Si l’on a bien conscience que l’on est « doué », un peu différent des autres , il est plus facile de s’intégrer. Il faut accepter cette différence, mais avant tout, il faut bien la connaître , et bien se connaître.
« Connais-toi toi-même »
LYCEE . UNIVERSITE.
Le résultat est que je n’ai jamais trop appris à travailler jusqu’en première, année ou j’ai changé d’école pour faire un Bac C, qui ne se faisaiit pas dans mon Lycée.
Je suis allée dans un lycée de garçons, nous n’étions que 6 filles ! Le niveau était plus élevé, il a fallu que je me mette un peu à travailler. Ensuite, le Bac. Apres le Bac, j’ai entrepris des études de médecine, mais à 19 ans j’ai eu une maladie du sang très rare : aplasie médullaire
J’ai dû arrêter mes études 3 ans. Après ces 3 ans, j’ai entrepris avec succès des études de biologie (DEUG B) et une Licence de Chimie.
COLLEGE
En 6e, je suis allée dans un collège-lycée privé, ma mère ne payait pas les frais de scolarité, car elle était institutrice dans le privé.
J’ai été une élève pauvre parmi des plus riches que moi, mais cela m’a énormément appris. Cela ne me gênait pas outre mesure. Au contraire, cela m’ouvrait d’autres horizons.
En 5e, un jour le professeur de maths m’a prise à part, car elle avait remarqué que je ne participais plus, du jour où elle m’avait demandé de me taire pour laisser répondre les autres. Elle m’a dit : »Vous n’êtes pas heureuse ! » Ah, bon !
J’étais souvent exclue des cours car très bavarde ! Et j’étais souvent envoyée chez la directrice. Elle m’a dit un jour, en 4e, « Mais qu’est-ce que j’apprends ?, vous êtes une bonne élève ? » Ah, oui….
J’ai regardé la page wikipedia conacrée à Arielle Adda, spécialiste des enfants doués et auteur de 2 livres :
« Le livre de l’enfant doué » et « L’enfant doué : l’intelligence réconciliée ».
Quelle ne fut pas ma surprise de lire dans cette page deux passages contradictoires.
Le premier passage explique , je cite :
« Arielle Adda aborde l’ensemble des questions relatives aux enfants doués : le milieu familial, les tests (de QI et de personnalité), l’affectivité, les relations avec le milieu scolaire, l’échec scolaire chez les enfants doués non reconnus, etc… et les adultes que sont devenus les enfants doués. »
Tandis que dans le débat autour de l’intelligence , je lis , je cite :
« Pour Arielle Adda, l’examen psychologique est essentiellement basé sur la mesure chiffrée de l’intelligence, son mode de faire un examen clinique repose sur la passation du test de mesure du QI… Elle isole le facteur « intelligence » »
Ayant rencontré Arielle Adda , lorsque ma fille avait 4 ans , pour la faire tester, je ne suis pas du tout d’accord avec la deuxième affirmation !
Voulant modifier le texte de wikipédia, je n’y parviens pas.
J’ai regardé également l’historique de toutes les modifications de l’article , c’est édifiant ! Des internautes anonymes se livrent à une sorte de duel, quand l’un écrit un texte favorable et juste , immédiatement dans la minute , un autre texte diffamatoire est écrit !
Je vais donc de raconter dans cet espace intègre, le passage des tests de QI passés par ma fille avec Arielle Adda , mon fils ayant passé ces tests avec le RASED.
La rencontre avec Ariele Adda pour les tests de QI a eu lieu après deux conversations téléphoniques , pour voir si ces tests étaient vraiment utiles. En effet, Il n’est pas évident de faire passer des tests de QI à son enfant sans réflexion. Un entretien préalable avec les deux parents et l’enfant a été effectué également avant les tests.. Dans cette conversation, il a été question des relations familiales, du milieu scolaire, des jeux, des relations avec son frère, du sommeil, etc…
Je peux comparer, car avec notre 3e enfant, nous sommes allés chez une autre personne pour passer les tests, à cause d’un problème de date et de disponibilité, et j’ai pu mesurer la différence.
Dans tous les écrits d’Arielle Adda, pour chacun sachant lire, il est évident que le QI n’est pas le seul critère, et qu’elle intègre la dimension humaine au phénomène de précocité.
CM2
J’étais en classe avec ma mère qui était donc institutrice. J’avais une interdiction, c’était de dire mes bonnes notes, il ne fallait pas se vanter ! Comme je n’avais que de bonnes notes…C’est forcément parce qu’on est l’enfant de l’enseignant !
Ce fameux CM2, j’ai été malade tout le premier trimestre, mais au final, j’étais la 4e de la classe. Mais ma mère m’a fait redoubler ce CM2!!!!! Le prétexte était : « Ce n’est pas grave, elle a un an d’avance ! » et « elle n’a pas les bases du premier trimestre ».
D’habitude, on ne fait pas redoubler d’élève qui est 4e d’une classe.
Je n’avais pas bien pris conscience du dégât de ce redoublement injuste. Jusqu’à ce que je lise ce texte d’Arielle Adda, que j’ai lu en pleurant . Arielle Adda a mis les mots sur ce que je savais et ressentais confusément. Ce texte est écrit en termes choisis et tellement justes.
CE1
Au CE1, je me suis un peu moins ennuyée.
Une anecdote avait bien fait rire, au catéchisme : L’institutrice avait demandé de dessiner des pêcheurs, et moi, j’avais pris ce mot au pied de la lettre. J’’avais dessiné deux beaux pêcheurs à la ligne, sur un magnifique pont ! Je me rappelle que cela avait fait rire toutes les collègues de ma mère, qui était institutrice dans cette école en CM2.
Il ne s’est rien passé de spécial au niveau scolaire ensuite jusqu’au CM2.
Pygmalion était un sculpteur chypriote de l’Antiquité. D’après la légende , il a créé une magnifique statue de femme et il en est tombé amoureux. La déesse Aphrodite a exaucé son voeu de donner vie à la statue.
1968
L’expérience démarre avec des souris. Rosenthal sépare 2 groupes de souris. Il fait croire à ses étudiants qu’il a sélectionné un goupe de super souris, très performantes, et un autre groupe moins performantes. Mais les prédictions sont aléatoires et non réelles. Le résultat de l’expérience est que les étudiants , qui pensent que leur souris est performante ont boosté leur souris et elles ont trouvé leur chemin dans le labyrinthe contrairement aux autres, signalées moins performantes.
Ensuite, il fait une expérience avec des enfants.
L’expérience se déroule dans une école américaine dans un contexte socio-économique défavorisé. Il s’agit d’étudier si les résultats scolaires étaient influencés par l’attente des maîtres.
Rosenthal fait passer des tests de QI et informe les enseignants des résultats par inadvertance. Mais il ne donne pas les résultats réels. Pour 20% d’enfants , les enseignants pensent que leur QI est supérieur à la réalité. Cette expérience dure une année, et les enfants sont retestés après cette année.
Les 20% qui avaient eu un QI surévalué se sont comportés comme « des super souris ». leurs résultats scolaires ont augmenté, et leur QI également. Les enseignants ont eu un effet pygmalion, donc positif. Mais après la deuxième année, seulement les élèves plus âgés ont gardé leurs bons résultats.
Conclusion : Le regard de l’enseignant est très important.
L’effet Pygmalion négatif est décrit par J.C.Terassier . L’enseignant attend de l’élève une efficience scolaire moyenne, s’il ne connaît pas ses capacités.
extrait :
» dans la mesure où l’enfant élabore une représentation de soi en partie en se fondant sur l’image de lui-même que lui renvoie un environnement inapte à identifier ses possibilités , il lui sera très difficile de se découvrir et de s’assumer précoce. » (J.C.Terrassier)
Je vais raconter mon parcours dans Chemins de Traverse pour mieux faire comprendre ce qui m’intéresse dans le sujet de la précocité. Je raconterai plus tard la scolarité de mes enfants.
Je démarre par le commencement, le CP.
Mes premiers souvenirs d’école remontent au Cp.
Je me souviens de mon CP, comme si c’était hier ! De la maternelle, aucun souvenir. Par contre, le CP a été une classe très douloureuse pour moi. J’étais au CP à 5 ans, un an d’avance.
J’ai su lire très vite, au début de l’année. Je me rappelle encore les lettres en plastique de couleurs différentes avec lesquelles on jouait, étalées par terre. une anecdote amusante : je voulais écrire le mot enfant ENFENT, et l’enseignante me dit que cela s’écrit ENFANT ! J’ai répondu : mais c’est pareil ! Elle m’a dit : écris comme tu veux, mais tu auras une faute ! J’ai écrit à ma façon et j’ai eu une faute !
La fin de l’année , presque toute l’année, est moins amusante, car sachant lire, je m’ennuyais, et j’amusais la classe. J’étais très espiègle. Donc, j’ai été punie presque toute l’année parce que je savais lire !
La punition était étonnante , aussi. La maîtresse avait un bureau énorme,avec un recoin pour ses jambes, et elle me mettait là ! Cachée, bien cachée pour que les autres enfants ne me voient pas et que je ne puisse pas les faire rire. Comme bien sûr, je m’ennuyais ferme dans ce trou, j’ai imaginé de lui chatouiller les jambes. je m’en souviens bien, elle était en jupe. Elle gigotait, et ne pouvait pas rire, ni dire quoi que ce soit! J’avais ma revanche de potache, à 5 ans.
J’ai eu aussi bien du scotch sur la bouche pour m’empêcher de parler !
D’habitude, les enfants sont récompensés lorsqu’ils savent lire au CP .
L’étude que j’ai recopiée dans la rubrique « publications » met à jour ce que j’ai observé personnellement avec mes enfants concernant la maturité. Contrairement à ce qui est souvent dit au sujet des enfants précoces (le décalage entre l’affectif et l’intellectuel) , j’ai toujours observé que mes enfants étaient extrêmement mûrs. Un peu trop même, parfois.
Je vais relater une anecdote qui illustre ceci.
Un jour que je sortais de l’appartement avec mes deux enfants, âgés respectivement de trois ans et deux ans, un courant d’air nous a joué un mauvais tour. C’était un nouvel appartement , donc je me souviens bien que mon fils avait trois ans juste. Il ne connaissait pas bien l’appartement et la porte d’entrée s’est claquée, avec mon fils dans l’appartement et moi et ma fille dehors , sans la clé ! Donc , problème. A travers la porte, j’ai expliqué comment ouvrir , mais avec la poignée ronde, il n’y parvenait pas. J’ai expliqué, toujours à travers la porte que je partais téléphoner à mon mari qui était au travail, à une heure de route. Il comprenait bien mes explications, que je devais téléphoner et le laisser.Tout cela a pris du temps, eh bien , il n’a jamais paniqué ni pleuré. Je pense qu’un enfant de trois ans pouvait pleurer dans ces circonstances.