L’amazonie

Les surdoués représentent 2,3% de la population, et pourtant si on regarde les ventes de livres sur Amazon :

en psychologie clinique pour l’université, sur 7 livres en tête des ventes, 4 concernent le haut potentiel ! Problème. Parce que bien sûr, le haut potentiel n’est pas un trouble. La psychologie clinique est censée s’intéresser aux troubles psychologiques.

Et un seul est fiable, le numéro 4. Psychologie du haut potentiel.

Des journalistes se penchent un tout petit peu sur le sujet du business des surdoués, mais très timidement. Ils ne s’intéressent pas encore aux dérives et aux fake-news sur le sujet. J’espère que cela va venir, mais ils sont vraiment très en retard.

Le diagnostic des surdoués, un véritable business ?

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Penser différemment, à manier avec précaution…

L’auto-diagnostic

Zèbre, et puis quoi encore ?

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Décidément les éditeurs décident

Décidément les éditeurs ont une grande responsabilité dans le désordre des idées et des théories farfelues qui entourent le sujet du haut potentiel.
Je ne comprends pas ce qui les anime quand
ils publient le livre de Florence Balitout et pas le mien. Pour Surdoué, quelle chance, on m’a dit chez De Boeck (après 6 mois d’attente) qu’il n’est pas assez innovant… Mais
Florence Balitout  peut placer sans complexe aucun le haut potentiel comme un trouble, dès le titre…
Florence Balitout écrit :
« nombreux sont encore ceux qui passent sous le radar. Tout particulièrement quand le haut potentiel se double d’un autre trouble, comme un trouble dys ou le TDA/H. « 

Cette phrase est incompréhensible… Puisque dans les faits ce sont bien les enfants avec troubles qui ont des difficultés dans les apprentissages et donc à l’école. Le HQI  parfois masque un peu le trouble dys ou le TDA/H, et encore si le trouble est peu sévère, mais lorsqu’un enfant est très dyslexique, le HQI ne peut pas empêcher la difficulté de lecture. Ce sont ces enfants avec troubles qui consultent en majorité les psychologues.

Le titre de ce livre de Florence Balitout place le haut potentiel au même niveau que les troubles DYS et le TDAH, avec le terme diagnostiquer. C’est un comble. Il faut rappeler avant tout, que le haut potentiel n’est pas un trouble du développement de l’enfant.

 

Mais ce n’est pas la première fois que l’éditeur de Boeck édite  des contre vérités, au sujet du haut potentiel. Ils pensent que cela va mieux se vendre. La véracité scientifique leur importe peu.

Pour cette autre psychologue C Assenheim : « un cerveau qui fonctionne « plus » et « plus vite« . Et, précise-t-elle, « cela n’a rien à voir avec l’intelligence« .​ » hum, hum. Humour ?

Octobre 2020 :

Décadence intellectuelle

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La révolte

La fabrique du cerveau

« L’école et l’enfant extraordinaire » de C Cartier

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Saisissant

J’apprends, par le biais de cet article de France info, que François Jacob a reçu le prix Nobel pour la découverte de l’ARN messager en 1965. Une découverte importante en ce moment avec la vaccination contre ce méchant virus.

J’apprends aussi que l’éditrice Odile Jacob est la fille de François Jacob .

Aujourd’hui Odile Jacob publie et édite depuis 2008, via un livre que les surdoués sont trop intelligents pour être heureux et soutient ainsi Jeanne Siaud-Facchin, qui parfois indique que les surdoués sont presque handicapés par leur trop grande intelligence. Parce que le livre Trop intelligents pour être heureux est un succès d’édition. Comme si le nombre de ventes trahissait le fait qu’il détient « la vérité ». Ce n’est pas le cas.

En fait, si on en croit toute cette propagande, il n’y aura plus de prix Nobel français, plus de grands chercheurs en médecine, puisqu’il est très difficile d’être intelligent. Vous l’aurez compris facilement, je me fais l’avocat du diable. Si François Jacob naissait aujourd’hui, il apprendrait dans 3 ans qu’il ne peut pas lire avant 6 ans au CP, il apprendrait que d’être surdoué, c’est trop la galère, et in fine, il n’aurait probablement pas le prix Nobel pour la découverte de l’ARN messager, car il aurait été complètement découragé.

Quelques articles pour approfondir :

Hystérie collective 2

Penser différemment, à manier avec précaution…

Le haut potentiel n’est pas un trouble

 

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Le haut potentiel n’est pas un trouble

« Dyslexique », « hyperactif », « HPI »… Ces diagnostics qui se multiplient en milieu scolaire

« « Dyslexique », « précoce », « troubles de l’attention » : nous avons tous déjà entendu au moins un de ces termes, le plus souvent pour qualifier un enfant rencontrant des difficultés dans le cadre scolaire. »… »Au sein même du champ scientifique, ces diagnostics ne font pas consensus : l’approche principalement neurologique du TDAH (trouble du déficit de l’attention/Hyperactivité) y est critiquée, les effets et les limites des diagnostics de troubles dys- et de HPI (haut potentiel intellectuel) y sont interrogés. »

Cet article dénonce la médicalisation de troubles en milieu scolaire. Cela démontre un bon sentiment, si on croit en la pédagogie. Le hic dans le raisonnement de l’article, c’est que le haut potentiel n’est pas un trouble. Aussi le titre et le contenu de cet article sont un peu aberrants. Ceci est dans la droite ligne de ce qu’il se passe depuis des années, de la désinformation complète qui oriente vers ce marasme insensé :   parvenir à faire croire que le haut potentiel entraîne des difficultés scolaires. Alors que tout indique le contraire.  cf La pseudoscience des surdoués

Comme je l’écrivais dans mon deuxième  livre Les surdoués atteints de haut potentiel :

“la pathologisation du haut potentiel est de plus en plus prégnante dans notre société française, malheureusement. C’est révoltant ! Cela commence à envahir les esprits et devenir comme une vérité.

L’intelligence érigée en pathologie ? Est-ce crédible ?

la généralisation est toujours en place, mais la majorité silencieuse des personnes à haut potentiel ne se reconnaît pas dans cette médiatisation. Une certaine prise en compte du phénomène du haut potentiel donne à voir un spectacle affligeant.

Quelques articles pour approfondir :

Les bonnes intentions

Business des surdoués

La pseudoscience des surdoués

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Les zèbres tournent en rond

 

Extrait de la préface de J C Terrassier :

« Les difficultés que peuvent éprouver ces enfants et que je décris sous le terme « dyssynchronies » ne sont pas intrinsèques mais simplement la conséquence d’une méconnaissance de leur développement normal et d’une réponse éducative difficilement adaptée. Les autres « dys », dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxies etc… relèvent par contre d’aides spécialisées.

Comme le remarque fort justement Madame Kirchgessner, une proportion importante des enfants précoces présente une scolarité réussie grâce à leur capacité d’adaptation et sans renoncer à exprimer leur haut potentiel. Une statistique valide est difficile à établir car il est vraisemblable que les précoces en difficulté ont davantage tendance à consulter les psychologues. A ma consultation de psychologue clinicien, je constate que la demande d’examens de développement concerne des enfants nettement plus jeunes qu’autrefois. Des parents mieux informés souhaitent éviter à leurs enfants les difficultés que prédisent certains médias et certains auteurs en dramatisant leur avenir. Le rôle du psy est alors de rassurer les parents et de les aider à déjouer les pièges qui peuvent se présenter et qui sont maintenant bien identifiés.

Le terme « difficile » revient constamment, vous l’avez constaté, dans ma brève préface.

   La précocité est, certes, embarrassante mais reste une chance et doit le rester.

   Aidons les enfants à vivre une précocité heureuse.

Jean Charles Terrassier »

En ce début de vacances, je rappelle mon deuxième livre. Les parents, enseignants auront un peu de temps pour lire et réfléchir davantage au sens du mot « zèbre » qui n’est pas un terme anodin. C’est une pirouette inventée pour paraître plus « sympa », mais en fait c’est un piège qui brouille toutes les pistes et qui n’est pas sympa du tout pour les personnes HQI.

Comme je l’écrivais dans ce livre :

« la pathologisation du haut potentiel est de plus en plus prégnante dans notre société française, malheureusement. C’est révoltant ! Cela commence à envahir les esprits et devenir comme une vérité.

L’intelligence érigée en pathologie ? Est-ce crédible ?

la généralisation est toujours en place, mais la majorité silencieuse des personnes à haut potentiel ne se reconnaît pas dans cette médiatisation. Une certaine prise en compte du phénomène du haut potentiel donne à voir un spectacle affligeant.

Le zèbre

Le zèbre, cheval des ténèbres,
Lève le pied, ferme les yeux
Et fait résonner ses vertèbres
En hennissant d’un air joyeux.

Au clair soleil de Barbarie,
Il sort alors de l’écurie
Et va brouter dans la prairie
Les herbes de sorcellerie.

Mais la prison sur son pelage,
A laissé l’ombre du grillage.

Robert Desnos « Chantefables »

Le piège est en place !

Ainsi, le remède s’avère être pire que la non prise en compte qui régnait jusqu’alors. Mais dans les années 1960, les enfants qui étaient vifs et rapides pouvaient aller au CP anticipé facilement, 20 % d’entre eux y accédaient sans difficulté (statistiques de EN). Dans les années 1960, la méthode de lecture était syllabique et il n’y avait pas 20 % d’enfants qui ne savaient pas lire en 6 ème… Le saut de classe était assez banalisé et les enfants surdoués n’étaient pas du tout handicapés. Actuellement, il est de plus en plus difficile d’obtenir un saut de classe ou un passage en CP anticipé, même pour des enfants qui savent lire en Moyenne section de Maternelle. Alors que les chiffres disent que ce sont les élèves les plus jeunes qui réussissent mieux le Bac, et que l’EN écrit sans le BO de 2012 par exemple, vouloir aménager des parcours scolaires spécifiques ! Aujourd’hui, des parents sont littéralement épouvantés de devoir aller frapper à la MDPH pour leur enfant précoce, et on les comprend aisément. Cette prise en compte de la douance par le ministère, obtenue de haute lutte, a de quoi surprendre !

Tout ça pour ça ! (Extraits du livre Les surdoués atteints de haut potentiel , L’intelligence malmenée.)

Dans la vidéo que j’ai citée hier dans mon article, J Siaud-Facchin indique que le haut potentiel n’est pas une pathologie mais elle décrit sans cesse de la pathologie dans ses interventions. En fait, J Siaud-Facchin décrit très explicitement des confusions avec des troubles (DYS, TDAH , TSA), puisque J Siaud-Facchin ne distingue pas ces troubles, mais impute au HQI les difficultés, dues à ces troubles. C’est surréaliste.

La vulgarisation d’un sujet ne devrait pas l’amener vers la médiocrité, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Ainsi, les zèbres tournent en rond, et ils creusent un trou, aussi grand que le déni de la réalité. Parce qu’il est plus simple pour eux, sans doute, de se dire « mes difficultés, c’est la faute à mon QI » plutôt que de concevoir son trouble de l’attention ou ses traits autistiques.

Lorsque Alizé raconte dans cette vidéo

( à 20 minutes) qu’elle a « piqué une crise parce qu’elle avait mal compris le « chacun aura sa chambre » , cela tient davantage de traits autistiques que de haut potentiel, et tout ce qu’elle raconte fait penser à un trouble de l’attention.

Quelques articles pour approfondir :

Penser différemment, à manier avec précaution…

Les bonnes intentions

Les pompiers pyromanes

 

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Toujours crétin le surdoué ?

J’avais écrit un article en 2017 :

Le surdoué crétin

Je ne pensais pas devoir encore écrire un article similaire. Mais après avoir visionné cette vidéo, il me semble qu’il faut encore le répéter : il est important de ne pas confondre la douance et les problèmes autistiques. J’ai bien expliqué les nuances dans mon dernier livre.

VIDEO

A 30 minutes, le directeur d’une école indique qu’il y a davantage de DYS chez les surdoués, alors qu’il y en vraiment moins  en fait    cf     La pseudoscience des surdoués

« Dernier point, dans une nouvelle analyse de ces données dans laquelle nous analysons la prévalence de la dyslexie, nous trouvons que 0,15% des EIP en 6ème vérifient les critères diagnostiques (DSM5) de la dyslexie, contre 6,83% pour le reste de la population. Autrement: dit: les EIP ont 40 fois moins de risque d’être dyslexique que le reste de la population! (Analyse: Ava Guez, 2019). » Franck Ramus.

La base du journalisme, c’est vérifier les informations.

Quelques articles pour approfondir :

Le surdoué crétin

Jean Charles Terrassier 2018

Le journalisme

Décryptage d’une vidéo de J Siaud-Facchin (mars 2016)

La stigmatisation des surdoués est en marche

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Quel est le problème ?

Ce jour, je regarde les ventes sur un site de vente en ligne. Sur les 5 premiers, 4 concernent la douance en psychologie clinique.

Y a comme un problème, car ce sujet du haut potentiel, c’est à dire que les personnes ont un QI supérieur à 130, ne concerne que 2.3 % de la population.

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Les biaiseux

Penser différemment, à manier avec précaution…

Vous êtes-vous jamais demandé si vous étiez surdoué ?

 

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Merci Clarisse !

Clarisse a commenté d’un superbe texte mon dernier livre sur un site en ligne :

Clarisse

Commenté en France le 7 avril 2021

Achat vérifié
Merci à l’auteure pour ce grand travail de recherche, de synthèse. J’en avais assez de lire « toujours » la même chose comme si le sujet était si restreint, sans évolution depuis des années. Estomaquée par certaines lectures et émissions tv, interloquée par une directrice d’école publique, je suis restée limite en apnée…

Il faut changer de disque, ça suffit de dramatiser le haut potentiel. On prône la notion pathologique, ce qui aujourd’hui fonctionne, car interpelle davantage, engendre plein de consultations : aberrant… comment se fait-il qu’autant de médecins (prescripteurs de surcroît) soient consultés ?
La personne à HP n’est pas plus malade, dys- ou TDA/H et ne doit pas être confondue avec une personne handicapée, l’élève HP ne doit pas « nécessairement » bénéficié du PPRE…

Le livre de N. Kirchgessner, que je recommande, nous donne des éléments de réponse probants, un nouveau souffle, vital, parfaitement accessible, enrichissant pour le coup. Il met en avant des résultats statistiques, ce qui est très intéressant et surtout, par ce biais, l’auteure démonte les clichés, idées reçues scandant que le HP est source de problèmes. Aussi, les témoignages inclus dans ce livre nous permettent de nous faire une idée, une réalité. Ceux-ci sont non négligeables. On dépasse le fictif.

Dommage que ses ouvrages ne soient pas davantage lus et/ou commentés et sont donc moins bien référencés… Logique quand on dérange ceux qui font limite de la télé-non-réalité…

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Google se trompe

Lorsqu’on tape « Les troubles DYS » sur Google, voici ce que l’on trouve :

STUPÉFACTION

de trouver le haut potentiel à une place incongrue, parmi les troubles DYS. Or, le haut potentiel n’est pas un trouble du développement, faut-il le répéter. Et certainement pas un trouble DYS.

En 2016, j’avais déjà écrit un livre pour dénoncer ces dérives :

Quelques articles pour approfondir le sujet :

La pseudoscience des surdoués (Franck Ramus/Nicolas Gauvrit) 2017

Décadence intellectuelle

Encore des zèbres?

L’opportunisme

Inné-psys

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