La médiatisation

La médiatisation a ceci d’incroyable, c’est qu’elle peut être un bien, vraiment bien, et un mal, vraiment mal. Lorsqu’elle diffuse des articles qui généralisent à outrance les problèmes de certains enfants surdoués, c’est une arme à double tranchant. Comme c’est « médiatisé », on croit que c’est la VERITE.

comme cet article récent de midi libre, relatant une journée académique à Montpellier.    Cliquer sur

http://www.midilibre.fr/2015/03/30/a-l-ecole-des-eleves-precoces,1143581.php

Les journalistes ne pouvant pas être experts en tout, c’est normal, ils ne font plus beaucoup d’investigations poussées, ils se dirigent vers ceux qui sont les plus connus, les plus en vue. Ces derniers, profitant d’une aura médiatique assez gigantesque diffusent depuis une dizaine d’année, avec une accentuation incroyable pour ne pas dire alarmante, ces dernières années des idées plus que négatives sur les EIP, les enfants à haut potentiel. Sous prétexte qu’il ne faudrait surtout pas croire que l’enfant surdoué est « le petit génie » de service,  évidemment, cela serait trop GENANT, brusquement on part dans le sens inverse extrême :

Je cite l’article :

« ces « gamins » sont « différents », ont des troubles associés ! « Et sont handicapés par un « déséquilibre de leur développement affectif, émotionnel, psychomoteur, cognitif », pointe Armande Le Pellec Muller, recteur de l’Académie de Montpellier. « Ils fonctionnent différemment », insiste le docteur Revol.

300 signalements par an »

 

Ce terme  « signalement » je crois que c’est cela qui m’a le plus choquée…des délinquants les EIP ? Des enfants troublés ? Des problèmes ?  En tous cas ON les a repérés…

Pourtant…« Ils « marchent tôt, vers 9 – 10 mois« . Je cite encore,

Mais conforme avec  L Vaivre Douret qui a étudié de façon longitudinale en 2004 le développement psychomoteur des enfants surdoués.  Cliquer sur   article L Vaivre Douret

« Nous constatons de fait, chez ces enfants en bas âge, une synchronie relative du développement des fonctions psychomotrices et psychologiques qui apparaissent précocement. »

ce qui ne colle pas du tout avec le handicap psychomoteur ! Mais qu’importe !

Il faut arriver à suivre…que d’informations paradoxales, dans tous les sens…oh…on dirait « une pensée arborescente » !

Mais trêve de plaisanterie :

« En France, 30 % sont en échec, la moitié a des difficultés scolaires, rappelle Olivier Revol, qui prône « fermeté et bienveillance » à leur égard. »

Le 30 % d’échec n’est absolument pas validé par les études scientifiques, si on en croit la thèse de Amélie Courtinat (2008) .

«La proportion d’un tiers est la plus fréquemment avancée, néanmoins il convient de rester prudent quant à sa validité, les chiffres variant fortement d’une publication à l’autre et résultant très souvent de recherches menées par des associations de parents d’E.H.P.I. »

 

Dans l’étude que je fais cette année, je ne retrouve ABSOLUMENT PAS ces 30 %.

Les personnes surdouées réussissent bien mieux ! On va me rétorquer que je n’ai que des participants venant de MENSA, mais non ! J’ai aussi des participants de deux autres sites qui ne sont pas connus pour concentrer des personnes avec des réussites spéciales.

J’ai aussi 125 participants, ce qui permet de faire quelques statistiques inférentielles c’est-à dire que l’on peut plus facilement généraliser à partir de l’échantillon , si on compare à une situation avec 20 participants ! mais je me garderai bien de généraliser à outrance.

La seule chose que je voudrais dire, c’est que  : être surdoué est une chance !

 

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