L’intelligence malmenée

Voici un an, jour pour jour, que ce livre a été publié.  Il est préfacé par J Charles Terrassier, psychologue de Nice qui a créé l’ANPEIP en 1971. Il a créé aussi le terme de Dyssynchronie, pour indiquer que les enfants à haut potentiel ont leur âge affectif et leur âge corporel, même s’ils ont un âge intellectuel en avance. Je vous livre sa préface, et le début du livre. Il a donné également pour le livre un très joli texte d’humour en annexe.

Préface

Avoir un enfant précoce : chance ou difficultés ?

    Chance bien sûr, même si son éducation va soulever des questions spécifiques.

    L’auteure, Madame Kirchgessner, s’étonne et s’indigne que l’Education Nationale ait reconnu leur existence en les classant dans la catégorie des handicapés.

    Ainsi, le référent « élèves intellectuellement précoces » est le responsable MDPH dans chaque académie, ce qui peut signifier que ces enfants sont atteints de difficultés relevant de soins.

    En réalité, c’est l’Education Nationale qui est en difficulté face à ces enfants et qui leur crée des difficultés en les plaçant dans un système éducatif qui répond difficilement à leur potentiel et à leurs besoins.

    Bien sûr, la tâche est difficile d’autant plus que les enfants à haut potentiel sont très divers non seulement du fait de personnalités très variées mais également par leurs profils de développement.

    Un même haut QI peur recouvrir des profils très divers avec des résultats atteints par des processus de réflexion variés. En effet, l’intelligence est totalement intriquée à la personnalité qui en conditionne et module l’expression.

    Les difficultés que peuvent éprouver ces enfants et que je décris sous le terme « dyssynchronies » ne sont pas intrinsèques mais simplement la conséquence d’une méconnaissance de leur développement normal et d’une réponse éducative difficilement adaptée. Les autres « dys », dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxies etc… relèvent par contre d’aides spécialisées.

    Comme le remarque fort justement Madame Kirchgessner, une proportion importante des enfants précoces présente une scolarité réussie grâce à leur capacité d’adaptation et sans renoncer à exprimer leur haut potentiel. Une statistique valide est difficile à établir car il est vraisemblable que les précoces en difficulté ont davantage tendance à consulter les psychologues. A ma consultation de psychologue clinicien, je constate que la demande d’examens de développement concerne des enfants nettement plus jeunes qu’autrefois. Des parents mieux informés souhaitent éviter à leurs enfants les difficultés que prédisent certains médias et certains auteurs en dramatisant leur avenir. Le rôle du psy est alors de rassurer les parents et de les aider à déjouer les pièges qui peuvent se présenter et qui sont maintenant bien identifiés.

    Le terme « difficile » revient constamment, vous l’avez constaté, dans ma brève préface.

   La précocité est, certes, embarrassante mais reste une chance et doit le rester.

   Aidons les enfants à vivre une précocité heureuse.

Jean Charles Terrassier

Préambule

« Ecrire pour agir » disait Voltaire…

Ecrire ma révolte est une nécessité. Mon indignation monte de jour en jour, depuis quelques années. Le paroxysme de cette révolte est monté d’un cran récemment lorsque j’ai entendu un petit bout de phrase, une formule linguistique qui m’a littéralement stupéfaite :

 « L’enfant est atteint de haut potentiel »

Et cet autre :

« Les enfants souffrant de TDAH et de haut potentiel »

Il est stupéfiant d’entendre un message concernant la douance formulé ainsi. Le lecteur pourrait comprendre que le haut potentiel est une pathologie ou une maladie et que cela fait souffrir, d’emblée. Cela pose question immédiatement, alors que le haut potentiel est une chance ou devrait être une chance, s’il était bien compris. Lorsque les enfants sont bien éduqués et acceptés dans leur environnement familial et scolaire, tout se passe bien. C’est le cas pour la plupart des enfants, d’ailleurs.

Comme on peut le lire dans cet exemple caricatural, la pathologisation du haut potentiel est de plus en plus prégnante dans notre société française, malheureusement. C’est révoltant ! Cela commence à envahir les esprits et devenir comme une vérité.

L’intelligence érigée en pathologie ? Est-ce crédible ?

 pour acheter le livre  PDF  ou papier  : Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée

J C Terrassier

Interview de JC Terrassier

   ANPEIP  1995

Je recopie une critique de Amazon qui permet de comprendre ce livre :

5,0 sur 5 étoilesGrande remise en question !

le 12 juin 2016
L’auteure étudie depuis plus de 20 ans la question de la douance… Elle sait de quoi elle parle et clarifie nos « problèmes ». Jeanne Siaud-Facchin m’a permis de me découvrir. Nadine Kirchgessner met les points sur les i, notamment : « Le complexe d’Œdipe n’est pas universel »… A ne pas lire si vous êtes freudien !
A lire obligatoirement si vous êtes un zè…, pardon, un « Hors norme ».
Merci Nadine Kirchgessner.
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