Article de Guénolé et Al (2018)

Cet article de Guénolé et Al , est paru dans la revue ANAE en juin 2018, dans le numéro 154, consacré au haut potentiel.

La santé mentale des enfants et adolescents intellectuellement surdoués : synthèse des données quantitatives

indique dans sa conclusion :

CONCLUSION
En résumé, on peut dire que les données scientifiques disponibles ne corroborent pas dans leur ensemble l’idée que les enfants et adolescents intellectuellement surdoués présenteraient des difficultés psychologiques plus fréquemment que les autres. Les travaux que nous avons pris en compte suggèrent à l’inverse une estime de soi légèrement meilleure et moins d’anxiété dans cette population. On peut signaler toutefois la constatation récente par Peyre et coll. (2015) d’un léger
surcroît de « symptômes émotionnels » chez les jeunes enfants intellectuellement surdoués, et la notion plus ancienne d’une « surexcitabilité émotionnelle » chez l’adolescent surdoué, qui pourraient toutes deux inciter à poursuivre la réflexion sur la perception, le vécu et l’expression des émotions chez les enfants et adolescents intellectuellement surdoués.

RESUME : Le bien-être psychologique et la sante mentale chez les enfants et les adolescents intellectuellement surdoués représentent un sujet d’interrogation pour de nombreux professionnels de la psychologie et de la psychopathologie clinique, de l’enseignement, et souvent aussi pour les jeunes eux-mêmes et leur entourage. Nous présentons ici une synthèse sur le sujet, en distinguant les domaines de la psychologie quantitative, de la psychopathologie dimensionnelle et de la psychopathologie catégorielle. Il en ressort que les données disponibles ne corroborent pas dans leur ensemble l’idée souvent avancée que les enfants et adolescents intellectuellement surdoués présenteraient des difficultés psychologiques plus fréquemment que les autres. Les travaux pris en compte suggèrent a l’inverse une estime de soi légèrement meilleure et moins d’anxiété chez les surdoués ; quelques données concernant les « symptômes émotionnels » chez les jeunes enfants et la notion plus ancienne d’une « surexcitabilité émotionnelle » chez l’adolescent pourraient inciter a poursuivre la réflexion sur les particularités émotionnelles éventuelles des enfants et adolescents intellectuellement surdoués. Enfin, les données actuelles en épidémiologie pédopsychiatrique ne mettent pas en évidence de surcroit de trouble mentaux chez les surdoués, mais sont en réalité trop peu nombreuses pour en juger complètement. Compte tenu de la fréquence du sujet en pratique clinique chez l’enfant et l’adolescent, il serait intéressant et utile de disposer dans l’avenir de plus de données épidémiologiques et cliniques sur la sante mentale des enfants et adolescents intellectuellement surdoués.

Pour lire l’article en entier , cliquer sur :  Guenole_et_al_surdoues_ANAE
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