Les débats sur twitter

En lisant cet article de Raphaël Enthoven, je me réjouis de ne pas être sur twitter. Je savais bien que ce mode de communication n’était pas du tout pour moi. Aussi, je ne m’y suis jamais intéressée. Pour réfléchir à des questions importantes, surtout s’il s’agit de « polémiques », il faut prendre suffisamment de recul. Sur le sujet qui nous intéresse sur ce site et blog, la douance, des polémiques sont prégnantes, insistantes sur les réseaux sociaux, et les réflexions sur twitter sont, selon moi, trop vives, trop emplies d’émotions et d’instantanéités. Cela ne veut pas dire que je n’aime pas l’instantanéité et l’esprit d’à propos, qui sont pour moi un signe d’intelligence. Alors oui, sur twitter, il faut avoir l’esprit vif et affuté, mais on peut aussi y lire d’énormes bêtises. On pourrait dire un peu la même chose de certaines discussions sur Facebook. Mais d’autres discussions sont passionnantes. Il faut juste savoir les trouver 🙂

Voici l’article qui a suscité mon intérêt et poussée à écrire cet article :

http://www.huffingtonpost.fr/raphael-enthoven/le-parti-unanime-regne-en-maitre-sur-twitter-et-il-tue-le-debat_a_23251510/

Des extraits :

« Le parti unanime (que Tocqueville appelait « Tyrannie de la majorité » dans De la Démocratie en Amérique) n’est pas le parti de la pensée unique. »

« Le paradoxe est que l’écrasement (fatal au débat) d’une parole sous l’identité présumée de son locuteur prend sa source dans un geste libératoire qu’on trouve dans L’idéologie allemande de Marx et Engels. »

« « Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience » écrivent-ils. Autrement dit: les idées que nous croyons avoir tout seuls nous sont, en réalité, dictées par notre situation dans le monde et les rapports de force auxquels nous sommes exposés. Nos idées sont inséparables de nos conditions d’existence. »

« En fait, les membres du Parti Unanime ne jugent jamais: ils préjugent. Ils ne discutent pas: ils décrètent. Et le préjugé est au jugement de droit ce que l’épuration sauvage est au procès, ou ce que la polémique est au dialogue: un lynchage qui n’assume pas sa vraie nature. »

Voici un autre article, lu ce matin, qui est hyper passionnant aussi, plus long, à lire calmement, au sujet de la sociologie :

http://mondesensibleetsciencessociales.e-monsite.com/pages/articles/sociologie-et-sciences-sociales/emile-et-max-sont-dans-le-meme-bateau.html

de ce blog  que je découvre : Monde sensible et sciences sociales

Cet article explique les différents courants de la sociologie à l’occasion de la publication de ce livre :

Le danger sociologique de Gérald Bronner et Etienne Géhin

Evidemment, les mouvements de groupe sont à analyser pour comprendre la psychologie sociale, cours qui m’a passionnée durant mes études de psychologie. La sociologie est autre mode d’entrée, mais finalement, il existe beaucoup de recoupements.

J’ai eu une conversation avec une personne au sujet du haut potentiel et de la situation confusionnante actuelle dans le monde de la douance ; cela m’a fait penser à cet extrait de cet article :

« Il est en réalité bien des cas où les acteurs cherchent à modifier les règles du jeu elles mêmes. Une bonne partie du travail d’Erving Goffman repose sur cette idée. Les individus sont engagés dans des interactions dangereuses dans lesquelles ils risquent de «perdre la face ». »

(je dois préciser qu’il ne s’agit pas de cette personne)

J’ajoute ce dessin qui m’a fait beaucoup rire (surtout le titre : Bestialité)

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3 réflexions sur « Les débats sur twitter »

  1. ha, l’aspect chronophage, oui bien sûr, mais alors ce n’est pas tout à fait la même critique que celle d’Enthoven 🙂 internet en général c’est chronophage d’ailleurs (et que fais-je ici à commenter votre article alors que j’ai un exposé à terminer, hum?^^)

  2. croire Enthoven sur ce point, euh, non, j’avais déjà mon point de vue sur la question. c’est très chronophage, et je passe pas mal de temps sur Facebook déjà ; il y a aussi pas mal d’articles et de gens intéressants.

  3. Sur twitter, cela dépend beaucoup des personnes que l’on suit: il y a beaucoup de doctorants, militantes féministes, profs d’histoire et autre qui font un travail de vulgarisation et de partage d’informations remarquable. C’est dommage de croire Enthoven sur ce point… surtout que lui-même n’apprécie pas tant le débat que ça^^

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