Archives de catégorie : Culture

La prépa

Je partage un article intéressant du Parisien

Avoir 16 ans en école d’ingé ou de commerce

« il estime qu’il n’a jamais eu une vie sociale aussi dense qu’à partir du moment où il a intégré la prépa. »

Le titre n’est adapté que pour les écoles avec classes préparatoires intégrées. Sinon, les jeunes en avance ont 16 ans (ou moins) en démarrant la classe prépa et 18 ans au début de l’école d’ingé ou de commerce.

Mes enfants ont connu cela, ce n’était pas toujours facile. Il faut accepter qu’ils soient seuls en chambre d’étudiants, mais ils ont beaucoup aimé cette autonomie et ils ont beaucoup aimé leurs classes prépas.

Quelques articles :

Le saut de classe ?

L’intelligence malmenée

 

La lecture au CP

 

 

 

 

Share

L’ANPEIP dérive ?

Ce livre a été préfacé par J C Terrassier

psychologue de Nice qui a créé l’ANPEIP en 1971. Il a créé aussi le terme de Dyssynchronie, pour indiquer que les enfants à haut potentiel ont leur âge affectif et leur âge corporel, même s’ils ont un âge intellectuel en avance. Je vous livre sa préface, et le début du livre. Il a donné également pour le livre un très joli texte d’humour en annexe.

Préface

Avoir un enfant précoce : chance ou difficultés ?

    Chance bien sûr, même si son éducation va soulever des questions spécifiques.

    L’auteure, Madame Kirchgessner, s’étonne et s’indigne que l’Education Nationale ait reconnu leur existence en les classant dans la catégorie des handicapés.

    Ainsi, le référent « élèves intellectuellement précoces » est le responsable MDPH dans chaque académie, ce qui peut signifier que ces enfants sont atteints de difficultés relevant de soins.

    En réalité, c’est l’Education Nationale qui est en difficulté face à ces enfants et qui leur crée des difficultés en les plaçant dans un système éducatif qui répond difficilement à leur potentiel et à leurs besoins.

    Bien sûr, la tâche est difficile d’autant plus que les enfants à haut potentiel sont très divers non seulement du fait de personnalités très variées mais également par leurs profils de développement.

    Un même haut QI peur recouvrir des profils très divers avec des résultats atteints par des processus de réflexion variés. En effet, l’intelligence est totalement intriquée à la personnalité qui en conditionne et module l’expression.

    Les difficultés que peuvent éprouver ces enfants et que je décris sous le terme « dyssynchronies » ne sont pas intrinsèques mais simplement la conséquence d’une méconnaissance de leur développement normal et d’une réponse éducative difficilement adaptée. Les autres « dys », dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxies etc… relèvent par contre d’aides spécialisées.

    Comme le remarque fort justement Madame Kirchgessner, une proportion importante des enfants précoces présente une scolarité réussie grâce à leur capacité d’adaptation et sans renoncer à exprimer leur haut potentiel. Une statistique valide est difficile à établir car il est vraisemblable que les précoces en difficulté ont davantage tendance à consulter les psychologues. A ma consultation de psychologue clinicien, je constate que la demande d’examens de développement concerne des enfants nettement plus jeunes qu’autrefois. Des parents mieux informés souhaitent éviter à leurs enfants les difficultés que prédisent certains médias et certains auteurs en dramatisant leur avenir. Le rôle du psy est alors de rassurer les parents et de les aider à déjouer les pièges qui peuvent se présenter et qui sont maintenant bien identifiés.

    Le terme « difficile » revient constamment, vous l’avez constaté, dans ma brève préface.

   La précocité est, certes, embarrassante mais reste une chance et doit le rester.

   Aidons les enfants à vivre une précocité heureuse.

Jean Charles Terrassier

Mais l’ANPEIP  aujourd’hui crée un webinaire en hommage à Jean Charles Terrassier, en indiquant que la dyssynchronie interne des enfants à haut potentiel serait

« révélateur d’angoisse et d’anxiété »

!!!!!

Il aurait fallu écrire « révélatrice » d’ailleurs, puisque le sujet est la dyssynchronie !

Voici un extrait d’un document ANPEIP 1995 , lorsque J C Terrassier était encore vivant :

« Pathologiser la précocité est une absurdité irrecevable en termes scientifiques »  ANPEIP  1995  p7

Document à télécharger en PDF :   anpeip_eip_1995

Heureusement que nous avons les écrits et vidéos de J C Terrassier pour éviter de le trahir. Je considère, pour avoir longuement discuté avec J C Terrassier, que ANPEIP 2022 ne traduit pas sa pensée, dans cette affiche. Pour J C Terrassier, la dyssynchronie était un décalage, mais n’était pas synonyme « d’angoisse et d’anxiété ».

AJOUT après le webinaire :

En fait, en hommage à J C Terrassier, la dyssynchronie est redéfinie de façon négative …

« Eric Turon Lagot a défini la dyssynchronie comme le fait de ne pas avoir développé toutes ses compétences de façon synchrone »

On ne sait pas quel âge ont les enfants, sont-ce des adolescents ? Comme si la dyssynchronie était définitive.

AJOUT

Dans le Journal des femmes, en janvier, Arielle Adda qui a très bien connu J C Terrassier , a évoqué la dyssynchronie :

Jean-Charles Terrassier, qui les connaissait et les comprenait à merveille, a très tôt parlé de  » dyssynchronie  » pour évoquer le décalage entre l’âge réel des enfants doués et leur maturité intellectuelle, qui peut être différente de leur développement moteur ou de leur affectivité.

Journal des femmes

Quelques articles :

Jean-Charles Terrassier

L’intelligence malmenée

ANPEIP 1995

 

Share

De l’aide ?

 

J’ai hésité à écrire cet article, car fatalement, cela risque de faire de la publicité. Mais le titre de ce livre m’a interpelée, et je ne peux pas laisser des inexactitudes sur le sujet proliférer davantage sans écrire un petit article :

selon l’auteur l’élève à haut potentiel aurait besoin d’aide…                  Ce titre est presque dénué de sens. Un certain nombre de personnes ont besoin de cantonner les enfants surdoués dans le camp des « handicapés », ayant un grand besoin de soutien dans leur scolarité. C’est récurrent et désespérant.

Comme souvent, et comme dans les travaux de l’EN (2019) , auxquels ont participé cet auteur et les préfaciers du livre, dans les actions à mettre en place pour les l’élèves à haut potentiel, le saut de classe est indiqué en tout dernier point dans ce livre. On peut constater facilement la pathologisation et la médicalisation du sujet sur cette page : Ressources

Ils auraient besoin d’un tuteur ? J’essaie d’imaginer mes enfants à qui ont leur aurait imposé un tuteur. Non, je ne peux l’imaginer. C’est presque risible, ils auraient probablement envoyer bouler cette idée fantaisiste. Et ils auraient eu raison.

Je parle de hauts potentiels sans trouble, évidemment.

De l’aide ?

Oui il en faut pour contrer toutes ces fausses informations de ce livre ; en fait l’auteur décrit quelques témoignages pour en faire une généralité, mais ne prend pas la peine, vraisemblablement, de lire les études scientifiques qui sont, elles, représentatives. Elles se trouvent dans mon dernier livre :

A propos de la préface de Jeanne Siaud-Facchin, que l’on peut lire sur le site de l’éditeur, J Charles Terrassier n’a jamais été psychologue scolaire.

Au sujet de Terman et des ses surdoués étudiés sur le long terme, même si aucun n’a obtenu le prix Nobel, 77 sur 1500 « termites » avaient une renommée internationale en 1955 ! Ce qui n’est pas rien. Comme je l’explique dans cette conférence en 2016.

Dans sa préface, Jeanne Siaud-Facchin qui a très largement contribué à la pathologisation de la douance depuis 2002, se plaint aujourd’hui de la situation. Ironie ?

Enfin, le pire du pire dans cette préface est le déni de réalité (et du mépris) du travail de chercheurs français :

Alors que voici une des études en question, publiée dans une très sérieuse revue internationale (avec une base de donnée de 30789 élèves) :

Are high-IQ students more at risk of school failure?

« Résumé :  S’il est bien établi que les tests d’intelligence prédisent positivement la réussite scolaire, il reste une croyance répandue selon laquelle les élèves doués éprouvent des difficultés à l’école et sont particulièrement à risque d’échec scolaire. De nombreuses études ont prouvé le contraire, mais peu étaient basées sur des échantillons représentatifs de la population. Cet article visait à évaluer si les résultats antérieurs sur la réussite scolaire des enfants surdoués pouvaient être généralisés à un large échantillon de la population française générale. Nous avons analysé une base de données de collégiens français (N=30 489), incluant les scores à un test d’intelligence fluide en 6e année et une variété de mesures de performance scolaire en 9e année (résultats à un examen national, notes des enseignants, orientation scolaire en lycée école). De plus, l’auto-efficacité et la motivation ont été évaluées. Nos résultats reproduisent et étendent les résultats précédents : les étudiants à QI élevé ont obtenu de bien meilleurs résultats sur toutes les mesures de performance académique, ce qui a été corroboré par des niveaux plus élevés de motivation et d’auto-efficacité. Conformément à la littérature précédente, il y avait une relation positive robuste entre l’intelligence fluide en 6e année et la performance scolaire en 9e année dans l’ensemble de l’échantillon, qui a également été observée chez les élèves à QI élevé. Des analyses exploratoires ont révélé que le QI a modéré l’association entre l’origine sociale et la réussite des enfants, de sorte que le lien positif entre l’éducation des parents et la réussite s’est stabilisé pour les enfants à QI élevé. L’association positive entre le QI élevé et la réussite était similaire pour les garçons et les filles.« 

Quelques articles pour approfondir :

Copinage

Avoir un haut QI : chance ou malchance ? F Ramus

Dérive au ministère

 

Share

Journalistes naïfs

Dans cet article :

l’enfant prodige vient de terminer son master de physique

On apprend que le jeune Laurent Simons termine son master de physique à l’Université d’Anvers. Alors qu’il avait eu son baccalauréat en physique l’an dernier.

Les journalistes sont franchement naïfs, car même si ce jeune a un QI de 145, il n’a pas fait les 3 années de licence, et il n’a sûrement pas le niveau et les connaissances d’autres étudiants qui ont fait toutes les années d’études complètes. Le QI ne remplace pas les années, même s’il est élevé, et surtout pour les études supérieures.

Soit il doit travailler non stop, mais uniquement la physique qui l’intéresse, délaissant les autres matières. Soit le niveau du master est bas.

J’ai l’expérience de mes enfants qui ont ce niveau de QI, (et même davantage)  avec deux ans d’avance en classes prépa, et franchement, cette situation me paraît impossible. Et surtout très difficile pour ce jeune d’avoir des amis et une vie sociale.

Je remercie encore une fois Arielle Adda, par le biais de cet article, qui nous avait conseillés de ne faire prendre que deux ans d’avance pour nos enfants. C’est un conseil des plus judicieux, que je vérifie régulièrement. Les parents doivent penser à l’adolescence de leur enfant, puis à la vie du jeune adulte, aux relations amoureuses et amicales, à la vie en général.

master en physique

Quelques articles pour approfondir :

Laurent Simons

tribulations

tribulations

Share

Relire

Il est amusant (ou pas) de relire des pages de facebook datant de plusieurs années. Depuis 2014, mon livre  Des femmes surdouées       a été publié avec une nouvelle couverture.

Ce matin, je regardais par simple curiosité la page du blog                   Les tribulations d’un zèbre, qui m’a bloquée depuis des années. ET on peut encore y lire des textes intéressants.

Que mon premier livre

«  est dans tous les cas très bien écrit & très minutieux « 

Ensuite, on peut y lire une discussion avec Roberta Poulin juin, ex présidente de ASEP suisse, datant de 2017. Elle était venue écouter ma conférence à Lausanne en 2016 avec son amie enseignante (sans me saluer). Le florilège de l’article de La pseudoscience des surdoués (2017) n’a pas été compris.

Mais quand on lit O Revol « Ils sont plus anxieux que les autres, l’intelligence fabrique de l’anxiété « , … on comprend qu’il fallait faire quelque chose pour contrer ces croyances, contraires aux résultats scientifiques.

L’article cité :

« Précocité intellectuelle : avantage ou handicap ?

Comme je le disais, il est toujours intéressant de relire et de prendre du recul.

Surtout quand France 2 a repassé une émission avec Jeanne Siaud-Facchin hier.

D’autres articles pour approfondir :

La pseudoscience des surdoués

 

Le juteux filon des surdoués (France 2)

Jeanne Siaud-Facchin, entre science et croyances

 

Share

Odycée

 

Odycée vient d’obtenir son Bac, à 14 ans.

Un article décrit son parcours. On constate qu’elle a pu avancer de 3 classes, qu’elle aime le sport et bien s’habiller. Elle contourne ainsi les clichés que certains aiment calquer sur les surdoués.

Odycée

Dimanche dernier, France 2 a diffusé 2 témoignages de jeunes adultes épanouies qui avaient obtenu aussi le Bac très jeune, une médecin et une musicienne :

JT France 2   (à 20 minutes) :

 

Share

Jeanne Siaud-Facchin, entre science et croyances

Jeanne Siaud-Facchin m’a bloquée sur facebook, depuis la diffusion de l’excellent reportage de Sophie Broyet sur le JT de FRANCE 2.

Le juteux filon des surdoués   (à 30 mn)    JT FRANCE 2

Mais une âme charitable m’a copié le commentaire incroyable et non étayé scientifiquement, qui fait suite à ce reportage de début juin. Jeanne Siaud-Facchin indique qu’il ne faut pas se fier à la science. Et surtout pas à la science française.

Mais les études internationales, cela ne fonctionne pas comme cela.

Comprendre la publication scientifique

 

Mais c’est quoi le plan ?

  • Aller à l’encontre des études scientifiques internationales ? Pour diffamer la majorité des surdoués qui vont très bien,  pour jeter le discrédit sur un groupe de personnes qui n’ont rien demandé.
  • Jeter le discrédit sur un groupe de chercheurs français en sciences cognitives qui ont étudié sérieusement la question ?

L’explication précise de « l’état de l’art » sur ce sujet par l’un des auteurs de ce groupe de chercheurs français, incriminé et méprisé par Jeanne Siaud-Facchin se trouve dans cette vidéo. On peut comprendre très facilement ce qui est dit, même si on est novice en psychologie ; et non, il n’est pas dit que tous les HQI vont tous bien ; ils peuvent , comme les autres populations, aller mal de temps en temps. Mais ils vont plutôt mieux, globalement. C’est un fait scientifique.

Etonnant, non ?

Conférence de Franck Ramus, Directeur de Recherche au CNRS, Professeur au laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique à l’Ecole Normale Supérieure, membre du Conseil scientifique de l’Education nationale.

 

Jeanne Siaud-Facchin continue encore et toujours la désinformation sur le sujet du haut potentiel . Elle était même invitée à faire une conférence avec Olivier Revol ce samedi dernier.

Certainement, beaucoup de gens ne sont pas au courant des enquêtes   france info

Certainement, beaucoup de gens ne sont pas au courant des dérives.

Méditation de pleine conscience

D’autres articles pour approfondir :

Les enfants indigos

La bleuite subite

Le juteux filon des surdoués (France 2)

Share

Vous avez dit « zèbre » ?

Les deux invitées de cette émission de Radio notre dame sont psychanalystes. Déjà, c’est préoccupant pour parler de la douance.  Dans ce livre, j’ai écrit un chapitre sur la psychanalyse et les surdoués.

Hélène Vecchiali, psychanalyste et auteur d’ »Un zèbre sur le divan » (Albin Michel)

Monique de Kermadec, psychologue clinicienne, psychanalyste et écrivain, auteur de « L’adulte surdoué » (Albin Michel)

https://radionotredame.net/emissions/enquetedesens/07-06-2022/

 « Un zèbre sur le divan »
Cumul de la zébritude et de la psychanalyse :
le duo gagnant pour des journalistes peu scrupuleux du bien -être de leurs auditeurs, qui n’ont plus aucun esprit critique.
Bon, la veille la question était
Sait-on vraiment ce qu’est l’esprit saint ?
  On comprend qu’ils ne sont pas dans l’objectivité la plus totale, lorsqu’ils posent la question
Comment savoir si vous êtes un haut potentiel ?

 

M de Kermadec dit que l’on parle des surdoués depuis 1995…Là, il y a comme un problème d’historique. J C Terrassier a créé l’ANPES en 1971. Si on se concentre sur la France.

Hélène Vecchiali n’est pas en reste, puisqu’elle dit qu’il y aurait 10 % et non 2.5% de surdoués, car un grand nombre n’est pas détecté… Bon, je suis sans voix. Problème de compréhension des statistiques.

Et bien sûr, on a le problème du soi-disant sur investissement intellectuel théorie courante chez les psychanalystes.

Que dire ?

Vous pouvez écouter, mais vous n’apprendrez rien de scientifique.

D’autres articles pour approfondir :

Avoir un haut QI : chance ou malchance ? F Ramus

La désinformation continue encore

Inné-psys

Share