Dysgraphie ?

Pour rebondir sur l’excellent texte précédent de Arielle Adda « Enfant doué : cette trop grande rapidité, une arme à double tranchant ? », je vais relativiser la « dysgraphie ». (cf article du 20.11.2014). J’écoute des conférences sur les EIP, on y parle très souvent de l’écriture malaisée des enfants à haut potentiel, comme si les enfants précoces ne savaient pas écrire. Il faut savoir que les enfants, tous les enfants ont une écriture aboutie vers dix ans. Il est inutile de s’inquiéter si son enfant ne sait pas écrire vers 5 ans, c’est totalement normal. Dans le cas d’enfants doués, comme l’explique Arielle Adda, la lenteur dans l’écriture des enfants précoces est une lenteur toute relative, car accentuée par la rapidité d’esprit. Si l’enseignant refuse un saut de classe pour cause de mauvaise écriture, il conviendra de relativiser,  selon l’âge de l’enfant. Je recopie un extrait du cours de « Master développement de l’enfant et de l’adolescent ».

Chapitre 10 page 327 l’écriture chez l’enfant : apprentissage, trouble et évaluation par Vinter et pascal Zesiger

Extrait du Livre de psychologie du développement et de l’éducation  Master  PUF

« Si l’on considère que la stabilité des mouvements d’écriture de lettres isolées eue égard à la disponibilité des informations sensorielles visuelles constitue un critère important d’apprentissage, ces résultats révèlent que ce n’est pas certainement pas avant l’âge de 10 ans qu’un certain niveau d’automatisme est établi dans la production de l’écriture, attesté par la présence dominante du mode de contrôle proactif (Meulenbroek et VAN GALEN en 1988 ; 1989, ZEGIGER en 1995 (. Auparavant, c’est au travers de l’utilisation massive de toutes les informations sensorielles pertinentes, visuelles, kinesthésiques, proprio ceptives, et de la maîtrise progressive de leur coordination, que l’enfant produit des mouvements d’écriture. Cet apprentissage est donc très long (CHARTREL et VINTER en 2004).

À l’instar du développement des morphocinèse et topocinèse de l’écriture, celui des aspects posturaux liés à la production d’écriture est également très laborieux. AJURIAGUERRA et ses collaborateurs en 1971 ont montré qu’il se déroule en trois étapes essentielles, qualifiées respectivement de précalligraphique (de cinq à sept ans), calligraphique (huit à neuf ans) et postcalligraphique (10 à 14 ans). »

Share

2 réflexions sur « Dysgraphie ? »

  1. Bonjour,
    Vous parlez ici de dysgraphie, c’est à dire un trouble du geste de l’écriture, et non de dysorthographie, trouble du langage écrit (orthographe)…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *