Apprendre

Un article très intéressant est paru dans le magazine Sciences Humaines, au mois d’Aout.

Entretien avec Stanislas Dehaene

Début de l’article :

Les neurosciences cognitives permettent de mieux comprendre ce qui stimule ou au contraire inhibe le cerveau face aux apprentissages. Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, explique comment en tirer parti.

pour lire l’article , cliquer sur

https://www.scienceshumaines.com/apprendre-un-besoin-fondamental-entretien-avec-stanislas-dehaene_fr_38600.html

Pour discuter de la précocité intellectuelle, cet extrait est particulièrement intéressant:

« Il faut tenir compte de ce que le cerveau de l’enfant apprend le plus facilement, en différenciant les domaines qui s’apprennent plus facilement à un très jeune âge, et ceux que l’on peut découvrir plus tard à l’âge adulte. La lecture et les mathématiques doivent évidemment être prioritaires dans les petites classes, mais je pense qu’il est tout aussi important d’apprendre la musique et des langues vivantes précocement afin d’en tirer tous les bénéfices cognitifs. Le cerveau est fait pour assimiler ce type de connaissances très tôt.  »

Les enfants surdoués apprennent très tôt et très vite, plus vite que leurs camarades du même âge. Si on les en empêche, en les confinant dans leur classe d’âge pour les apprentissages, cela peut les déstabiliser grandement et durablement.

J’ai entendu sur France inter, Michel Lussaut, appelé « l’homme du prédicat » qui a démissionné. Il doit être aussi peut-être l’homme de « l’outil scripteur » et autres plaisanteries que l’on a vu récemment dans le monde de l’EN.

A 5 mn, explique Michel Lussaut : »depuis 15 ans , on voit que les bons élèves commencent à avoir des problèmes ».

C’est curieux, cela correspond au moment des grands freins au CP anticipé, pour les enfants à haut potentiels. Tiens donc. Michel Lussaut les appelle « les bons élèves ».

J’ai expliqué dans un livre pourquoi il fallait s’intéresser à ce moment d’apprentissage de la lecture chez les jeunes enfants à haut potentiel. Le constat actuel est que l’école n’apprend plus aux enfants à lire. Seuls ceux qui ont une famille qui les aide, s’en sortent.

Voici un extrait de mon livre  Les surdoués atteints de haut potentiel , l’intelligence malmenée :

D’après la Conférence de consensus Cnesco-Ifé/ENS de Lyon  (mars 2016), en lecture « 39 % des élèves sont en difficulté à la sortie de l’école primaire (Cedre, 2009).  À l’entrée en 6 ème, un élève sur cinq avait, en 2007, des difficultés liées à la connaissance de mots du langage courant, un élève sur trois avait des difficultés liées à la connaissance de mots rares (DEPP 2007 – réponses au test SPEC 6). En 2012, 37% des élèves de 15 ans ne maîtrisent pas la compréhension de l’écrit à la fin du collège (PISA 2012).»

Quelques articles à lire pour poursuivre la réflexion sur le sujet :

https://www.science-et-vie.com/article/lit-on-avec-les-doigts-comme-avec-les-yeux-9567

La lecture au CP

 

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