Inclusion scolaire

J’ai écouté Eglantine Eméyé parler de son livre « Le voleur de brosses à dents »  (R Lafffont) dans l’émission ONPC. Elle y raconte la vie difficile avec ses deux enfants dont le deuxième est autiste et polyhandicapé. Bouleversant.

http://pluzz.francetv.fr/videos/on_nest_pas_couche.html  de 2h 05 à 2 h30

Et je suis encore plus interpelée par le rapport de Barbara Pompili que j’ai lu la semaine dernière au sujet de l’école inclusive.

« C’est à l’École de s’adapter aux besoins de chaque élève en difficultés, que ces dernières soient temporaires ou non et quelle que soit leur nature : enfants en situation de handicap, précoces, DYS, en difficultés familiale ou sociale, enfants allophones nouvellement arrivés en France, ou issus de familles itinérantes et voyageurs…

Pour ce faire, des outils existent et des moyens ont été consacrés à ces enjeux. Mais des adaptations demeurent nécessaires et il faut encore aller bien plus loin dans les investissements à déployer. L’accent doit aussi être mis sur la formation de l’ensemble des acteurs, sur la mise en place de nouvelles coopérations entre ces derniers et sur l’innovation pédagogique.

De très nombreuses auditions ont été menées pour réaliser ce rapport : le collectif RASED, des représentants de syndicats d’enseignants, de structures de l’éducation populaire, des associations de parents d’élèves et de représentants des enfants rencontrant ces difficultés, des chercheurs et des échanges sur le terrain, par exemple avec les équipes de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de la Somme et celles de l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) d’Amiens… »…

La suite cliquer sur http://barbarapompili.fr/rapport-sur-lecole-inclusive/

Lire enfants en situation de handicap, précoces juste à côté semble incongru. Les mots n’ont pas le même sens pour tous , visiblement.

Les enfants précoces sont considérés dans ce rapport comme des enfants à besoins particuliers, au même titre que des enfants réellement handicapés. Mettre sur le même plan ces problèmes si différents, si tant est que être précoce soit un problème est tout simplement étonnant. Les réalités sont à des années-lumière l’une de l’autre. Affubler les enfants précoces de cette petite phrase «enfants à besoins particuliers» parce qu’ils doivent apprendre un peu plus vite que les autres devrait être explicité, car cela pourrait être vite mal compris et se révéler très piégeant pour ces derniers.

Je vous laisse juges…

article de Hugo Horiot :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1438029-video-onpc-madame-eglantine-emeye-je-suis-autiste-votre-fatalisme-nous-condamne.html

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2 réflexions sur « Inclusion scolaire »

  1. Nous ne sommes pas souvent d’accord mais pour une fois je serais assez en accord avec vous. Eglantine parle de son vécu et peu de l’autisme et n’a pas généralisé. Et si elle semble fataliste, elle parlait de son fils , pas des autres, il me semble. J’ai lu d’autres articles qui tombaient à bras raccourcis sur elle, je trouvais que c’était très dur. Mais comme on n’est pas « dans la vie » des personnes , je ne me permettrais pas de juger. Je crois que chacun fait ce qu’il peut. Les personnes qui ont souffert des psychanalystes sont virulentes et on peut les comprendre. Je comprends le combat de Hugo Horiot contre la psychanalyse. Ce qui me parait le plus problématique , et c’est pourquoi j’ai cité tout cela c’est de mettre sur un même plan des problèmes qui ne sont pas comparables.

  2. au départ, j’ai lu l’article d’hugo horiot sans avoir vu l’interview d’eglantine. Je trouvais déjà son ton assez dur, mais je me suis dit que je comprendrais mieux en regardant l’interview. Hé bien! Comment est-il possible d’être à ce point à côté de la plaque? eglantine parle de son vécu et ne généralise jamais, oui la méthode ABA ne marche pas avec son fils et alors? même une méthode efficace ne peut marcher avec 100 pour 100 des gens. Aucun jugement dans ce qu’elle dit. Elle n’est pas fataliste mais lucide (rappelons quand même que son enfant n’est pas seulement autiste mais polyhandicapé, ce dont hugo semble ne pas se soucier le moins du monde) il n’est pas question de psychanalyse une seule fois de toute l’interview. il me semble qu’hugo n’a pas supporté son témoignage parce qu’il n’est pas conforme à l’image qu’il se fait du « bon parent d’enfant autiste » si je puis dire… comme si elle n’avait pas le droit de dire ce qu’elle ressentait.
    Quant à yann moix… il dit simplement que le diagnostic ne suffit pas à résumer une personne humaine, ce qui me paraît juste une réflexion de bon sens. Non pas que celui-ci ne soit pas important, mais qu’il n’est pas le tout de la personne.
    enfin, l’article d’hugo montre surtout le manque d’empathie de son auteur, et sa propension à simplifier à l’extrême des propos et pensées autrement plus complexes et subtiles.

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