à lire : L’empereur c’est moi une enfance en autisme Hugo Horiot

Autiste Asperger, H. Horiot témoigne de son vécu, de sa différence, de sa difficulté à s’exprimer, de son désir de changer, jusqu’à vouloir être un autre, et changer de nom.

Quatrième de couverture

Ce livre est une histoire vraie. L’autoportrait d’un enfant en colère, qui mène une guerre sans merci, contre lui-même et contre les autres. Un enfant autiste Asperger.

Aujourd’hui, l’orage de l’autisme est passé. Le guerrier aux bras nus est devenu un adulte serein. Alors, il a décidé de replonger en enfance. Au fil des chapitres, il nous entraîne avec lui. Il a quatre ans, huit ans, douze ans. Il a peur. Il se cogne à l’absurdité de la vie comme un papillon contre une lampe.

C’est net, juste, étrange, cruel parfois. Les larmes sont étouffées et la tendresse jaillit comme l’éclair.

Un texte fascinant dans la lignée des grands récits sur l’autisme.

 L’empereur c’est moi  une enfance en autisme         Hugo Horiot      Editions    l’Iconoclaste  (mars 2013)
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Humour selon Desproges

                                                PSY

Depuis pas loin d’un siècle qu’une baderne autrichienne obsédée s’est mise en tête qu’ Œdipe voulait sauter sa mère, la psychanalyse a connu sous nos climats le même engouement que les bain de mer ou le pari mutuel urbain.

On a beau savoir pertinemment que la méthode d’investigation psychomerdique élucubrée par le pauvre Sigmund n’est pas plus une science exacte que la méthode du professeur Comédon pour perdre trente kilos par semaine tout en mangeant du cassoulet, ça ne fait rien, la psychanalyse, c’est comme la gauche ou la jupe à mi-cuisse, c’est ce qui se fait maintenant chez les gens de goût.

Ce scepticisme à l’égard de la psychanalyse, mais aussi de la psychologie et de la psychiatrie qui s’y réfèrent de plus en plus, me vient, selon mes docteurs, des données de base primaire d’un caractère brutal et non émotif qui me pousse à manger le pilon du poulet avec les doigts ou à chanter l’ouverture de Tannhäuser dans les moments orgasmiques.

 

Voici une histoire vécue, où le prestige de psy en prend plein le subconscient :

Ma copine Betty Sartou, mère de famille à ses moments pas perdus pour tout le monde, a connu le malheur d’accoucher d’une espèce de surdoué qui s’appelle Grégoire, comme les moins cons des papes, mais c’est une coïncidence.

A cinq ans et demi, ce monstre donnait des signes alarmants d’anormalité. Notamment, il préférait Haendel à Chantal Goya, il émettait des réserves sur la politique extérieure du Guatemala et, surtout, il savait lire malgré les techniques de pointe en vigueur à l’Éducation nationale.

Devant ce désastre, la maman et la maîtresse d’école estimèrent d’un commun accord que Grégoire était un mauvais exemple pour ses collègues de la maternelle, et qu’il serait bienséant de le jeter prématurément dans le cours préparatoire.
Oui, mais à condition, dit l’Éducation nationale, que Grégoire subisse de la part d’un psychologue, par nous choisi, les tests en vigueur en pareille occasion.
Au jour dit, mon amie Betty et son super minus se présentent au cabinet du psy, en l’occurrence une jeunesse binoclée de type « Touche pas à mon diplôme ».
On prie la maman de rester dans la salle d’attente. Vingt-cinq minutes plus tard, la psychologue dont le front bouillonnant se barre d’un pli soucieux libère le gamin et accueille la mère.

_Votre fils Grégoire peut sauter une classe. Il en a la maturité. Il a parfaitement réussi les tests de latéralisation (en gros, cela signifie que si on lui présente une cuillère, il aura tendance à l’attraper plutôt avec sa main droite qu’avec son pied gauche).
Malheureusement, je ne vous cacherai pas qu’il semble souffrir de troubles affectifs probablement dûs à …un mauvais climat familial. Voyer le dessin qu’il vient de réaliser. Je lui avais demandé de dessiner papa et maman. C’est assez clair, non ?

L’enfant avait dessiné un père gigantesque, dont la silhouette occupait toute la hauteur de la page, alors que la mère lui arrivait à peine au plexus.

_Pour moi, c’est clair, soupira la psy. Cet enfant marque une tendance à la sublimation de l’image du père, tendance subconsciemment contrecarrée par une minimisation anormale de l’image et donc du rôle de la mère dans le contexte familial. Je ne vois malheureusement pas d’autre explication.

_Moi, j’en vois une, dit Betty. Mon mari mesure un mètre quatre-vingt-treize et moi un mètre quarante-sept.

 

PIERRE DESPROGES      (texte intégral)

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Quand une psychanalyste rend les mères responsables de l’autisme.

Pour continuer sur l’autisme  , un article de Rue 89,  me révolte au sujet du documentaire  Le mur de Sophie Robert

 

 

Cet article m’agace car il fait écho à ce que j’ai vécu également avec la précocité de mes enfants  , 

« c’était de notre faute  » !  (et surtout de la mienne d’ailleurs…).  Bien évidemment , on ne peut comparer la souffrance  ressentie entre avoir un enfant surdoué et un enfant autiste.  mais parfois les conséquences  peuvent être aussi douloureuses pour les enfants surdoués lorsque la précocité n’est pas prise en compte.  (dépression, phobie scolaire…qui ne sont pas de petits problèmes ! ).  Le mécanisme de pensée est le même !  rejeter la faute sur le ou les parents alors qu’il s’agit de trouble    » inné « .

 
http://www.rue89.com/2012/01/26/autisme-le-documentaire-le-mur-condamne-par-la-justice-228785
 

En  France certaines personnes continuent le déni ,  continuent de croire les psychanalystes lorsqu’ils rejettent les causes de l’autisme sur les mères.

 

Extrait du PUF de Psychologie

Chapitre 3     les troubles du développement de l’enfant

E    troubles envahissants du développement.

l’expression trouble envahissants du développement reflète l’impact d’un trouble qui se manifeste précocement et touche toutes les fonctions de base entraînant d’autres perturbations en cascade. Dans le DSM quatre, les troubles envahissants du développement regroupent le trouble autistique, le syndrome de Rett, le trouble desintégratif de l’enfance, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant non spécifié. Cet ensemble de troubles est hétérogène par le degré d’altération, par la présence de troubles associés (déficience intellectuelle, épilepsie ou troubles du comportement). Le nombre d’enfants diagnostiqués comme ayant un trouble envahissant du développement a beaucoup augmenté ces dernières années grâce à une meilleure connaissance des symptômes, de la définition et à un dépistage plus efficace.

 Autisme infantile CIM 10 F84.0    trouble autistique DSM IV 299.00   autisme infantile precoce   Kanner(1943 )  CFTMEA R2000 1.00

décrit pour la première fois par KANNER 1943 sur un groupe de 11 enfants, l’autisme se caractérise par trois types de perturbations (triade autistique) : anomalie qualitative de l’interaction sociale, anomalie qualitative de la communication et intérêts restreints avec comportements  répétitifs et stéréotypés.


c étiologie

l’étiologie mettant en cause les parents, l’autisme étant conçu comme une réaction à un environnement hostile, est actuellement rejeté.

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Autisme, l’histoire de Jules et de Julie.

Un reportage émouvant de la vie au quotidien d’une maman qui a fait face à l’autisme de son enfant, qu’elle a repéré vers ses 9 mois. A cet âge elle avait déjà noté des petites anomalies. Plus tard il ne jouait pas aux petites voitures par exemple. Elle a dû déménager pour se rapprocher de la Suisse, car en france on ne proposait pas grand chose pour son fils. Elle en a eu les moyens financiers et a payé les éducateurs. C’est grâce à cela que son fils va mieux aujourd’hui et qu’il peut être scolarisé presque normalement. Mais elle a été très seule car séparée géographiquement de ses repères, parce qu’en france, on a une approche psychanalytique de l’autisme, généralement.  Pour les familles qui n’ont pas les moyens financiers,  le sort des enfants est plus incertain.

Je n’ai pas tout enregistré, mais on voit après dans l’émission que l’enfant est ému de voir les larmes de sa mère. Ce qui va à l’encontre de tout ce qui se dit sur l’autisme , que les autistes n’ont pas d’émotions et ne reconnaissent pas leur mère.

Il faudrait déjà repérer l’autisme le plus tôt possible pour que l’enfant puisse être pris en charge tôt.

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/05/01/10843-depister-lautisme-5-minutes-lage-dun-an

émission de France 2 , « toute une histoire », mars 2013.


autisme jules par nado1244

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Journée de la femme…

 

En ce jour de « journée de la femme »  je tiens à signaler un livre  de   Benoîte Groult

  » Ainsi soit Olympe de Gouges  :  la déclaration des droits de la femme et autres textes politiques »  publié récemment chez Grasset.

 

J’admire la vivacité d’esprit de Benoîte Groult (femme de lettres)  qui publie ce livre à 93 ans. n’oubliez pas de relire  « Ainsi soit-elle » (1978)  ou le lire si vous ne l’avez pas déjà lu.

 

Quatrième de couverture

« Parce qu’elle a été la première en France en 1791 à formuler une ‘Déclaration des Droits de la Femme‘ qui pose dans toutes ses conséquences le principe de l’égalité des deux sexes. Parce qu’elle a osé revendiquer toutes les libertés, y compris sexuelle ; réclamer le droit au divorce et à l’union libre ; défendre les filles-mères et les enfants bâtards, comprenant que la conquête des droits civiques ne serait qu’un leurre si l’on ne s’attaquait pas en même temps au droit patriarcal. Parce qu’elle a payé de sa vie sa fidélité à un  idéal. »
Olympe de Gouges demeure une figure fondatrice du combat contemporain pour l’égalité des sexes. Après le beau succès du roman graphique de Catel paru l’an dernier, Benoîte Groult rend un nouvel hommage à cette pionnière. »
 

 

 
Dans son livre  « L’origine des génies » de Claude Thélot (2003)  Editions du Seuil,  p 66 ,ce dernier explique que sur 350 génies qu’il a répertoriés dans la culture occidentale depuis la Renaissance, dans sa liste « subjective » il n’y a que 8 femmes : Emily Brontë, Chanel, Agatha Christie, Camille Claudel, Marie Curie , Elisabeth 1 e d’Angleterre, Thérèse d’Avila, Virginia Woolf. Il conclut  « 98 % de mes génies sont des hommes »…
Pas de mention dans cette liste d’ Olympes de Gouges (1748-1793) qui était une femme extraordinaire, une femme qui ,sans aucune éducation, il faut le souligner,  avait déjà des idées très en avance sur son temps.  Exécutée en 1793,  elle avait déclaré dans son  texte « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », que  « une femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ».

heureusement on peut lire p 67 que  « On pourrait aussi citer le cas de Fanny Mendelssohn, qui semble bien avoir écrit des oeuvres que s’est attribuées son frère Félix » …
Alors la vérité sur les femmes « génies » est-elle aussi sombre ? Comment comprendre cet état de fait ?  Comment croire ce triste constat ?  Non seulement , elles sont peu nombreuses, mais elles le sont dans des domaines « moins prestigieux » que les hommes , ajoute-t-il (perfidement ? ) , dans les Arts et les Lettres , comme Chanel, qui s’est illustrée dans la mode, domaine superficiel s’il en est…

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La violence éducative

La violence éducative

Le livre de Céline Raphaël , « la démesure » met en lumière une réalité de violence éducative , allant jusque la maltraitance. Constatant que son enfant avait  «un don» , comme l’avait fait remarquer un professeur , le père de Céline s’était mis en tête d’en faire une « surdouée » du piano. Très jeune, dès 4 ans, elle a subi des heures et des heures d’apprentissage de piano, jusque 45 heures par semaine à l’adolescence. Cet apprentissage était assorti de maltraitances , de coups si elle faisait une fausse note…bien sûr , cette éducation est démesurée car excessive, et doit être bannie absolument , est-il besoin de le répéter. Céline avait effectivement un « don », et son père , par cet excès s’est chargé de la détourner du piano.

Les parents d’enfants précoces sont souvent accusés de « pousser » leurs enfants … La situation est totalement différente de cette violence éducative décrite dans l’histoire dramatique de Céline Raphaël.  Sans nier ce cas et que d’autres cas puissent exister, malheureusement , les parents d’enfants « doués » en général freinent plutôt leur enfant, ils peinent à le suivre parfois. Les enseignants , les psychologues et intervenants autour de l’enfant doivent veiller à ce que cette violence éducative néfaste ne soit pas à l’origine de bons résultats scolaires ou autres  (musique ou sport, notamment). Mais quand il s’agit d’enfants réellement doués et non poussés, la violence éducative est inversée, c’est-à dire que l’enfant subit un enseignement dans lequel il n’apprend strictement rien, comme subir un CP par exemple s’il sait déjà lire. Cela est une violence éducative également. Comme dans tout domaine , les excès sont à bannir absolument. Mais , ne pas encourager un enfant réellement à haut potentiel à travailler, sous prétexte qu’il doit « vivre son enfance » n’est pas pertinent, car son bonheur et son avenir peuvent être compromis. L’enfant doit apprendre l’effort, mais un effort mesuré en fonction de son âge et de son potentiel,  toujours dans la bienveillance.

Je vous encourage à relire à ce sujet l’excellent texte d’Arielle Adda  « le sens de l’effort ».

 

résumé du livre     »La démesure »  de Céline Raphael   (Max Milo éditions)

« Céline est privée de nourriture, battue des années durant, enfermée. Elle craint chaque week-end pour sa vie, travaille, travaille encore, pour briller et jouer les pianistes prodiges en gardant le secret sur l’horreur de sa vie familiale. Et autour d’elle, un silence assourdissant. Comment suspecter l’horreur de la servitude sous les atours de l’excellence ? L’exigence absolue de la perfection qui devient justification de tous les excès et de tous les abus et qui mystifie l’entourage d’autant plus facilement que cette esclave n’est pas affectée à une tâche de souillon mais à une production artistique réservée aux élites ? ’  daniel Rousseau

C’ est un parcours hors-norme, qu’elle raconte pour lever le tabou de l’enfance maltraitée. 

 

 

France 2 130123 la démesure par nado1244

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Le feu sacré

Lors d’un repas , je discutais avec mon dernier fils du métier qu’il a choisi, et je disais qu’il a choisi un sacerdoce

Fils : un sacer (à) quoi ? un ça sert d’os ???

Moi : un sacerdoce oui, un métier pour lequel tu passes tout ton temps tellement tu l’aimes , tu es tout le temps sur le terrain etc…

Fils : Ah

Moi : Il faut avoir le feu sacré pour ce métier …

Fils : ah c’est quoi encore ça ???

Moi : Ben cela veut dire …être tres motivé par son travail, être passionné…comme les curés dans le temps, on disait qu’il faisait un sacerdoce… c’est pour cela qu’en ce moment les gens veulent trop de loisirs, ils veulent travailler comme des fonctionnaires , ne faire leur travail que 8 h par jour et tout part à vau l’eau

Moi devant l’air ébahi (ahuri ?) du fils  : ça part en cacahuète, en vrille quoi ! au départ cela voulait dire « laisser aller au fil de l’eau « , on ne contrôle pas l’eau…
Vau n’est pas le petit de la vache mais une vallée ( comme d’ailleurs ce terme dans l’expression « par monts et par vaux »

En un repas apprendre trois mots ou expressions de vocabulaire ! quel exploit !
Et fils d’ajouter : « moi je parle normalement , c’est toi qui ne parle pas comme tout le monde ! »

ah cela doit être ça….

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