Histoire d’un désastre

Une pensée pour ce jeune et tous les jeunes qui passent le Bac ce matin.

Je remercie toujours A Adda de nous avoir indiqué qu’il ne fallait pas faire prendre trop d’avance aux enfants surdoués (deux ans maxi) en prévision de leur adolescence. L’intégration sociale, amicale, professionnelle, est plus facile. Il faut  toujours écouter les personnes qui ont de l’expérience. Lorsque nous étions inscrits à l’AFEP, j’avais téléphoné à énormément de membres qui avaient des enfants plus âgés. C’est ce qui nous avait motivés pour avancer nos enfants de classe. Tous ceux qui avaient sauté des classes très jeunes allaient bien. Mais DEUX MAXI, bien sûr. Nous avions donc suivi ce conseil plus que judicieux. A un moment, en 6 ème, il a été proposé à notre fils aîné d’intégrer une classe 5 ème-4ème double niveau pour l’année. La conséquence aurait été qu’il aurait eu 3 ans d’avance. Ce que nous avons refusé.

Déjà à l’inscription en prépa au lycée Saint-Louis, on nous regardait un peu de travers : « deux ans d’avance ? » Pour notre fille, deux ans d’avance également, en prépa commerce à Janson de Sailly. Elle était encore un peu plus jeune, puisque née au mois d’Aout. Et nous les parents avions un peu plus peur, croyant que les filles sont plus vulnérables à 16 ans dans une grande ville comme Paris, ce qui est faux bien entendu.

Pour plus de détails, on peut relire ces articles  tribulations d’enfants trop vifs.

Dans cet article, on peut constater que l’intégration pour ce jeune garçon est complexe et frustrante. Déjà, il n’a démarré à sauter des classes qu’en CM2. Je comprends totalement les prépa qui sont sceptiques quant à l’intégration facile dans une prépa parisienne à 14 ans.

Il n’est pas du tout facile de laisser des jeunes de 16 ans seuls à Paris dans une chambre d’étudiant parce que l’on habite à 40 KM, comme c’était notre cas.  Alors à 14 ans, imaginez. De surcroît, il n’a pas de si excellents résultats que cela. Les parents (ou la maman) décident de ce fait de ne pas avancer de classe le deuxième enfant, ce qui est assez violent.

Si je lis cet article :

« Selon elle, les enfants précoces comme son fils, qui a sauté trois classes entre le CM2 et la seconde, devraient être mieux reconnus par Parcoursup, le système de répartition dans l’enseignement supérieur. »

Non, à un moment, nos enfants sont confrontés à la vraie vie, et c’est aux parents et aux enseignants de les y préparer. Ce n’est pas en disant « mon pauvre chéri, c’est parce que tu es précoce que cela ne va pas », comme on l’entend si souvent des dernières années, que cela va leur rendre service. Malheureusement pour ce jeune, et je compatis vraiment, il n’a pas été aidé du tout ni bien orienté. Et on continue à voir des enfants surdoués bloqués dans les petites classes (GS) alors qu’ils savent déjà lire. Il faudrait peut-être commencer par là.

 

Quelques articles pour approfondir le sujet :

Etude haut potentiel 2015 partie1

tribulations

Bac à 14 ans …

Le terme « prise en charge » est-il digne ?

http://www.courrier-picard.fr/117429/article/2018-06-16/ces-ados-intellectuellement-precoces-ont-trouve-leur-place-au-lycee-dabbeville

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4 réflexions sur « Histoire d’un désastre »

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