Responsables mais pas coupables ?

 

Depuis vendredi, beaucoup de choses ont été écrites sur les blogs, sur les groupes de surdoués facebook. On pouvait se poser cette question : mais pourquoi est-ce que des personnes se sentent ainsi agressées par un article scientifique ?  La rationalité semble avoir quitté certains cerveaux, envahis par leurs émotions. Encore à l’instant, je viens de lire un commentaire sur la page Facebook de Claire Nunn, qui fait d’un cas particulier d’un enfant très déprimé au collège une généralité pour ironiser sur cet article  La pseudoscience des surdoués   . Cet enfant dont elle parlait a été détruit par une méconnaissance de son haut potentiel dans ses jeunes années.

Cet article, je le rappelle, est à paraître dans le magazine La recherche de mars 2017 :      La pseudoscience des surdoués  Cet article scientifique et ses auteurs a reçu des attaques ad hominem violentes invraisemblables. Le propos de l’article est de dire qu’il faut donner les vrais chiffres d’échec scolaire et les « vraies » caractéristiques des surdoués, dans l’état actuel de la science sur le sujet. En science, les chercheurs discutent de théories et pas de personnes, normalement. On a pu lire des commentaires violents, injustes, comme « tout ce qui a été si difficilement construit va donc être détruit par 3 personnes qui veulent une seule chose : se mettre en avant ? » ou  « article nauséabond » . Quant à  « la liste de l’infamie en toute fin d’article »  selon leurs termes… Il s’agit d’une compilation de « leurs œuvres » c’est à dire d’entretiens ou d’émissions avec des journalistes, de ceux là mêmes qui se disent agressés par un article scientifique, avec l’espoir qu’ils donnent des argumentations sur ce qu’ils ont dit ou écrit. Ce qui ne se passe pas, comme on va pouvoir le lire.

Mon article sur  La pseudo science des surdoués

Comme à mon habitude, j’ai lu et essayé de comprendre, je dis bien « essayé ». Certains de mes lecteurs ne sont pas sur fb, et ils m’ont dit en mp qu’ils ne comprenaient pas toujours ce qu’il s’y passait. C’est pourquoi je fais des copies d’écran de commentaires publics.

Mais aujourd’hui, j’ai un peu mieux compris (enfin si on peut dire…) et je vais livrer mon analyse. Je ne ferai pas trop de commentaires, les images des conversations de fb parlent d’elles-mêmes. Je ferai une petite conclusion à la fin de l’article après les copies d’écran que je vous recommande de lire attentivement. La phrase qui a donné le titre de cet article est celle-ci :

« Je peux dire « jamais », mais « jamais je n’ai entendu ou perçu que la précocité était un handicap, que nous portions une idée « noire » sur le sujet, que nous participions à cette morosité et morbidité ambiante, que nous exploitions un filon afin de . Bien au contraire, »   ET  « Mais quel est l’enjeu de cette « guéguerre » ?
– Guerre des universitaires contre les autres, ceux qui n’ont pas passé de thèse universitaire ? Quête de reconnaissance, guerre d’égos ? Vengeance personnelle, jalousie ? Que sais-je encore… » J.François Laurent

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ON ne se sent pas coupable dans ce groupement, mais beaucoup de personnes sont bien responsables du climat actuel de grande négativité qui entoure le monde de la douance. peut-être inconsciemment, ou pas.

Est-ce bien raisonnable de nier, alors que des dizaines d’articles et de vidéos prouvent le contraire ?

J.François Laurent  indique que « jamais je n’ai entendu ou perçu que la précocité était un handicap

pourtant, on peut lire notamment cet article   Une dérive préoccupante      Dans ce rapport sur le site de l’ANPEIP qui a activement participé à ce contenu, sont accolées dans ce même rapport aux côtés d’autres pages qui parlent de tout autre chose, d’enfants handicapés , de migrants… enfants qui n’ont pas accès à l’école… Contrairement aux enfants à haut potentiel.  (dans le chapitre 2 (p22))… Ce sont donc des groupes de pression influents  en politique d’éducation qui sont à l’origine de ce dévoiement qui me (nous) met mal à l’aise…

Sur ce site , Plongez en nos troubles    donc le site de JF Laurent  (si je fais un erreur, merci de me le signaler), le haut potentiel, placé sur le même plan que le TDAH comme s’il s’agissait d’un trouble, est défini ainsi :

« Le terme de haut potentiel désigne les enfants et adultes dont la faculté intellectuelle se situe au-delà d’un QI de 130. C’est un enfant qui a un fonctionnement intellectuel qualitativement différent, avec des particularités dans son processus de compréhension et d’apprentissage. Il présente un rythme de développement intellectuel supérieur à la norme définie pour les enfants du même âge. Son approche globale des problèmes ou des situations, son accès rapide (parfois trop) aux généralisations, la divergence de sa pensée sont à la fois un atout et une source de difficultés. »

ET

« La rencontre avec le Ministère
de l’Éducation nationale

Le mois de mars 2015 marquera un tournant dans l’évolution de « Plongez en nos troubles ». Benjamin LAURENT est invité à rencontrer Sandrine Lair, responsable du Bureau des Parcours Personnalisés et du Handicap à l’école, au Ministère de l’Éducation Nationale à Paris. Le projet est très bien reçu ! »

J.François Laurent  a dit dans une vidéo ( que je n’ai pas retrouvée mais cela m’avait marquée) que les enfants sont Atteints de haut potentiel ou les enfants souffrent de haut potentiel et c’est d’ailleurs ce qui m’avait donné l’idée du titre de mon livre, préfacé par J C Terrassier.  Alors je ne sais pas si cette personne est « atteinte de haut potentiel » mais elle est sûrement atteinte d’un petit problème de mémoire.

 Copie de la page fb de J.François Laurent

 

 

 

 

 

 

Conclusion

Alors  pour conclure, l’esquive est patente, ces personnes ne s’intéressent toujours pas au contenu de l’article , donc au problème scientifique soulevé, qui est bien un problème de fond.  Mais on a compris, car la pathologisation du haut potentiel, ce n’est pas du tout de leur faute. Pour l’auteur de ce commentaire, J F Laurent, écrire un article scientifique consisterait à (je le cite) : « s’acharner sur Jeanne et Alexandra ». Ils nous disent, la main sur le cœur, qu’ils aident des enfants.

J.Siaud -Fachin a son idée de la Recherche qu’elle cite souvent, mais avec des études qui n’existent pas (cf la vulnérabilité de l’amygdale)

On peut voir qu’ils sont tous amis, ce qui les renforce, et qu’ils font fi des recherches scientifiques. Si on interprète leur discours  c’est  :  « Soyons amis et tout ira bien. Une bise,  « un chaudoudoux »,  et on peut continuer à dire aux parents d’enfants précoces surdoués ce que l’on veut, et nos chiffres. Cet article est « nauséabond » et nous sommes les gentils. »

C’est leur discours, ils pensent avoir le monopole du cœur, les autres, les scientifiques seraient soit jaloux (de quoi on ne le saura jamais), soit n’auraient pas d’empathie.  Nicolas Gauvrit explique bien sur ces vidéos comment les choses se sont mises en place :

Les caractéristiques du HQI  Nicolas Gauvrit

Mythes ou réalités

 Articles à lire pour ceux qui ne sont au courant des méthodes prises pour évincer les contradicteurs:

UBERISATION DE LA PSYCHOLOGIE        Pour Michel

Décryptage : vidéo de J Siaud-Facchin (mars 2016)

La désinformation sur le net       Les minorités agissantes

Enfants Précoces en Aveyron     Enfants  précoces en Aveyron suite

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6 réflexions sur « Responsables mais pas coupables ? »

  1. Sidérant ! Avec leur bisou,chaudoudoux, ce groupe a un côté Miss France » veut la paix dans le monde, veut le bien, veut……..un Cerveau ». J’ai honte pour eux. J’ai lu les « blaireaux » et dans ma volonté de comprendre et d’approfondir le sujet notamment de « la vulnérabilité de l’amygdale » et « l’arborescence » je suis tombée sur les études scientifiques et là hypothèses infirmées,de la foutaise tout cela.
    Pour comprendre et être justement renseigné,Ramus,Gauvrit,Kirchgessner,Grégoire,Adda,Terrassier,voilà le chemin sérieux à suivre.

  2. Une erreur s’est produite, au sujet du documentaire Plongez en nos troubles » de Benjamin LAURENT http://www.plongezennostroubles.com/le-projet
    J’avais écrit que :
    Sur ce site , Plongez en nos troubles donc le site de JF Laurent (si je fais un erreur, merci de me le signaler), le haut potentiel, placé sur le même plan que le TDAH comme s’il s’agissait d’un trouble, est défini ainsi :
    « Le terme de haut potentiel désigne les enfants et adultes dont la faculté intellectuelle se situe au-delà d’un QI de 130. C’est un enfant qui a un fonctionnement intellectuel qualitativement différent,…

    Or Benjamin Laurent m’a signalé qu’il n’est pas du tout le fils de J F Laurent. Le haut potentiel a été complètement enlevé du site. On peut lire ceci :

    « Plongez En Nos Troubles »
    samedi 16 septembre 2017, par Benjamin Laurent
    « Plongez En Nos Troubles » (PENT) est un webdocumentaire sur la scolarité des enfants présentant un Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) produit par HyperSupers TDAH France.

    Voilà, je corrige cette erreur, en présentant mes excuses.

    Je profite de cette rectification pour signaler que le colloque de HyperSupers TDAH France, avait été perturbé par un groupe de psychanalystes.

    Quand Claudie dans un commentaire cite les psykk, cela veut dire : psychanalystes, pour ceux qui ne le sauraient pas. Cette appellation a été inventée par les familles qui ont subi les théories psychanalytiques désastreuses pour leur enfant autiste.

    http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/soutien-au-colloque-tdah-et-acces-aux-soins-a-luniversite-paris-nanterre/

    Je signale également que Franck Ramus recherche des témoignages sur cette page, pour témoigner sur la situation en France lorsque l’on a des enfants différents.

    http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/enfants-differents-temoignages/

    J’ai démarré la page avec mon témoignage, mais bien sûr, mon histoire avec des enfants surdoués n’est rien comparée à celle des familles avec des enfants avec autisme. Mais je voulais dénoncer la psychanalyse.

  3. Je rebondis sur le commentaire de Claudie. Mon mari a passé le test juste pour me faire plaisir si on peut dire. Lui c’est plutôt « intelligent et très heureux ». Alors je lui ai demandé de se faire tester pour vérifier si un adulte heureux surdoué ça existait et me rassurer vis à vis de l’avenir de nos enfants! Bingo un THQI! La psychologue lui a dit qu’elle était ravie de le rencontrer, qu’il faisait partie de ceux qu’elle ne voyait jamais! Bon bien sûr le parcours de chacun est différent mais du coup je suis aussi soulagée de ne pas reconnaitre mes enfants dans toutes les caractéristiques négatives que l’on attribue souvent aux enfants HPI.

    Je rencontre beaucoup de familles HPI et je me sens souvent mal à l’aise de dire que mes enfants vont bien. C’est comme si mon cas ne comptait cas, que c’est le hasard où je ne sais quoi. Quand je vois des parents HPI traiter de « singe savants » des enfants passant à la télé ou de qualifier de « nauséabond » un article qui se veut positif, je me dis que la route est longue pour valoriser l’intelligence de chacun.

  4. Ces réactions violentes sont en effet chargées d’émotions mais pas forcément de bonnes intentions malgré les belles déclarations la main sur le cœur.
    Le post d’attaque dont vous parlez est incroyable. En effet, ces bénévoles si admirables parlent de batailles d’ego et n’hésitent pas à raconter comment ils ont sorti des familles en détresse de leur désespoir avec un simple appel ! Cette mère a sans doute été soulagée de trouver une oreille attentive, de trouver un début d’explications au désespoir de son fils, de trouver des livres à lire. Mais ce soulagement est-t-il pérenne ? Je ne le crois pas malheureusement. Rien ne dit que le mal être de cet ado est exclusivement lié à son surdouement, c’est sans doute un facteur mails il peut très bien avoir d’autres troubles. Cette piste exclusive peut lui faire perdre beaucoup de temps. Le ton du post laisse supposer que vous (Franck Ramus, NICOLAS Gauvrit et vous) devenez responsables de ce type de souffrance alors que cet enfant a été suivi des années par un psykk !
    C’est effectivement très bien d’être bénévole dans des associations et d’apporter de l’aide et de l’écoute mais prétendre aider efficacement sur un simple appel est faire preuve d’un ego incroyable. Mon dernier contact avec un bénévole Afep s’est soldé par :  » je peux vous aider à sortir votre enfant de l’autisme par la guérison de votre enfant intérieur » : je n’ai plus jamais rappelé mais ce bénévole est sans doute convaincu de m’avoir aidé efficacement.
    Juste un mot sur le livre de JSF : si je ne m’étais fiée qu’à son livre, je n’aurais jamais fait tester ma fille (THQI )car après sa lecture, j’étais persuadée qu’elle n’était pas HP Pourtant, le fait de le savoir a été essentiel pour son bien-être. Dans ce livre, j’y ai seulement reconnu mon fils non par son HQI mais pour son autisme !

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