enfance difficcile,  Parents divorcés  8 ans, père homo, 12 ans grossesse fausse couche.  A 17 ans, en 1e,  elle la connait. Chaque devoir, chaque division et multiplication ne se terminent  jamais. cela représentait la Division de sa famille 2005 Lisa en cours particulier.Elle venait sans cahier, donc conversation. Quelles difficultés ? Toujours  le 3      aux  questions  soustraire et diviser. Elle est l’ ainée d’une famille de 4 enfants. A 3 ans, elle a trouve le bébé mort, de mort  subite  du nourrisson  avec sa mère. Soustraire,  diviser pour elle voulait dire tuer, mourir.

Blocage en maths, ce n’est pas toujours refaire des exos.

 

15h45.    Epanouissement après parcours chaotique.

Etienne  Arman.  étudiant en 4e année ingénieur agro

20 ans fils unique.   bac s  Bien . prépa. école d’ingénieur. J’ai eu de la chance. car, Entre 7 et 8 ans j’étais très déprimé. Les précoces s’éclatent après le bac. A 6 ans ,  Il se sentait vide. il a saute  la moyenne section  et le CE2. testé très tôt. Adaptation à des enfants  2 ans de plus que vous. Dans privé de la 4e à terminale  dans un petit lycée, c’est mieux. Lorsque je me suis senti bien dans mes études, cela a été bien Je n’ai pas appris le sens d’effort.mes Parents n’ont pas pleure pour mon bac. Il y a toujours un truc qui suffit pas. J’ai des Copains précoces qui ont décroché. mon conseil, Il faut soutenir avec trucs hors école : Art théâtre dessin. On peut y obtenir de la satisfaction mais  le décalage avec les autres est obligé.

 Je ne suis Pas d’accord  avec Jeanne pour dire que je suis  différent.

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tribulations

Avec ma fille , cela a été très différent. Elle était un bébé qui pleurait énormément,il fallait toujours s’occuper d’elle, et parfois , je donnais le biberon aux deux en même temps, car mon fils a été un peu jaloux, normal !   j’ai été très vite dépassée . Donc on ne peut pas dire que je me suis bien occupée d’eux à ce moment là. J’étais totalement débordée avec deux enfants très rapprochés. Elle bougeait énormément, elle est tombée 7 fois de sa chaise haute, alors même que j’étais à côté, je ne pouvais pas faire un geste. Il fallait qu’elle regarde ce qu’il y avait par terre ! À un an, elle avait cassé un verre et regardait et hop, tombe sur le sol tout prés du verre !  Et on était tous les deux prés d’elle ! Elle grimpait partout et très agilement. Nous faisions énormément  les parcs d’attraction. Ils adoraient tout ce qui était manèges et autres amusements et toboggans. Toujours prêts pour tout ça ! Ce qui les caractérisait était un enthousiasme débordant. Je me souviens que les gens les regardaient souvent lorsqu’on se promenait, on les prenait pour des jumeaux. Ils s’entendaient très bien. Et ils étaient très amusants et très fatigants.

Mon fils aîné parlait très bien, une fois nous étions au parc Astérix, nous regardions un spectacle de chevaux, une femme l’entendait parler. Et elle m’a dit « qu’est-ce qu’il parle bien ! »

Mon fils aîné a tenu un crayon très tôt. Je ne me souviens pas de l’âge exact, mais je sais que c’était avant 2 ans.

Il a toujours énormément dessiné, sans arrêt, il ne faisait que ça. Des feuilles et des feuilles une production  énorme.

Il inventait des jeux avec sa petite sœur qui suivait toujours bien sûr, il avait une imagination débordante

A 3 ans, il connaissait les lettres, il les écrivait aussi en grandes lettres

 Il écrivait plusieurs lettres, et il me demandait ce qu’il avait écrit. Il avait déjà acquis  la correspondance entre l’écrit et la signification du mot. Avant la maternelle. Ce qui est normalement le but de l’école maternelle pour attaquer le cp. On pourrait dire qu’il était prêt pour le cp en entrant en maternelle. Il n’avait aucun problème d’écriture, et le fait qu’il dessinait bien nous a aidés . Il attendait énormément de l’école, moi je disais que ce serait bien, persuadée qu’une institutrice qui verrait ce qu’il savait, serait bluffée.

Cela ne s’est pas passé du tout comme ça

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Le stade nourrisson et bébé se passait bien, Mon fils aîné était un bébé qui ne pleurait pas souvent, très sage, très éveillé. Il souriait à tout le monde losque je le promenais au square. Heureusement, car j’ai été de nouveau enceinte de ma fille , lorsqu’il avait 7 mois. Et comme j’étais très nauséeuse toutes les matinées, il jouait seul dans son lit pendant que j’avais des nausées. Il se tenait bien assis et il jouait avec des jouets que je mettais dans son lit, pour qu’il ne tombe pas car je ne pouvais absolument pas le prendre et  m’en occuper le matin !  Je lui expliquais que j’étais malade et il le comprenait très bien . J’explique bien cela pour dire que durant ces 3 premiers mois de grossesse, de ses 7 mois à ses 10 mois, je ne l’ai pas surstimulé,  bien au contraire, je culpabilisais de ne pas m’en occuper assez.

La fin de grossesse également a été difficile, j’ai dû être allongée le plus possible le dernier mois. Avec un enfant de 14-15 mois qui commence  à explorer partout, c’était pratique !  J’ai donc fonctionné énormément à la parole, et il comprenait parfaitement tout ce que je disais. Je me souviens que la sage-femme qui venait pour ma grossesse avait remarqué combien il était vif.

La naissance de ma fille s’est bien passée, sans transfusion. Il était convenu que mon fils irait chez les voisins. Il avait 16 mois. Il était très à l’aise avec les adultes et il est allé chez eux sans problèmes. Une anecdote que les voisins avaient remarquée. Ils étaient persuadés qu’il se tromperait d’appartement sur le palier. (nous étions sur le même palier). eh,bien non . Après qu’il soit venu nous voir  et voir sa petite soeur avec nos voisins  , il savait parfaitement qu’il fallait se diriger vers la porte des voisins et pas dans notre appartement.

Il était très aimé des enfants du square et à 18 mois, il a été invité à l’anniversaire d’une petite fille de 3 ans. Cela s’est bien passé, il a joué avec les autres enfants et nous n’étions pas là. Avec le recul, je me rends compte que c’est étonnant.

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tribulations

Je démarre l’histoire par mon fils aîné, puisque c’est mon premier enfant, logique ! Je démarre aussi dès sa naissance , pour expliquer son éducation dès le début . Grossesse ordinaire , mais accouchement envisagé avec peu de plaquettes, donc menace d’hémorragie. On m’a fait accoucher près de l’hopital Saint-louis pour être près de l’hématologue.

Les choses se sont compliquées après l’accouchement, puisque je perdais énormément de sang, mais je ne me rendais pas compte de la quantité , car c’était mon premier. Je commençais à être fatiguée, je ne portais pas mon bébé, car j’avais peur de le laisser tomber. Je le portais uniquement quand mon mari venait l’après-midi, pas très tôt, car nous n’habitions pas tout près. Je me souviens que mon fils  écoutait très vivement les battements de mon coeur losque je le mettais sur moi. Il ouvrait de grands yeux avec un air de dire « Tiens, que se passe-t-il, ce n’est pas comme d’habitude ! » Et comme je ne pouvais pas le prendre, je lui parlais parfois dans son berceau près de mon lit, et il me souriait, donc déjà à la maternité.

J’explique cela pour dire que je ne l’ai pas surstimulé, étant quasiment exangue sur mon lit ! Je n’ai été transfusée qu’au bout de 6 jours, l’anasthésiste étant venu enfin constater que j’avais mon coeur qui battait à 120, allongée, et à 150, lorsqu’il me mettait debout !

Ensuite, après la transfusion, je me suis remise doucement. L’enfant a été vu et a eu des examens de sang pour être sûr que tout allait bien.  C’était l’évènement d’avoir un enfant après une aplasie médullaire et d’accoucher avec 80000 plaquettes !

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Attente

J’ai mis un message sur un site de discussion d’adultes surdoués, dans lequel j’ai mis l’adresse de ce site. J’attends avec impatience les premiers témoignages. 

Je voudrais vraiment illustrer ce que Terrassier écrit dans son livre .

« La situation du surdoué dans une classe ordinaire équivaut à celle d’un enfant normal mis en classe avec des déficients intellectuels. »

L’enfant doué est mis dans une situation telle qu’il ne peut se développer. Après il est un peu facile de dire : « Ah, vous voyez ! Il n’était pas si doué que cela ! »,  une fois qu’il est détruit par le système scolaire.

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enfantillages

Lorsque j’ai pu enfin avoir des enfants, ce qui n’était pas gagné après cette maladie , une autre catastrophe m’attendait !  j’ai eu trois enfants surdoués !

Il faut prendre ce mot « catastrophe » au dixième degré, évidemment, un peu d’humour ne fait jamais de mal !  Avoir des enfants précoces , en soi,  n’est pas grave. Mais c’est le manque de compréhension ordinaire, le manque de bienveillance de l’entourage et de certains enseignants qui font que nous avons vécu un véritable parcours du combattant. Trois exactement.  Avec des enfants précoces, c’est à peu près une contrariété par jour avec l’école !

Après avoir lutté contre une maladie, je devais lutter contre une multitude de gens qui ne comprenaient rien aux problèmes de mes enfants.

Je vais raconter succintement ce parcours et des anecdotes dans la catégorie  « Les tribulations d’enfants trop vifs ».

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